L'affaire Stavisky a éclaté le vendredi 29 décembre 1933 suite à la découverte d’irrégularités financières au Crédit Municipal de Bayonne.
En 1931, un certain Serge Alexandre alias Alexandre Stavisky fonde, avec l’appui du député-maire de Bayonne, Joseph Garat un crédit municipal dans cette ville. Très vite, cet organisme émet une masse considérable de bons à intérêt, placés auprès des compagnies d’assurance, des banques, des petits épargnants.
La méthode de Stavisky est simple : s’enrichir sur le dos du Crédit Municipal en faisant ouvrir par des maires complices qui émettent des bons gagés sur la valeur des dépôts, négociables par les banques.
Le problème, c'est que les bons en question étaient souvent engagés sur de faux bijoux, ou des dépôts fictifs. Grâce à ses complicités, l’escroc a fait émettre à Bayonne des bons de caisse pour une valeur de 235 millions de Francs. Mais ceux-ci ne sont couverts qu'à hauteur de 20 millions par les dépôts.
Le scandale est d'autant plus énorme qu'il se révèle que Stavisky a déjà fait l'objet de poursuites, toutes étouffées sur intervention de ministres ou de parlementaires corrompus.
Stavisky est alors recherché et il prend la fuite. La police le traque jusqu’à son chalet près de Chamonix, dit le Vieux logis. Lorsque les policiers entrent dans la résidence, le 8 janvier 1934, un coup de feu retentit et Stavisky est trouvé mort, une balle dans la tête.
Le 9 janvier 1934, les Français apprennent la mort par balle du financier Alexandre Stavisky. S'il semblait avoir été assassiné, le suicide fut officiellement retenu. Mais l'opinion publique soupçonne aussitôt des hommes politiques d'avoir fait assassiner l'escroc pour l'empêcher de dénoncer ses complices.
Tout le régime politique est alors soupçonné de corruption, des émeutes antiparlementaires ont lieu le 6 février.
Relire aussi :
9 janvier 1934 - L'affaire Stavisky
6 février 1934 - Manifestation sanglante à Paris
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