Le jeudi 25 août 1718, le gouverneur de la Louisiane fonde un comptoir sur une courbe du Mississippi, entre le delta et le lac Pontchartrain qui le borde sur sa gauche. Il est baptisé La Nouvelle-Orléans en l'honneur du duc Philippe d'Orléans, qui exerce alors la régence pendant la minorité de Louis XV.
Découverte en 1682 par Cavelier de La Salle, la Louisiane a tardé à prendre son essor et son développement doit beaucoup aux investissements consentis par la Compagnie du Mississippi de John Law. Le gouverneur de la colonie, Jean Baptiste Le Moyne de Bienville, obtient d’elle la création d’un comptoir à l’embouchure du fleuve en 1717. Mais ce n’est que durant l’été 1718 que La Nouvelle-Orléans sort de terre. L'ingénieur Adrien de Pauger est chargé de tracer le plan en damier de la future cité.
Le site, au milieu de marais tropicaux, n'en est pas moins incommode et même rebutant. Craignant à juste titre les fièvres, les Européens y regardent à deux fois avant de s'y installer. La Nouvelle-Orléans est aussi construite en-dessous du niveau de la mer et ses habitants doivent lutter en permanence contre les crues du fleuve et les ouragans tropicaux.
La Nouvelle-Orléans deviendra la capitale de la colonie de Louisiane. Cédée en 1762 à l'Espagne, qui la restituera à la France en 1800, elle sera vendue aux États-Unis en 1803 par le premier consul, Napoléon Bonaparte, avec le reste de la Louisiane.
Le samedi 11 août 1934, la prison fédérale d'Alcatraz reçoit les criminels classés comme « plus dangereux ». Le célèbre Al Capone y sera incarcéré onze jours plus tard. Elle a été construite sur une île dans la baie de San Francisco, surnommée « the rock ».
Cette île fut nommée ainsi par les Espagnols car elle servait de refuge à de nombreux pélicans (alcatraz est le nom espagnol du fou de Bassan). Elle hébergea une forteresse militaire de 1850 à1909, puis une prison militaire de 1909 à 1933 avant de devenir une prison fédérale de haute sécurité.
Personne ne réussira à s'en évader vivant.
Le 21 mars 1963, sur décision du Procureur général des États-Unis Robert Kennedy, la prison d'Alcatraz ferma définitivement ses portes après vingt-neuf années de service, car les coûts de gestion devenaient trop élevés. Le complexe d'Alcatraz est aujourd'hui reconverti en un site historique géré par le service des parcs nationaux des États-Unis. Il est visité chaque année par plus d'un million de touristes et demeure un lieu d'observation des oiseaux de la baie.
Le lundi 16 juillet 1945, la première explosion atomique a lieu à Alamogordo, près de Los Alamos, dans le désert américain du Nouveau-Mexique. Cet essai en grandeur nature précède de trois semaines le largage meurtrier et sans précédent d'une bombe atomique au-dessus de la ville japonaise d'Hiroshima (6 août 1945).
Le programme Manhattan
Le 16 décembre 1941, le président Roosevelt lance officiellement le projet Manhattan.
La motivation initiale du programme Manhattan était de ne pas laisser à Hitler le monopole d’une bombe nucléaire, justifiant à partir de 1942 un immense effort scientifique, technique et industriel. Quand il apparut progressivement que l’Allemagne était en réalité très en retard sur les États-Unis, les scientifiques se divisèrent sur l’opportunité de poursuivre le programme et surtout sur la nécessité d’utiliser la bombe.
La première phase du programme demeure cantonnée aux laboratoires institutionnels et universitaires.
Début 1943, le projet Manhattan entre dans une nouvelle phase. La grande firme chimique américaine Du Pont de Nemours est associée au projet. À Oak Ridge (Tennessee) sont montées deux usines de séparation de l'uranium fissile, ainsi que la première pile atomique au graphite refroidie par air. À Hanford (Washington), de grands réacteurs nucléaires au graphite sont construits, et produisent du plutonium. Un troisième pôle se forme vers mars 1943 : une équipe de savants hors pair est réunie sous la direction du physicien américain Robert Oppenheimer, dans le désert du Nouveau Mexique, à Los Alamos, lieu qui deviendra emblématique du projet Manhattan.
Un millier de chercheurs s'installent là durablement, parfois avec leur famille. Et ils travaillent, d'arrache-pied, dans le plus grand secret. L'un des défis scientifiques à relever est celui du dimensionnement des bombes. Celles-ci doivent être suffisamment peu volumineuses pour être larguées depuis un avion.
Trinity
Trinity est le nom de code du premier essai d'arme nucléaire réalisé le 16 juillet 1945 dans le cadre du projet Manhattan. Le nom de code Trinity fut proposé par le physicien Robert Oppenheimer dirigeant le laboratoire de Los Alamos en référence à un poème de John Donne sur la Trinité.
La détonation devait initialement avoir lieu à 4 h mais elle fut repoussée en raison d'orages. Les scientifiques craignaient que les retombées radioactives ne soient accrues par la pluie et qu'un éclair ne déclenche une explosion prématurée. Un rapport météorologique favorable fut publié à 4 h 40.
