Dix ans après la prise de la Bastille, la Révolution s'essouffle. Le gouvernement du Directoire est désemparé par les difficultés économiques et militaires, et menacé par un retour prématuré des royalistes.
De retour de sa campagne d'Egypte, Bonaparte décide avec l'aide de son frère Lucien, président du Directoire et de Sieyès de « sauver la République » menacée par les royalistes et le retour de Louis XVIII.
Le 18 Brumaire, sous le prétexte d'un « complot des terroristes » (royalistes), les deux assemblées des Cinq-Cents et des Anciens sont convaincues de se transporter au château de Saint-Cloud, à l'extérieur de Paris, et de confier la garde de la capitale à Bonaparte.
Complices du complot, trois des cinq Directeurs, Sieyès, Barras et Ducos, démissionnent. Les deux autres, Gohier et Moulin, suspects de sympathies jacobines, sont destitués et arrêtés.
Le lendemain, la troupe boucle le château de Saint-Cloud. Mais les élus des Cinq-Cents réunis dans la salle de l'Orangerie refusent de modifier la Constitution comme on le leur demande. Bonaparte, qui a déjà prononcé une médiocre harangue devant les Anciens, fait de même devant les Cinq-Cents. Sa déplorable prestation est accueillie par des huées et les cris : « À bas le dictateur ! ».
Violemment pris à partie par les députés et même menacé d'arrestation, il a un moment de faiblesse. Il est sauvé par des grenadiers qui l'amènent hors de la salle. Son frère Lucien qui préside fort opportunément l'assemblée sort à son tour et fait valoir à la troupe que son frère et les élus sont menacés d'assassinat. Le général Murat qui commande les grenadiers leur demande de faire évacuer la salle.
Les députés tout de rouge vêtus sautent à qui mieux mieux par les fenêtres et se dispersent dans le brouillard !
La nuit venue, sur les deux heures du matin, le Conseil des Anciens et quelques élus des Cinq-Cents que l'on a rassemblés manu militari votent enfin une révision de la Constitution. Ils nomment un gouvernement provisoire en la personne de trois Consuls, Napoléon Bonaparte, Emmanuel Joseph Sieyès et Roger Ducos.
Par ce brutal coup d'État, le jeune général ouvre la voie à sa propre dictature et met fin à la Révolution proprement dite.
Le mardi 22 octobre 1957, à Haïti, l'arrivée au pouvoir de François Duvalier, médecin de campagne et ethnologue noir de 50 ans, laisse espérer une sortie des ténèbres… Mais les Haïtiens doivent vite déchanter !
Le nouveau président instaure une dictature népotique et sanglante en s'appuyant sur une milice privée, les « tontons macoutes ». À force d'obstination, il obtient du Vatican le droit de désigner lui-même les évêques catholiques du pays et n'a pas de scrupule à confier les évêchés à de véritables « macoutes » aussi conciliants avec le dictateur qu'avec les prêtres du vaudou.
En 1971, à sa mort, il laisse le pouvoir à son fils, le très médiocre Jean-Claude Duvalier (19 ans), marié à une représentante de la bourgeoisie mulâtre. Comme son père, il est nommé président à vie mais finit par être chassé vers la France en 1986 par un soulèvement populaire.
Le dimanche 12 septembre 1943, Benito Mussolini, qui était assigné à résidence dans le « nid d'aigle » du Gran Sasso, dans les Abbruzes, est enlevé.
Après le débarquement allié du 10 juillet 1943 en Sicile, l'ancien dictateur italien avait été renversé par le Grand conseil fasciste, désireux de conclure au plus tôt un armistice avec les Anglo-Saxons.
Le roi Victor-Emmanuel III l'avait assigné à résidence dans les Abbruzes.
Hitler ne voulait pas se résoudre à laisser l'Italie se retirer de la guerre. Il était convaincu que son ancien allié serait encore capable de galvaniser les forces nationalistes italiennes et de reprendre la lutte à ses côtés.
L'opération « Eiche » (Chêne) est confiée à un commando de SS et de parachutistes emmenés par le capitaine Otto Skorzeny.
Les Allemands ont d'abord quelque difficulté à localiser le détenu qui a été plusieurs fois déplacé. Ils le repèrent finalement dans le Gran Sasso, un massif des Apennins situé à 120 km au nord-est de Rome. Mussolini est retenu à l'hôtel Campo Imperatore, en haut d'une falaise accessible seulement par téléphérique (2912 m).
Le 10 septembre, un vol de reconnaissance permet d'identifier un alpage à proximité de l'hôtel. Skorzeny décide d'utiliser des planeurs pour y accéder, un parachutage présentant de trop grands risques dans un tel site. Un autre commando est chargé de s'emparer de l'aérodrome d'Aquila et de prendre le contrôle du téléphérique.
Le raid a lieu deux jours plus tard, par temps nuageux.
La zone d'atterrissage se révèle moins favorable que prévue mais sept des douze appareils mobilisés réussissent un atterrissage satisfaisant. Les gardes italiennes n'opposent pas de résistance.
Pour exfiltrer le Duce, Skorzeny recourt à un petit appareil de reconnaissance, un Fieseler Storch piloté par le virtuose Gerlach.
Tirant parti de l'effet de surprise, celui-ci réussit un atterrissage de fortune sur l'alpage et, plus difficile encore, parvient à décoller avec ses deux passagers, le Duce et Skorzeny. Le Duce retrouve un peu plus tard sa famille à Vienne avant de rejoindre Hitler à la « Tanière du Loup », en Prusse orientale.
