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25 décembre 2015 5 25 /12 /décembre /2015 00:01

Les socialistes français tiennent leur 18e congrès à Tours, le 25 décembre 1920… jour de Noël !

Ce congrès s'achève, cinq jours plus tard, sur la division du mouvement.

À l'initiative de Marcel Cachin et Ludovic Frossard, 2/3 des congressistes quittent la SFIO (Section Française de l'Internationale Ouvrière) et fondent la section française de l'Internationale Communiste (SFIC), affiliée à la IIIe Internationale de Lénine. Ils acceptent ce faisant les 21 conditions de celui-ci.

La SFIC deviendra plus tard le Parti communiste français (PCF).

La SFIO socialiste ne conserve donc qu’un triers des militants (30.000) mais aussi la majorité des élus. Elle place à sa tête Léon Blum qui déclara : « Pendant que vous irez courir l'aventure, il faut que quelqu'un reste garder la vieille maison».

 

L'année suivante, la CGT (Confédération Générale du Travail) opère à son tour une scission mais seule une minorité de militants rejoint le camp communiste, fondant la CGTU (CGT Unitaire).

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2 décembre 2015 3 02 /12 /décembre /2015 00:01

Le 2 décembre 1887, Jules Grévy (80 ans), quatrième président de la République française, est contraint de remettre sa démission suite aux malversations de son gendre Daniel Wilson.

Daniel Wilson, l'un des fondateurs de la gauche républicaine, député d’Indre-et-Loire, est au cœur d’un trafic de décorations géré par le Général Caffarel. Wilson sera d’ailleurs le seul à ne pas être inquiété par cette affaire et continuera à siéger. Mais le climat difficile, alimenté par les conflits autour du colonialisme et l’attitude à adopter face à l’Allemagne, mènera à la crise boulangiste.

 

Le scandale des décorations

L'affaire débuta le 7 octobre 1887 lorsque la presse dévoila un trafic de décorations mis en place par Daniel Wilson, député d'Indre-et-Loire et gendre du président de la République Jules Grévy. L'enquête révéla que Wilson trafiquait de son influence pour négocier des participations d'hommes d'affaires dans ses entreprises en échange de l'obtention de décorations. Il avait revendu depuis un bureau de l'Élysée des milliers de décorations — notamment la Légion d'honneur pour 25 à 100 000 francs4 de l'époque — pour verser des subventions à des journaux de province. Parmi ses complices, on comptait le général Caffarel, deux maquerelles (la dame Limouzin et la dame Ratazzi) qui doivent révéler à la brigade des mœurs que ces décorations se négocient dans leurs maisons closes suite à une dénonciation d'une ancienne prostituée, Henriette Boissier.

 

La rue, les journalistes et la classe politique, aux premiers rangs desquels Georges Clemenceau et Jules Ferry, profitent de cette affaire pour s’acharner sur Jules Grévy.

Dans un premier temps, le président s’accroche à son poste. « Je suis un roc. On n’imagine pas ce qu’il peut y avoir de force chez un juriste comme moi. D’ailleurs, le patriotisme m’oblige à rester à mon poste. Si je me démettais, je créerais le précédent le plus fâcheux. Je resterai... »

Mais les parlementaires bloquent les institutions, la rue se déchaîne et le 2 décembre, vaincu, Jules Grévy démissionne. Le lendemain, Sadi Carnot sera élu à la tête de l’Etat.

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17 novembre 2015 2 17 /11 /novembre /2015 00:00

Détournement de fonds publics, corruption, financement illégal des partis, fausses factures... l’Affaire du Carrefour du développement est l'un des premiers scandales du premier septennat de François Mitterrand qui discrédite durablement le parti socialiste dans ce qu’on appellera plus tard l'« affairisme rose ».

Yves Chalier, trésorier de l'ACAD (association Carrefour du Développement)  et chef de cabinet de Christian Nucci (ancien ministre socialiste délégué à la coopération et du développement) s'enfuit au Brésil au printemps 1986 suite à la révélation de ce détournement d’argent par le nouveau ministre (suite à la défaite de la gauches aux élections législatives).

 

Le 16 novembre 1986, sous le coup d'un mandat d'arrêt, fatigué par six mois de cavale,  Yves Chalier téléphone au juge Jean-Pierre Michau : il veut se rendre à la justice, mais il demande une protection policière.

Il revient en France le 17 novembre.

 

Le 4 avril 1990, la Haute Cour prononcera en faveur de Christian Nucci un non-lieu partiel, assorti de l'amnistie prévue par la loi du 15 janvier 1990 taillée sur mesure après la reconquête du pouvoir en 1988.

Par contre, le 1er avril 1992, Yves Chalier  est reconnu coupable d'avoir détourné près de 27 millions de francs, dont plus de 5 millions à son profit personnel.

 

Origine de l’affaire

En 1984, le président François Mitterrand charge Christian Nucci (ministre délégué auprès du ministre des relations extérieures, chargé de la coopération et du développement) de superviser l’organisation d’un sommet international des chefs d’État africains qui doit se tenir le 11 et 12 décembre à Bujumbura, au Burundi.

Mais cet Etat très pauvre et totalement sous-équipé est incapable d'accueillir une rencontre internationale.

Christian Nucci confie l'affaire à son chef de cabinet Yves Chalier, qui crée l'ACAD (association Carrefour du Développement) en vue de collecter des fonds publics (80 millions de francs) à cette fin.

 

Yves Chalier, trésorier de l’ACAD, après un voyage de repérage, réalise que ce budget est insuffisant pour financer notamment la mise en place de lignes hertziennes ou le pont aérien chargé d'acheminer groupe électrogènes, cabines de conférences. C'est dans ce contexte qu'est mise en place une comptabilité fictive avec des fausses factures qui servent à couvrir d'autres dépenses :

  • 1,4 millions de francs pour Chalier (achat d'un appartement à Quimper, d'un studio à Paris, dons et prêts à sa maîtresse ou à son ex-femme) ;
  • 20,5 millions de francs pour Christian Nucci (financement des affiches de sa campagne électorale de 1986, règlements de ses cotisations au parti socialiste, réceptions faramineuses offertes à des dignitaires africains dans sa villa de Beaurepaire) ; financement de l'opération Manta ;
  • 3,3 millions pour l'achat et la restauration d'un château en Sologne, prétendument destiné à la formation de cadres africains, par Yves Chalier et la sous-préfète du Cher, Marie-Danielle Bahisson, la rumeur voulant que ce centre de formation serve à abriter un bordel pour les personnalités africaines.

 

Le scandale éclate au grand jour

La cohabitation va transformer ce discret scandale, connu - déjà - de la seule Cour des comptes, en une retentissante affaire d'Etat. En effet, dès l'arrivée de la droite au pouvoir, en 1986, des membres du cabinet du nouveau ministre de la Coopération s'intéressent à l'affaire…

En avril 1986, lorsque Michel Aurillac, ministre de la Coopération, rend public un rapport de la Cour des comptes accablant pour son prédécesseur.

 

Yves Chalier s'affole. Il obtient du nouveau ministre de l'Intérieur, Charles Pasqua, un « vrai-faux » passeport qui lui permet de s'enfuir au Brésil et de pouvoir ainsi déballer son sac à l'abri des poursuites. Ce « vrai-faux » passeport, c'est l'affaire dans l'affaire. Sa révélation aura un effet boomerang sur le nouveau gouvernement, contribuant au discrédit de la droite comme de la gauche.

 

Jeune avocat, Arnaud Montebourg défend la présidente de l'association, Michèle Bretin-Naquet qui est relaxée.

 

Il faut sauver le soldat Nicci

En janvier 1990, est promulguée une loi d'amnistie, taillée sur mesure, qui évite à Christian Nucci de comparaître devant la Haute Cour de Justice.

Il sera seulement astreint à une lourde amende personnelle pour son implication dans le scandale du Carrefour du Développement.

Par arrêt du 4 avril 1990, la commission d’instruction de la Haute Cour de justice a déclaré qu’il existait des « charges suffisantes contre M. Christian Nucci, ancien ministre, d’avoir commis les crimes de complicité de tentative de soustraction de fonds publics pour un montant de 9.928.740 francs et de complicité de soustraction de fonds publics pour un montant de 8.071.260 francs et de recel de fonds publics pour un montant de 1.385.413 francs ».