À 5 h 29 min, la détonation dégagea une énergie d'environ 21 kilotonnes de TNT et fut considérée comme un succès par les observateurs scientifiques. Bien que l'explosion ait été vue et entendue à des dizaines de kilomètres, le public ne fut informé de l'essai que le 12 août à la publication du rapport Smyth.
Le sable, composé en grande partie de silice, fondit et se transforma en un verre légèrement radioactif et verdâtre qui fut appelé « trinitite ».
L'explosion laissa un cratère de 1,5 mètre de profondeur sur 9,1 mètres de diamètre. Les observateurs rapportèrent que les montagnes alentours furent éclairées « plus brillamment qu'en plein jour » pendant une ou deux secondes tandis que les personnes présentes au camp de base indiquèrent que la chaleur « était aussi forte que dans un four ». Le son de l'explosion fut entendu à plus de 160 kilomètres et le nuage en champignon s'éleva jusqu'à une altitude de 12.100 mètres.
La veille, le 15 juillet, la bombe à fission « Little Boy », semblable à celle testée à Alamogordo, avait été embarquée à bord du croiseur Indianapolis à destination de l’île de Tinian, dans le Pacifique. Le 6 août, elle était larguée sur la ville japonaise d’Hiroshima.
Le vendredi 19 juin 1953, Ethel et Julius Rosenberg, 35 et 37 ans, meurent sur la chaise électrique dans la prison de Sing-Sing, près de New York. Ils laissent deux orphelins de 10 et 6 ans. Ces membres du parti communiste américain ont été condamnés le 29 mars 1951 pour avoir livré des secrets nucléaires à l'URSS par l’intermédiaire du au vice-consul soviétique à New York.
David Greenglass, le frère d'Ethel, lui-même communiste, sert dans l'armée du côté de Los Alamos, au Nouveau-Mexique, où se déroulent les essais sur la bombe atomique, sous le nom de code « Manhattan Project ». Avec sa femme Ruth, David recueille des informations sur le projet et les transmet à son beau-frère en vue d'aider le régime de Staline à se doter à son tour de la bombe atomique.
Arrêté pour espionnage, David Greenglass nie d'abord les faits puis, après huit mois d'hésitations, charge les Rosenberg en échange de la liberté pour sa femme et de la vie sauve pour lui-même.
Il accuse Ethel de l'avoir aidé à retranscrire des documents sur la bombe atomique.
Les époux Rosenberg peuvent encore échapper à la chaise électrique s'ils acceptent de reconnaître leur culpabilité et de balancer leurs complices. Mais ils s'y refusent, continuant à clamer leur innocence…
Malgré une campagne internationale d'opinion en leur faveur et un appel à la clémence du pape Pie XII, le président Eisenhower rejettera la grâce.
Cette exécution survient au paroxysme de « la chasse aux sorcières » menée par le sénateur Joseph McCarthy.
Dénouement
Depuis l'ouverture des archives américaines et soviétiques dans les années 1990, la culpabilité des époux Rosenberg ne fait plus de doute…
Les deux espions communiquaient dès 1942 avec les Soviétiques sous les noms de code « Liberal » et « Antenne ». Ils ont été démasqués grâce au déchiffrement de messages codés avec l'URSS, ce dont la CIA n'a pas voulu faire état au procès pour protéger ses sources.
Les Mémoires de l'agent secret soviétique Alexandre Feklissov publiés en 1999 confirment les accusations du FBI. Feklissov reconnaît avoir maintes fois rencontré Julius Rosenberg lorsqu'il était en poste à New York.
Cependant, il apparaît que les documents volés par David Greenglass et transmis par les Rosenberg étaient de peu d'intérêt scientifique et n'ont guère aidé les Soviétiques à se doter de l'arme atomique.
Il semblerait en revanche que Julius Rosenberg fut surtout utile aux Soviétiques en leur fournissant des renseignements sur su les radars américains.
Le vendredi 19 mars 1920, le Sénat américain est invité à ratifier le traité de paix de Versailles signé neuf mois plus tôt, par tous les belligérants de la Grande Guerre.
Comme beaucoup le craignaient et malgré les efforts du président Woodrow Wilson, le texte n’obtient que 49 voix (contre 35), alors qu’il en faut 7 de plus pour atteindre l’indispensable majorité des deux tiers.
Les États-Unis renoncent du coup à garantir les différentes clauses du traité de Versailles et se retirent de la Société des Nations, qui devait selon le traité préserver le monde d'une nouvelle guerre.
Woodrow Wilson
Le vote du Sénat ne surprend qu’à moitié les Européens et Georges Clemenceau lui-même.
De plus, les États-Unis se montreront particulièrement inflexibles sur le remboursement par la France et la Grande-Bretagne des dettes de guerre conclues à leur égard, tout en militant pour un allègement des réparations dues par l'Allemagne à la France et à la Belgique !
Le 7 février 1904, un incendie se déclencha à Baltimore dans un entrepôt. Près de 1.231 pompiers ont été mobilisés pour le maîtriser.