Nicolas II fut tsar de Russie du 1er novembre 1894 au 15 mars 1917. Appartenant à la dynastie des Romanov, il est le dernier à avoir occupé cette place.
Lorsque les bolcheviks prennent le pouvoir, Nicolas II est emprisonné ainsi que ainsi que sa femme et ses cinq enfants à Ekaterinbourg, dans l'Oural. Mais pour Lénine et le gouvernement bolchevik, le tsar représente encore un risque : ils redoutent une insurrection monarchiste.
Dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918, ses geôliers tirent la famille impériale du sommeil. Prétextant que des troubles ont éclaté en ville, ils la conduisent à la cave « pour sa propre sécurité ». C'est là qu'a été scellé le sort tragique d'une dynastie qui avait régné plus de 300 ans sur la Russie.
Un peloton d’une douzaine d’hommes apparaît… Les tirs ont lieu à bout portant !
Les corps furent achevés à coup de hache et de baïonnette, brûlés puis aspergés de barils d'essence et d'acide pour empêcher leur identification s’ils étaient retrouvés !
Le vendredi 11 janvier 1946, le régime communiste, qui succède à l'occupation italienne et allemande, proclame la République Populaire d'Albanie dans la capitale, Tirana.
Grâce à la résistance menée par le communiste Enver Hodja contre l'occupation italienne puis allemande, l'Albanie s’était libérée par ses propres moyens dès 1944.
Le 2 décembre 1945, des élections sont organisées, le Parti communiste présentant une liste unique sous l'appellation de Front démocratique (nouveau nom du Mouvement de libération nationale) et remportant 93,2 % des suffrages. L'Assemblée constituante proclame officiellement l'abolition de la monarchie et la mise en place de la République populaire d'Albanie.
Omer Nishani, en tant que président du Praesidium de l'Assemblée populaire, occupe la fonction honorifique de chef de l'État, mais le pouvoir est exercé par Enver Hoxha en tant que chef de gouvernement et chef du parti.
Le pays se range aux côtés de la Yougoslavie voisine avant de finalement s’allier à l’URSS. Enver Hoxha, instaure un régime totalitaire prosoviétique et pratique une politique d'inspiration stalinienne basée sur la répression et la terreur.
Enver Hoxha
Faisant partie des régimes dits de « démocratie populaire », l'Albanie resta alignée sur l'URSS jusqu'en 1960, date à laquelle elle préféra s'aligner sur la République populaire de Chine, quittant alors le bloc de l'Est. Le parti unique était le Parti du travail d'Albanie, dirigé par Enver Hoxha jusqu'à sa mort le 11 avril 1985. La République populaire d'Albanie avait pour particularité d'être le dernier régime à être resté officiellement stalinien en Europe, après 1956.
Le régime dictatorial d'Enver Hoxha perdurera jusqu'à la mort de ce dernier le 11 avril 1985.
L'armée indonésienne envahit l’ancienne colonie portugaise du Timor-Est, qui n’est indépendante que depuis août. C'est le début d'une longue lutte ponctuée par de grands massacres de civils (près du tiers de la population).
L'île de Timor (en malais : « orient ») se situe dans l'archipel indonésien. Elle située à 500 km au nord de l’Australie, entre les îles de Java (à l’est) et de Nouvelle-Guinée (à l’ouest).
Histoire de l’île Timor
Au XVIIe siècle les Portugais s'emparent de l'est de l'île de Timor où ils installent un comptoir. Les Pays-Bas prennent leur contrôle du reste de l'archipel indonésien.
Le 20 avril 1859, signature d'un traité accordant la partie est de l'île aux Portugais, et l'ouest aux Pays-Bas.
En 1945, les Portugais écrasent la rébellion est-timoraise et rétablissent leur autorité après l'occupation japonaise.
La partie néerlandaise de l'île revient à l'Indonésie, devenue indépendante.
En 1972, l'Australie négocie avec l'Indonésie le partage de la mer qui la sépare de Timor et obtient la plus grande partie. Le Portugal conteste cet accord.
Le 25 avril 1974, à Lisbonne, le gouvernement autoritaire de Caetano, héritier du dictateur Salazar, est renversé au cours de la « Révolution des œillets ». Les militaires progressistes qui prennent le pouvoir décident de liquider le passif colonial qui fait du Portugal la dernière puissance coloniale d'Europe occidentale. L'armée et l'administration portugaises évacuent les colonies d'Afrique ainsi que le très humble territoire de Timor-Est. Ils livrent ainsi à la guerre civile ces nouveaux États absolument pas préparés à l'indépendance.
L’invasion indonésienne
Le vendredi 28 novembre 1975, le Front pour l'indépendance de Timor oriental (Fretilin), un mouvement de gauche, déclare l'indépendance unilatérale de la République démocratique populaire de Timor-Est.
Prétextant des appels à l'aide lancés par des partis politiques opposés à cette décision, l'armée indonésienne intervient rapidement.
Le dimanche 7 décembre 1975, les troupes indonésiennes envahissent le Timor-Oriental. L'ONU condamne l'invasion. La guerre civile éclate, et malgré la résistance acharnée des timorais, l'île sera annexée par le dictateur indonésien Suharto.
Ainsi, le 17 juillet 1976, le Parlement indonésien adoptera une loi qui fera du Timor oriental la 27e province de l'Indonésie.
