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23 avril 2018 1 23 /04 /avril /2018 23:01

Quelques implantations de colons allemands ont lieu dès les 16e et 17e  siècles, en Afrique et en Amérique du Sud. Mais on ne peut pas véritablement les considérer comme faisant partie d’un empire colonial.

Avec la création du deuxième Reich, en 1871, l’impérialisme allemand s’affirme dans les domaines économique, commercial, industriel et financier, et ce dans le monde entier. Cet impérialisme se traduit aussi, progressivement, par une expansion coloniale.

 

Le jeudi 24 avril 1884, le chancelier allemand Otto von Bismarck proclame la souveraineté de l'Empire allemand sur le Lüderitz-land ou Sud-Ouest africain (l'actuelle Namibie). C'est le début de L'empire colonial allemand qui comprendra en plus du Sud-Ouest africain : le Tanganyika, le Rwanda-Burundi, le Cameroun, le Togo, et une partie de la Nouvelle-Guinée.

Souverain autocrate, Guillaume II prend conscience qu'au-delà des motivations économiques, la colonisation renforce le prestige du pays colonisateur et son « poids » sur la scène internationale dans les rapports de force diplomatiques. Il devient ainsi nécessaire d’avoir un empire colonial à sa mesure pour y être considéré comme une grande puissance. Mais à mesure que la colonisation de l'Afrique progresse, les territoires restant à conquérir se faisant de plus en plus rares, la compétition coloniale contribue au choc des impérialismes et, au-delà, des nationalismes européens.

 

L’Empire allemand sera partagé entre les vainqueurs de la Première Guerre mondiale en 1919.

La perte des colonies fut ressentie par le peuple allemand comme une des humiliations issues du Traité de Versailles.

 

Liens du jour :

L’empire colonial allemand

La défense des colonies allemandes avant 1914 entre mythe et réalités

 

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21 avril 2018 6 21 /04 /avril /2018 23:01

La France entre au Tchad en 1891 et y lance des expéditions militaires contre les royaumes musulmans. En 1898, la France lance trois missions :

    la mission Voulet-Chanoine depuis Dakar et le fleuve Niger,

    la mission Foureau-Lamy depuis Alger et le Sahara algérien et

    la mission d’Émile Gentil depuis le Moyen Congo.

 

L’adversaire principal de la France est le conquérant d’origine soudanaise, Rabah Zobeir, trafiquant d'esclaves qui rêve d’instaurer un califat islamique à cheval sur le Tchad, le Cameroun, le Niger et le Nigéria.

 

La bataille décisive a lieu le dimanche 22 avril 1900. Les trois missions françaises font leur jonction à Kousséri, près du lac Tchad la bataille de Kousséri. Elles affrontent et écrasent la petite armée de Rabah Zobeir. Ce dernier trouve la mort dans l'affrontement, de même que le commandant François Joseph Amédée Lamy, qui avait monté l'une des missions avec le géographe Fernand Foureau.

 

Les pertes humaines s'élevèrent à 28 morts et 75 blessés du côté français ; 1.000 à 1.500 morts et plus de 3.000 blessés du côté de Rabah.

 

Émile Gentil fonde alors Fort Lamy sur la rive droite du Chari et devient le premier administrateur du Tchad.

La région du Tchad passe dès lors sous souveraineté française et le nom du commandant est donné à la capitale de la nouvelle colonie, Fort-Lamy, fondée un mois plus tard (aujourd'hui N'Djamena).

Cette colonisation va protéger les populations sédentaires et noires de la forêt des razzias lancées par les nomades Toubous du nord. Elle va faire oublier les crimes commis peu avant par l'une des missions (Voulet-Chanoine).

 

Le Tchad est érigé en colonie en 1920 dans le cadre de l'AEF (Afrique-Équatoriale française). Sous l'impulsion du gouverneur Félix Éboué, le Tchad est la première colonie française à se rallier à la France libre en 1940.