Elle a constaté que ces crimes sont amnistiés en application de l’article 19 de la loi du 15 janvier 1990.

 

Son ancien directeur de cabinet Yves Chalier a moins de chance…

Le 1er avril 1992, Yves Chalier est condamné à 5 ans de réclusion criminelle pour soustraction de deniers publics, faux en écritures publiques et falsification de chèques.

Moins de deux ans plus tard, le 6 décembre 1993, Yves Chalier sort de prison. Il a écrit un livre : La République corrompue.

 

Lien du jour :

Carrefour du développement : rappels d’une longue affaire

 

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9 novembre 2015 1 09 /11 /novembre /2015 00:01

L’affaire des écoutes de l’Élysée est une affaire française d’écoutes téléphoniques illégales qui s'est déroulée de 1983 à 1986 sous la présidence de François Mitterrand.

Elle s'est terminée par le jugement du mercredi 9 novembre 2005 du Tribunal correctionnel de Paris.

Il a donc fallu près de vingt ans pour que l’affaire soit jugée !

 

Sous prétexte de défense de la sécurité nationale , après l’attentat de la rue des Rosiers, la cellule a surtout cherché à étouffer certaines affaires compromettantes pour le pouvoir ou taire les secrets d'alcôve du président, écoutant des personnalités.

3.000 conversations concernant 150 personnes ont ainsi été enregistrées et archivées entre janvier 1983 et mars 1986. Les noms de 2.000 personnes sont conservés dans trois fichiers informatiques.

Le procès

Le procès de l’affaire s’est ouvert le 15 novembre 2004 devant la 16e chambre du tribunal correctionnel de Paris.

Douze personnes ont été inculpées :

  • Christian Prouteau, chef de la cellule antiterroriste de l’Élysée et ancien chef du Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN).
  • Marie-Pierre Sajous, secrétaire de M. Prouteau.
  • Cinq membres de la-dite cellule :
  • Jean-Louis Esquivié, général de gendarmerie, ancien numéro 2 de la cellule ;
  • Pierre-Yves Gilleron, ancien commissaire de la Direction de la surveillance du territoire (DST) ;
  • Jean Orluc, ancien commissaire divisionnaire des Renseignements généraux (RG) ;
  • Michel Tissier, commissaire de police des Renseignements généraux, adjoint de Jean Orluc ;
  • Dominique Mangin, commissaire de police, ancien de la DST.
  • Pierre-Eugène Charroy, général de brigade de l’armée de terre, qui était responsable à l’époque du Groupement interministériel de contrôle (GIC).
  • Gilles Ménage, ancien directeur du cabinet de François Mitterrand.
  • Michel Delebarre, ancien directeur du cabinet de Pierre Mauroy, ancien ministre.
  • Louis Schweitzer, ancien directeur de cabinet de Laurent Fabius à Matignon, PDG de Renault jusqu'au 29 avril 2005.
  • Paul Barril, capitaine de gendarmerie, ancien chef du GIGN4, déjà impliqué dans le scandale des Irlandais de Vincennes.

Les onze premiers sont poursuivis pour atteinte à la vie privée, et le dernier, qui est également partie civile, ayant lui-même fait l’objet d’écoutes, pour recel de fichiers informatiques.

 

Des peines symboliques

Gilles Ménage a été condamné à six mois de prison avec sursis et 5.000 euros d'amende.

Christian Prouteau a été condamné à huit mois de prison avec sursis et 5.000 euros d'amende.

Louis Schweitzer  ainsi que Michel Delebarre ont été reconnus coupables uniquement pour le placement sur écoutes de l'écrivain Jean-Edern Hallier mais… le tribunal les a dispensés de peine !

 

Lire également :

2 avril 1993 - Libération révèle clairement les écoutes téléphoniques illégales de l’Élysée

Mitterrand était au cœur des écoutes

Le tribunal juge Mitterrand responsable des écoutes

 

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4 novembre 2015 3 04 /11 /novembre /2015 00:01

Le 4 novembre 1904, le ministre de la Guerre, le général Louis André, est giflé à la Chambre par le député nationaliste du IIème arrondissement, Gabriel Syveton.

L'incident porte à son paroxysme le conflit entre l'Église et le gouvernement de la IIIe République, que d'aucuns qualifient de « république des francs-maçons » (on évalue à 30.000 le nombre de francs-maçons dans les instances politiques parmi lesquels 250 députés, 200 sénateurs et un grand nombre d'instituteurs).

 

Chasse aux sorcières

Il était reproché au ministre comme à son homologue le ministre de la Marine Camille Pelletan, d'avoir favorisé la promotion des officiers laïques et athées sans prendre en compte le critère de compétence. Louis André avait fait rédiger par des francs-maçons des fiches de renseignements sur les opinions religieuses des officiers républicains.

Un premier scandale éclate le 29 mars 1904, avec formation d'une commission parlementaire, quand on découvre que le ministre de la Marine Camille Pelletan refuse de recevoir les amiraux, tous bons catholiques.

Il encourage par ailleurs les mouvements de grève dans les chantiers navals, cela au moment où l'Allemagne et l'Angleterre accélèrent le renforcement de leur flotte !

Désireux de son côté de favoriser l'avancement des officiers républicains anticléricaux, le ministre de la Guerre, le général Louis André, n'attend pas l'arrivée d'Émile Combes à la présidence du Conseil. Il lance une vaste enquête interne sur les opinions religieuses des gradés : vont-ils à la messe? Ont-ils envoyé leurs enfants dans des écoles catholiques ?...

Près de vingt mille fiches sont établies par les francs-maçons de la loge du Grand Orient de France, fer de lance de la lutte contre l'Église et confiées au bureau des fiches pour vérification.

 

Malgré le scandale le fichage continue de plus belle !

Emile Combe n’en resta pas là...

Le 18 novembre, après la démission de son ministre de la guerre, il envoie aux préfets une circulaire leur enjoignant de ficher les candidats à la fonction publique. L’état d’esprit et les opinions des futurs fonctionnaires sont collectés par les élus du bloc républicain et les notables favorables à la gauche.

Le 9 décembre 1904, cette délation dans la fonction publique fit débat devant la chambre. Alexandre Millerand demande à la chambre de « libérer ce pays de la domination la plus abjecte et la plus répugnante que jamais gouvernement ait entrepris de faire peser sur l’honneur et les intérêts des citoyens ».

Le 18 janvier 1905, Emile Combe démissionna faute de soutien à la Chambre. Son biographe reconnu que le système des fiches était « la tentation de la dictature républicaine ».

Le 24 janvier 1905, le président Émile Loubet appelle Maurice Rouvier à la présidence du Conseil. Sous son gouvernement est votée la loi sur la séparation des Églises et de l'État. Elle jette les bases de la laïcité à la française et met fin aux polémiques anticléricales.

 

Conséquences oubliées par certains historiens

Entre le 2 août et le 31 décembre 1914, Joseph Joffre devra limoger pour incompétence 180 des 425 généraux français, soit 42%. En deux mois de guerre, les Allemands étaient arrivés à Vitry le François, Beauvais et aux portes de Paris.

Le système des fiches et la discrimination positive allaient conduire au même désastre que celui de la guerre de 1870 !

 

Les mauvaises habitudes reviennent parfois assez vite

Ce système fut remis à l’honneur sous le gouvernement de Léon Blum en 1936. Le sous-chef de bureau au cabinet du directeur de la sûreté nationale était chargé de superviser les fiches, collectées dans différentes administrations, de cinq millions de Français et de deux millions d’étrangers classés « suspects » ou « indésirables ».

Ce haut fonctionnaire s’appelait René Bousquet !

 

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2 novembre 2015 1 02 /11 /novembre /2015 22:27

L'affaire de la MNEF  (Emplois fictifs, détournements d’argent, lien avec le PS…) a provoqué la démission de Dominique Strauss-Kahn de ses fonctions de ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie.

En 1998, quand éclate ce que les médias appelleront « l'affaire de la MNEF », les dérives de gestion de la MNEF (Mutuelle Nationale des Etudiants de France) durent depuis plus de 16 ans.

Chronologie

9 septembre 1998 : une information judiciaire visant trois sociétés sous-traitantes de la MNEF, chargées de la communication et des travaux d'impression, est ouverte. Elle est confiée aux juges Armand Riberolles et Françoise Neher. Démission d’Olivier Spithakis, directeur général de la MNEF depuis 1983.