Baltimore se situe au Nord de Washington, dans le Maryland, au bout de la longue baie de Chesapeake. En 1904, Baltimore comptait déjà 500.000 habitants.
Le feu a pris à 10h48 ce dimanche 7 février, dans les locaux de la firme John Hurst & Company, une épicerie en gros. On pense que c’est un passant qui a jeté son mégot de cigare ou de cigarette dans un regard grillagé.
À 13 heures, des unités de pompiers de Washington arrivaient. Afin de stopper l'incendie, les autorités décidèrent d'utiliser un pare-feu et de dynamiter les bâtiments proches des flammes. Toutes ces différentes techniques se montrèrent inefficaces.
Une des raisons de l'ampleur et de la durée de cet incendie fut l'absence de standardisation de l'équipement des sapeurs-pompiers. Bien que des fourgons d'incendie des villes avoisinantes (telles Philadelphie et Washington) ainsi que des unités de pompiers de New York, Wilmington et d'Atlantic City se soient déplacées en renfort, beaucoup ne purent agir car leurs lances à incendie ne pouvaient pas se raccorder aux bouches à incendie de Baltimore. En conséquence, le feu brûla pendant près de 30 heures
Avec un bilan économique impressionnant : tout le centre historique détruit, 1.545 immeubles partis en fumée, 2.500 entreprises en faillite et 35.000 emplois perdus.
On a longtemps pensé que ce désastre n'avait fait aucune victime, mais aujourd'hui on considère qu'au moins une personne aurait perdu la ville au cours de ce désastre. En effet, le Baltimore Sun, rapporte la découverte des restes carbonisés d'un Afro-Américain repêché dans le port quelques jours après l'incendie.
Le vendredi 6 février 1778, le comte de Vergennes, ministre des affaires étrangères de Louis XVI, signe un traité de commerce avec Benjamin Franklin, qui représente à Paris les « Insurgents » des Treize Colonies anglaises d'Amérique.
Depuis le traité de Paris en 1763, qui a vu notamment la perte du Canada et des Indes, la France rêve d’une revanche sur l’Angleterre. La guerre d’indépendance des colonies anglaises d’Amérique lui en fournit l’occasion…
Le 4 juillet 1776, elles ont proclamé unilatéralement leur indépendance. Une guerre s’ouvre avec l’Angleterre qui entend mater la rébellion. Malgré leur succès, les insurgés, commandés par le général Washington, ont besoin d’un soutien militaire. Le général La Fayette, arrivé en Amérique en juin 1777 pour soutenir leur cause, va le leur fournir.
Ses brillants succès au combat lui ont valu la confiance de George Washington alors général en chef des troupes américaines. Il va ainsi convaincre le Congrès américain d’envoyer une délégation à Versailles.
Le 3 décembre 1777, les trois plénipotentiaires américains (le célèbre homme d’État et physicien Benjamin Franklin, accompagné des diplomates Silas Deane et Arthur Lee) arrivent en France. Quoique reçus officiellement à Versailles le 21 mars 1778, ils ont déjà négocié entre temps avec Vergennes, ministre des Affaires étrangères, un traité d’alliance.
Ce traité consacre la reconnaissance par la France des nouveaux États-Unis d'Amérique et leur ouvre les ports du pays. Un deuxième traité, signé le même jour, promet aux Américains une aide de la France dans la lutte contre la couronne anglaise.
L'Espagne et la Hollande, qui ont aussi une revanche à prendre sur l'Angleterre, apportent également leur soutien aux Patriotes de George Washington. Grâce à la flotte française, aux volontaires de La Fayette et au corps expéditionnaire de Rochambeau, les insurgés se trouveront en situation de vaincre l'Angleterre.
Thomas Woodrow Wilson, 28e Président des États-Unis, énonce devant le Sénat américain un programme en Quatorze Points pour mettre fin à la Grande Guerre.
Lorsque la première guerre mondiale éclate, le Président Wilson, déclare la neutralité des États-Unis. Mais avec la reprise de la guerre sous-marine à outrance et la découverte du télégramme Zimmermann, le Congrès l'autorise, le 6 avril 1917, à déclarer la guerre à l'Allemagne. Wilson mène alors une double politique : faire la guerre pour instaurer une paix durable.
Dans un discours prononcé le mardi 8 janvier 1918, le président Wilson présente en quatorze points une déclaration des buts de guerre des États-Unis, qui deviendra bientôt celle des Alliés :
– Les cinq premiers points, de portée générale, préconisent la fin de la diplomatie secrète, la liberté des mers, le libre-échange, la réduction des armements et le droit des peuples colonisés à disposer d'eux-mêmes.
– Les points suivants se rapportent au règlement du conflit : restitution de l'Alsace-Lorraine à la France, création d'un État polonais indépendant au nom du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes...
– Le président suggère de réserver à la future Pologne un accès à la mer. La revendication hitlérienne sur ce fameux couloir de Dantzig sera à l'origine immédiate de la Seconde Guerre mondiale !
– Le dernier point, reflétant l'idéalisme du président, annonce la création d'une Société des Nations.
