Suite à l'interdiction de la station de télévision privée « Télé FreeDom », de violentes émeutes éclatent à La Réunion. Le quartier du « Chaudron » à Saint-Denis est la scène d'actes de pillage.
L’arrêt de mort de la station de télévision privée est venu des plus hautes sphères de l’Etat puisque l’ordre de fermeture sera signifié par Michel Rocard alors Premier ministre. Cette fermeture mettra le feu aux poudres.
Le 23 février 1991, plus d’un millier de manifestants bravent l’interdiction de manifester dans les rues du chef-lieu en soutien au maintien de la fréquence de « Télé Freedom ».
Le préfet de l’époque, Daniel Constantin, fait disposer des rangées de CRS dans les rues de Saint-Denis. Alors que des appels au calme sont diffusés sur les ondes de radio Freedom par son fondateur, dans les rues, la colère poursuit son œuvre. Dans l’après-midi, les manifestants ne tardent pas à lancer des galets sur les forces de l’ordre. La réponse apportée par ces derniers avec le gaz lacrymogène repoussera une bonne partie des manifestants jusque dans le Nord de la ville, là où les événements prendront réellement corps.
C’est donc dans cette nuit du 23 février que les émeutes à proprement parler commencent dans la plus grande confusion dans les rues du « Chaudron ».
La situation reviendra « à la normale » le 25, mais le bilan est lourd : 11 morts.
Mais les pillages et les destructions se poursuivent jusqu’au 21 mars.
Le CSA ne reviendra pas sur sa décision d'interdiction.