Le Fretilin poursuit la guérilla malgré l'assassinat de son chef. Le clergé catholique devient de son côté le fer de lance de la résistance civile. Mais de 1977 à 1979 l'armée indonésienne procède à la destruction systématique des villages et édifie des camps de détention.
En 1981, l'armée indonésienne engage une opération de répression brutale qui se solde par une vaste famine et la mort d'environ 250.000 habitants, soit le tiers de la population. Cette affaire proprement indonésienne n'émeut pas outre mesure les opinions occidentales et démocratiques qui ont d'autres soucis en tête (Afghanistan, missiles soviétiques SS 20, Cambodge...).
En 1989, l'Indonésie cède la grande majorité de la Fosse de Timor à l'Australie en échange de la reconnaissance de sa souveraineté sur cette région.
Le mardi 12 novembre 1991, près de 200 personnes sont tuées par l'armée ne lors du massacre de Santa Cruz. Filmées par un vidéaste amateur, les images de cette tuerie font le tour du monde.
Vers l’indépendance
Le vendredi 6 mai 1994, le pouvoir indonésien accepte le dialogue direct avec les indépendantistes.
En 1997, une crise entraîne l'effondrement de l'économie indonésienne, artificiellement nourrie par des investissements spéculatifs, et la chute du Suharto, contraint à une retraite dorée.
Le jeudi 21 mai 1998, après la chute du dictateur indonésien, les manifestations en faveur d'un vote sur l'autodétermination se multiplient.
Son successeur désigné, Habibi, propose un référendum d'auto-détermination à Timor-Est dans l'espoir de se concilier les bailleurs de fonds des pays démocratiques.
Les premiers entretiens à New York entre le Portugal et l'Indonésie sur l'autonomie du territoire, ont lieu le mardi 6 octobre 1998, sous couvert de l'ONU.
Le référendum du lundi 30 août 1999 (sous contrôle de l'ONU) se solde par la victoire écrasante (78,5 %) des partisans de l'indépendance avec un taux de participation de 98,6%.
Le samedi 4 septembre, l'ONU annonce les résultats du référendum. Les milices pro-indonésiennes, assistées des forces de sécurité, déclenchent aussitôt une campagne de terreur. Une partie de la population est déplacée de force vers le Timor-Occidental. La capitale, Dili, est mise à sac et pratiquement vidée de sa population. Mais l'implication officielle de l'ONU ne leur permet plus d'agir en toute impunité comme dans le passé.
Les condamnations internationales se multiplient.
Durant les années 2000 et 2001, le Timor-Est sera sous la protection de l'ONU qui préparera le processus démocratique et organisera la tenue d’élections.
Le 14 avril 2002, le héros de l'indépendance, Xanana Gusmao, est élu président avec 82,7% des suffrages.
L'indépendance de Timor-Est devient effective le lundi 20 mai 2002 sous le nom de « République du Timor oriental » (Timor-Leste en portugais), avec pour capitale Dili.
Le 7 novembre 1987, Habib Bourguiba, président à vie de la Tunisie, surnommé le « Combattant suprême » en raison de son combat pour l'indépendance du pays, est déposé par son Premier ministre, Zine el-Abidine Ben Ali (51 ans), qui fait valoir un empêchement dû au grand âge (84 ans) et à une santé défaillante.
Le vendredi 6 novembre 1987, vers 13 heures 30, avant d’aller faire la sieste, Bourguiba confie à Saïda Sassi sa décision de nommer un nouveau Premier ministre dès la première heure du lendemain.
L’information est immédiatement transmise à qui de droit. Sans perdre de temps, Ben Ali, qui est non seulement Premier ministre, mais aussi ministre de l’Intérieur, ne l’oublions pas, se rend Place d’Afrique et convoque son condisciple de Saint-Cyr, Habib Ammar, commandant de la Garde nationale. Ils s’isolent pendant tout le reste de l’après-midi et mettent au point un plan de destitution de Bourguiba. Vers 18 heures, chacun d’eux regagne son domicile. À 20 heures, ils se retrouvent au même ministère, après avoir pris chacun une collation, une douche et s’être armé d’un revolver pour pouvoir se suicider en cas d’échec.
Dans la nuit, un groupe de sept médecins tunisiens signent un rapport médical qui certifie l’incapacité mentale du président, Habib Bourguiba, d'assumer ses fonctions.
Ben Ali fait jouer l'article 57 de la constitution et prend en main le pays. Il devient, en tant que successeur constitutionnel, président et chef suprême des forces armées.
Le nouvel homme fort du pays justifie ce qui ressemble à un coup d'État par la crainte d'une guerre civile avec les islamistes du mouvement Ennahda. Avec un incontestable savoir-faire, Ben Ali, qui fut auparavant général puis ministre de l'Intérieur, va neutraliser les islamistes en douceur et engager la Tunisie dans la voie du libéralisme économique tout en maintenant une forte pression policière.
Le pays, sous sa férule, connaît une rapide modernisation, tant sur le plan économique que sur celui des moeurs. Il se rapproche des normes européennes par le niveau d'éducation comme par l'indice de fécondité (2 enfants par femme en 2009). On peut y voir le résultat d'un effort engagé dès l'indépendance, sous la présidence de Bourguiba.