Devenue république autonome en 1958, le Tchad accéda à l'indépendance le 11 août 1960 sous la présidence de François Tombalbaye. Celui-ci dut bientôt faire face à la révolte des populations du Nord, en majorité musulmanes…

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3 avril 2018 2 03 /04 /avril /2018 23:01

Le lundi 4 avril 1960, par un accord avec le gouvernement du général de Gaulle, Léopold Sédar Senghor obtient l'indépendance de la Fédération du Mali, qui réunit le Sénégal et le Soudan français, deux colonies de l'Afrique Occidentale Française (AOF).

 

L'indépendance est effective le 20 juin suivant. Mais dès le 20 août, le Sénégal se retire de la fédération. Léopold Sédar Senghor est élu premier président de la jeune république le 5 septembre 1960, avec une Constitution calquée sur celle de la Ve République.

Deux ans plus tard, les tensions montent cette fois entre le président Senghor et le chef du gouvernement Mamadou Dia, plus ancré à gauche. En décembre 1962, dénonçant une tentative de coup d'État, Senghor fait emprisonner Dia (il sera libéré en 1974). En avril 1963, une nouvelle Constitution est adoptée, qui supprime le poste de Premier ministre et établit un régime présidentiel.

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10 mars 2018 6 10 /03 /mars /2018 00:01

Le vendredi 10 mars 1893, le gouvernement français regroupe ses comptoirs du golfe de Guinée dans une colonie qui prend le nom de « Côte d'Ivoire ». Elle perdurera à peine plus d'un demi-siècle, jusqu'à son indépendance en 1960.

 

La nouvelle colonie constitue un quadrilatère de 322.463 km2, soit les 2/3 de la France, avec un peu plus d'un million d'habitants au début du XXe siècle (23,8 millions en 2017). Elle est délimitée par le golfe de Guinée au sud (océan Atlantique), par le Libéria et la Guinée à l'ouest, par le Mali et le Burkina au nord, par le Ghana à l'est.

Ses frontières ont été délimitées quelques années plus tôt par Louis-Gustave Binger, un officier de marine qui s’est distingué par ses voyages dans la boucle du Niger. À 36 ans, il devient le premier gouverneur de la Côte d’Ivoire, avec résidence à Bassam, non loin d’Abidjan, et donnera son nom à la deuxième capitale du pays, Bingerville, qui supplantera rapidement Bassam. Binger ne conservera le poste que deux ans avant de devenir directeur des Affaires d'Afrique au ministère des Colonies.

La colonie compte au total une soixantaine d'ethnies ou tribus, avec autant de langues ou de dialectes, divisées en quatre groupes principaux :

– Au sud-est, les Akans, cousins des habitants du Ghana voisin et répartis entre Baoulés, Sanwis...

– Au sud-est (et au Libéria limitrophe), les Krous,

– Au nord-ouest (ainsi qu'en Guinée), les Mandés,

– Au nord-est, les groupes Voltaïques et en particulier les Sénoufos, principale ethnie ivoirienne.

 

En 1902, la Côte d'Ivoire devient partie intégrante d'un ensemble appelé Afrique Occidentale Française (AOF) et dirigé par un gouverneur général établi à Dakar, au Sénégal. Son chef-lieu est fixé à Bingerville. On aménage non loin de là le port d'Abidjan (qui deviendra la capitale de la Côte d'Ivoire en 1934).

 

Le 4 décembre 1958, la Côte d’Ivoire devient une république au sein de la Communauté française, Houphouët-Boigny assurant les fonctions de premier ministre. Houphouët-Boigny rompt les liens unissant la Côte d'Ivoire à la France et proclame, le 7 août 1960, l'indépendance ivoirienne.

 

Voir également : 7 août 1960 - Indépendance de la Côte d'Ivoire

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14 novembre 2017 2 14 /11 /novembre /2017 00:05

Le vendredi 14 novembre 1975, un accord sur l'indépendance du Sahara occidental est signé entre l'Espagne, le Maroc et la Mauritanie.

