Le lundi 21 octobre 1680, par lettre de cachet ou décret, le roi Louis XIV fonde la Comédie-Française afin de fusionner les deux seules troupes parisiennes de l’époque.
Le roi use de son pouvoir pour mettre fin à la concurrence stérile entre deux troupes qui les conduisait à jouer parfois en même temps les mêmes pièces et à se voler les comédiens à la mode. Ainsi, la Comédie-Française rassemble deux troupes rivales : celles de l'hôtel de Bourgogne et de l'hôtel Guénégaud.
Louis XIV veut aussi, pour la grandeur de la monarchie, promouvoir le théâtre classique français.
Faisant concurrence à la comédie italienne, très en vogue au milieu du XVIIe siècle, la Comédie-Française présente principalement les pièces du défunt Molière, de Racine, ainsi que de Corneille.
La Comédie-Française est établie dans un premier temps à l'hôtel Guénégaud mais déménage plusieurs fois au cours du siècle suivant.
La troupe est dissoute pendant la Terreur révolutionnaire puis rétablie en 1799 par le Directoire qui met à sa disposition la salle Richelieu, sur la place du Palais-Royal, où elle n'a depuis lors cessé de jouer.
Comédie-Française est devenue le conservatoire du théâtre français mais aussi international, élargissant sa programmation à toutes les grandes œuvres du répertoire…
Aujourd’hui, elle a un répertoire de 3.000 pièces et dispose de trois théâtres à Paris : la salle Richelieu (Palais-Royal), le Théâtre du Vieux-Colombier et le Studio-Théâtre.
Le mercredi 22 décembre 1666, Jean-Baptiste Colbert Colbert présente à Louis XIV les membres de ce qui deviendra l’Académie royale des sciences.
Tableau d’Henri Testelin
Réunissant une quinzaine de savants, mathématiciens et physiciens, la première séance eut lieu dans la bibliothèque du roi, rue Vivienne à Paris (les réunions de l’Académie des sciences furent ensuite bihebdomadaires). Parmi eux figure un étranger, l'astronome et physicien hollandais Christian Huygens. Ces savant ont reçu de Louis XIV mission « d'avancer et favoriser la science pour l'utilité publique et la gloire de son règne » et constituent donc l'Académie des sciences de Paris.
La création de l’Académie des sciences s’intègre dans le grand projet de la monarchie absolue visant à placer l’ensemble de la vie culturelle sous sa tutelle. Colbert a compris que les progrès scientifiques pouvaient se traduire par des progrès techniques capables d’accroître la puissance de la France et d’exalter la gloire du roi.
Elle est inspirée de la Royal Society fondée six ans plus tôt à Londres et de l'Accademia dei lincei (« Académie des lyncées »), fondée en 1603 à Rome et reconnue comme la plus ancienne académie des sciences.
Trois ans plus tard, l'académie prend officiellement le nom d'Académie royale des sciences et reçoit ses premiers statuts, à l'imitation de l'Académie française fondée plus de trente ans plus tôt. L'une et l'autre font aujourd'hui partie de l'Institut de France.
Lundi 13 décembre 1971 : Sortie nationale du film « L'Apprentie sorcière » aux Etats-Unis.
Mercredi 13 décembre 1972 : Sortie nationale de « L'Apprentie sorcière » en France.
L'Apprentie sorcière (Bedknobs and Broomsticks) est un film musical américain réalisé par Robert Stevenson mêlant prises de vues réelles et animation comme Mary Poppins (1964) et adapté des romans de l'écrivaine britannique Mary Norton, il est considéré comme le 26e long-métrage d'animation des studios Disney.
Août 1940. Afin d'échapper aux bombardements allemands, les enfants londoniens sont évacués de la capitale. C'est ainsi que Charlie, Carrie et Paul Rawlins se retrouvent placés chez une vieille demoiselle revêche, Églantine Price, dans le petit village de Pepperinge Eye, sur la côte sud de l'Angleterre. Miss Price accepte le trio d'enfants à condition qu'ils soient replacés plus tard dans une autre maison.
La cohabitation s'avère difficile jusqu'à ce que les enfants percent, une nuit, le secret de leur hôtesse : Miss Price est une apprentie sorcière qui souhaite participer à l'effort de guerre au moyen de la magie. Pour cela, elle suit les cours par correspondance du célèbre professeur Émelius Browne. C'est lors du test de son balai magique qu'elle est découverte par les enfants…
Tarzan est un personnage de fiction créé par Edgar Rice Burroughs en 1912 dans le roman « Tarzan seigneur de la jungle ». Il publié pour la première fois en France en 1926 sous le titre « Tarzan chez les singes ».