Mais, à partir de la fin des années 1990, le président et sa famille, protégés par la censure, profitent de leur situation pour s'enrichir sans vergogne jusqu'à l'explosion révolutionnaire de janvier 2011.
La guerre d’Espagne, est un conflit qui opposa le camp des « nationalistes » à celui des « républicains ». Elle se déroula de juillet 1936 à avril 1939 et s’acheva par la défaite des républicains et l’établissement de la dictature de Francisco Franco, qui conserva le pouvoir absolu jusqu’à sa mort en 1975.
À partir de mars 1937, l’armée de Franco, sous le commandement du général Mola, investit le nord de l’Espagne. Après avoir traversé le Pays basque, au cœur duquel eut lieu le terrible bombardement de la ville de Guernica, les nationalistes atteignent la ville de Bilbao. Bilbao était la capitale de la communauté autonome basque établie par la république depuis le commencement de la guerre. Cette autonomie avait été octroyée en échange de l'appui des nationalistes basques.
Ce furent précisément ceux qui avaient été chargés d'organiser les défenses de la ville qui, par leur trahison, rendirent possible sa chute.
Murga et Anglada, après que les républicains eurent découvert leur trahison, les fusillèrent, mais le monarchiste Alejandro Goicoechea réussit à franchir les lignes, emportant avec tous les plans et informations disponibles sur le système de défense. Munis de ces renseignements, les chefs nationalistes découvrirent que le secteur du mont Gaztelumendi était un point faible dans la « Ceinture de Fer », car il n'y avait plus là qu'une seule ligne de défense, après les assauts nationalistes des mois précédents.
Dans la nuit du 13 juin, les défenseurs évacuèrent la majeure partie de la population civile de la ville. Les troupes franquistes lancèrent alors avec l'aide de la légion Condor une attaque de grande envergure qui détruit les défenses de Bilbao. C'est à Artxanda que se livrèrent les derniers combats, où mourut le lieutenant Mardaras.
Le 18 juin, le général républicain Ulibarri fit retraite, laissant tomber la ville aux mains de ses ennemis le 19 juin 1937. Ils détruisirent les ponts avant de se replier, mais la plus grande partie de la ville resta intacte.
En août, les combats se portent dans la région de Santander, qui tombe le 26 août. Les Asturies restent alors seules dans le nord de l’Espagne à rester sous contrôle de la République. Cette petite zone résiste longtemps mais doit capituler le 17 octobre, laissant ainsi les forces nationalistes entièrement maîtresses de la côte atlantique.
Une junte de colonels menée par Geórgios Papadópoulos déclenche un coup d'état le 21 avril 1967.
Stylianos Pattakos, Georgios Papadopoulos et Nikolaos Makarezos, chefs de la junte militaire
Le vendredi 21 avril 1967, à 2 heures du matin, environ cent cinquante blindés, des chars et quelques centaines d’hommes, tous de l’armée de terre, investissent la capitale. Tranquillement, des commandos casqués et armés de fusils mitrailleurs occupent les bâtiments et les positions stratégiques. Les tanks prennent position autour du palais royal et des principaux carrefours. Toutes les communications avec la province et l’étranger sont coupées. A l’aube, les putschistes sont maîtres d’Athènes. En trois heures, ils ont fait arrêter plusieurs milliers de personnes.
L’opération est une remarquable réussite technique. Pourtant, ni l’aviation, ni la marine, ni la police, ni la gendarmerie ne sont dans le coup.
Ce coup d'État militaire instaure une dictature pro-américaine, appelée le « régime des colonels », qui bloque l'évolution politique et isole la Grèce de l'Europe. Ce régime autoritaire verrouille le pays et limite les libertés individuelles.
La dictature des colonels s'effondre à la suite de la crise chypriote le 15 juillet 1974.
Konstantínos Karamanlís, ancien Premier ministre exilé à Paris, rentre en Grèce. Celui-ci rétablira la démocratie, sera élu président en 1980 et fera entrer son pays dans la Communauté européenne en 1981.
Numéro deux du Troisième Reich, Heinrich Himmler a joué un rôle important dans la mise en place du régime totalitaire nazi. Tête de file des SS, il prend les rênes de la Gestapo le 20 avril 1934. Dès lors, il possède tous les outils de répressions pour imposer l'idéologie nazie aux citoyens.
La Gestapo, acronyme tiré de l'allemand GEheime STAatsPOlizei signifiant « Police secrète d'État », était la police politique du Troisième Reich. Fondée en Prusse par Hermann Göring, son pouvoir s'étendit ensuite, sous l'impulsion d'Heinrich Himmler, à l'ensemble du Reich et des territoires envahis par ce dernier au cours de la Seconde Guerre mondiale.
Cette police politique chargée des arrestations des adversaires du régime symbolise dans toute son horreur la terreur mise en place par le nazisme.
Active jusqu'aux derniers jours du régime nazi, elle fut condamnée en tant qu'organisation criminelle lors du procès de Nuremberg.
Après la capitulation de l'Allemagne, Himmler tente de fuir, est rapidement capturé et se suicide aussitôt pour échapper à tout jugement.
La loi allemande sur la jeunesse hitlérienne (Gesetz über die Hitler-Jugend) fait de la Hitlerjugend NSDAP l'unique organisation de jeunesse en Allemagne. Cette loi est décidée par le gouvernement et non par le parlement, sur base de la loi des pleins pouvoirs.
Sa promulgation, le 1er décembre 1936 est signée par le chancelier Adolf Hitler et le Secrétaire d'État et chef de la chancellerie, Hans Lammers.