 

Le Sahara occidental est territoire de 266.000 km2 du Nord-Ouest de l'Afrique, bordé par la province marocaine de Tarfaya au nord, l'Algérie au nord-est, la Mauritanie à l'est et au sud, tandis que sa côte ouest donne sur l'Atlantique.

 

L’histoire du Sahara occidental est celle d'un territoire désertique peuplé par quelques tribus nomades, qui n'a jamais été organisé en État-nation. Elle est intimement liée à celle de ses voisins, le Maroc, la Mauritanie et l'Algérie. Après quelques tentatives infructueuses au XVe siècle, les Espagnols en font une colonie entre 1884 et 1975.

En 1956, le Maroc devenu indépendant, réclame l’indépendance du Sahara qu’il considère comme faisant partie du Maroc.

En 1965, l’Assemblée générale de l’ONU demande à l’Espagne de se retirer du Sahara, dans le contexte international de la décolonisation, et affirme le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.

Le 10 mai 1973, création Frente Popular de Liberación de Saguía el Hamra y Río de Oro (Frelisario aujourd’hui Front Polisario) qui revendique l’indépendance du Sahara Occidental. Le 20 mai, déclenchement de la lutte armée contre l’occupation espagnole.

En 1974, l’Espagne annonce son intention de se retirer et propose d’organiser un référendum. Le roi du Maroc Hassan II s’oppose aussitôt au droit à l’autodétermination du peuple sahraoui car il considère que le Sahara était marocain avant la colonisation. Hassan II propose de soumettre le problème à la Cour internationale de Justice de La Haye.

Le 6 novembre 1975, une marche verte pacifique est organisée par Hassan II : 350.000 civils marocains encadrés par 20.000 militaires pour « prendre possession du Sahara occidental » .

Le 14 novembre les accords de Madrid partageant le Sahara espagnol entre le Maroc (2/3) et la Mauritanie (1/3) sont signés. Ils sont ratifiés par le parlement espagnol (Cortes) le 18 novembre.

 

L’Algérie, exclue de cet accord, proteste. Elle soutient le principe d'autodétermination des peuples et accueille une majorité des réfugiés sahraouis. Sa position officielle est « qu'elle n'a pas de revendications territoriales sur le Sahara occidental, qu'elle n'est pas partie prenante dans le conflit qui oppose la RASD et le royaume du Maroc, et que son soutien aux indépendantistes sahraouis relève de ses principes d'aide à tous les peuples qui luttent pour la décolonisation de leur pays à travers le monde ».

 

Le Sahara occidental est aujourd'hui un territoire non autonome selon l'Organisation des Nations unies. Il est revendiqué par le Royaume du Maroc et la République arabe sahraouie démocratique (RASD), proclamée par le Front Polisario en 1976. Son statut définitif reste en suspens depuis le cessez-le-feu de 1991.

Automne 2017, l’option du référendum d’autodétermination devenant quasiment inéluctable au Sahara occidental, le royaume du Maroc s’y prépare.

 

Lien du jour : Pour Mohammed VI, l’autonomie est l’unique voie pour le règlement du conflit au Sahara occidental

 

 

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17 avril 2017 1 17 /04 /avril /2017 23:01

La Grande-Bretagne reconnaît l'indépendance de la Rhodésie du Nord qui devient le Zimbabwe. Le territoire est occupé par les britanniques depuis l'arrivée du colonisateur Cecil Rhodes à la fin du XIXème.

Le Zimbabwe actuel (alors appelé Rhodésie du Sud) était une colonie britannique de 1890 jusqu'à l’indépendance du pays le 18 avril 1980.

Le Zimbabwe est un pays enclavé d'Afrique australe. Il entouré au nord-ouest et au nord par la Zambie, au nord-est et à l'est par le Mozambique, au sud par l'Afrique du Sud, à l'ouest par le Botswana et la Namibie. Le lac Kariba s'étire entre le Zimbabwe et la Zambie, formant une frontière naturelle.