(Couverture de l’édition de 1914)
L’histoire de Tarzan
Tarzan est le fils d'aristocrates anglais qui ont été débarqués dans la jungle africaine à la suite d'une mutinerie. À la mort de ses parents, Tarzan est recueilli par une tribu de grands singes, les manganis, une espèce inconnue de la science mais qui partage des caractéristiques communes avec les gorilles, les chimpanzés et les premiers hominidés, en particulier une forme primitive de langage. En mangani Tarzan signifie « peau blanche », mais son véritable nom est John Clayton III, Lord Greystoke.
Ayant dû survivre dans la jungle depuis sa plus tendre enfance, Tarzan montre des capacités physiques supérieures à celles des athlètes du monde civilisé. Il est aussi doté d'un intellect supérieur et il apprend l'anglais seul en utilisant les livres d'images qu'avaient emportés ses parents. Contrairement à la plupart de ses incarnations cinématographiques, le Tarzan des romans parle un anglais parfait.
Tarzan rencontre des humains pour la première fois alors qu'il est adulte. Ce sont des Noirs autochtones, grâce auxquels il s'humanise en découvrant la viande cuite. Après sa rencontre avec Jane Porter, qui devient sa compagne, il se rend un temps en Amérique (Baltimore), puis s'installe en Angleterre.
Tarzan au cinéma
Le personnage est adapté au cinéma par le réalisateur William Sullivan Van Dyke.
« Tarzan, l'homme-singe » sort pour la première fois sur les écrans hollywoodiens et remporte un très grand succès. Le héros Johnny Weissmuller, est aussi champion olympique de natation.
Grâce à l'invention récente du cinéma parlant, les spectateurs peuvent apprécier le cri du héros de la jungle.
Les dessinateurs sont nombreux à reprendre les aventures du héros de la jungle. Dès 1929, Harold Foster publie les premières histoires en comic strips, c'est-à-dire en bandes qui paraissent dans les journaux quotidiens et hebdomadaires. Burne Hogarth est réputé pour avoir livré les meilleurs épisodes de 1936 à 1980.
Le prédécesseur oublié : Saturnin Farandoul
Tarzan n'est pas le premier personnage imaginaire à avoir été élevé dans la jungle. En 1879, le dessinateur Albert Robida (1848-1926) signe un roman de 800 pages intitulé les Voyages très extraordinaires de Saturnin Farandoul. L'aventure démarre avec un naufrage au cours duquel Saturnin, âgé de 4 mois et 7 jours, échoue avec son berceau sur une île peuplée de singes. Adopté, il deviendra aussi agile qu'eux. À 11 ans, conscient de sa différence, il quitte sa tribu, prend la mer sur un tronc de palmier, puis est recueilli par un navire. Il apprend vite, et devient rapidement un leader parmi les hommes, mais aussi parmi les animaux. Une bataille avec des pirates lui fera retrouver sa tribu de singes dont il fera un régiment armé, instruit et civilisé, et toujours victorieux.
L’arrêté Chaptal est un acte administratif consacré comme fondateur des musées de province français. Il s’agit d’un arrêté consulaire (ayant donc, à cette époque, valeur équivalente à celle d’un décret) faisant suite au rapport de Jean-Antoine Chaptal présenté aux consuls de la République le 13 fructidor an IX (31 août 1801).
À la demande du Premier Consul Napoléon Bonaparte, le ministre de l'Intérieur Jean-Antoine Chaptal publie un arrêté en vue d'instituer quinze musées dans autant de grandes villes françaises.
Du fait de la nationalisation des biens du clergé et des émigrés, ainsi que des rapines des armées révolutionnaires à travers l'Europe, le gouvernement de la République est débordé par des œuvres d'art dont il ne sait que faire. Le musée du Louvre, de création récente, ne peut toutes les recevoir.
Chaptal propose de les répartir entre chacune des villes concernées des lots tels que « chaque collection présente une suite intéressante de tableaux de tous les maîtres, de tous les genres, de toutes les écoles ». Le 1er septembre 1801, paraît un autre décret qui impose aux villes de préparer à leurs frais « une galerie convenable » pour recevoir lesdites œuvres.