10 septembre 1998 : Plusieurs noms de personnalités du PS ayant eu des liens avec la MNEF circulent dans la presse, dont celui du ministre de l'économie et des Finances, Dominique Strauss-Kahn, de Jean-Marie Le Guen, patron de la fédération de Paris, ou Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire national du PS.

2 janvier 1999 : Ouverture d'une deuxième information judiciaire concernant des escroqueries au préjudice de la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM), des largesses indûment consenties aux filiales, d’emplois fictifs et certaines opérations immobilières.

19 juin 1999 : un rapport provisoire de l'Inspection générale des affaires sociales, accablant pour la MNEF, est rendu public par le journal Le Monde.

28 juin 1999 : Bruno Pelletier, ancien directeur d'Efic (imprimerie de la MNEF), est extradé du Togo et placé en détention provisoire en France. Il est soupçonné d'avoir financé des élus en leur fournissant gratuitement des travaux d'impression entre 1991 et 1993. D'autres « faux-facturiers » présumés, dont Eric Bérardingo et Thierry Bonnes, seront également mis en examen et écroués.

14 octobre 1999 : Première mise en examen d'un responsable de la MNEF. Ancien chef de cabinet d'Olivier Spithakis, Philippe Plantagenest est poursuivi pour « complicité d'abus de biens sociaux ».

26 et 27 octobre 1999 : mises en examen de deux hommes d'affaires, Alain Obadia, et Wilson Bihi Zenou, dans le cadre d'une opération immobilière réalisée en 1990 à Paris. Le second est écroué. -

28 octobre 1999 : M. Spithakis est mis en examen et écroué pour « recel et complicité de détournement de fonds publics ». Un réquisitoire supplétif est délivré par le parquet de Paris aux juges pour « faux et usage » contre Dominique Strauss-Kahn, Olivier Spithakis « et tous autres ».

29 octobre : François Bernardini, premier secrétaire de la fédération PS des Bouches-du-Rhône, est mis en examen. C'est le premier responsable politique à être poursuivi dans cette affaire. Dominique Strauss-Kahn dément, mettant en doute la réalité d'un travail rémunéré qu'il aurait effectué en qualité d'avocat conseil de la Mutuelle en 1997.

31 octobre 1999 : Dominique Strauss-Kahn s'entretient à Matignon avec Lionel Jospin.

2 novembre 1999 : Dominique Strauss-Kahn démissionne de ses fonctions de ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie.

 

Les grandes lignes de cette vaste escroquerie

Pendant toutes ces années, les dérives de gestion de la MNEF sont innombrables : elles concernent les salaires (100.000 Francs par mois) et émoluments d'Olivier Spithakis et d'autres dirigeants, l'embauche prioritaire des militants de l'UNEF-ID, liés d'une manière générale au mouvement trotskiste, puis intégrés dans le parti socialiste comme Jean-Christophe Cambadélis ou Marc Rozenblatt, président de l'UNEF-ID.

Le journal Le Point parlera du « binôme MNEF-Unef-ID : un vivier de jeunes loups socialistes ». Ces dérives comprennent également des « gestes » de complaisance tels 300.000 francs versés à SOS Racisme par « le courtier d'assurances maison, l'Iram ».

La direction crée un ensemble de filiales afin d'« opacifier » sa gestion. Ces structures satellites servent des intérêts politiques et permettent de salarier des personnalités prometteuses telles que Jean-Marie Le Guen, Manuel Valls ou Fodé Sylla, l'ex-président de SOS Racisme. Elles permettent de créer des systèmes de fausses factures (par exemple pour la filiale EFIC, spécialisée dans l'imprimerie), des montages financiers sophistiqués (l'un d'entre eux permettant à Marc Rozenblatt, grâce à la vente de sa société Iram, d'encaisser 17 millions de francs de plus-value) ou des opérations immobilières suspectes.

Ainsi, en 1998, autour de la MNEF gravite un « entrelacs complexe et obscur d'une cinquantaine de sociétés commerciales réalisant un chiffre d'affaires d'environ 2,5 milliards de francs ».

Condamnations

En mars 2004, dans le volet financier de l'affaire, Olivier Spithakis a été condamné à deux ans de prison dont six mois avec sursis pour « complicité d'abus de biens sociaux, détournements de fonds publics et abus de confiance ».

Au bout de huit ans de procédure, des peines de prison avec sursis - la plupart étant couvertes par la loi d'amnistie votée après la présidentielle de 1995 - et des amendes ont finalement été prononcées à l'encontre de 17 prévenus, dans le procès des emplois présumés fictifs de la MNEF.

Jean-Christophe Cambadélis a été condamné à six mois d'emprisonnement avec sursis et 20.000 euros d'amende, pour une supposée mission de conseil sur les étudiants étrangers, entre 1991 et 1993.

Marie-France Lavarini a reconnu n'avoir jamais effectué de véritable mission pour la MNEF et a remboursé l'argent perçu. Jean-Michel Grosz a été condamné à deux ans avec sursis et 150 000 euros d'amende, et Olivier Spithakis à deux ans avec sursis et 50.000 euros.

 

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8 octobre 2015 4 08 /10 /octobre /2015 23:01

Le mardi 9 octobre 1945, l'école nationale d'administration est fondée à Paris.

ENA

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, française souffrait d'une image particulièrement négative : le désastre de 1940 n'avait pas seulement été imputé aux chefs militaires mais également aux hommes politiques et hauts fonctionnaires. Dans sa grande majorité, l'administration française avait également servi loyalement le régime de Vichy. Le général de Gaulle veut donc moderniser les institutions françaises et organiser la formation des hauts fonctionnaires destinés à constituer les cadres supérieurs de l'administration.

Une « mission provisoire de réforme de la fonction publique » avait été mise en place au sein du Gouvernement provisoire sous l'égide de Jules Jeanneney. Michel Debré, Conseiller d'État et proche du général de Gaulle, y joua un rôle déterminant. Les travaux de cette mission établirent rapidement la nécessité d'unifier et de démocratiser la haute fonction publique, en assurant notamment une formation unique pour les futurs hauts fonctionnaires.

 

Une ordonnance du 9 octobre 1945, décida de créer une École Nationale d'Administration (ENA) et de nationaliser l'École Libre des Sciences Politiques, principal vivier de la haute fonction publique de l'entre-deux-guerres.

Les étudiants doivent suivre des enseignements théoriques, pratiques et sportifs.

 

Les dernières évolutions

1990 : Création d’un concours ouvert aux salariés du secteur privé et aux élus locaux : c’est le troisième concours, qui permet d’élargir le champ de recrutement de l’École.

1991 : Le siège de l’ENA est transféré de Paris à Strasbourg.

2002 : L’ENA fusionne avec l’Institut international d’administration publique (IIAP) et renforce ainsi son ouverture vers l’international.

2004 : Le concours d’entrée s’ouvre aux candidats ressortissants de l’Union européenne.

2005 : L’ENA se dote d’un pôle européen en intégrant le Centre des études européennes de Strasbourg, rattaché totalement en 2009, et devenant la direction des affaires européennes en 2010. La scolarité, partagée entre Paris et Strasbourg jusqu’en 2005, est définitivement organisée dans la capitale alsacienne.

2006 : Réforme de la scolarité en trois modules thématiques (Europe, Territoires, Gestion et management publics) et un module optionnel : l’option Approfondissement.

2009 : Création dans les locaux parisiens d'une classe préparatoire au concours externe d'entrée à l'ENA pour les jeunes issus de milieux sociaux modestes ; scolarité des élèves à 24 mois (au lieu de 27) ; modernisation dans le sens d'une plus grande professionnalisation de la formation.

 

Selon une tradition qui remonte à la création de l'École, chaque année avant le début de leur scolarité, les élèves choisissent librement, par vote, lors d’un séminaire d’intégration le nom de leur promotion. Ils motivent leur choix par un communiqué de presse.

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30 septembre 2015 3 30 /09 /septembre /2015 23:01

Le 1er octobre 1949, Mao Zedong proclame la République Populaire de Chine.

Il lance sa proclamation du balcon de la Porte de la Paix céleste, qui donne sur la grande place Tien An Men, non loin de la Cité interdite des anciens empereurs.

