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21 juillet 2017 5 21 /07 /juillet /2017 23:01

Le 22 juillet 1209, la population de Béziers est massacrée suite à la prise de la ville par des croisés en guerre contre l'hérésie cathare. C'est le premier des nombreux drames de la croisade contre les Albigeois, destinée à éradiquer l'hérésie cathare dans le Midi.

 

L'armée des croisés chargée d'éradiquer les cathares à la demande du pape Innocent III s'empare de Béziers. Sous la direction du légat du pape Arnaud Amaury (ou Arnaud Amalric) et du chef Simon de Monfort, la ville est mise à sac et la population massacrée. Bien qu'en majorité catholique, Béziers ne voulait pas livrer les cathares qu'elle protégeait.

Pendant vingt ans, les combats feront rage dans la région. Les albigeois, dans un premier temps dépassés, organiseront une reconquête avant de se heurter à l’armée royale française. Bien que glorieuse pour les catholiques, la croisade des albigeois n’élimine pas complètement le catharisme. C’est une des raisons de la création de l’Inquisition quelques années plus tard.

 

L'Histoire retient de ce drame la formule prêtée à Arnaud-Amaury…

Avant de donner l'assaut, les croisés demandent au légat du pape comment reconnaître les hérétiques des vrais chrétiens. Celui-ci leur aurait répondu : « Tuez-les tous ! Dieu reconnaîtra les siens ! ».

 

Lire également :

16 mars 1244 - Les Cathares capitulent à Montségur

 

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17 juillet 2017 1 17 /07 /juillet /2017 23:01

Le lundi 18 juillet 1870, le concile Vatican I réunit à l'initiative du pape Pie IX (Giovanni-Maria Ferretti) définit le dogme de l'infaillibilité pontificale. Les cardinaux reconnaissent comme vraies et irrévocables les interprétations du dogme prononcées par le souverain pontife.

Pour l'Église catholique romaine, l'infaillibilité pontificale est un dogme selon lequel le pape ne peut se tromper lorsqu'il s'exprime ex cathedra (c'est-à-dire en tant que Docteur suprême de l'Église et en engageant sa pleine autorité apostolique), et ce, en matière de foi et de morale.

 

Le premier concile du Vatican, vingtième concile œcuménique, se déroule du 8 décembre 1869 au 18 juillet 1870.

Le 24 avril 1870, la Constitution dogmatique Dei Filius sur la foi catholique (§III, De la Foi) formule « qu'on doit croire d'une foi divine et catholique tout ce qui est contenu dans les saintes Écritures et dans la tradition, et tout ce qui est proposé par l'Église comme vérité divinement révélée, soit par un jugement solennel, soit par son magistère ordinaire et universel ». Le 13 juillet 1870, sur 601 membres présents, 451 votent pour (placet), 88 votent contre (non placet), et 62 émettent un vote conditionnel (placet juxta modum).

Le 18 juillet, à la veille de la guerre franco-prussienne, lors d’un nouveau vote en session publique, par 533 voix contre 2 (le reste des opposants ayant fait acte d’adhésion ou s’étant abstenu), le dogme de l’infaillibilité du pape est adopté. Des évêques opposants (dont Mgr Dupanloup évêque d’Orléans) ont quitté Rome pour ne pas voter (les deux Pères qui ont voté non et ceux qui se sont abstenus finissent par se rallier, après la ratification par le pape du vote du concile).

La constitution dogmatique Pastor aeternus proclame le dogme de l’infaillibilité pontificale par lequel le magistère du pape est infaillible quand il définit solennellement (ex-cathedra) une doctrine sur un sujet touchant la foi et les mœurs :

« (...) avec l’approbation du saint concile, nous (pape) enseignons et définissons comme un dogme révélé de Dieu : le Pontife romain, lorsqu’il parle ex cathedra, c’est-à-dire lorsque, remplissant sa charge de pasteur et de docteur de tous les chrétiens, il définit, en vertu de sa suprême autorité apostolique, qu’une doctrine sur la foi ou les mœurs doit être tenue par toute l’Église, jouit, par l’assistance divine à lui promise en la personne de saint Pierre, de cette infaillibilité dont le divin Rédempteur a voulu que fût pourvue son Église, lorsqu’elle définit la doctrine sur la foi et les mœurs. Par conséquent, ces définitions du Pontife romain sont irréformables par elles-mêmes et non en vertu du consentement de l’Église. Si quelqu’un, ce qu’à Dieu ne plaise, avait la présomption de contredire notre définition, qu’il soit anathème. »

 

Ce dogme, combattu comme inopportun par une minorité de prélats allemands et français, provoque le schisme des Vieux-catholiques 5 et offre un prétexte à différents États pour rompre leurs engagements concordataires ; le chancelier du IIe Reich, Otto von Bismarck (1815-1898) inaugure bientôt sa politique de combat (Kulturkampf) contre le catholicisme pour en annihiler la force au sein du nouvel empire allemand.

Après que les Piémontais et les Garibaldiens se sont emparés de Rome en forçant la Porta Pia, le 20 septembre 1870, Pie IX ordonne de cesser le feu et d’arborer le drapeau parlementaire : c’est la fin du pouvoir temporel des papes.

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7 juillet 2017 5 07 /07 /juillet /2017 23:01

Le 8 juillet 452, le pape Léon 1er sort en grande pompe de Rome et va au-devant d'Attila. Le roi des Huns cède à sa requête et renonce à envahir Rome.

Raphael réalisa cette œuvre en 1513, au Vatican, dans la chambre d'Héliodore.

 

Au milieu du Ve siècle, la seule évocation du chef des Huns suffisait à susciter la peur, la panique, l'effroi parmi les populations qui avaient le malheur de se trouver sur sa route. Rares étaient ceux qui parvenaient à conserver leur sang-froid et leur confiance en Dieu.