Les Jeunesses hitlériennes deviennent donc obligatoires pour tous les jeunes de 10 à 18 ans, le 1er décembre 1936. Tous les autres groupes de cette tranche d'âge sont automatiquement dissous.
Fondée le 4 juillet 1926, cette organisation paramilitaire du Parti nazi forme les jeunes allemands à devenir de bons soldats, prêts à servir le Troisième Reich.
Les Jeunesses hitlériennes disparaîtront à l'issue de la Seconde Guerre mondiale, après avoir grandement contribué à défendre la ville de Berlin en 1945.
Le 28 octobre 1922, des dizaines de milliers de Chemises noires du Partito Nazionale Fascista (PNF) marchent en direction de Rome. La manifestation apparaît avant tout comme un acte symbolique de la montée au pouvoir du fascisme.
À la fin du mois d'août 1922, la décision d'organiser la marche sur Rome est définitivement adoptée : les préparatifs et la mobilisation des troupes sont confiés à quatre lieutenants de Mussolini, les « quadriumvirs » (Michele Bianchi, Italo Balbo, Emilio de Bono, Cesare Maria de Vecchi).
Le 24 octobre le congrès du parti fasciste est réuni à Naples. Il permet à la fois de mettre au point les derniers préparatifs de la marche sur Rome et de procéder à une première démonstration de force : 40.000 miliciens en tenue affluent dans la ville pour accueillir le Duce.
Le 27 octobre 30.000 chemises noires se mettent en marche.
Le 28 octobre, ils atteindront la capitale. Mais le roi Victor-Emmanuel III, au lieu de proclamer l’état de siège, fera parvenir un télégramme à Mussolini pour lui confier la direction du gouvernement. C’est en train que le chef du Parti national fasciste rejoindra la capitale en toute sécurité le 30 octobre.
Dans les jours suivant cette nomination, les partisans de Mussolini se livrent à de nombreuses parades dans la capitale italienne.
Le samedi 7 octobre 1950, un an après la proclamation de la République populaire de Chine, Mao Zedong ordonne l'invasion militaire du Tibet, considéré par le nouveau régime comme « une province chinoise dont l'indépendance n'est qu'une fiction créée par les Occidentaux ».
30.000 soldats chinois pénètrent au Tibet. Cet assaut de l'armée populaire de libération (APL) marque le commencement de la campagne de la République populaire de Chine pour prendre le contrôle du territoire tibétain.
Le chef du bouddhisme tibétain, le quatorzième dalaï-lama, Tenzin Gyatso (16 ans), prend acte de l'état de fait mais, neuf ans plus tard, il devra quitter son palais du Potala, à Lhassa (ou Lhasa) et s'enfuir à Dharamsala, en Inde.
Le 23 mai 1951, un traité sino-tibétain intègre officiellement le Tibet à la Chine communiste, mais prévoit le respect de la religion bouddhique et des droits du dalaï-lama. Dans les années 1950 s'opère une profonde transformation du Tibet traditionnel, qui entre dans une phase de modernisation accélérée. Mais, en 1959, le compromis est rompu lorsque la Chine réprime un sursaut de la résistance tibétaine, contraignant le dalaï-lama à fuir le pays pour l'Inde.
Le Tibet aujourd’hui
L'actuelle Région autonome du Tibet, partie intégrante de la République populaire de Chine, est vaste de 1,2 million de km2, soit l'équivalent de la France et de la péninsule ibérique. Mais elle n'est peuplée que d'environ 5 millions d'habitants.
La très faible densité du Tibet s'explique par la géographie. Ce plateau, adossé à l'Himalaya, s'étage entre 3000 et plus de 6000 mètres d'altitude, ce qui lui vaut d'être surnommé à juste titre le «Toit du monde». C'est le berceau de grands fleuves (Brahmapoutre et Mékong). Les ressources se limitent à l'élevage et un peu d'agriculture dans les vallées et les dépressions.
L'aire de civilisation tibétaine dépasse très largement les frontières de l'actuelle Région autonome. Elle inclut les petits royaumes himalayens du Bouthan et du Sikkim.
L'ancien vice-président du gouvernement de Vichy, Pierre Laval, doit s'expliquer devant la haute cour pour expliquer son rôle pendant la collaboration et son alliance avec le régime nazi.
Le procès se déroule à la hâte et Laval doit souffrir les insultes des jurés. Le principal maître d'œuvre de la politique de collaboration d'État avec l'Allemagne nazie est condamné à mort le 9 octobre et exécuté le 15 à la prison de Fresnes après avoir tenté de se suicider.
Pierre Laval, commença sa carrière politique comme député socialiste de la SFIO (section française de l'internationale ouvrière) de 1914 à 1919 et la continuera comme maire socialiste d’Aubervilliers et sénateur sous l’étiquette « Socialistes indépendants » jusqu’en 1940 ; Il fut fait ministre par le Cartel des gauches en avril 1925, devint à quatre reprises président du Conseil de la Troisième République à la demande du radical Gaston Doumergue et fut dix fois ministre.
Farouche opposant de la guerre contre l'Allemagne en 1939, Laval revient au gouvernement à la faveur de la défaite de la France en 1940. Il devient vice-président du Conseil dans le gouvernement de Vichy en juillet 1940, et engage une collaboration active avec l'Allemagne.