L'anniversaire de ce jour est depuis lors devenu fête nationale en Chine populaire.

Mao Fondation de la République Populaire de Chine

Après plusieurs années d'une sanglante guerre civile opposant le gouvernement nationaliste aux communistes, le président du Comité central du Parti communiste chinois, Mao Zedong, proclame la République populaire de Chine à Beijing.

Le « grand Timonier » devient président du comité central du gouvernement. Cet événement étend par ailleurs la Guerre froide au continent asiatique.  Mao dirigera la Chine d'une main de fer jusqu'à sa mort, le 9 septembre 1976.

 

Le 27 janvier 1964, le Général de Gaulle, alors président de la République française, reconnaît officiellement la République populaire de Chine.

 

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14 septembre 2015 1 14 /09 /septembre /2015 00:00

Début septembre 1958, à peine revenu aux affaires après les événements de mai, et répondant tant à une demande de rencontre du Chancelier qu’à son propre désir de le voir, de Gaulle fait connaître sa décision de recevoir Konrad Adenauer les 14-15 septembre dans sa résidence privée à Colombey-les-deux-Églises.

14 septembre 1958 – Konrad Adenauer rend visite à Charles De Gaulle

Ainsi, le dimanche 14 septembre 1958, le Chancelier allemand et le président de la République française se rencontrent pour la première fois dans la maison familiale du Général.

Les deux hommes appartiennent à la même génération, le général parle allemand et le chancelier est francophile.

Le Konrad Adenauer sera le seul chef de gouvernement étranger à avoir séjourné une nuit (14 au 15) à « la Boisserie ».

 

Treize ans après la fin de la Seconde guerre mondiale, cette entrevue marque le début d'une amitié franco-allemande qui ira bien plus loin que de simples relations diplomatiques. Les deux chefs d'Etat partageront une estime et une amitié réciproques qui faciliteront grandement le rapprochement entre les deux pays et la construction de la Communauté européenne.

 

Lien du jour : Chronologie des relations franco-allemandes de 1958 à 1963

 

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16 août 2015 7 16 /08 /août /2015 23:01

Sukarno, le fondateur du parti national indonésien (en 1927), proclame l'indépendance de l'Indonésie, dont il devient le premier président. Les Pays-Bas, qui s'estiment propriétaires de cet archipel depuis 1602, refusent la proclamation. Cette indépendance sera pleinement reconnue au plan international qu'en décembre 1949.

Emprisonné par les Néerlandais dès 1933, Sukarno est libéré au milieu de la Deuxième Guerre mondiale par les Japonais. Lors d'un discours prononcé le premier juin 1945, Sukarno avait précisé les « cinq piliers » de son approche politique qui tente de combiner plusieurs courants : le nationalisme, l'internationalisme, la démocratie représentative, le marxisme et l'islam.

La proclamation de l'indépendance de l'Indonésie, en indonésien « Proklamasi Kemerdekaan Indonesia », a été lue à 10h00, le vendredi 17 août 1945.

 

À la fin du mois, les alliés (les Néerlandais, les Australiens, les Britanniques et les Américains) débarquent à Java pour bloquer le processus d'indépendance. Le Gouverneur néerlandais Van Mook préconise l'établissement de plusieurs États dans l'archipel, dans l'espoir de créer une « Indonésie fédérale » encore liée à la couronne des Pays-Bas. Pendant trois ans les différentes factions religieuses et politiques vont s'affronter dans une guerre civile et une guerre d'indépendance sanglantes.

Aujourd’hui, l’Indonésie est le quatrième pays le plus peuplé du monde après les Etats-Unis. Il abrite 245 millions d’habitants constitués 375 groupes ethniques. Java et Sumatera sont les deux îles où se concentrent plus de 65% de la population totale. Plus de 300 langues et dialectes locaux sont parlés dans tout le pays. Depuis l’indépendance, la langue indonésienne, le bahasa Indonesia qui dérive de la langue malaise, a été adoptée en tant que langue officielle du pays.

 

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15 août 2015 6 15 /08 /août /2015 23:04

Le 16 août 1960, Chypre, alors colonie de la Couronne britannique, devient une République indépendante avec un Président élu par la communauté grecque, Mgr Makarios en personne, et un vice-Président élu par la communauté turque, Fasil Füçük.

En 1878, l’Empire Ottoman cède Chypre (Conquise en 1571) à la Grande-Bretagne.

Au début de la Première Guerre mondiale (le 5 novembre 1914 exactement), l’île de 9.000 kilomètres carrés devient un protectorat britannique (lors de l’entrée en guerre de l’Empire Ottoman). Elle devienne une colonie britannique en 1925, malgré la désapprobation des habitants grecs. Chypre est revendiquée par la Grèce et la Turquie.

Le 15 janvier 1950 : 96 % des chypriotes grecs se prononcent en faveur du rattachement à la Grèce.

Le 1er avril 1955 : l'EOKA déclenche la lutte armée contre l'occupation britannique. La Grande-Bretagne s'appuie sur la minorité turque.

Le 11 février 1959 : Accord de Zurich pour la création d'un État indépendant bi-communautaire. Accord de Londres le 19 février.

Le 6 avril 1960 : Signature du projet de Constitution, proclamée le 16 août suivant.

Le 15 juillet 1974, un coup d'Etat en faveur de l'union avec la Grèce (Enôsis) provoquera le déparquement de troupes turques dans le nord (Opération Attila le 20 juillet).

Du 8 au 15 août 1974, l'armée turque prend le contrôle de près de 40 % du territoire, provoquant le regroupement de la communauté turque (80.000 personnes) au Nord et expulsant 200.000 personnes vers le Sud.
Le 13 février 1975, les Turcs créent un État fédéré de Kirbis.

drapeau gif animé chypre

 

Aujourd’hui, l’île de Chypre est partagée en deux entités séparées par une zone tampon sous contrôle des Nations unies : la République de Chypre, dans la partie sud, qui est membre de l’Union européenne depuis 2004, et, dans la partie nord, la République turque de Chypre du Nord, non reconnue par la communauté internationale, à l’exception de la Turquie. À ces deux entités, s’ajoutent deux bases militaires sous souveraineté britannique.

Cartes détaillée de Chypre

 

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2 avril 2015 4 02 /04 /avril /2015 23:02

Iossif Vissarionovitch Djougachvili, alias Joseph Staline, est élu secrétaire général du PC russe au cours du XIème Congrès du parti à Moscou.

Ancien commissaire politique aux armées, Staline « l'homme de fer », est soutenu par Lénine. Mais le chef de l'URSS dira de lui quelques mois plus tard : «… Je propose aux camarades de réfléchir au moyen de déplacer Staline de ce poste et de nommer à sa place un homme qui, sous tous les rapports, se distingue du camarade Staline par une supériorité, c'est-à-dire qu'il soit plus patient, plus loyal, plus poli et plus attentionné envers les camarades…».

En 1929, cinq ans après la mort de Lénine, Staline deviendra le maître incontesté de la Russie. Il restera au pouvoir jusqu'en 1953.

 

Biographie

1879 : 21 décembre : Naissance à Gori (Georgie).

Son père et sa mère sont d’anciens serfs, émancipés lors de l’abolition du servage en 1861. La date de naissance de Staline est controversée depuis la découverte de son extrait de naissance qui indique le 18 décembre 1878.

1889 : Mort de son père au cours d’une rixe

1894 : Staline entre au séminaire orthodoxe de Tiflis (Tbilissi)

1899 : Staline est renvoyé du séminaire orthodoxe de Tiflis pour absentéisme. Il rejoint alors les militants socialistes et marxistes qu’il fréquente depuis un an pour militer.

1902 : Staline est arrêté en avril pour ses pratiques politiques. Il est alors condamné à l’exil en Sibérie pour trois ans. Il parvient à s’échapper en 1904.

1905 : Organise la grève de Bakou lors de la révolution de 1905

1905 : Première rencontre avec Lénine en décembre.

1907 : Mort de sa première femme Ekaterina Svanidze, dite « Kato »

1908 : Nouvelle arrestation en mars. Envoyé à Vologda, il s’évade en juin 1909.

1910 : Staline à nouveau exilé. Il s’échappe durant l’été 1911.