On y parle l'anglais, le shona, le ndébélé, le venda, le nambya, le shangaan, le kalanga, le southou et le tonga. Les principales confessions religieuses sont l'islam, le christianisme ou l'hindouisme.

 

Après la Seconde Guerre mondiale, le parti blanc modéré, le parti fédéral uni de lord Malvern, qui préconise un « partnership » avec les Noirs et la création d'une Fédération avec la Rhodésie du Nord et le Nyassaland, obtient gain de cause : la Fédération voit le jour en 1953.

Le départ de la Rhodésie du Nord (futur Zambie) et du Nyassaland (futur Malawi), au début des années 1960, entraîne la fin de la fédération.

 

Le 11 novembre 1965, Ian Smith, Premier ministre de Rhodésie du Sud, déclare l’indépendance unilatérale de son pays au nom de « la préservation de la justice, de la civilisation et du christianisme ». Jusque-là, une seule colonie britannique avait osé proclamer unilatéralement son indépendance : les États-Unis d’Amérique en 1776…

Si la déclaration d'indépendance est accueillie avec calme par la plupart des Rhodésiens, elle provoque la stupéfaction et la colère du Royaume-Uni. L’assemblée générale et le conseil de sécurité des Nations unies rallient rapidement le Royaume-Uni dans sa condamnation de la déclaration d'indépendance.

 

Après une guerre civile de plus de 10 ans qui fait près de 15.000 morts, les négociations ont débouché sur un cessez-le-feu en décembre 1979 et l'arrivée de la majorité noire au pouvoir.

Le Zimbabwe est le dernier pays du continent à se libérer du joug du colonisateur occidental.

Robert Mugabe deviendra Premier ministre, puis président en 1987. Sa politique en faveur de l'expropriation des fermiers blancs a été condamnée par la communauté internationale.

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26 février 2017 7 26 /02 /février /2017 00:01

Convoquée le 15 novembre 1884 à l'instigation du chancelier de Prusse Otto Von Bismarck, la conférence de Berlin sur l'Afrique s'achève le jeudi 26 février 1885.

Les 14 pays européens présents et les Etats-Unis mettent un terme aux conflits coloniaux qui enveniment le continent africain en se le partageant.

Le roi des Belges, Léopold II, obtient à titre personnel un vaste territoire au cœur de l'Afrique noire, qui sera baptisé « État indépendant du Congo » !

La Grande-Bretagne renonce à ses prétentions sur ce territoire et assoit son hégémonie sur un axe allant du Cap jusqu'au Caire.

La France se voit attribuer toutes les terres au sud du Sahara et l'Allemagne, l'Afrique de l'Ouest.

La conférence de Berlin décide aussi de la libre circulation des navires marchands sur les fleuves Congo et Niger.

Le traité arrête aussi quelques principes humanitaires contre la traite des esclaves ainsi que le commerce de l'alcool et des armes à feu.

 

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12 janvier 2017 4 12 /01 /janvier /2017 00:01

Zanzibar (en swahili Funguvisiwa ya Zanzibar), est un archipel de l'océan Indien situé en face des côtes tanzaniennes, formé de trois îles principales (Unguja, Pemba et Mafia) et de plusieurs autres petites îles.

Le dimanche 12 janvier 1964, un soulèvement populaire met fin dans le sang au sultanat féodal de Zanzibar. Cette île, ancien protectorat britannique, a accédé à l'indépendance le 10 décembre 1963.

 

La naissance de l'État de Zanzibar se fait dans l'agitation avec des émeutes raciales durant les élections législatives de 1961. Les Britanniques, réalisant qu'une autodétermination est inévitable, mettent fin au protectorat et accordent l'indépendance à Zanzibar le 10 décembre 1963 sous la forme d'un sultanat membre du Commonwealth avec à sa tête Jamshid bin Abdullah, le sultan au pouvoir depuis juillet 1963.

