Les indépendantistes algériens emmenés par le tout jeune parti indépendantiste le FLN (Front de Libération National), d'Ahmed Ben Bella commettent de nombreux attentats causant une dizaine de victimes musulmanes aussi bien qu'européennes.
En France, l'événement à peu de retentissement, pourtant c'est le début d'une guerre de décolonisation qui durera 8 ans !
Quelques mois plus tôt, en Indochine, les Français ont été défaits par le Vietminh. Les indépendantistes algériens y voient un encouragement à se lancer à leur tour dans la lutte armée contre la puissance coloniale, bien qu'ils soient en très petit nombre (quelques centaines au plus) et presque totalement dépourvus d'armes.
Divisés en plusieurs partis, dont le MTLD de Messali Hadj et l'UDMA de Ferhat Abbas, ils forment au printemps 1954 un Comité révolutionnaire d'union et d'action (CRUA). Celui-ci choisit la date du 1er novembre pour déclencher l'insurrection. Une trentaine d'attentats plus ou moins désordonnés ont lieu en ce jour de la Toussaint : récoltes incendiées, gendarmerie bombardée...
Surnommés « fellagha » (en arabe coupeurs de route ou bandits de grand chemin), les indépendantistes souffrent d'être encore très minoritaires et sans soutien consistant dans la population musulmane.
Le ministre de l'Intérieur, François Mitterrand, promet de mettre tout en œuvre pour arrêter les « hors la loi ». Avec emphase, il déclare le 12 novembre 1954 : « Des Flandres au Congo, il y a la loi, une seule nation, un seul Parlement. C'est la Constitution et c'est notre volonté ».
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Chronologie de la guerre d'Algérie