1912 : Ouverture de la Conférence du POSDR de Prague le 5 janvier.

1913 : A nouveau arrêté en février, Staline est déporté à Touroukhansk dans une région reculée de la Sibérie, proche du cercle polaire. Mais contrairement aux fois précédentes, il ne peut s’évader. Il sera libéré lors de la révolution de février 1917.

1917 : Secrétaire de rédaction sur la « Pravda » en mars, Staline est élu au Comité central du parti bolchévique en avril.

1919 : Staline intègre le « Politburo » lors sa création en mars.

1922 : 3 Avril, Staline est élu premier secrétaire du PC.

1928 : Staline supprime la Nouvelle politique économique (NEP) pour lancer le premier plan quinquennal, qui s’étale de 1928 à 1932. L’objectif est d’industrialiser rapidement l’URSS via une planification générale de l’économie.

1930 : Création du Goulag le 7 Avril.

Les camps de travail instaurés sous Lénine en 1917 deviennent dépendants d’une branche du NKVD, le Goulag [Glavnoïe Oupravlenié Lagereï (Direction générale des camps)]. Staline pérennise ainsi un des instruments de la Terreur rouge et généralise son utilisation.

1935 : Laval et Staline signent un pacte franco-soviétique le 2 Mai.

1936 : Purges staliniennes : les procès de Moscou le 18 Juin.

1939 : Le pacte germano-soviétique le 23 Août.

1944 : 23 Février, accusés de collaborer avec l'Allemagne, les tchétchènes sont déportés massivement.

1953 : Staline décède le 5 Mars.

 

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1 février 2015 7 01 /02 /février /2015 00:01

Le 1er février 1935, François Mitterrand participe à la manifestation de l’Action française contre les médecins étrangers autorisés à exercer en France, aux cris de « La France aux Français » (plus connu sous le nom de manifestation contre « l’invasion métèque »).

Sa participation à cette manifestation fut attestée par deux photographies, publiées dans « Les Camelots du Roi » de Maurice Pujo, où François Mitterrand apparaît face à un cordon de policiers.

Francois_Mitterrand-1er-fevrier-1935-la-france-aux-franca.jpg

mitterrand-action-francaise-1935.jpg

 

En 1994 certaines vérités sortent au grand jour suite au livre de Pierre Péan « Une jeunesse française ».

 

A dix-huit ans (en 1934), Mitterrand, vient à Paris pour étudier à la faculté de droit et à l’École libre des sciences politiques. Il devient un membre actif des Volontaires Nationaux, la « branche jeunesse » des Croix-de-Feu.

Le 1er février 1935, il participe donc à cette manifestation « contre l’invasion des métèques ».

En 1936, on le retrouve une nouvelle fois aux côtés de l’extrême droite dans des manifestations hostiles à Gaston Jèze, un professeur de droit connu pour ses partis-pris anticolonialistes. A la même époque, Mitterrand écrit des articles dans les Echos de Paris, le journal officieux du PSF (successeur des Croix-de-Feu) que Libération décrit comme « viscéralement opposé à la gauche ». Mitterrand n’hésitait pas à y comparer le quartier latin à une déplorable « tour de Babel ».

En 1939, Mitterrand est envoyé sur le front et est fait prisonnier des allemands. Il s’évade et regagne la France.

En 1941, grand admirateur de Pétain et de la révolution nationale, haïsseur de tout ce qui fonde la IIIe république, il regagne tout naturellement Vichy où il trouvera ses premiers emplois : il établit des fiches sur les opposants au régime de Vichy.

Mitterrand rédige une lettre à sa sœur le 13 mars 1941 et dans laquelle il déclare : « j’ai vu le maréchal au théâtre […] il est magnifique d’allure, son visage est celui d’une statue de marbre. »

En 1942 il est promu au Commissariat au Reclassement des Prisonniers de Guerre.

En Avril 1942 il défend inconditionnellement, par une lettre à un ami, le gouvernement Laval imposé par les allemands.

En Décembre 1942 Mitterrand publie un article dans le journal de propagande du régime dans « France - Revue de l'État Nouveau » où il décrit les Français comme les « héritiers des cent cinquante années d’erreurs », c’est à dire que selon lui la déroute nationale date de la révolution française !

Dans la même revue, d’autres auteurs signent des articles antisémites et anticommunistes sans que cela n’émeuve celui qui se présentera quelques décennies plus tard comme « l’homme de gauche ».

Mitterrand reçoit au printemps 1943 la Francisque portant le N°2202 des mains du maréchal Pétain. Cette haute décoration est accordée selon des critères très stricts, en signe de reconnaissance suprême du régime de Vichy. Il prête serment selon la tradition en ces termes : « Je fais don de ma personne au Maréchal Pétain comme il a fait don de la sienne à la France. Je m'engage à servir ses disciplines et à rester fidèle à sa personne et à son œuvre. »

 

Sources :

"François Mitterrand était de gauche."

François Mitterrand et l’extrême-droite

Qui était François Mitterrand 

Mitterrand : résistant pétainiste

 

Lire également :

19 juin 1942 - Mitterrand à Vichy

15 octobre 1942 - Mitterrand rencontre Pétain

La Francisque
 

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28 septembre 2013 6 28 /09 /septembre /2013 23:01

En 1975, Pierre Mauroy, tout juste élu président du conseil régional, créé l'Orcep pour promouvoir la politique culturelle du PS et du PC, au sein des municipalités détenues conjointement. L'Orcep devient rapidement une machine à servir des intérêts personnels.

 

A la suite d'une plainte déposée en février 1993 par Marie-Christine Blandin, nouvelle présidente (Verts) du conseil régional, de graves dysfonctionnements ont été découverts dans la gestion de l'Orcep (Office régional pour la culture et l'éducation permanente).

Pierre Mauroy magouilles PS

Parmi ces graves dysfonctionnements :

absence de réunion du conseil d'administration et d'assemblée générale de 1987 à 1991 ; augmentation de 1.564 % des frais postaux et téléphoniques ;

augmentation de 300 % des cadeaux et de 240 % des défraiements entre 1988 et 1989 ;

utilisation frauduleuse d'emprunts, emplois plus ou moins fictifs de nombreux élus...

 

Mis en liquidation judiciaire, l'Orcep affichait un passif de 40 millions de francs.

 

Noël Josèphe (ancien président du conseil régional, conseiller régional, maire adjoint de Béthune après une fusion de communes de Beuvry et Béthune, PS).

Condamné le 29 septembre 1994 par le tribunal de grande instance de Lille, Josèphe devra rembourser 40 % de ce passif. Il a fait appel.

 

Pierre Frackowiak (conseiller municipal de Liévin, PS).

L'ancien président délégué et directeur de l'Orcep, mis en examen le 23 avril 1993, déclaré comptable de fait le 14 avril 1994 par la chambre régionale des comptes, a été condamné le 29 septembre par le tribunal de grande instance de Lille à rembourser 35 % du passif de l'Orcep, évalué à 40 millions de francs. Il a fait appel.

 

Pierre Prouvost (ancien maire de Roubaix, PS) : Condamné à verser 50.000 francs.

 

Ivan Renar (sénateur du Nord, PCF) : Ancien administrateur de l'Orcep, condamné à rembourser 50.000 francs du passif.

 

Marcel Dehoux (ancien député du Nord, PS, maire de Wignehies). Cet ancien membre du conseil d'administration de l'Orcep a été condamné à une amende de 50.000 francs.

 

Claude Huet (adjoint au maire de Marcq-en-Barœul, Nord). Condamné par le tribunal de grande instance de Lille au versement de 50.000 francs dans le cadre de l'affaire de l'Orcep.

 

 

Liens :

Des élus nordistes rattrapés par leurs largesses. 

Le PS en son royaume

Le temps des sales affaires

Une grande « famille »

14 janvier 1992 - Renaud Van Ruymbeke perquisitionne au siège du PS

 

 

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18 mai 2013 6 18 /05 /mai /2013 23:01

Valéry Giscard d’Estaing devance de peu (50,81%) le candidat socialiste François Mitterrand et devient à 48 ans le 20ième président de la République française (3ième président de la Ve République).

Bien que la maladie du président Georges Pompidou était devenue visible à tout un chacun depuis plusieurs mois, la classe politique se laisse surprendre par sa mort, le 2 avril 1974.