La dictature de Maximilien de Robespierre prend brutalement fin le 9 thermidor An II (27 juillet 1794). Le président du Comité de Salut public et ses proches sont arrêtés après un an de pouvoir sans partage.
A la tribune de la Convention, Maximilien Robespierre se fait huer du haut des gradins aux cris de « A bas le tyran ! ». Ses opposants lui reprochent d'avoir instauré la loi du 22 prairial (10 juin) qui met en place la « Grande Terreur » et d'avoir organisé un système d'espionnage des députés. La grande majorité des conventionnels rejoint le mouvement. Robespierre « l'Incorruptible » et Saint-Just « l'Archange de la Terreur », Couthon, Robespierre jeune, frère de Maximilien, ainsi qu'une vingtaine d'autres jacobins seront exécutés le lendemain. Le jour suivant, quelque 80 autres partisans de Robespierre montent à l'échafaud sans avoir été jugés.
La Convention fait fermer le club des Jacobins et instaure la République thermidorienne.
Menés par l'ancien chef d'état-major de l'armée, le général Francisco Franco Bahamonde, les militaires de la garnison de Melilla (enclave espagnole en territoire marocain) se soulèvent contre le gouvernement du Front Populaire.
Grâce à l'appui des généraux Mola et Sanjurjo, le mouvement d'insurrection des militaires s'étend bientôt à toute l'Espagne. La guerre civile éclate, et se terminera trente-trois mois plus tard, avec la chute de Madrid.
Intervention internationale
Cette guerre est une « guerre oubliée » ; on ne la considère pas comme faisant partie de la seconde guerre mondiale, mais comme une guerre civile purement espagnole. Pourtant, dès le 30 juillet, Mussolini envoie 30 bombardiers à Franco qui est dans une position difficile. Les Anglais ont des intérêts financiers en Espagne, ils voient d’un mauvais oeil le Front Populaire. Ils demandent à la France de ne pas intervenir en Espagne, mettant en balance leur accord d’aide en cas d’attaque de L’Allemagne. Le 8 août la France propose une convention de non-intervention. Les Russes, favorables aux républicains, la signent tout en déclarant leur scepticisme à son application. Les Allemands ne se gênent pas, pour eux l’Espagne devient un camp d’entraînement dans la perspective de la guerre mondiale. Hitler envoie la légion Condor, escadrille qui expérimentera le bombardement massif sur les villes (Guernica).
La dictature franquiste (1939-1975)
Le régime franquiste s’installe dans un pays ruiné et décimé par la guerre. Pendant toute la dictature de Franco, de 1939 à 1975, une idéologie totalitaire, sur le modèle de Mussolini et Hitler, est instaurée. L’Espagne va, dans la première partie du régime fasciste, s’isoler progressivement du reste de l’Europe, n’ayant d’ailleurs aucun rôle dans la Seconde Guerre Mondiale.
Franco avant la guerre civile
Francisco Franco est né en 1892 en Galice. Il est le fils d’un receveur des postes dans la marine. Franco suit des études militaires et reçoit notamment un diplôme de l’académie militaire de Toledo, en 1910. Malgré sa petite taille, Franco est très vite remarqué pour son courage avant de devenir général.
Durant toute la IIe République, il se trouve aux îles Canaries.
Son rôle dans la répression de l’insurrection révolutionnaire des Asturies, en octobre 1934, lui vaut le titre de commandant en chef des forces armées au Maroc, en 1935.
L'ancien ministre des Finances portugais, Antonio de Oliveira Salazar, est nommé Premier ministre. Il profite de cet accès au pouvoir pour instaurer un régime dictatorial et fonde l'État nouveau (O estado nôvo), national et chrétien.
Salazar (né le 28 avril 1889 et décédé le 27 juillet 1970) commence sa carrière comme enseignant en économie politique à l'Université de Coimbra.
Ses opinions et liaisons à la Jeunesse Catholique le font élire en 1921 pour un bref mandat de député catholique au Parlement.
En 1926, une dictature militaire met fin à la République. Le Portugal vit alors une crise économique et militaire. En 1928, Salazar est nommé au poste de Ministre des Finances. En un an, il procède à un redressement économique spectaculaire.
En 1932 il est nommé Premier Ministre par le président-général António de Fragoso Carmona.
Il introduit une nouvelle constitution qui lui confère les pleins pouvoirs et le contrôle total de l'État : c'est l'État nouveau (O estado nôvo).
Il introduit en 1933 une police politique secrète, la PVDE (Police de Vigilance et de Défense de l'État) plus tard appelée PIDE (Police Internationale de Défense de l'État) qui deviendra DGS (Direction Générale de Sécurité) après sa mort.
Durant la Guerre civile espagnole, il aide Francisco Franco à combattre les Républicains.
Durant la Seconde Guerre mondiale, il réussit à maintenir une neutralité apparente bien que dans un premier temps ses affinités idéologiques lui fassent préférer une victoire des forces de l'Axe allemand. Il signe avec Franco un pacte de neutralité vis à vis du conflit.
Une attaque cérébrale le contraindra à quitter le pouvoir en 1968, pour laisser la place à son dauphin Marcelo Caetano après plus de trente-cinq ans au pouvoir. Le Portugal sortira définitivement de la dictature militaire imposée par Salazar en avril 1974 avec « la révolution des œillets ».