Wilson réussit à faire passer une partie de son programme dans le traité de Versailles. Mais il n'est pas suivi par le peuple américain.
L'Utah est un État de l'ouest des États-Unis qui se caractérise par ses vastes étendues désertiques et les montagnes de la chaîne Wasatch. Son nom provient d'un mot Apache, yuttahih, signifiant « Celui qui est le plus haut ».
Traversé par les pionniers et les trappeurs, l’Utah ne fut qu’un territoire de passage jusqu’au milieu du XIXe siècle. La Ruée vers l’Or et l’arrivée des mormons le 24 juillet 1847 permirent à Salt Lake City de se développer.
La communauté mormone demeure très présente en Utah, et sa capitale Salt Lake City est le siège mondial de l’Église des Mormons. Par ailleurs, des communautés amérindiennes et indiennes habitent toujours l’État, la plus connue restant celle des Navajos.
Appartenant au Mexique, puis cédé aux États-Unis en 1848 après le Traité de Guadalupe Hidalgo, cet état n’intègre l'Union américaine que le samedi 4 janvier 1896 en devenant la quarante-cinquième unité des États-Unis. Un des obstacles principaux à cette accession a été l’attachement des mormons du XIXe siècle à la polygamie.
Le 29 décembre 1845, les États-Unis annexent officiellement le Texas. Après une courte guerre marquée par le siège de Fort Alamo, l la République du Texas avait pu dix ans plus tôt se détacher du Mexique et obtenir son indépendance.
Après deux tentatives d'annexions ratées à cause d'un refus du Sénat américain qui craignait une guerre avec le Mexique, l'élection du président James Knox Polk en 1844 et la prise en compte de l'opinion publique, largement favorable à l'annexion, a entamé le processus d'annexion.
Le Texas devient le vingt-huitième État de l'Union américaine et la guerre américano-mexicaine débute.
Sam Houston, président de la République du Texas, demande à être uni aux États-Unis. Le rattachement est donc voté par le Congrès américain en le 29 décembre 1845.
Les États-Unis souhaitent également annexer le Californie mexicaine. Cela ne plaît pas du tout au Mexique qui, après avoir perdu le Texas, décide de déclarer la guerre aux États-Unis. C'est le début de la guerre américano-mexicaine qui se terminera en 1848.
Le jeudi 18 septembre 1873, suite à la faillite de la compagnie de chemins de fer américaine Northern Pacific Railway, un vent de panique à la bourse de Wall Street précipite la crise économique. La banque d'affaires du financier Jay Cook n'est plus en mesure de lui assurer son soutien, faute de liquidités.
L'élément déclencheur de la panique proprement dite fut le scepticisme des investisseurs au moment du lancement d'une émission obligataire de la compagnie des chemins de fer Northern Pacific Railway qui avait déjà été confrontée à des retards dans la pose des rails jusqu'à Bismarck. Ce scepticisme croissant fut alimenté par les combats contre les Amérindiens menés par l'armée américaine, en particulier ceux du 4 et du 11 août, lors de l'expédition de la rivière Yellowstone, destinée à fixer le futur tracé d'une voie ferrée, le long de la rivière, en plein territoire Sioux.
Les récits de cette expédition minèrent la confiance de Wall Street dans la compagnie des chemins de fer Northern Pacific Railway.
Ce vent de panique, dit « panique de 1873 », déclenche la faillite de 57 sociétés financières et provoque une crise économique mondiale appelée Grande Dépression. Elle aura pour conséquences de plonger les États-Unis dans cinq ans de dure récession, qui touchera particulièrement l'industrie du transport ferroviaire.
Le vendredi 6 septembre 1901, quelques mois après sa réélection, le vingt-cinquième président américain William McKinley (58 ans) arrive à Buffalo, dans l'État de New York, pour inaugurer la Pan-American Exposition.
Avocat originaire de l'Ohio, d'abord élu à la Chambre des Représentants, McKinley s'est signalé le 1er octobre 1890 par la mise au vote d'une grande loi protectionniste qui porte son nom, le « McKinley Tariff » : elle porte à 50% en moyenne les tarifs douaniers sur les importations.
McKinley est élu une première fois à la présidence des États-Unis en novembre 1896 sous l'étiquette républicaine. Il engage contre l'Espagne une guerre très profitable qui marque le début de l'impérialisme américain et lui vaut une réélection triomphale.
C'est donc l'esprit serein, impeccablement vêtu comme à son habitude, qu'il se rend à Buffalo. Après un discours d'inauguration, il assiste en fin d'après-midi à une fête au Temple de la Musique et serre les mains du public quand il tombe en arrière, frappé de deux balles en pleine poitrine.
L'assassin est un ouvrier anarchiste au chômage d'origine polonaise, Leon Czolgosz (28 ans), qui voyait dans le Président un « ennemi du peuple ». Il sera électrocuté le 29 octobre suivant.
McKinley en s'écroulant, murmure à son secrétaire : « My wife, be careful, Cortelyou, how you tell her - oh, be careful » (« Ma femme, faites attention en lui disant la nouvelle, Cortelyou, faites attention »).