Le président du Sénat, Alain Poher, assure pour la deuxième fois l'intérim présidentiel, le ministre de l'économie Giscard prend les devants dans la campagne électorale.

Le 8 avril 1974, six jours après le décès de Georges Pompidou, il annonce sa candidature à l'élection présidentielle depuis la mairie de Chamalières, expliquant vouloir « regarder la France au fond des yeux ».

Soutenu par les Républicains indépendants et par une partie de l'UDR, notamment Jacques Chirac, il parvient à distancer l'ancien Premier ministre gaulliste Jacques Chaban-Delmas au premier tour, avec 32,6 % des voix.

L'union de la gauche autour d’un unique candidat avait pourtant propulsé Mitterrand à un score de 43,6% au premier tour. Mais Giscard saura réunir les voix de la droite et surtout convaincre les Français, avec, lors du débat télévisé d’entre deux tours, une phrase qui restera dans la mémoire collective : « vous n'avez pas le monopole du cœur ».

Le 27 mai 1974, dans son discours d'investiture, il déclare : « J'entends encore l'immense rumeur du peuple français qui nous a demandé le changement. Nous ferons ce changement avec lui, pour lui, tel qu'il est dans son nombre et sa diversité. »

VGE place d'emblée sa présidence sous le signe de la jeunesse et du renouveau en se donnant un Premier ministre de 42 ans, Jacques Chirac.

Alors que les sondages le placent longtemps en situation de favori à l'élection présidentielle de 1981, il est battu par François Mitterrand.

Il est par la suite notamment président du conseil régional d'Auvergne (1986-2004) et président de l'UDF (1988-1996) qu'il avait créée en 1978.

 

Relire également :

15 juin 1969 - Pompidou élu président de la République

10 mai 1981 - François Mitterrand président

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30 avril 2013 2 30 /04 /avril /2013 23:01

Pierre Bérégovoy, ancien Premier ministre (1992-1993) et député-maire de Nevers est retrouvé avec une (ou 2 ?) balle dans la tête au bord du canal de la Nièvre. Il décède quelques heures plus tard des suites de ses blessures, au-dessus de Pithiviers dans l'hélicoptère qui le conduit à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce.

Les rumeurs de malversations financières et la défaite du parti socialiste aux dernières élections ont été avancées pour expliquer ce geste.

Un mois plus tôt, il avait quitté Matignon, après la déroute retentissante des socialistes aux législatives.

Le 1er février 1993, le Canard enchaîné avait révélé qu'il avait bénéficié en 1986, alors qu'il était député de la Nièvre, d'un prêt d'un million de francs (environ 150.000 euros) sans intérêt consenti par l'industriel Roger-Patrice Pelat, grand ami du président François Mitterrand.

Ce prêt avait servi à l'acquisition de son appartement parisien. L’acte avait été dûment enregistré chez un notaire. Mais très vite, Pierre Bérégovoy dut faire face au soupçon quant à son intégrité.

Il assura avoir remboursé la moitié de sa dette en meubles et livres anciens et le solde fin 1992. Mais plusieurs médias mirent en doute sa capacité à rembourser 500.000 francs (environ 75.000 euros) en objets et livres anciens, en raison de ses origines modestes.

Lors de ses obsèques, le président François Mitterrand dira que « toutes les explications du monde ne justifieront pas que l'on ait pu livrer aux chiens l'honneur d'un homme », en visant implicitement les journalistes.

 

Suicide ou homicide ?

La France est sous le choc. L’enquête de police a rapidement conclu, que Pierre Bérégovoy avec l’arme de service de son garde du corps s’est suicidé d’une balle dans la tempe en dérobant l’arme de service de son garde du corps qui était déposée dans la boîte à gants de sa voiture.

Des journalistes ont repris l’enquête à zéro, et rapidement, il apparait que plusieurs faits troublants et témoignages contradictoires ébranlent sérieusement la thèse officielle du suicide.

Parmi les éléments qui ont semé le doute : des témoins ont entendu une double détonation ; le carnet d'adresses de Pierre Bérégovoy n'a pas été retrouvé et, juste avant de passer à l'acte, il a téléphoné une dernière fois à une personne jamais identifiée. Sa veuve, Gilberte, va s'accrocher à cette thèse jusqu'à la fin de sa vie. Elle décédera persuadée que son époux a été abattu, tant il lui paraissait inconcevable que Pierre Bérégovoy ait pu se donner la mort.

Une chanson intitulée « Suicide ou homicide ? » a été postée sur les réseaux sociaux. Ses paroles relancent les interrogations autour de la mort de l'ancien Premier ministre.

« Que s'est-il passé ce 1er mai où il a commencé par offrir du muguet à sa femme ? »

 

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23 février 2013 6 23 /02 /février /2013 00:01

Suite à l'interdiction de la station de télévision privée « Télé FreeDom », de violentes émeutes éclatent à La Réunion. Le quartier du « Chaudron » à Saint-Denis est la scène d'actes de pillage.

L’arrêt de mort de la station de télévision privée est venu des plus hautes sphères de l’Etat puisque l’ordre de fermeture sera signifié par Michel Rocard alors Premier ministre. Cette fermeture mettra le feu aux poudres.

Le 23 février 1991, plus d’un millier de manifestants bravent l’interdiction de manifester dans les rues du chef-lieu en soutien au maintien de la fréquence de « Télé Freedom ».

Le préfet de l’époque, Daniel Constantin, fait disposer des rangées de CRS dans les rues de Saint-Denis. Alors que des appels au calme sont diffusés sur les ondes de radio Freedom par son fondateur, dans les rues, la colère poursuit son œuvre. Dans l’après-midi, les manifestants ne tardent pas à lancer des galets sur les forces de l’ordre. La réponse apportée par ces derniers avec le gaz lacrymogène repoussera une bonne partie des manifestants jusque dans le Nord de la ville, là où les événements prendront réellement corps.

C’est donc dans cette nuit du 23 février que les émeutes à proprement parler commencent dans la plus grande confusion dans les rues du « Chaudron ».

 

La situation reviendra « à la normale » le 25, mais le bilan est lourd : 11 morts.

Mais les pillages et les destructions se poursuivent jusqu’au 21 mars.

 

Le CSA ne reviendra pas sur sa décision d'interdiction.

 

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14 janvier 2013 1 14 /01 /janvier /2013 00:01

Le mardi 14 janvier 1992, quelques heures à peine après la passation à la tête du PS de Pierre Mauroy à Laurent Fabius, un fait sans précédent se déroule au siège du parti, rue de Solférino à Paris.

Sans avertir quiconque, le nouveau juge d’instruction, Renaud Van Ruymbeke perquisitionne le siège du Parti Socialiste à la recherche de fausses factures.

L'affaire Urba

Ce n'est qu'à la fin des années 80 que la justice s'est, pour la première fois, intéressée au système de financement occulte du PS et du PCF. Les mécanismes et les réseaux existaient pourtant depuis des années.

Tout a commencé par un tragique mais banal accident du travail.

Le 13 juin 1990, deux ouvriers du bâtiment trouvent la mort sur un chantier de la communauté urbaine du Mans, où les conditions de sécurité n'ont pas été respectées.

Chargé d'enquêter sur les circonstances de cet accident, le juge d'instruction Thierry Jean-Pierre entend, le 8 janvier 1991, en qualité de témoin, le docteur Pierre Coicadan, conseiller municipal du Mans et secrétaire fédéral du Parti socialiste de la Sarthe.

Celui-ci fait d'importantes révélations : dans le cadre de ses activités politiques, il a eu connaissance de circuits de financement occulte, destinés au PS et au PC par l'intermédiaire d'associations et de bureaux d'études, tels Urba-Conseil, Urba-Technic, Gracco et Bretagne Loire Equipement (BLE).

L'affaire Urba est lancée !

Deux mois plus tard, le juge Jean-Pierre se procure une copie des cahiers Delcroix, (un responsable d'Urba qui consignait scrupuleusement dans des cahiers d'écoliers à spirale les comptes rendus des réunions du groupe).

Ces documents, saisis lors d'une perquisition à Marseille par l'inspecteur de police Antoine Gaudino apportent de précieuses précisions sur le fonctionnement du réseau :

Afin d'obtenir des marchés publics, les entreprises versent des commissions aux différentes officines concernées, généralement 2% des marchés obtenus. Cette somme est ensuite répartie selon des proportions bien établies.