La République, instaurée à Lisbonne par la révolution des 4 et 5 octobre 1910, a fait brutalement sombrer le Portugal dans un régime ultra-laïc et violemment anticlérical, instable et impuissant à moderniser le pays. Après la Première Guerre mondiale, l'instabilité grandit encore. Les gouvernements se succèdent (23 ministères entre 1920 et 1926), les attentats à la bombe et l'activité anarchiste et syndicaliste plongent le pays dans un climat pré-insurrectionnel qui laisse présager la fin prochaine du régime.
Le 28 mai 1926, le général Gomes de Costa commet un énième coup d'État, mettant fin au régime parlementaire et instaurant une dictature militaire. Celle-ci se consolide avec l'arrivée en 1928 d'Antonio de Oliveira Salazar, un professeur d'économie politique de 39 ans, au poste de ministre des Finances.
Général Gomes de Costa
Antonio de Oliveira Salazar
L'État Nouveau
Il s’agit là, d’un régime politique proche de l'idéologie fasciste de Benito Mussolini, fondé sur le catholicisme et l'anticommunisme.
Salazar maintient son hégémonie grâce au soutien de riches propriétaires, d'industriels, et de banquiers et en supprimant les syndicats, la presse ainsi que toute opposition politique, dissidence ou institution nuisible à cette hégémonie. Il crée le parti unique: l'Union Nationale.
Il introduit en 1933 une police politique secrète, la PVDE (Police de Vigilance et de Défense de l'État) plus tard appelée PIDE (Police Internationale de Défense de l'État) et encore plus tard après sa mort DGS (Direction Générale de Sécurité)
Il réussit à stabiliser les finances grâce à une politique monétaire restrictive.
Durant la Guerre civile espagnole, il aide Francisco Franco à combattre les Républicains.
Durant la Seconde Guerre mondiale, il réussit à maintenir une neutralité apparente bien que dans un premier temps ses affinités idéologiques lui fassent préférer une victoire des forces de l'Axe allemand. Il signe avec Franco un pacte de neutralité vis à vis du conflit.
Des « élections » très particulières
Les partis d'opposition sont illicites et seuls les candidats officiels bénéficient de facilités pour leur campagne électorale.
Le droit de vote est accessible à tous les hommes de plus de 21 ans sous réserve qu'ils sachent lire et écrire (sauf à payer une taxe de 100 escudos !), et aux seules femmes ayant une licence ou une maîtrise. Les fonctionnaires sont seuls obligés de voter, par devoir civique. Ces conditions excluent des urnes une bonne partie de la population et en particulier la plupart des habitants des colonies ou « provinces d'outre-mer ».
Le mardi 5 mai 1936, les troupes de l'Italie fasciste pénètrent dans la capitale Addis-Abeba et le négus (roi) Haïlé Sélassié se réfugie dans la zone française du golfe d'Aden, à Djibouti.
Mussolini entre dans Addis-abeba
Rien ne justifie les prétentions de l'Italie fasciste sur l'Ethiopie, un État indépendant reconnu par la communauté internationale. Mais le 3 octobre 1935, pour venger une humiliante défaite des armées italiennes face aux Éthiopiens à Adoua en 1896, et sous prétexte d’incidents frontaliers, le dictateur Benito Mussolini se lance la conquête du pays.
Placées devant le fait accompli, les démocraties occidentales prennent des sanctions. Le seul résultat auquel elles aboutissent est de pousser Mussolini dans les bras d’Hitler.
Le 9 mai, le roi Victor-Emmanuel III sera proclamé empereur d'Éthiopie. Haïlé Sélassié reprendra sa place en 1941, puis sera renversé par un coup d'Etat en 1970.
Le jeudi 27 avril 1978, à Kaboul, capitale de l'Afghanistan, un coup d'État met brutalement fin au gouvernement du général Daoud.
Leonid Brejnev et les Soviétiques, qui en sont les instigateurs, ne se doutent pas qu'ils s'engagent dans une aventure qui va les perdre. Les Américains ne se doutent pas davantage que l'un de leurs pions en Afghanistan, le Séoudien Oussama Ben Laden, sera quelques années plus tard leur ennemi n°1.
Le 17 juillet 1973, le général Daoud Khan avait renversé son cousin et beau-frère, le roi Mohammed Zaher Khan, et instauré la république. Il avait tenté une politique de non-alignement en se tenant à égale distance des États-Unis et de l'URSS. Mais sa politique déplaît au gouvernement soviétique de Leonid Brejnev. C'est ainsi qu'il est renversé par un groupe d'officiers prosoviétiques.
En 1989, les soviétiques quitteront le pays, mais les moudjahidin (guerriers islamiques), politiquement divisés, ne parviendront pas à conquérir les villes. Les talibans, islamistes extrémistes, imposeront leur loi jusqu'à l'intervention militaire des Etats-Unis après le 11 septembre 2001.
Le Vendredi Saint de l'an 1939, faisant fi de la trêve pascale, les troupes italiennes envahissent l'Albanie.
Une semaine leur suffit pour occuper le pays qui était déjà depuis plusieurs années un protectorat virtuel de l'Italie.
Le dictateur italien Benito Mussolini entre dans une surenchère guerrière avec son homologue allemand, Hitler, qui a envahi la Tchécoslovaquie trois semaines avant. Il ne rêve de rien d'autre que de renouer avec la grandeur de la Rome antique, une ambition démesurée au vu de l'état piteux de l'armée et de l'économie italienne.
Quelques mois plus tard, ce sera la Seconde Guerre mondiale !