Il décède de ses blessures le 14 septembre. Le vice-président Théodore Roosevelt (42 ans), qui lui succède, va poursuivre sa « diplomatie du gros bâton » [« Speak softly and carry a big stick » (« Parlez avec douceur mais portez un gros bâton »)].
Le samedi 2 juillet 1881, en gare de Washington, le président des États-Unis, James Garfield est blessé par Charles J. Guilteau, ancien avocat candidat à l'investiture républicaine.
Né 19 novembre 1831, à Orange dans l’Ohio, James Abram Garfield est le vingtième président des États-Unis d’Amérique. Élu le 2 novembre 1880 avec moins de 2000 voix d’avance sur son rival direct, ce héros de la Guerre de Sécession entre en fonction le 4 mars 1881.
Le président Garfield meurt le 19 septembre 1881 à la suite de ses blessures à Long Branch dans le New Jersey. Il est remplacé par son vice-président, Chester Arthur. Charles Guiteau, quant à lui, est jugé et reconnu coupable. Il meurt pendu le 30 juin 1882.
James Garfield est le deuxième des quatre présidents américains assassinés, après Abraham Lincoln (par un partisan sudiste le 15 avril 1865), avant McKinley (par un anarchiste le 6 septembre 1901) et Kennedy (le 22 novembre 1963)...
Le mardi 3 juin 1800, John Adams, deuxième président des États-Unis, quitte Philadelphie pour Washington.
Le 21 novembre 1800, c'est au tour du Congrès et de la Chambre des Représentants, de s'installer dans la nouvelle capitale fédérale.
La Convention a décidé le 21 février 1787 de donner une vraie capitale au pays. Par souci d'équilibre, elle choisit de l'implanter entre les États du Nord et ceux du Sud, au contact du Maryland et de la Virginie. Elle détache pour cela un territoire marécageux sur les bords de la rivière Potomac et en fait le district de Columbia (District of Columbia, DC), un territoire fédéral administré par le gouvernement central.
Le plan d'urbanisme de Washington est l'œuvre de Pierre Charles L'Enfant. Cet architecte français, qui s'est battu à Saratoga aux côtés de La Fayette et des insurgés américains, décide de construire une ville « royale », à l'image de Versailles.
Washington, ainsi nommée en l'honneur du premier président des États-Unis (mort en 1799), présente un plan géométrique avec des rues en damier coupées par des avenues obliques qui débouchent sur des places circulaires.
Tous les bâtiments administratifs originels s'inscrivent dans le « triangle fédéral » formé par le Memorial de Georges Washington (un obélisque de 169 mètres de haut), le Capitole, où siège le Congrès (Chambre des représentants et Sénat) et la Maison Blanche, où réside le Président. Le nom officiel de cette dernière, jamais employé, est « Executive Mansion » (le Manoir présidentiel). Partiellement brûlée par les Anglais en 1812, elle est reconstruite dans le style néo-classique georgien.
Après avoir traversé l'archipel des Bahamas, le navigateur espagnol Juan Ponce de Léon aborde sur les côtes d'une nouvelle terre aux Indes occidentales. Il prend possession de la région au nom du roi d'Espagne, Fernand d'Aragon, et la baptise Floride.
Selon une légende populaire, Juan Ponce de León aurait découvert la Floride en cherchant la fontaine de jouvence...
Le 2 avril 1513, il aborde un rivage encore inconnu au nord des Antilles.
Il s'agit d'une presqu'île qu'il baptise « Florida », sans doute parce que la découverte coïncide avec la « Pascua Florida », la Pâques fleurie ou fête des Rameaux.
En posant le pied en Floride, Juan Ponce de Léon, qui fut précédemment gouverneur de l'île de Puerto Rico, peut être donc considéré comme le premier Européen à avoir foulé le sol des futurs États-Unis...
Ponce de León navigua ensuite le long de la côte de Floride, cartographiant les rivières qu'il rencontrait, dépassant les Keys, et remontant la côte occidentale de la Floride jusqu'au cap Romano. Il reparti ensuite vers le Sud vers La Havane, puis remonta de nouveau vers la Floride, s'arrêtant à la baie de Chequesta (baie de Biscayne) avant de retourner à Puerto Rico.
Durant cette expédition, l'Espagnol découvrit le courant du Gulf Stream, qui va devenir rapidement la route principale pour le retour des Caraïbes vers l'Espagne.
Enjeu des puissances coloniales, la Floride passa successivement sous la souveraineté de l'Espagne et de la Grande-Bretagne. Elle devint un territoire (1822) puis un État américain (1845).
Le Pascua Florida Day, le 2 avril est un jour légal de congé en Floride.
L'américain Charles B. Darrow dépose la marque de son jeu, le « Monopoly », en Pennsylvanie. Il s'est largement inspiré du « Jeu du propriétaire » inventé par Elizabeth Magie en 1904.
Le but du jeu consiste à ruiner ses concurrents par des opérations immobilières.
Elizabeth « Lizzie » J. Magie invente en 1904 The Landlord's Game (Le jeu du propriétaire foncier), un jeu de société ayant pour but de montrer la « nature antisociale du monopole sur le sol ». Durant les années 1910 et 1920, la diffusion de ce jeu politiquement marqué s'étend sur le territoire des États-Unis.
Jeu du propriétaire de Lizzie Magie
En 1931, Charles Darrow, chômeur, découvre le jeu grâce à des voisins. Il crée alors un jeu très proche.
Pour rendre son jeu différent la première conception de Darrow pour le Monopoly était circulaire, mais la signature visuelle classique était déjà présente : les lignes de démarcation, les barres de couleur identifiant les différentes propriétés, et les icônes désormais familiers pour « Un parking gratuit », les gares, « Electric Company », « Water Works », et « GO ». Il a rapidement remplacé la conception inefficace circulaire avec un carré et a commencé à vendre des ensembles faits à la main à des amis pour quelques dollars.
Charles Darrow propose son jeu à Parker Brothers, qui le refuse notamment parce qu'il était trop complexe. Il le commercialise alors par ses propres moyens en et obtient un succès tel qu'en 1935, Parker Brothers lui achète finalement les droits du jeu. La firme rachète ensuite les droits originaux à Elizabeth Magie en 1936.
Les noms des rues sont ceux des vraies rues d’Atlantic City où Darrow avait l'habitude de passer ses vacances. Le jeu sera mis sur le marché par la société Parker Brothers en 1935.
Ce jeu de société est mondialement connu, il en existe des milliers de versions localisées et des éditions spéciales.
Élu en novembre 1932, le nouveau président des États-Unis, Franklin Delano Roosevelt, prend officiellement ses fonctions. Dans son discours d'investiture, il présente son nouveau programme de redressement économique : le « New Deal » (Nouvelle Donne).
Depuis 1929, le pays fait face à une récession sans précédent. Roosevelt met en place un programme de financements publics destiné à lancer des grands travaux.
Sur les conseils de son « Brain trust » (groupe informel de jeunes intellectuels), il fait voter par le Congrès, du 9 mars au 16 juin 1933, une série de lois interventionnistes qui vont bouleverser les traditions américaines.
Le concept de « New Deal » vient du titre d'un ouvrage écrit par l'économiste américain Stuart Chase en 1932. Les réformes du New Deal ne permettront pas au pays de retrouver sa croissance d’autrefois mais bouleverseront l'histoire de la politique américaine. En effet, le capitalisme prend une tournure nouvelle avec le principe d'intervention de l'État dans les affaires économiques et sociales du pays.
Le Corps des Marines des États-Unis (United States Marine Corps), abrégé en US Marine Corps ou USMC, est une des cinq branches des forces armées des États-Unis. L'histoire du Corps des Marines des États-Unis commence lors de la guerre d'indépendance.
Le vendredi 10 novembre 1775, Congrès américain décide de mettre en place une flotte de guerre afin de pouvoir rivaliser avec les Britanniques dans la guerre d’Indépendance. Deux bataillons de Marines sont alors créés pour former la « marine continentale ».
Mais rapidement, la flotte guerrière américaine présentera des lacunes en matière d’artillerie navale. Aussi, il lui sera impossible de vaincre les Anglais sans l’aide de la marine française.
Depuis leur création, les Marines ont été engagés dans plus de trois cents conflits.
Les Marines sont un des symboles les plus représentatifs de la puissance militaire des États-Unis. Ils apparaissent souvent dans les médias ainsi que dans les films.
Les Marines ont leurs propres uniformes de combat ou de cérémonie, bien distincts des autres corps, ce qui leur confère une place à part au sein des autres forces armées de la nation.
Code de conduite des Marines
ARTICLE I :
Je suis un Américain, combattant dans les forces qui protègent mon pays et notre mode de vie. Je suis prêt à donner ma vie pour leur défense.
ARTICLE II :
Je ne me rendrai jamais de mon propre chef. Si j'assume le commandement, jamais je ne livrerai mes subordonnés tant qu'ils auront la force de résister.
ARTICLE III :
Si je suis fait prisonnier, je continuerai à résister par tous les moyens à ma portée. Je ferai tout pour m'évader et aider les autres à le faire. Je n'accepterai de l'ennemi ni libération sur parole ni privilèges particuliers.
ARTICLE IV :
Si je suis fait prisonnier de guerre, je garderai foi avec mes camarades de détention. Je ne livrerai aucune information et ne prendrai part à aucun acte qui puisse nuire à mes camarades. Si je suis le plus haut gradé, je prendrai le commandement. Sinon, j'exécuterai les ordres légitimes de mes supérieurs et les soutiendrai par tous les moyens.
ARTICLE V :
Si on m'interroge en tant que prisonnier de guerre, je suis tenu de donner mon nom, mon grade, mon numéro matricule et ma date de naissance. J'éluderai les autres questions du mieux que je pourrai ; je ne ferai aucune déclaration orale ni écrite qui soit déloyale à mon pays et à ses alliés ou nuisible à leur cause.
ARTICLE VI :
Je n'oublierai jamais que je suis un Américain, que je combats pour la liberté, que je suis responsable de mes actes, et résolu à défendre les principes qui ont fait mon pays libre. J'aurai confiance en mon Dieu et dans les ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE.