Concernant Urba, 40% des sommes récoltées reviennent au groupe, 30% aux sections locales du Parti socialiste, et 30% à sa caisse nationale.

Lorsque Christian Giraudon, ancien délégué régional d'Urba dans la Sarthe, est interpellé, il confirme ces pratiques.

 

Le dimanche 7 avril 1991, le juge Jean-Pierre se rend à Paris pour perquisitionner le siège parisien d'Urba, provoquant le premier coup d'éclat de ce dossier.

Georges Kiejman, ministre délégué à la Justice de l’époque, condamne ce « cambriolage judiciaire ». Le juge Jean-Pierre est dessaisi du dossier, lequel est confié à la chambre d'accusation de la cour d'appel de Rennes, et le conseiller Renaud Van Ruymbeke hérite de l'instruction.

Il découvre qu'un autre bureau d'études, la « SAGES », dirigé par un proche du PS, Michel Reyt, fait également office de pompe à finances dans la Sarthe.

Concurrente d'Urba, la SAGES présente l'avantage de reverser les deux tiers des commissions perçues (au lieu de 30%) aux élus locaux.

Le 13 janvier 1992, Renaud Van Ruymbeke effectue plusieurs perquisitions : dans les locaux de la société à Paris mais aussi dans les locaux de la fédération du PS de la Sarthe. A l’issue desquelles Jacques Jusforgues, premier secrétaire, conseiller régional PS, et Pierre Villa, ancien adjoint au Mans, sont interpellés.

Van Ruymbeke, épaulé par les inspecteurs de la brigade financière du SRPJ de Rennes, se rend le 14 janvier 1992 au siège du PS.

Les investigations du juge lève le voile sur un système particulièrement bien huilé.

Henri Emmanuelli, alors président de l'Assemblée nationale, est à son tour entendu à Rennes par le juge Van Ruymbeke, en sa qualité de trésorier du PS de 1988 à 1992.

Le 14 septembre 1992, Henri Emmanuelli est mis en examen pour « complicité et recel de trafic d'influence ».

 

Relire aussi :

7 avril 1991 - perquisition au siège d'Urba

14 septembre 1992 - Henri Emmanuelli est inculpé

 

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29 décembre 2012 6 29 /12 /décembre /2012 00:01

L'affaire Stavisky a éclaté le vendredi 29 décembre 1933 suite à la découverte d’irrégularités financières au Crédit Municipal de Bayonne.

 http://jcn54.unblog.fr/files/2012/01/stavisky.jpg

En 1931, un certain Serge Alexandre alias Alexandre Stavisky fonde, avec l’appui du député-maire de Bayonne, Joseph Garat un crédit municipal dans cette ville. Très vite, cet organisme émet une masse considérable de bons à intérêt, placés auprès des compagnies d’assurance, des banques, des petits épargnants.

La méthode de Stavisky est simple : s’enrichir sur le dos du Crédit Municipal en faisant ouvrir par des maires complices qui émettent des bons gagés sur la valeur des dépôts, négociables par les banques.

Le problème, c'est que les bons en question étaient souvent engagés sur de faux bijoux, ou des dépôts fictifs. Grâce à ses complicités, l’escroc a fait émettre à Bayonne des bons de caisse pour une valeur de 235 millions de Francs. Mais ceux-ci ne sont couverts qu'à hauteur de 20 millions par les dépôts.

 

Le scandale est d'autant plus énorme qu'il se révèle que Stavisky a déjà fait l'objet de poursuites, toutes étouffées sur intervention de ministres ou de parlementaires corrompus.

Stavisky est alors recherché et il prend la fuite. La police le traque jusqu’à son chalet près de Chamonix, dit le Vieux logis. Lorsque les policiers entrent dans la résidence, le 8 janvier 1934, un coup de feu retentit et Stavisky est trouvé mort, une balle dans la tête.

 

Le 9 janvier 1934, les Français apprennent la mort par balle du financier Alexandre Stavisky. S'il semblait avoir été assassiné, le suicide fut officiellement retenu. Mais l'opinion publique soupçonne aussitôt des hommes politiques d'avoir fait assassiner l'escroc pour l'empêcher de dénoncer ses complices.

Tout le régime politique est alors soupçonné de corruption, des émeutes antiparlementaires ont lieu le 6 février.

 

Relire aussi :

9 janvier 1934 - L'affaire Stavisky

6 février 1934 - Manifestation sanglante à Paris

 

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9 décembre 2012 7 09 /12 /décembre /2012 00:01

Le samedi 9 décembre 1905, le Parlement français vote la loi de séparation des Églises et de l'État à l'initiative du député Aristide Briand.
C’est l’aboutissement d’un long processus de laïcisation des institutions politiques né avec le roi Philippe le Bel, 6 siècles plus tôt. Laïcisation qui n’aura pas empêché 5 cardinaux (Tournon, Richelieu, Mazarin, Dubois, Fleury) d’exercer la fonction de Premier ministre !

Aristide Briand

Aristide Briand

Après 9 mois de débat houleux, la loi sur la séparation de l'Église et de l'État est votée le 9 décembre 1905 par le Sénat à 179 voix contre 103. Le président de la République, Emile Loubet, proclame la nouvelle loi et le Journal Officiel la publiera 11 décembre.

Le premier article est ainsi rédigé : « La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l'intérêt de l'ordre public. »

 

Les biens d'église seront répertoriés et distribuer à des associations cultuelles.

Cette séparation entre les institutions visait principalement à combattre l'influence de l'Église catholique sur le vote des français.

Le gouvernement Clémenceau aura ainsi à gérer la crise des inventaires des biens mobiliers de l'Église, ce qui donnera lieu à des manifestations de violence.

 

Lien du jour : Texte de la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Eglises et de l'Etat.

 

 

 

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17 novembre 2012 6 17 /11 /novembre /2012 00:01

L’UMP a 10 ans !

Le congrès fondateur de l’UMP (Union pour un mouvement populaire) crée un nouveau parti politique.

L’UMP, d’abord appelé Union pour la majorité présidentielle, est née en 2001 du rassemblement de 3 partis politiques : le RPR, Démocratie Libérale et une partie de l’UDF.

En novembre 2002, l’UMP devient l’Union pour un Mouvement Populaire.

Le parti a pour objectif de créer un parti unique de droite, et comprend également Démocratie libérale et des anciens membres de l’UDF. Alain Juppé en sera le premier président jusqu’en 2004.

 

Liens du jour :

4 mai 1969 - Le SFIO devient le PS

Chronologie de l’UMP

Site officiel de l’UMP

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13 septembre 2012 4 13 /09 /septembre /2012 23:01

Le lundi 14 septembre 1992, le président de l’Assemblée Nationale, Henri Emmanuelli est inculpé de « recel et de complicité de trafic d’influence » à propos de fonds récoltés dans la Sarthe par la SAGES, filiale d’Urba.

Une poursuite qui s’explique par les anciennes responsabilités de l’homme politique : à l’époque des faits, il était le trésorier du PS.

financement occulte du PS Emmanuelli corruption

 

L’affaire débute à Marseille le 19 avril 1989 : les policiers découvrent, au siège de la société Urba (dirigée par Gérard Monate, un ancien syndicaliste policier), des documents du directeur administratif établissant un financement occulte du Parti socialiste.

La chambre d'accusation de la cour d'appel de Rennes a décidé, le 8 juillet 1993, de renvoyer devant le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor) dix-huit inculpés du dossier URBA-Sagès-BLE, parmi lesquels l'ancien président de l'Assemblée nationale Henri Emmanuelli, ex-trésorier du PS.

 

Le 15 mai 1995, Henri Emmanuelli est condamné à un an de prison avec sursis (au lieu des deux ans requis par le procureur de la République Yves Boitin) et 30.000 francs d’amende par le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc.

Le 13 mars 1996, la condamnation d’Henri Emmanuelli est alourdie par la cour d’appel de Rennes. Il écope de dix-huit mois de prison, 30.000 francs d’amende et deux ans de privation de droits civiques. Un jugement qui sera confirmé par la chambre criminelle de la Cour de cassation.