Mais le climat de tension populaire et politique ne se calme pas : les manifestations sont courantes, les séances parlementaires sont agitées et des émeutes raciales d'une grande violence débouchent sur une révolution. Ces actions menées par un groupe armé de quelques centaines de paramilitaires dirigés par John Okello originaire de l'île de Pemba, débutent dans la nuit du 11 au 12 janvier 1964 et se poursuivent dans la nuit. Le lendemain, les infrastructures de communication de l'île et les trois casernes de polices sont aux mains des rebelles qui peuvent renverser le sultan et instaurer une junte marxiste-léniniste.

 Le chef de l'Afro Shirazi Party, le Cheik Abeid Amani Karume, est alors nommé président de la République populaire et les autres dirigeants du parti constituent le Gouvernement révolutionnaire de Zanzibar.

 

Le 18 janvier 1964, l'île de Pemba déclare son indépendance vis-à-vis de la République populaire de Zanzibar. Mais cette nouvelle République sera réintégrée avant la fin du mois à Zanzibar…

 

Le 26 avril 1964, sera créé l'Union tanzanienne, regroupant l'archipel de Zanzibar et le Tanganyika continental. « République unie de Tanganyika et de Zanzibar »

Elle sera rebaptisée quelques mois plus tard « République unie de Tanzanie » ou plus simplement « Tanzanie » avec à sa tête Julius Nyerere comme président et Abeid Amani Karume comme vice-président. Mais l'accord stipule néanmoins qu'Abeid Amani Karume reste à la tête du Gouvernement révolutionnaire de Zanzibar qui est chargé de gérer l'autonomie politique de Zanzibar.

 

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6 novembre 2016 7 06 /11 /novembre /2016 00:01

 

Le président du Conseil Edgar Faure, reconnaît Mohammed Ben Youssef comme sultan du Maroc. Tiraillée entre les premiers signes de guerres d'indépendance en Afrique du nord, la France préfère consacrer ses forces armées pour l'Algérie.

Le 6 novembre 1955, le ministre des Affaires étrangères français, Antoine Pinay, les dirigeants nationalistes marocains et le sultan Mohammed Ben Youssef (exilé à Madagascar depuis 1953), signent, en présence du résident général au Maroc, André Dubois, les conditions du retour du sultan au Maroc et le cadre des négociations devant conduire à l'indépendance du pays. La France renonce ainsi au protectorat qu'elle avait instauré lors du traité de Fès en 1912.

Retour triomphal au Maroc, le 16 novembre 1955.

 

Le sultan Mohammed Ben Youssef (futur roi Mohammed V) connaît un retour triomphal au Maroc le 16 novembre 1955 et l'indépendance est officiellement proclamée le 2 mars 1956.

 

 

Voir aussi : 2 mars 1956 - Indépendance du Maroc

 

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4 mai 2016 3 04 /05 /mai /2016 23:01

Le mardi 5 mai 1936, les troupes de l'Italie fasciste pénètrent dans la capitale Addis-Abeba et le négus (roi) Haïlé Sélassié se réfugie dans la zone française du golfe d'Aden, à Djibouti.


Mussolini entre dans Addis-abeba 

Rien ne justifie les prétentions de l'Italie fasciste sur l'Ethiopie, un État indépendant reconnu par la communauté internationale. Mais le 3 octobre 1935, pour venger une humiliante défaite des armées italiennes face aux Éthiopiens à Adoua en 1896, et sous prétexte d’incidents frontaliers, le dictateur Benito Mussolini se lance la conquête du pays.

Placées devant le fait accompli, les démocraties occidentales prennent des sanctions. Le seul résultat auquel elles aboutissent est de pousser Mussolini dans les bras d’Hitler.

 

Le 9 mai, le roi Victor-Emmanuel III sera proclamé empereur d'Éthiopie. Haïlé Sélassié reprendra sa place en 1941, puis sera renversé par un coup d'Etat en 1970.

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25 avril 2016 1 25 /04 /avril /2016 23:01

Au terme de sanglantes émeutes entre communautés noires et arabes, l'archipel de Zanzibar rejoint le Tanganyika pour former l'actuelle « République unie de Tanzanie ».