15 grands musées verront sont ainsi créés : Bordeaux, Dijon, Lille, Lyon, Marseille, Nancy, Nantes, Rennes, Rouen, Strasbourg, Toulouse et Caen mais aussi Bruxelles, Mayence et Genève, alors villes françaises
La Guerre des étoiles, du réalisateur américain George Lucas, sort dans 32 salles aux États-Unis. Présenté en France le 11 septembre 1977 au Festival de Deauville ; il sort dans les salles le 19 octobre.
C'est le premier opus de la saga Star Wars par sa date de sortie, mais le quatrième selon l'ordre chronologique de l'histoire.
L'univers de Star Wars se déroule dans une galaxie qui se fait le théâtre d'affrontements entre les Chevaliers Jedi et les Seigneurs noirs des Sith, personnes sensibles à la Force, un champ énergétique mystérieux leur procurant des pouvoirs psychiques. Les Jedi maîtrisent le Côté lumineux de la Force, pouvoir bénéfique et défensif, pour maintenir la paix dans la galaxie. Les Sith utilisent le Côté obscur, pouvoir nuisible et destructeur, pour leurs usages personnels et pour dominer la galaxie.
Le film aux effets spéciaux révolutionnaires et porté par la musique de John Williams est un énorme succès.
Réalisé avec un budget modeste de 10 millions de dollars, il remporte en trois mois 100 millions de dollars. Il sera couronné par 6 Oscars. Lucas investira alors dans la suite de sa trilogie : « L'Empire contre-attaque » en 1980 et « Le retour du Jedi » en 1983.
22 ans plus tard, il réalisera le premier épisode de sa saga : « la Menace fantôme », rapidement suivi de « l’Attaque des clones » puis de « la Revanche des Sith ». Cette nouvelle trilogie retracera le passé du terrible Dark Vador, jusqu’à la naissance de Luke Skywalker.
Dans un souci de cohérence et pour atteindre un résultat qu'il n'avait pas pu obtenir dès le départ, le créateur de la saga retravaille également les films de sa première trilogie, ressortis en 1997 et 2004 dans de nouvelles versions. Les droits d'auteur de Star Wars sont achetés en 2012 par la Walt Disney Company pour un peu plus de 4 milliards de dollars : la sortie au cinéma du septième épisode de la saga et premier de la troisième trilogie (Le Réveil de la Force) est alors planifiée pour 2015. Il devient en l'espace d'un mois le plus important succès commercial de la franchise.
« The Great Exhibition of the Works of Industry of all Nations » a lieu à Londres, en 1851.
Sitôt après avoir visité cette première Exposition universelle, le président Louis-Napoléon Bonaparte décide de damer le pion aux Anglais et lance le projet d'une Exposition à Paris.
L'architecte Victor Niel construit le Palais de l'Industrie, un bâtiment à structure métallique de 45.000 m2 entre la Seine et les Champs-Élysées (il sera détruit en 1897 et remplacé par le Grand Palais et le Petit Palais).
Inaugurée le 15 mai 1855 par Louis-Napoléon Bonaparte, devenu l'empereur Napoléon III, la première Exposition universelle ferme le 15 novembre.
Le nombre de participants et la capacité d’accueil sont supérieurs à ceux de l'exposition de Londres. Une trentaine d'États sont représentés : les voisins européens, l'Égypte, la Tunisie, les colonies anglaises, portugaises et espagnoles, et de nombreuses nations latino-américaines.
L’Exposition en chiffres :
- 15 hectares
- 25 pays présents
- 24.000 exposants
- 5 millions de visiteurs
Restes architecturaux encore visibles :
- L’hôtel du Louvre, qui accueille les réceptions les plus somptueuses de l’Exposition universelle. Il est aujourd’hui le Louvre des antiquaires.
- Le Grand Hôtel de Paris (10e arrondissement).
- « La France couronnant d’or l’art et l’industrie », groupe sculpté néo-antique que l’on peut voir au parc de Saint-Cloud.
- Le Zouave sculpté qui se dresse encore aujourd’hui contre l’un des piliers du nouveau pont de l’Alma.
Inventions et innovations diverses
- Le percolateur de Loysel (2.000 tasses de café à l’heure)
- La tondeuse à gazon
- La machine à laver le linge
- Le revolver à six coups
- La « Locomobile »
- Les machines à coudre Singer
- La poupée parlante
- Le pendule de Foucault
- Le premier saxophone
- Mise en place du classement des crus bordelais, encore en usage aujourd’hui
Le 3 mars 1875, les Parisiens assistent à la première représentation de Carmen, un opéra en quatre actes de Georges Bizet, sous la direction d'Adolphe Deloffre. L'action se passe à Séville et dans les environs, au début du XIXe siècle.
Les spectateurs la boudent et « Carmen » ne connaît aucun succès à ses débuts, ce qui affecta beaucoup le compositeur. Adapté de la nouvelle « Carmen » de Prosper Mérimée, mort cinq ans plus tôt à 67 ans, cet opéra est pourtant aujourd’hui considéré comme le chef d'œuvre du compositeur.
Résumé :
Carmen, jeune bohémienne enjôleuse, est une femme libre au tempérament rebelle. Elle déclenche une bagarre dans la manufacture de tabac où elle travaille. Le brigadier Don José, chargé de la mener en prison, tombe sous le charme. Elle lui promet son amour s’il favorise son évasion.
Don José libère Carmen, et se fait emprisonner à son tour.
Pour l’amour de Carmen, il va tout abandonner : sa fiancée Micaëla, son métier pour rejoindre les contrebandiers.
La bohémienne finit par le repousser, et seule Micaëla parvient à ramener José au chevet de sa mère mourante. L’ultime rencontre entre Carmen et Don José se déroule devant les Arènes de Séville : alors qu’elle attend son nouvel amant, le torero Escamillo, José tente, dans une ultime confrontation, de convaincre Carmen de revenir auprès de lui. Désespéré, Don José supplie, implore, menace, mais elle, brave, refuse net : il la poignarde, avant de confesser son crime devant la foule.
Le compositeur de 37 ans reçoit la Légion d'honneur le jour même de la première représentation.
Quelques mois plus tard, le 3 juin 1875, il meurt suite à un refroidissement après un bain dans la Seine, à Bougival. Carmen, devenu l'opéra le plus populaire du monde, va lui valoir une éternelle renommée.
Le dimanche 29 janvier 1595, Shakespeare fait représenter pour la première fois la tragédie amoureuse « Roméo et Juliette ».
« Romeo and Juliet » est une tragédie de William Robert Shakespeare. Écrite vers le début de sa carrière, elle raconte l'histoire de deux jeunes amants dont la mort réconcilie leurs familles ennemies, les Montaigu et les Capulet.
L’histoire, devenue aussi universelle que Tristan et Iseult, est inspirée d’une nouvelle de Matteo Bandello, écrivain italien de la première moitié du XVIème siècle. Comme dans les tragédies grecques, deux familles sont soumises à un destin de haine, sans que chacun en connaisse les raisons et ne cherche à les comprendre.
Ainsi, l’inimitié entre Capulet et Montaigu apparaît comme une fatalité qui aboutit à la mort des deux amants. Mais ce dénouement dramatique permet aussi la réconciliation des deux familles. L’histoire inspirera de nombreux compositeurs, comme Berlioz ou Bellini, mais aussi des cinéastes.
Le mercredi 27 octobre 1976, le film de Claude Zidi, « L'aille ou la cuisse » sors dans les salles de cinéma en France.
Louis de De Funès incarne Charles Duchemin, le directeur d'un guide gastronomique en guerre contre Jacques Tricatel, un géant industriel interprété par Julien GUIOMAR. Charles Duchemin en complet décalage avec son fils Gérard, joué par Coluche. Ce dernier préfère en effet le cirque à l’excellence du palais.
Le film traite sur le mode comique d'un problème naissant dans la France des années 1970 : la malbouffe due à la nourriture industrielle ; l'histoire montre la rivalité entre la « gastronomie française traditionnelle et de qualité », ici défendue par Charles Duchemin, directeur du guide Duchemin (rappelant évidemment le guide Michelin, qui récompense les restaurants de qualité), et la nourriture industrielle, dont le fer de lance est Jacques Tricatel (caricature à peine cachée de l'industriel Jacques Borel).
Charles Duchemin, sous les déguisements les plus divers (afin de n'être soumis à aucun traitement de faveur), écume les restaurants et attribue (ou retire) en secret les étoiles enviées... Son ennemi juré se nomme Jacques Tricatel, l'empereur des restaurants d'autoroute. Non content de vouloir dérober à Duchemin les épreuves du guide 76, Tricatel se prépare à racheter une série de restaurants bien côtés et d'y imposer son horrible nourriture personnelle. Avant de partir en tournée d'inspection et de constituer un dossier contre les méthodes de son adversaire, Duchemin fixe avec Philippe Bouvard la date d'une rencontre au sommet entre Tricatel et lui au cours de l'émission « Tous les coups sont permis ». Ce slogan ne fait pas peur à Tricatel qui, par l'entremise de son espion, découvre que, loin de suivre les traces de son père, Gérard Duchemin songe à se faire clown dans un cirque ambulant. Fureur du paternel, qui, pour comble de malheur, se retrouve à l'hôpital, victime d'une indigestion provoquée par un restaurateur en colère, indigestion qui l'a privé de son goût légendaire... Finalement réconciliés, le père et le fils parviennent à localiser l'usine « Tricatel » et y découvrent les secrets de l'empoisonneur public N° 1. Sur les plateaux de l'émission de Bouvard, Gérard Duchemin remplace avantageusement son père défaillant tandis que l'infâme Tricatel, conspué, est forcé d'avaler pour son malheur des produits venant de sa propre usine.
Cette comédie est l'unique rencontre entre Louis de Funès, de retour au cinéma après avoir subi un double-infarctus, et Coluche, alors en pleine ascension. Les deux stars en assureront le succès.
Tourné entre décembre 1938 et janvier 1940, achevé en juin, The Great Dictator sort sur les écrans de New-York le mardi 15 octobre 1940. C'est le premier film parlant de Chaplin qui signe également le premier film antinazi de l'histoire.
En 1937, un article du Hollywood Spectator demande à Chaplin de faire quelque chose contre le nazisme. Chaplin trouve la même supplique dans des lettres qui lui sont adressées par des républicains espagnols.
Son ami A. Korga lui suggère de jouer de la ressemblance de Charlot avec Hitler pour ridiculiser ce dernier. De plus, Chaplin et Hitler sont nés pratiquement le même jour (16 avril 1889 pour le premier et 20 avril pour le second). Dès lors, le Dictateur sera aussi pour le cinéaste un moyen de régler ses comptes avec l'Allemagne nazie qui a interdit ses films dès 1937 s’offusquant de la ressemblance entre le führer et Charlot.
Le tournant est la nuit de Cristal dont Charlie Chaplin a connaissance grâce à de nombreux intellectuels juifs allemands réfugiés à Hollywood. Choqué, il commence le scénario du film. Le 4 juin 1939, il annonce son projet mais doit faire face à une levée de bouclier des gouvernements américain et anglais. Il se trouve alors contraint de financer le film sur ses propres deniers.
La guerre change tout et le film sera bien accueilli à sa sortie le 15 octobre 1940.
Irrité par la mainmise hitlérienne et mussolinienne sur la Mostra de Venise, née en 1932, le gouvernement français du Front Populaire décide de créer un festival du cinéma concurrent. Le lieu choisi est Cannes, sur la Côte d'Azur.
L'idée du festival en revient au ministre de l'Éducation nationale et des Beaux-Arts Jean Zay. Mais son ouverture, le 1er septembre 1939, est reportée en catastrophe du fait de l'invasion de la Pologne, le même jour.
C'est donc après la Seconde Guerre mondiale, six ans plus tard, le 20 septembre 1946, que la Croisette reçoit réalisateurs, stars et journalistes pour la plus grande joie des badauds.
Un tapis rouge accueille les invités et les vedettes à l'entrée du Palais des festivals et les photographes immortalisent la montée des « vingt-quatre marches de la gloire » avant la cérémonie d'ouverture, selon un rituel qui va rapidement devenir incontournable.
Le premier Grand Prix est remis à un film de René Clément qui exalte la Résistance française : La Bataille du Rail.
En 1951 le Festival de Cannes a lieu en mai pour se dérouler avant le Festival de Venise.
En 1955, le Grand Prix sera remplacé par la Palme d'Or.
Au fil des années, le Festival de Cannes est devenu l'un des plus grands rendez-vous du monde du cinéma notamment lors de la cérémonie d'ouverture et la montée des marches, le tapis rouge et ses vingt-quatre marches de la gloire.
Le 29 août 1966 au Candlestick Park de San Francisco, les Beatles donnent leur dernière prestation publique.
Sa séparation, peu après sa tournée américaine, signifie la fin de la décennie du rock'n roll, inaugurée par le « dieu de Memphis », Elvis Presley.