En effet, pour les chrétiens de l'époque, Attila est le « Fléau de Dieu », autrement dit l'instrument de la punition divine. Il frappe ceux qui se sont détournés de l'enseignement de l'Église, et épargne les miséricordieux.

Le vieil Empire romain d'Occident se délabrait sous les assauts des barbares. Même Rome n'était plus à l'abri ! Au printemps 452, la « Ville éternelle » se retrouva sous la menace directe d'Attila, qui venait de pénétrer avec ses troupes en Italie du nord.

À la demande du Sénat romain, le pape Léon, entouré de prêtres et de moines, s'en alla au-devant du chef des Huns. La rencontre eut lieu près de Mantoue. Attila et Léon, qui parlaient tous deux le latin, s'entretinrent une bonne partie de la nuit.

Que se dirent-ils au cours de cette entrevue de la dernière chance ? On l'ignore mais le pape dut être convaincant puisque, au matin, Attila ordonna à ses troupes de se retirer.

Léon 1er rentra auréolé de son succès, et en profita pour se faire désigner comme chef de l'Église, alors qu'auparavant il n'était que l'évêque de Rome, avec seulement une autorité morale. Il fut en quelque sorte le premier « vrai » pape.

 

Attila  retourne dans les steppes d'où son peuple est originaire. Il mourra peu après sur les bords du Danube et l'empire des Huns s'évanouira.

 

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30 mai 2017 2 30 /05 /mai /2017 23:01

Cette fête catholique rappelle la visite de la Vierge Marie à sa cousine Élizabeth. Celle-ci, bien que très âgée, portait en son sein, depuis cinq mois, un enfant qui fut plus tard connu sous le nom de Jean-Baptiste car il baptisa les Juifs dans le Jourdain.

Marie venait d'apprendre qu'elle était elle-même enceinte de Jésus et sa cousine la salua par les mots célèbres : « Tu es bénie entre toutes les femmes et le fruit de ton sein est béni,... » (Évangile selon Saint Luc, I, 42). Ces paroles sont entrées dans la deuxième partie de la prière : « Je vous salue Marie ».

 

Marie y répondit par le cantique du Magnificat :

« Mon âme exalte le Seigneur

et mon esprit s'est rempli d'allégresse

À cause de Dieu, mon Sauveur,

parce qu'il a porté son regard sur son humble servante. »

Ce dialogue plein de tendresse a inspiré les artistes, les peintres et les compositeurs au cours des siècles.

 

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12 mai 2017 5 12 /05 /mai /2017 23:01

Ugo Boncompagni succède le 13 mai 1572 au pape Pie V et prend le nom de Grégoire XIII.

 

Ugo Boncompagni est né à Bologne le 7 janvier 1502. Après des études de droit canonique et civil à l'Université de Bologne, il entre à la Curie romaine en 1539. Juriste lors du concile de Trente en 1545, il devient évêque en 1558. En 1566, il est nommé secrétaire des brefs pontificaux.

Élu pape le 13 mai 1572, après un conclave d'une journée, il choisit le nom de Grégoire ; il est intronisé le 25.

 

Grégoire XIII lutte avec acharnement contre les protestants. Il aide Philippe II, roi d’Espagne, à attaquer les Pays-Bas. Il crée l'Observatoire du Vatican, en vue de préparer la réforme du calendrier.

Il reste d’ailleurs célèbre pour être l'auteur de la bulle pontificale « Inter gravissimas », le 24 février 1582. Celle-ci instaure le 1er janvier, comme premier jour du calendrier qui prend son nom. Le calendrier grégorien rattrape les dix jours de retard pris par rapport au soleil et modifie les modalités des années bissextiles.

Aujourd'hui, le calendrier grégorien est devenu le calendrier civil international de référence.

 

Grégoire XIII meurt à Rome le 10 avril 1585, il aurait eu un fils.

Felice Peretti lui succédera sous le nom de Sixte V.

 

Voir également : 15 octobre 1582 - Entrée en vigueur du calendrier grégorien

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4 avril 2017 2 04 /04 /avril /2017 23:01

Irène de Thessalonique est une sainte chrétienne fêtée en Occident le 5 avril et en Orient le 16 avril.

Irène et ses deux sœurs, Agapi (Charité) et Chiona (Neige), étaient très attirées par la foi chrétienne. Elles avaient rassemblé des livres pour s'instruire de l'enseignement de Jésus-Christ et de ses apôtres.

Pendant la Persécution de Dioclétien, les trois sœurs se cachèrent dans une montagne voisine de leur ville de Thessalonique. Mais se reprochant sa lâcheté, elle revient chez elle. Recherchée, elle est arrêtée avec ses sœurs, trois compagnes (Cassia, Philippa et Eutychia) et un compagnon (Agathon).

Agapé et Chionia sont exécutées les premières après un interrogatoire rapide pour impressionner leurs compagnes.

Lors de sa deuxième comparution,  le gouverneur Dulcétius lui demande de livrer ses complices. Elle refuse. Elle est condamnée à être exposée nue dans un lupanar. On demande à Irène d’apostasier c'est-à-dire de renonce publiquement à sa religion. Comme elle refuse, elle est percée d’une flèche et on la fait brûler vive.

 

Au XIIIe siècle, ses reliques furent apportées à Lecce dans les Pouilles (Italie). Sa tête fut, quant à elle, confiée aux moines de l'Abbaye d'Hautecombe, en Savoie, abbaye désormais placée sous son patronage.

 

Le prénom Irène vient du grec « eirênê » qui signifie : « paix »

Le 5 avril, on fête aussi : Erine ; