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30 avril 2013 2 30 /04 /avril /2013 23:01

Pierre Bérégovoy, ancien Premier ministre (1992-1993) et député-maire de Nevers est retrouvé avec une (ou 2 ?) balle dans la tête au bord du canal de la Nièvre. Il décède quelques heures plus tard des suites de ses blessures, au-dessus de Pithiviers dans l'hélicoptère qui le conduit à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce.

Les rumeurs de malversations financières et la défaite du parti socialiste aux dernières élections ont été avancées pour expliquer ce geste.

Un mois plus tôt, il avait quitté Matignon, après la déroute retentissante des socialistes aux législatives.

Le 1er février 1993, le Canard enchaîné avait révélé qu'il avait bénéficié en 1986, alors qu'il était député de la Nièvre, d'un prêt d'un million de francs (environ 150.000 euros) sans intérêt consenti par l'industriel Roger-Patrice Pelat, grand ami du président François Mitterrand.

Ce prêt avait servi à l'acquisition de son appartement parisien. L’acte avait été dûment enregistré chez un notaire. Mais très vite, Pierre Bérégovoy dut faire face au soupçon quant à son intégrité.

Il assura avoir remboursé la moitié de sa dette en meubles et livres anciens et le solde fin 1992. Mais plusieurs médias mirent en doute sa capacité à rembourser 500.000 francs (environ 75.000 euros) en objets et livres anciens, en raison de ses origines modestes.

Lors de ses obsèques, le président François Mitterrand dira que « toutes les explications du monde ne justifieront pas que l'on ait pu livrer aux chiens l'honneur d'un homme », en visant implicitement les journalistes.

 

Suicide ou homicide ?

La France est sous le choc. L’enquête de police a rapidement conclu, que Pierre Bérégovoy avec l’arme de service de son garde du corps s’est suicidé d’une balle dans la tempe en dérobant l’arme de service de son garde du corps qui était déposée dans la boîte à gants de sa voiture.

Des journalistes ont repris l’enquête à zéro, et rapidement, il apparait que plusieurs faits troublants et témoignages contradictoires ébranlent sérieusement la thèse officielle du suicide.

Parmi les éléments qui ont semé le doute : des témoins ont entendu une double détonation ; le carnet d'adresses de Pierre Bérégovoy n'a pas été retrouvé et, juste avant de passer à l'acte, il a téléphoné une dernière fois à une personne jamais identifiée. Sa veuve, Gilberte, va s'accrocher à cette thèse jusqu'à la fin de sa vie. Elle décédera persuadée que son époux a été abattu, tant il lui paraissait inconcevable que Pierre Bérégovoy ait pu se donner la mort.

Une chanson intitulée « Suicide ou homicide ? » a été postée sur les réseaux sociaux. Ses paroles relancent les interrogations autour de la mort de l'ancien Premier ministre.

« Que s'est-il passé ce 1er mai où il a commencé par offrir du muguet à sa femme ? »

 

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