Composé de quatre jeunes Anglais de Liverpool (John Lennon, né en 1940, Paul McCartney, né en 1942, George Harrison, né en 1943 et Ringo Starr, né en 1940), le groupe s'est formé à la fin des années 50. Il multiplia les tournés entre 1962 et 1966 et vit naître la « beatlemania ».
Les « quatre garçons dans le vent » sont alors harcelés continuellement et n'ont plus de vie privée. Quant à leurs prestations live, les hurlements du public les rendent à peine audibles. S'ils abandonnent la scène, ils se retrouvent toutefois dans les studios pour enregistrer des albums plus avant-gardistes. Mais les dissensions auront le dessus et les Beatles se sépareront en 1970.
Le 15 mai 1902, Georges Méliès présente « Le Voyage dans la Lune ». Il s'agit du premier film de fiction avec trucages. Sept ans après l'invention du cinéma, le 7e Art naît véritablement ce jour-là.
Pour réaliser ce premier film de fiction de 14 minutes, Méliès a utilisé un effet de montage en 3 plans. Fortement inspiré par Jules Vernes et H. G. Wells, il met en scène un groupe d’astronomes propulsé sur la Lune dans une sorte de boulet de canon géant. Après un périlleux périple lunaire, au cours duquel ils croisent le chemin des hostiles Sélénites, ils parviennent à regagner la Terre.
Par le biais de formidables effets spéciaux et trucages, Georges Méliès réalise ce qui sera considéré comme l’un des tout premiers films de science-fiction. Le public fera un triomphe à cette œuvre qui ouvrira la voie au grand spectacle cinématographique. 20 ans plus tard, ruiné et oublié, le génial créateur finira sa vie en vendant des fleurs à la gare Montparnasse.
Les poètes Hugo Ball et Tristan Tzara ainsi que les peintres Jean Arp, Marcel Janco et Sophie Taeuber-Arp transforment une grande taverne en café littéraire et artistique, qu'ils baptisent Cabaret Voltaire. Cet évènement marque le début du mouvement Dada.
Le dadaïsme
Ce mouvement intellectuel, littéraire et artistique, est caractérisé par une remise en cause totale des conventions et contraintes idéologiques, artistiques et politiques. Malgré la Première Guerre mondiale, il connaît une propagation rapide avec des foyers importants à Paris, New-York, Berlin ou Cologne.
Le mouvement s'impose sans véritable tête dirigeante, tous les Dadas étant chef de file.
Le mot « Dada » n'a absolument aucune signification particulière en rapport avec le mouvement, ce dernier se voulant un pied de nez à la guerre et sa gravité, jugées absurdes.
Pour l’anecdote, Dada est issu d’un jeu de hasard : les fondateurs se munissent d’un dictionnaire, y insèrent un coupe-papier et donnent à leur nouveau-né le premier mot sur lequel ils tombent. Dada, terme qui se prononce et se lit dans pratiquement toutes les langues, représente bien les désirs d’internationalité et de mixité que veulent aller chercher les fondateurs du groupe.
« Les Aristochats » est le premier long métrage d’animation de la compagnie à paraître après la mort de Walt Disney.
Situant l’intrigue dans le Paris du début du siècle tout en le superposant à des musiques jazz des amis de O’Malley, le film évoque le sort d’une chatte aristocratique et ses trois chatons destinés à la mort par un majordome cupide. Mais ils seront sauvés par un vulgaire chat de gouttière.
La chanson « Ev'rybody Wants to Be a Cat » sera un tube.
Sorti aux États-Unis le 24 Décembre 1970, ce film est le dernier dont la production a été approuvée par Walt Disney, décédé fin 1966, avant qu’il ne soit réalisé.
La première projection en France eut lieu le 8 Décembre 1971.
Le 31 octobre 1512, l'œuvre gigantesque de Michelangelo Buonarroti (Michel Ange) est inaugurée à Rome.
La critique est en admiration devant une telle grandeur. La fresque qui décore la voûte de la chapelle Sixtine mesure 40 mètre de long sur 13 mètres de large.
La chapelle Sixtine doit son nom au pape Sixte IV, né Francesco della Rovere, qui l'a faite ériger au cœur des palais du Vatican en 1481-1483, à la place de l'ancienne Capella Magna du Moyen Âge.
Conçue par l'architecte Baccio Pontelli, la nouvelle chapelle à 40 mètres de long, 13 de large et 21 de haut. Ses murs (2500 m2) sont alors peints à fresque par d'illustres artistes tels Botticelli, Ghirlandaio ou Le Pérugin.
