Le 6 février 1934, Édouard Daladier présente à la Chambre des députés son nouveau gouvernement. C'est le prétexte à une violente manifestation antiparlementaire.
Les suites de l’affaire Stavisky
Le changement de gouvernement fait suite à la découverte, un mois plus tôt, du cadavre d'un escroc, Stavisky. L'opinion publique soupçonne les ministres et les députés d'avoir trempé dans ses combines. Sa méfiance est exacerbée par l'annonce de la mutation du préfet de police Chiappe, suspect de mansuétude à l'égard des « ligues ».
La manifestation tourne à l'émeute. Lorsque le groupe tente de prendre d'assaut le Palais-Bourbon. La police débordée, tire sur la foule. Le bilan : 16 morts et plus de 500 blessés du côté des manifestants et 254 blessés chez les policiers.
La Cagoule
La Cagoule est un mystérieux mouvement politique né après les émeutes du 6 février 1934. De son vrai nom CSAR (Comité secret d'action révolutionnaire), elle se montre très active à partir de 1935 et de l'ascension du Front Populaire, sous la direction du polytechnicien Eugène Deloncle. La Cagoule se propose de renverser la République (qualifiée avec mépris de « gueuse ») en fomentant une révolution par le haut.
Bénéficiant de l'aide financière de plusieurs industriels comme Louis Renault et Eugène Schueller, fondateur de L'Oréal, la Cagoule projette d'installer Pétain à la tête de l'État. Sous l'occupation allemande, de nombreux membres rejoignent la Collaboration.
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