Le dimanche 26 avril 1964, le Tanganyika et le Zanzibar fusionnent à l'intérieur d'une République du Tanganyika et de Zanzibar qui deviendra, en octobre 1964, la République unie de Tanzanie.

Le premier Président de la nouvelle République est Julius Nyerere, surnommé le « mwalimu » (l'instituteur en langue swahilie). Ce leader socialiste, charismatique mais incompétent, énonce en 1967 la « doctrine d'Arusha » en vue de bâtir une société communiste fondée sur les « ujamaas », villages collectivistes. Il va en un temps record entraîner son peuple dans un dénuement extrême.

Le nouvel État se donnera pour capitale politique la ville nouvelle de Dodoma, la ville principale demeurant le port de Dar-es-Salam.

 

Politique intérieure

Nyerere, qui préside le pays de 1962 à 1985, domine la vie politique avec la TANU, puis son successeur, le Chama Cha Mapinduzu (Parti d'État révolutionnaire), seuls partis autorisés. Il procède à des réformes et des nationalisations, tentant de développer un modèle socialiste original qui se heurte à un contexte économique difficile. Le départ de Nyerere de la présidence, en 1985, est suivi par des réformes démocratiques et un virage vers le libéralisme économique. Des élections multipartites sont tenues à partir des années 1990, mais le processus démocratique, entaché par des irrégularités, est contesté et le Chama Cha Mapinduzu continue de dominer la vie politique.

Politique extérieure

La Tanzanie demeure au sein du Commonwealth et conserve de bonnes relations avec la Grande-Bretagne. Sous Julius Nyerere, elle effectue néanmoins des rapprochements avec le monde communiste, notamment l'Union des républiques socialiste soviétiques (URSS) et la Chine avec qui elle signe un traité d'amitié au cours des années 1960. Membre du mouvement des non-alignés, la Tanzanie apporte également son soutien aux luttes coloniales qui se déroulent au Mozambique et au Burundi. En 1979, elle intervient même militairement en Ouganda, contribuant au renversement de la dictature d'Idi Amin Dada. Impliqué au sein de plusieurs organisations internationales, le gouvernement tanzanien participe à plusieurs initiatives de paix sur le continent africain.

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24 avril 2016 7 24 /04 /avril /2016 23:01

Le sultan Andriantsouli qui règne sur Mayotte, se place sous le protectorat de la France par le traité du 25 avril 1841 signé avec le commandant Pierre Passot. Il reçoit en contrepartie une indemnité de 1000 piastres !

C'est ainsi que Mayotte entre dans le giron de la France.

De proche en proche, l'ensemble de l'archipel des Comores (Mayotte, Anjouan, Grande Comore et Mohéli) devient colonie française.

CARTE mayotte dans le monde

Mayotte (374 km2), située dans l'archipel des Comores, entre l'Afrique et Madagascar, est en fait constituée de deux îles entourées d'un récif corallien et d'un lagon. Sa population est passée de 3.000 habitants en 1841 à près de 300.000 au début du XXIe siècle. Près de la moitié sont des immigrants illégaux venus des Comores ou d'Afrique noire.

 

En 1974, lors du référendum d’autodétermination organisé dans l’archipel des Comores (alors protectorat français), Mayotte est la seule île qui votera pour rester française (à 64 %). Les trois autres choisissent l’indépendance.

Mayotte est devenue le 31 mars 2011 un département d'outre-mer de plein droit suite au référendum du 29 mars 2009 initié par le gouvernement français.

Mayotte compte aujourd’hui 220.000 habitants, les langues parlées sont le Français (30%), le Swahili (Mahorais), le Comorien, le Malgache et l’Arabe (la langue de la religion mais peu utilisée à Mayotte).

 

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11 mars 2016 5 11 /03 /mars /2016 00:01

La Compagnie de chemin de fer du Katanga (CFK) est fondée le 11 mars 1902 par Robert Williams et grâce à l'aide de l’État indépendant du Congo.

