Le vendredi 14 novembre 1975, un accord sur l'indépendance du Sahara occidental est signé entre l'Espagne, le Maroc et la Mauritanie.
Le Sahara occidental est territoire de 266.000 km2 du Nord-Ouest de l'Afrique, bordé par la province marocaine de Tarfaya au nord, l'Algérie au nord-est, la Mauritanie à l'est et au sud, tandis que sa côte ouest donne sur l'Atlantique.
L’histoire du Sahara occidental est celle d'un territoire désertique peuplé par quelques tribus nomades, qui n'a jamais été organisé en État-nation. Elle est intimement liée à celle de ses voisins, le Maroc, la Mauritanie et l'Algérie. Après quelques tentatives infructueuses au XVe siècle, les Espagnols en font une colonie entre 1884 et 1975.
En 1956, le Maroc devenu indépendant, réclame l’indépendance du Sahara qu’il considère comme faisant partie du Maroc.
En 1965, l’Assemblée générale de l’ONU demande à l’Espagne de se retirer du Sahara, dans le contexte international de la décolonisation, et affirme le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.
Le 10 mai 1973, création Frente Popular de Liberación de Saguía el Hamra y Río de Oro (Frelisario aujourd’hui Front Polisario) qui revendique l’indépendance du Sahara Occidental. Le 20 mai, déclenchement de la lutte armée contre l’occupation espagnole.
En 1974, l’Espagne annonce son intention de se retirer et propose d’organiser un référendum. Le roi du Maroc Hassan II s’oppose aussitôt au droit à l’autodétermination du peuple sahraoui car il considère que le Sahara était marocain avant la colonisation. Hassan II propose de soumettre le problème à la Cour internationale de Justice de La Haye.
Le 6 novembre 1975, une marche verte pacifique est organisée par Hassan II : 350.000 civils marocains encadrés par 20.000 militaires pour « prendre possession du Sahara occidental » .
Le 14 novembre les accords de Madrid partageant le Sahara espagnol entre le Maroc (2/3) et la Mauritanie (1/3) sont signés. Ils sont ratifiés par le parlement espagnol (Cortes) le 18 novembre.
L’Algérie, exclue de cet accord, proteste. Elle soutient le principe d'autodétermination des peuples et accueille une majorité des réfugiés sahraouis. Sa position officielle est « qu'elle n'a pas de revendications territoriales sur le Sahara occidental, qu'elle n'est pas partie prenante dans le conflit qui oppose la RASD et le royaume du Maroc, et que son soutien aux indépendantistes sahraouis relève de ses principes d'aide à tous les peuples qui luttent pour la décolonisation de leur pays à travers le monde ».
Le Sahara occidental est aujourd'hui un territoire non autonome selon l'Organisation des Nations unies. Il est revendiqué par le Royaume du Maroc et la République arabe sahraouie démocratique (RASD), proclamée par le Front Polisario en 1976. Son statut définitif reste en suspens depuis le cessez-le-feu de 1991.
Automne 2017, l’option du référendum d’autodétermination devenant quasiment inéluctable au Sahara occidental, le royaume du Maroc s’y prépare.
Lien du jour : Pour Mohammed VI, l’autonomie est l’unique voie pour le règlement du conflit au Sahara occidental