 

Relire aussi : 7 avril 1991 - perquisition au siège d'Urba

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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 23:02

Lors du congrès d'Issy-les-Moulineaux, le 4 mai 1969, la SFIO (Section française de l'Internationale ouvrière, fondée en 1905) devient le « Parti Socialiste »

La SFIO s’unit avec d’autres partis de gauche et souhaite « le renouveau ».
Il prend alors le nom de « Parti Socialiste » et décide de présenter Gaston Defferre aux élections présidentielles.

Alain Savary devient le premier secrétaire du Nouveau Parti Socialiste.

 

Relire aussi :

10 mai 1981 - François Mitterrand président

6 avril 1983 - Pierre Mauroy accentue la rigueur

7 avril 1991 - Perquisition au siège d'Urba

2 avril 1993 - Libération révèle les écoutes illégales de l’Élysée

21 décembre 2000 - Jean-Christophe Mitterrand écroué

 

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6 avril 2012 5 06 /04 /avril /2012 23:02
http://medias.lemonde.fr/mmpub/edt/ill/2005/07/27/v_7_ill_675652_tjp.jpg  

Le 7 avril 1991, le juge Jean-Pierre perquisitionne au siège d'Urba.

Pour le PS, les « affaires » vont s'emballer.

Les entreprises qui souhaitaient obtenir des marchés publics devaient verser, par le biais de fausses factures, à hauteur de 2 % à 4 % du montant des marchés concernés à des bureaux d’études, parmi lesquels URBA, SAGES ou BLE.

Les bureaux d'études se chargeaient ensuite de reverser les commissions, dont ils conservaient 40 % du montant, dans les caisses du Parti Socialiste (30 % au niveau national et 30 % au niveau local), dans le but de financer les campagnes électorales.

 

Début de l’affaire Urba

19 avril 1989, à Marseille, les policiers découvrent, au siège de la société Urba (dirigée par Gérard Monate, un ancien syndicaliste policier), des documents du directeur administratif établissant un financement occulte du Parti socialiste.

1990 : une dalle de béton s’effondre sur un chantier de construction. Deux salariés de l’entreprise Heulin trouvent la mort.

8 janvier 1991, un juge d'instruction du Mans, Thierry Jean-Pierre, enquête sur l’accident. Il interroge un ancien responsable socialiste qui passe aux aveux : le système, qui a fonctionné de 1973 à 1990, reposait sur la facturation de prestations fictives à des clients qui bénéficiaient par ailleurs de contreparties sous forme de marchés communaux ou autres. L’argent était reversé au PS.

 

La perquisition au siège d'Urba

Le dimanche 7 avril 1991, le juge sarthois s'en va perquisitionner à Paris, au siège d'Urba-Gracco, bureau d'études du PS soupçonné d'alimenter les finances de celui-ci par le biais de commissions sur les travaux publics.

Le juge s'enferme à double tour dans les bureaux dont il a fait changer les serrures, pour mieux fouiller les archives. Le substitut venu lui annoncer qu'il est dessaisi, à chaud, du dossier doit patienter derrière la porte.
Et les médias attendent déjà ce magistrat qu'on appellera « le franc-tireur de la justice ».

Même si l'instruction de cette retentissante affaire Urba lui est immédiatement retirée, l'ensemble de sa procédure sera ensuite validée par les différentes instances judiciaires qui auront à en juger.

 

La suite des évènements

Janvier 1992 : fait sans précédent, le nouveau juge d’instruction, Renaud Van Ruymbecke, perquisitionne le siège du PS.

Septembre 1992 : président de l’Assemblée nationale, Henri Emmanuelli est inculpé de « recel et de complicité de trafic d’influence » à propos de fonds récoltés dans la Sarthe par la SAGES, filiale d’Urba. Une poursuite qui s’explique par les anciennes responsabilités de l’homme politique : à l’époque des faits, il était le trésorier du PS.

15 mai 1995 : Henri Emmanuelli est condamné à un an de prison avec sursis et 30.000 francs d’amende par le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc.

13 mars 1996 : en appel, la condamnation d’Henri Emmanuelli est alourdie par la cour d’appel de Rennes. Il écope de dix-huit mois de prison, 30.000 francs d’amende et deux ans de privation de droits civiques. Un jugement qui sera confirmé par la chambre criminelle de la Cour de cassation.

 

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5 avril 2012 4 05 /04 /avril /2012 23:01


Le mercredi 6 avril 1983, quand Pierre Mauroy annonça à la France, qu'elle devait se mettre au régime sec, il chercha un subterfuge pour ne pas employer le mot « austérité », connoté négativement depuis les années 1970.

Le Premier ministre socialiste, opta pour le mot « rigueur ».

 

4 octobre 1981 : première dévaluation du franc

François Mitterrand, a augmenté considérablement les dépenses de l'Etat en réévaluant le Smic, les salaires et les prestations sociales.
L’inflation est galopante (13,4 % pour l'année 1981).
Le 4 octobre 1981, quelques mois après l'entrée en fonctions du nouveau président de la République, le gouvernement dévalue le franc de 3%.

 

11 juin 1982 : Premier plan de rigueur – 2e dévaluation du franc.

Le vendredi 11 juin 1982, c’est l’annonce du premier plan de rigueur : blocage des prix et des salaires.

Le 12 juin 1982, la nouvelle dévaluation du franc est de 5,75%.

 

Le déficit de la balance du commerce extérieur atteint le record de 100 milliards de francs pour l’année 82. Le gouvernement est contraint d’emprunter à tour de bras.

En 1983, la dette extérieure s’élève à 451 milliards, contre 123 milliards avant l’arrivée au pouvoir de François Mitterrand.

 

16 février 1983 : « Tout va bien ! »

Le mercredi 16 février 1983, Pierre Mauroy fait une déclaration sur Antenne 2 :
« Les gros problèmes sont derrière nous, tous les indicateurs se remettent au vert, il n’y a pas d’autre explication à l’enragement de nos adversaires. »

 

Cela ne suffit pas à rassurer le peuple Français : en mars, les élections municipales sont mauvaises pour la gauche.

En effet, la situation internationale de la France est très mauvaise : après des dévaluations, la fuite des capitaux se poursuit, une nouvelle dévaluation semble inéluctable, d'autant que tous les indicateurs financiers sont dans le rouge : déficit budgétaire, déficit de la balance commerciale, déficit de la balance des paiements.

Pierre Mauroy mais aussi le ministre de l'Economie, Jacques Delors, et le ministre du Budget, Laurent Fabius, soutiennent la nécessité d'un plan de rigueur alors que Jean-Pierre Chevènement et Pierre Bérégovoy y sont hostiles

http://lelivrescolaire.fr/upload/LeLivreScolaire/p16kpgqe1vmlhqv2pvcdcoa401.jpg

Caricature de Plantu représentant François Mitterrand et Pierre Mauroy, Le Monde, 1983

 

25 mars 1983 : Annonce du plan de rigueur par Jacques Delors

La troisième dévaluation du franc Mitterrand-Mauroy a lieu le 21 mars 1983 (2,5%) alors que le Deutsch Mark gagne 5,5 %.

Et, cerise sur ce triste gâteau, le vendredi 25 mars au Journal télévisé de 20 H, le ministre des Finances Jacques Delors annonce une politique économique de rigueur.

- hausse des taxes sur la vignette auto, l’alcool et le tabac,

- hausse du forfait hospitalier et de l’essence,

- hausse des tarifs EDF, GDF et SNCF,

- emprunt forcé,

- contrôle des changes et instauration d’un carnet de change aux devises

Ainsi, ce plan d’austérité comporte entre autres mesures une augmentation des impôts et interdit pratiquement aux Français de sortir de France. En effet pour l’année entière, ils ne peuvent obtenir que l’équivalent de 2.000 francs en devises et 1.000 francs en billets français !

http://www.politique.net/img/encyclopedie/rigueur-de-1983.jpg

6 avril 1983 : Pierre Mauroy passe à la vitesse supérieure

Le premier ministre socialiste décide une augmentation des prélèvements obligatoires (forfait hospitalier, prélèvement de 1 % sur l'ensemble des revenus des ménages, impôt forcé sur les contribuables les plus imposés).

L’état ponctionnera ainsi 68 milliards de francs sur les ménages.

 

Voir aussi : 10 mai 1981 - François Mitterrand président

 

 

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