1892 : Grover Cleveland est élu président des États-Unis
Le 8 novembre 1892 marque le retour, au poste de président des États-Unis, de Glover Cleveland. Le démocrate remporte le scrutin face au sortant Benjamin Harrison. Ce dernier est lesté par l'endettement spectaculaire qui sévit au niveau fédéral et par la hausse des prix industriels. Cette élection note l'apparition du parti populiste, fondé en 1890, de James Weawer, qui conteste principalement, avec le soutien des fermiers de l'Ouest, la politique monétaire républicaine.
1932 : Élection de Franklin Roosevelt à la Présidence des États-Unis
Franklin Roosevelt, né le 30 janvier 1882, a été le 32e président des États-Unis. Il a honoré quatre mandats à partir du 8 novembre 1932. En pleine récession, il mit en place le New Deal, consolidant ainsi l'économie nationale. Il est aussi à l'origine de la mise en place d'une sécurité sociale. Sa présidence a permis une avancée pour les Alliés dans l'issue de la Seconde Guerre mondiale. Il a succombé à une hémorragie cérébrale le 12 avril 1945.
1960 : JFK élu président des États-Unis
A 43 ans, le jeune sénateur démocrate du Massachusetts, John Fitzgerald Kennedy, est élu président des États-Unis. Il bat son rival républicain Richard Nixon avec l’une des plus courtes majorités obtenues à des présidentielles dans l’histoire du pays : 49,7% des voix contre 49,5%. Fils d'une famille d'origine irlandaise, JFK est le premier président catholique des États-Unis. Il sera assassiné à Dallas trois ans plus tard (22/11/1963).
1876 : Élection contestée de R. B. Hayes à la présidence américaine
Rutherford Birchard Hayes (1822-1893) est élu 19e président des Etats-Unis (1877-1881) dans la controverse. Gouverneur de l'Ohio et membre du Parti républicain, il ne dut sa victoire qu'à une voix pile, après validation du Collège des Grands électeurs, suite à des semaines d'une intense polémique. Une réputation de fraude entacha ainsi son accession, le candidat démocrate Samuel Jones Tilden ayant acquis le vote populaire. Son camp admit sa défaite par le compromis de 1877 en échange du retrait militaire des États du Sud.
1916 : Woodrow Wilson est réélu président des États-Unis
Thomas Woodrow Wilson est élu président des États-Unis pour un second mandat. Le candidat démocrate a obtenu 49,2 % des suffrages tandis que son adversaire républicain, Charles E. Hughes, n'en a obtenu que 46,1 %. L'année suivante, les États-Unis viendront apporter leur soutien à la France et à l'Angleterre dans le cadre de la Première Guerre mondiale. Quand bien même, le prix Nobel de la paix sera décerné à Woodrow Wilson en 1919.
1944 : Quatrième élection de Franklin D. Roosevelt à la présidence américaine
Le 7 novembre 1944, Franklin Delano Roosevelt est élu pour la quatrième fois consécutive à la présidence des États-Unis. Il triomphe du candidat républicain, le conservateur Thomas Dewey. Il est le dernier président américain à avoir effectué plus de deux mandats consécutifs, et est décédé quelques mois après son élection. Harry Truman l'a remplacé et a eu la lourde tâche d'effectuer ce pour quoi Roosevelt avait été réélu : mettre fin à la guerre.
Le jeudi 24 octobre 1929 est un « Jeudi noir » à la bourse de Wall Street, à New York.
Deux jours plus tôt, un illustre économiste, Irving Fisher, affirmait que le prix des actions était encore trop bas. Mais après 18 mois de frénésie, les spéculateurs ont cessé de croire à une hausse infinie des cours. C'est désormais à qui vendra le plus vite ses actions.
En quelques heures, 12 millions de titres sont vendus sur le marché. Constatant la baisse des cours, les spéculateurs cherchent à se débarrasser au plus vite de toutes leurs actions. Les cours chutent de 20% dans la matinée et de 47% en quelques jours. Le « krach » se confirmera le mardi 29.
Le « black Thursday » est le commencement de ce qui sera la plus grave crise économique de l'Histoire ; la crise boursière a un effet domino.
La production industrielle s'effondre de plus de moitié en trois ans, les prix baissent des deux tiers. Les petits fermiers sont jetés sur les routes. On compte bientôt treize millions de chômeurs aux États-Unis et en l'absence de cotisations sociales, une grande partie d'entre eux doivent s'en remettre à la charité publique.
Le reste du monde est affecté par ricochets. En Allemagne, le chômage qui frappe les classes moyennes favorise la remontée électorale du parti nazi.
Les travaux de la construction de la Maison Blanche démarrent le 13 octobre 1792.
La capitale fédérale Washington s'érigera autour de ce bâtiment qui devient le lieu de réception et de travail de chaque président américain et un symbole de la puissance du pays.
Le Président Washington aida lui-même à choisir l'emplacement de la résidence, avec l'urbaniste et architecte français Pierre Charles L'Enfant. Une fois l'emplacement idéal déterminé, il fallut trouver l'architecte capable de concevoir un tel édifice.