Vaste projet, la compagnie relie Bukama à la Rhodésie. Cette avancée technologique majeure pour l'Afrique a permis d'améliorer les transports sur le continent.

 

Les lignes :

  • Sakania - Elisabethville ( Lubumbashi), (241,7km) ouverture le 1er octobre 1910
  • Elisabethville ( Lubumbashi) – Ruashi , (15,2km), ouverture le 1er novembre 1910 (embranchement)
  • Lubumbashi - Bukama
  • Lubumbashi - Likasi (Jadotville), (140,5km), ouverture le 15 juin 1913
  • Likasi (Jadotville) - Kamatanda Jonction,
  • Kamatanda Jonction – Tenke - Tshilongo, (114,3km), ouverture le 15 juillet 1914
  • Tshilongo - Lubudi, (89,4), ouverture le 1er avril 19182
  • Lubudi - Bukama, (114,4km), ouverture le 22 mai 1918
  • Kamatanda Jonction - Mines de Kambove, (29,6km), ouverture le 15 juin 1913 (embranchement)
  • Kambove - Mines de Kamfundwa, (8,9km), ouverture en 1924 (embranchement)
  • Likasi (Jadotville) – Panda-Kakontwe, (6,6km), ouverture en 1928 (embranchement)

 

La CFK fusionne en 1952, avec la Société de chemin de fer Léopoldville-Katanga-Dilolo, et devient la Compagnie de chemin de fer du Katanga-Dilolo-Léopolville (KDL).

En 1960, la compagnie est nationalisée et devient Compagnie des Chemins de Fer Kinshasa-Dilolo-Lubumbashi.

 

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20 décembre 2015 7 20 /12 /décembre /2015 00:01

Le franc CFA (franc des Colonies Françaises d'Afrique) est créé le 26 décembre 1945 après la signature par la France des accords de Bretton Woods.

Créé initialement en 1939, juste avant la Seconde Guerre mondiale, de fait le franc CFA est officiellement né le 26 décembre 1945, jour où la France ratifie les accords de Bretton Woods et procède à sa première déclaration de parité au Fonds monétaire international (FMI). Il signifie alors « franc des colonies françaises d'Afrique ». Il est alors émis par la caisse centrale de la France d'outre-mer.

En 1945, 1 franc CFA vaut 1,70 franc métropolitain. À partir de 1948, 100 francs CFA valent 200 francs français.

La création du franc CFA a pour but de restaurer l'autorité monétaire de la France dans les colonies, qui ont été éloignées du franc lors de la Seconde Guerre mondiale.

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21 mars 2012 3 21 /03 /mars /2012 00:01

Le 21 mars 1960, de 5.000 personnes se sont rendues au poste de police de Sharpeville, une banlieue noire de la ville de Vereeniging en Afrique du Sud. Les manifestants demandaient qu’on les mette en état d’arrestation parce qu’elles n’avaient pas leur laissez-passer.

Elles voulaient ainsi manifester contre les lois du pays qui obligeaient le port du laissez-passer à des fins de ségrégation. La police a ouvert le feu sur la foule et a tué 69 personnes, et a fait 178 blessés.

 massacre Sharpeville

Manifestations non-violentes

Alors que le régime de l’apartheid est mis en place en 1948, les lois ségrégationnistes sont de plus en plus fortes contre les noirs. En 1960, le gouvernement sud-africain étendait les règles de l'apartheid par l'imposition d'un laissez-passer obligatoire, y compris pour les femmes, sous peine d'arrestation et de poursuites. Cette décision permettait à limiter les mouvements de la population non blanche.

Le 18 mars 1960, Robert Sobukwe, président du Congrès Pan Africain (PAC), appelle pour le 21 mars à des manifestations non-violentes dans tout le pays afin de protester contre les « pass » (passeport intérieur), demander leur abrogation ainsi que l’augmentation de la rémunération de base de la journée de travail.

