Valéry Giscard d’Estaing devance de peu (50,81%) le candidat socialiste François Mitterrand et devient à 48 ans le 20ième président de la République française (3ième président de la Ve République).
Bien que la maladie du président Georges Pompidou était devenue visible à tout un chacun depuis plusieurs mois, la classe politique se laisse surprendre par sa mort, le 2 avril 1974.
Le président du Sénat, Alain Poher, assure pour la deuxième fois l'intérim présidentiel, le ministre de l'économie Giscard prend les devants dans la campagne électorale.
Le 8 avril 1974, six jours après le décès de Georges Pompidou, il annonce sa candidature à l'élection présidentielle depuis la mairie de Chamalières, expliquant vouloir « regarder la France au fond des yeux ».
Soutenu par les Républicains indépendants et par une partie de l'UDR, notamment Jacques Chirac, il parvient à distancer l'ancien Premier ministre gaulliste Jacques Chaban-Delmas au premier tour, avec 32,6 % des voix.
L'union de la gauche autour d’un unique candidat avait pourtant propulsé Mitterrand à un score de 43,6% au premier tour. Mais Giscard saura réunir les voix de la droite et surtout convaincre les Français, avec, lors du débat télévisé d’entre deux tours, une phrase qui restera dans la mémoire collective : « vous n'avez pas le monopole du cœur ».
Le 27 mai 1974, dans son discours d'investiture, il déclare : « J'entends encore l'immense rumeur du peuple français qui nous a demandé le changement. Nous ferons ce changement avec lui, pour lui, tel qu'il est dans son nombre et sa diversité. »
VGE place d'emblée sa présidence sous le signe de la jeunesse et du renouveau en se donnant un Premier ministre de 42 ans, Jacques Chirac.
Alors que les sondages le placent longtemps en situation de favori à l'élection présidentielle de 1981, il est battu par François Mitterrand.
Il est par la suite notamment président du conseil régional d'Auvergne (1986-2004) et président de l'UDF (1988-1996) qu'il avait créée en 1978.
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