La chapelle Sixtine est inaugurée le 15 août 1483 et consacrée à la Vierge de l'Assomption.
En 1508, le pape Jules II commande à son artiste favori, Michel-Ange (33 ans), la décoration de la voûte avec des scènes et des personnages de la Bible, comme la Création de l'Homme.
Le projet initial prévoyait la représentation des 12 apôtres, mais Michel-Ange suggéra au Pape Jules II la réalisation d'une œuvre plus ambitieuse. Il réalise ainsi neuf panneaux au centre de la voûte sur le thème de la création, Adam et Eve et Moïse. Ce travail en hauteur est accompli dans des conditions très éprouvantes.
En 1535, le pape Clément VII rappelle Michel-Ange, alors âgé de 60 ans, et lui demande de décorer le mur de l'autel. L'immense fresque, qui représente le Jugement dernier, est achevée six ans plus tard. La chapelle apparaît depuis lors comme le plus remarquable ensemble de fresques qui soit.
La chapelle Sixtine fait partie des incontournables de la visite du Vatican et un lieu de passage obligé pour les visiteurs.
Le 15 août 1969 se tient dans la prairie de Woostock, dans l'État de New York, un festival de musique plus ou moins improvisé. Il réunit pendant trois jours près de 400.000 personnes pour célébrer l'amour, la paix, la musique.
Ces jeunes gens issus des classes moyennes, aux tenues bariolées et fleuries, se qualifient d'hippies. Ils sont à la pointe du combat pacifiste contre l'intervention américaine au Vietnam avec un mot d'ordre plein de naïve fraîcheur : « Make love, not war » (Faites l'amour, pas la guerre).
Ils sont ainsi désireux de se libérer des codes sociaux et de vivre leurs rêves, au besoin en s'aidant de quelques drogues. La plus en vogue est alors le LSD.
Les plus grandes stars du rock se succéderont sur la scène : Joan Baez, Joe Cocker, Janis Joplin, Santana, The Who... et Jimi Hendrix qui y interprétera l'hymne américain, « Star Splangled Banner », de façon à évoquer les bombes qui tombent alors sur le Vietnam.
Un groupe de jeunes anglais, passionnés de blues et de rock ‘n roll américain fait sa première apparition publique au « Marquee Jazz Club » de Londres le jeudi 12 juillet 1962.
Le groupe composé de Brian Jones, Mick Jagger, Keith Richards, Ian Stewart, Mick Avory et Dick Taylor apparaît pour la première fois sur scène sous le nom de The Rollin’ Stones, inspiré du titre « Rollin’ Stone » de Muddy Waters.
En 1963, Bill Wyman prend la place de Dick Taylor, Mick Avory part rejoindre les « Kinks » et est remplacé par Charlie Watts quant à Ian Stewart il accepte de devenir le Road Manager du groupe, et tant qu’ils y sont ils décident d’ajouter un « G » à « Rollin».
Les Rolling Stones ont publié 22 albums studio au Royaume-Uni (24 aux États-Unis), 8 albums live (9 aux États-Unis) et 32 compilations.
Tourné de décembre 1923 à mai 1925, le film « The Gold Rush » sort aux Etats-Unis le vendredi 26 juin 1925.
Il s’agit d’une comédie dont l'action se déroule en Alaska qui connaît un succès critique et populaire immédiat. Son réalisateur et acteur, Charlie Chaplin, transformé en chercheur d'or, y affronte la misère, les ours et la cupidité des hommes.
En France « La Ruée vers l'Or » sort le vendredi 9 octobre 1925.
Muet à l’origine, ce film a fait l'objet d'une reprise en 1942 dans une version plus courte (72 minutes contre 96 minutes en 1925) et sonorisée par Chaplin lui-même.
En 1958, un jury international sacrera l'œuvre comme le deuxième plus grand film de tous les temps, après « Le Cuirassé Potemkine » d'Eisenstein tourné la même année.
Le lundi 8 juin 1637, un opuscule mystérieux paraît à La Haye (Provinces-Unies).
Le « Discours de la Méthode pour bien conduire sa raison et chercher la vérité dans les sciences » est la première grande œuvre philosophique et scientifique écrite en français, et non en latin !
