Le lundi 14 juin 1830, les troupes françaises débarquent sur la plage de Sidi Ferruch, à 25 km d'Alger.
Le territoire de l'Algérie actuelle est alors sous la suzeraineté théorique du sultan d'Istamboul depuis trois siècles sous le nom de « Régence d'Alger ».
Dans les faits, l'intérieur du pays est livré à l'abandon, insoumis et réticent à l'islamisation. Le territoire compte environ trois millions d'habitants (contre 36 millions pour la France de la même époque).
C’est sous un prétexte futile que les Français débarquèrent à Alger en 1830 avant de coloniser le pays :
En 1798, la France et le Directoire faisaient du commerce avec la Régence d’Alger : il fallait du blé pour assurer les expéditions de Bonaparte en Egypte. Les familles juives d’Algérie prêtèrent de l’argent à la France sous couvert de la garantie du gouverneur turc de la ville.
En 1827 (soit bien après la chute de l’empire), le dey d'Alger donne un coup d'éventail au consul de France qui refuse de s'engager sur le remboursement d'un prêt.
Six navires de guerre français rapatrient illico le consul et les ressortissants français. Le président du ministère français, Villèle, demande réparation au dey pour l'offense faite à son consul mais n'obtient aucun semblant d'excuse.
En 1830, Charles X décide d'envoyer une expédition punitive à Alger :
Deux ans plus tard, en France, Charles X sentit sourdre une révolte des députés. Pour restaurer son image, il ne trouva rien de mieux que de promettre une expédition punitive en Algérie afin d’obtenir réparation de l’insulte faite par le dey d’Alger au consul de France.
L’expédition fut donc lancée, avec à sa tête le comte Louis de Bourmont, le ministre de la guerre.
La flotte appareille de Toulon le 25 mai 1830 avec 453 navires, 83 pièces de siège, 27.000 marins et 37.000 soldats.
Les troupes françaises débarquent le 14 juin sur la plage de Sidi Ferruch, presqu'île à 25 km d'Alger. La flotte bombarde les défenses de la ville et en particulier la citadelle de Fort-l'Empereur, ainsi nommée en souvenir de Charles Quint !
Le dey capitule 3 semaines plus tard, le 5 juillet, après plusieurs jours de difficiles combats contre les troupes turques.
La conquête de l’Algérie
L’honneur fut peut-être sauvé du côté du roi mais l’honneur de la France ne s’en trouva pas grandi car les soldats victorieux mirent la ville à sac. Cantonnés d’abord sur le littoral, les Français eurent à faire face à une révolte en 1839 fomentée par Abd el-Kader. Entraînés à l’intérieur des terres, les Français durent mener une lutte terrible pour soumettre le pays. Une fois l’Algérie conquise, les choses furent plus faciles pour le Maroc et la Tunisie qui acceptèrent aisément un protectorat français.
En 1871, la IIIe République proclama l’Algérie, « colonie de peuplement ».