Comme pour la quasi-totalité de ces bâtiments, un concours fut organisé et c'est l'architecte irlandais James Hoban qui, parmi neuf concurrents, sortit du lot et remporta le concours.
Le second président des États-Unis, John Adams, l'inaugure en 1800.
A l'origine, le bâtiment était appelé palais présidentiel ou manoir présidentiel, ou exécutif jusqu'à ce que le Président Roosevelt établisse le nom formel en 1901 en mettant Maison Blanche sur son papier à lettres
La Maison-Blanche n'est pas seulement le logement du président et de sa famille ; c'est aussi un lieu de réception, de cérémonies, de travail, de rencontres et de négociations.
Le bâtiment se situe au cœur d’un domaine planté de plus de sept hectares. La Maison-Blanche a connu de multiples agrandissements, restaurations et reconstructions au fil des décennies, que ce soit sur décision des Présidents ou suite aux destructions ou à un incendie.
La Maison Blanche occupe aujourd’hui une superficie de 5.100m² avec 132 pièces (dont 35 salles de bain) s’étendant sur 2 à 4 niveaux, des bureaux, des salles de réception, une bibliothèque, et de nombreux espaces de loisirs ‘cour de tennis, terrain de basket, bowling, cinéma, green de golf ou encore piscine…).
Hawaï (ou Hawaii), archipel polynésien de 137 îles, devient au terme d'un référendum le 50ème État des États-Unis.
Ces îles, découvertes par l'explorateur anglais James Cook le 18 janvier 1778, furent annexées par les américains le 7 juillet 1898. Hawaï aura un rôle stratégique dans la Seconde Guerre mondiale, notamment suite à l’attaque de Pearl Harbor le 7 décembre 1941.
Aujourd'hui, l'État d'Hawaï compte 1,36 million d'habitants contre 600.000 en 1959.
Parmi les 50 États américains, Hawaï est :
l'État le plus méridional (le seul situé sous les tropiques, à la latitude du Mexique central),
le seul des États-Unis à ne pas faire partie du continent américain,
l'un des deux seuls des États-Unis, avec l'Alaska, à n'être limitrophe d'aucun des 48 autres membres de l'Union.
Le vendredi 8 août 1974, dans un discours télévisé de 16 minutes, Richard Milhous Nixon, 37e président des États-Unis, annonce sa démission à mi-parcours de son deuxième mandat. Il quitte la Maison-Blanche dès le lendemain. Il est le premier président américain à quitter son poste de cette façon.
Impliqué dans le Watergate, une affaire d'espionnage au siège du Parti démocrate qui a commencé il y a deux ans, le président a nié aussi longtemps qu'il a pu être mêlé à l'affaire. Mais, une procédure d' « impeachment » (destitution) entamé contre lui par le Sénat, l'oblige à abandonner le pouvoir. Il est aussitôt remplacé par le vice-président Gerald Ford.
Le scandale du Watergate
C'est le 17 juin 1972 que le scandale du Watergate démarre quand une équipe de faux plombiers téléguidés par des hommes liés au président est prise sur le vif en train de placer des micros au siège du comité national du Parti démocrate, dans un drôle d'immeuble circulaire qui domine la rivière Potomac. Sur le coup, l'affaire n'est pas prise au sérieux. Nixon lui-même, qui nie avoir ordonné les écoutes, parle «d'un cambriolage de troisième catégorie». «Quel est le trouduc… qui a eu une idée pareille?», l'entend-on dire rageur sur l'enregistrement d'une conversation avec ses conseillers. Mais secrètement, il a ordonné à son staff de couvrir le scandale. Il espère que l'orage passera et est d'ailleurs triomphalement réélu avec plus 60 % des voix à l'automne. Mais les traces des faux plombiers vont être suivies sans répit par deux reporters d'investigation du Washington Post, Bob Woodward et Carl Bernstein…
Richard Nixon
Le trente-septième président des États-Unis (1969-1974) a marqué de son empreinte l'histoire de son pays principalement dans le domaine de la politique étrangère.
Il met fin à l'engagement militaire américain au Vietnam, certes moins facilement qu'il ne le pensait. Anticommuniste acharné, Nixon contribue toutefois à accélérer le processus de la détente en négociant avec l'U.R.S.S. la limitation des armements stratégiques et, surtout, reconnaît officiellement la République populaire de Chine, en se rendant à Pékin en 1972. L'affaire du Watergate, au début de son second mandat, déclenche une grave crise constitutionnelle qui, en quelques mois, détruit sa popularité et le donc contraint à démissionner.
Malgré des liens étroits avec les pays de la triple entente et plus particulièrement le Royaume-Uni, les États-Unis, par la voix du président Woodrow Wilson, le 4 août 1914, proclament leur désir de rester neutres dans le conflit qui se joue en Europe.
Ce même jour le Royaume-Uni la déclare à l'Allemagne suite à l'invasion allemande en Belgique.
Les États-Unis resteront en dehors du conflit jusqu'au 6 avril 1917.