Son auteur, René Descartes, veut être accessible à tous. Il jette les bases d'une révolution intellectuelle : contre la pensée prélogique des hommes de la Renaissance, il prône le doute méthodique et le recours à la raison. Sa première certitude étant l'existence du sujet pensant : « cogito ergo sum » (je pense donc je suis).
En 1641, Descartes publie ses « Méditations métaphysiques » dans lesquelles il reprend des arguments esquissés dans le « Discours de la méthode ».
Depuis le haut moyen-âge, l’enseignement est contrôlé par ceux qui détiennent le savoir, c'est-à-dire les représentants de l’Eglise. Ce sont les clercs, au sein des évêchés et des monastères. Avec le développement des villes, de grands pôles d’enseignement se créent au cœur des agglomérations, comme par exemple l’Université de Bologne créée entre 1088 et 1119.
Le 15 janvier 1200, les maîtres et étudiants de la montagne Sainte Geneviève fondent à leur tour l’Université de Paris. C’est l’aboutissement d’un très long combat mené pour se soustraire à l’autorité de l’évêque. Car pour manifester leur désir d’indépendance vis-à-vis de l’épiscopat, ils décident très tôt de s’installer hors de la juridiction de l’évêque, sur Sainte-Geneviève, où de multiples petites écoles sont déjà installées.
Elle se divise en quatre domaines d'enseignements : la médecine, le droit, la théologie et les arts.
Son enseignement, donnant une grande place à l'analyse des textes anciens, sera à l'origine de la réputation intellectuelle de Paris.
Elle obtient du roi un statut officiel en 1215. Le texte en est rédigé par le légat pontifical Robert de Courçon.
La nouvelle Université de Paris n’acquiert en fait sa complète autonomie qu’en 1231. A cette date, elle est en effet officiellement reconnue par le Pape qui consent à lui accorder des privilèges importants, notamment le droit de grève et le droit de décerner des diplômes. Elle est de plus complètement indépendante du Roi et, si elle s’estime lésée, elle conserve la possibilité d’en appeler directement au jugement du Pape. De fait, l’Eglise conserve bel et bien, même de loin, la main mise spirituelle sur l’enseignement supérieur.
L'émission littéraire de Bernard Pivot est diffusée pour la première fois sur Antenne 2 le 10 janvier 1975. « Apostrophes » remplace le programme « Ouvrez les guillemets » présenté par le même Bernard Pivot.
Durant quinze ans, « Apostrophes » s'est imposé comme le magazine littéraire de référence. Actualité des auteurs, présentation de romans, débats : l'émission a redonné aux téléspectateurs le goût des livres. Elle sera diffusée pour la dernière fois le 22 juin 1990.
L’émission sera remplacée par « Bouillon de culture », dont le premier numéro sera diffusé le 12 janvier 1991.
L'année 1956 se termine « en beauté » avec la sortie le 28 décembre d'un film sulfureux mettant en scène Brigitte Bardot et Jean-Louis Trintignant.
Juliette incarnée par Brigitte Bardot, jeune actrice de 22 ans, sublime de beauté et de sensualité, fait chavirer les cœurs dans le petit port traditionnel de Saint-Tropez.
Ce film propulse l'actrice française au rang de star internationale, icône de la féminité et de la libération des mœurs.
Réalisé par Roger Vadim, le film est un succès mondial. De New York à Tokyo, les spectateurs se pressent pour découvrir le film où rayonne la beauté de Brigitte Bardot.
Par ses scènes osées (pour lépoque), le film choque une partie de l'opinion conservatrice, certaines ligues chrétiennes allant même jusqu'à juger le film « satanique ». Ce film reste un grand classique du cinéma français même si son côté « sulfureux » n'a plus du tout le même impact.
Brigitte Bardot achètera La Madrague sur la route des Canebiers à Saint-Tropez en 1958 et contribuera à faire de ce village peu connu un endroit de légende internationale.
Les Tontons flingueurs est une comédie franco-germano-italienne réalisée par Georges Lautner, décédé le 22 novembre 2013 à Paris.
Adaptation du roman de Simonin « Grisby or not Grisby », « Les Tontons Flingueurs » sort dans les salles parisiennes le mercredi 27 novembre 1963.
Ce film où se côtoient Lino Ventura, Bernard Blier et Jean Lefebvre n’est pas un succès mais n’est pas le désastre annoncé non plus. Pourtant il deviendra culte au fil des années et de ses diffusions à la télévision, notamment grâce aux dialogues de Michel Audiard.
« Les cons, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît. »