Le roi Zog 1er, de son vrai nom Ahmad Zogou, abdique et s'enfuit en Grèce. Benito Mussolini propose au roi d'Italie, Victor-Emmanuel III, de reprendre le trône d'Albanie.
Le 24 mars 1976, le gouvernement d'Isabel Perón, au pouvoir en république Argentine depuis la mort de son mari Juan Perón en 1974, est renversé par un coup d'État mené par le général Jorge Rafael Videla (49 ans), commandant en chef de l'armée de terre.
La veuve de l'ancien président Juan Perón est arrêtée et retenue prisonnière par l'armée. Sitôt après son coup d'État, Videla est nommé président de la République. Il dissout le Congrès, remplace la Cour suprême, impose la loi martiale et ne gouverne plus que par décrets.
Une violente répression s'engage contre les mouvements et partis d'opposition. Certains sont interdits, comme le Parti communiste révolutionnaire ou le Parti socialiste des travailleurs, leurs membres sont au mieux intimidés, au pire torturés et exécutés. La peine de mort est rétablie et les journaux censurés.
L'enseignement étant considéré comme une source de la subversion, les frais de scolarité sont augmentés afin de minimiser le nombre d'étudiants, les cursus sont revus à la baisse et certaines universités sont tout simplement fermées.
Après les opposants politiques directs, certains syndicats, avocats ou religieux sont eux aussi pourchassés.
Ce Coup d'État va plonger l'Argentine dans un marasme économique et politique sans précédent.
En mars 1981, Videla est remplacé par le maréchal Roberto Eduardo Viola. Lui-même est destitué en décembre de la même année par le général Leopoldo Galtieri, commandant en chef des armées. Pour tenter de restaurer le crédit de l'armée, celui-ci entreprend l'année suivante l'invasion des Malouines. Disqualifié par l'échec de l'opération, il est remplacé par Reynaldo Bignone.
Affaiblie par sa défaite militaire, la junte se résigne à organiser des élections et rendre le pouvoir aux civils. Le candidat radical Raul Alfonsín remporte la présidentielle le 10 décembre 1983, mettant un terme à sept années de dictature, permettant au pays de renouer avec la démocratie.
Le chancelier allemand, Adolf Hitler, déclare caduques les dispositions du Traité de Versailles par lesquelles l'Allemagne s'engage à démilitariser la Rhur.
Si les puissances occidentales s'insurgent face à cette violation du droit international, elles ne prennent aucune mesure concrète pour contrer l'Allemagne. Le service militaire obligatoire avait déjà été rétabli illégalement un an auparavant. En 1938, les accords sur les frontières seront à nouveau bafoués quand le Fürher ordonnera l'invasion de l'Autriche.
Hitler fait de la Rhénanie remilitarisée un puissant camp retranché protégé par la ligne Siegfried qui servira de base à l'offensive allemande de mai-juin 1940.
Des civils allemands saluent les forces allemandes traversant le Rhin
Mayence, 7 mars 1936
Le 3 décembre 1952, l'un des plus spectaculaires procès de l'ère stalinienne s'achève à Prague.
Les hommes sont accusés d'avoir comploté pour écarter le PC de Tchécoslovaquie. Leur chef de file est Rudolf Slansky, ex-secrétaire général du Parti communiste tchécoslovaque, un communiste qui a eu le tort de déplaire à Staline.
Durant le procès, les accusés sont forcés d'avouer des crimes politiques absurdes. Ainsi, Rudolf Slansky déclarant avoir lui-même organisé l'arrestation de ses collaborateurs.
Les 14 prévenus, essentiellement des juifs, sont inculpés de trahison au profit d'Israël.
Arthur London, survivant du procès, a raconté celui-ci dans L'Aveu. Le roman est devenu un film à succès de Costa Gavras, avec Yves Montand dans le rôle principal.
Un vote de la Chambre confère les pleins pouvoirs à Mussolini « pour un an ». L’ancien socialiste et futur « Duce » a obtenu ce vote grâce au discours d'intimidation dit « du bivouac » et quelques violences. Il peut ainsi mettre en place l'Etat fasciste totalitaire. Il interdira définitivement toute opposition quatre ans plus tard.
Quelles dates importantes dans la montée du fascisme :
Le 28 Octobre 1922, les chemises noires de Mussolini entament une marche spectaculaire en direction de Rome.
Le lendemain, le roi d'Italie Victor-Emmanuel III demande officiellement au chef du Parti national fasciste d'assurer la nouvelle formation d'un gouvernement.
Le 25 Novembre, Mussolini obtient les pleins pouvoirs.
Le 6 Avril 1924, le Parti fasciste de Benito Mussolini remporte pour la première fois les élections législatives italiennes. Il gagne 372 sièges au Parlement contre 144 dans l'opposition.
Le 3 Janvier 1925, l'Italie entre dans la dictature.
Le 7 Octobre 1926, Mussolini fait interdire tous les partis politiques autres que le sien, les membres de l'opposition sont congédiés et une police sécrète se charge de surveiller les « suspects » tandis qu'un Tribunal spécial est mis en place. Le Duce devient ainsi le maître de l'Italie fasciste et réduit à néant les pouvoirs du Roi Victor-Emmanuel III.
Le 23 Mars 1933, Hitler obtient à son tour les pleins pouvoirs.
Le 1 Novembre 1936, naissance de l'Axe Rome-Berlin.