Les manifestants sont appelés à se réunir devant les postes de police et se porter volontaires à l’arrestation pour « non port du pass ». Le but est que tous les postes de police soient rapidement débordés et incapables de procéder aux arrestations et aux emprisonnements.

La police a ouvert le feu sur la foule et a tué 69 personnes, dont huit femmes et 10 enfants, et a fait 178 blessés, dont 31 femmes et 19 enfants. Nombreux sont ceux qui, ayant tourné le dos pour tenter d’échapper aux balles, ont été atteints dans le dos.

Cette tuerie insensée déclenche une vague de protestations tant au niveau national qu’international.

 

Chaque année, depuis 1966, on se rappelle les horreurs de cette journée et son importance pour la lutte contre le racisme dans le cadre de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, proclamée par l’Assemblée générale des Nations Unies.

 

Le Congrès national africain (ANC) et le Congrès Pan Africain (PAC)

En 1944, Mandela adhère au Congrès national africain (ANC). Lorsque le « Parti national » arrive au pouvoir, en 1948, et introduit l'apartheid, Mandela et l’ANC résistent à la politique raciste du gouvernement. En 1956, Mandela est arrêté et jugé pour trahison, mais il sera acquitté en 1961.

 

Après le massacre de Sharpeville en 1960, l’ANC et le Congrès panafricain sont interdits.

Nelson Mandela abandonne alors la stratégie non-violente de l’ANC et fonde une organisation militaire. En 1962, il est condamné à cinq ans de travaux forcés et, en 1963, il est inculpé avec d'autres leaders, pour sabotage, trahison et complot.

Pour ces faits, il est condamné en 1964, avec sept autres militants, à la prison à vie.

En 1990, après 26 ans de prison de détention pour raisons politiques (ce qui est un record), le président de Klerk supprime l’interdiction de l’ANC et libère Mandela, qui est élu président de l’ANC en 1991.

Les deux hommes conduisent alors les négociations qui mettent fin à l’apartheid, ce qui leur vaudra de recevoir le prix Nobel de la paix en 1993. Un an plus tard, à l'occasion des premières élections libres et multiraciales de l'histoire de l'Afrique du Sud, Nelson Mandela est élu président d’Afrique du Sud.

 

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30 novembre 2011 3 30 /11 /novembre /2011 00:02

Les anthropologues Tom Gray, Donald Johanson, Yves Coppens et le géologue Maurice Taïeb découvrent 52 restes d'un squelette vieux de 3 millions d'années dans la vallée desséchée de l'Omo, au sud de l'Ethiopie.

 

Ces ossements se révèlent être ceux d'une femme de 1,10 mètre qui se serait noyée. Elle aurait à peu près 20 ans à en juger par ses dents de sagesse en bon état et aurait eu une alimentation de type végétarien.

 

Les savants la baptisent Lucy d'après… une chanson des Beatles qu’ils écoutaient à leur bivouac : «Lucy in the Sky with Diamonds».

 

Lucy est considérée aujourd'hui comme notre lointaine cousine, du groupe des Australopithèques (ou « singes du sud », en latin et grec). Ce sont des hominidés caractérisés par une forte mâchoire et une capacité crânienne faible (moins de 500 cm3).

 

Lucy a bouleversé nos connaissances sur les origines de notre espèce même si elle ne détient plus la palme de l'ancienneté en matière d'humanité.

En octobre 2000, des anthropologues ont en effet découvert au Kénya une mâchoire et quelques os d'un bipède dans des terrains remontant à... six millions d'années. Il a été baptisé du nom d'Orrorin («homme originel» en langue locale).

 

Le 19 juillet 2001, la mission franco-tchadienne de Michel Brunet réalise un nouvel exploit en mettant au jour un crâne vieux de sept millions d'années et quelques autres ossements en un lieu désertique du Tchad, autrefois baigné par les eaux du lac.

Baptisé Toumaï («espoir de vie» en langue locale), le crâne appartient à un être à la limite entre notre espèce et les autres hominidés.

 

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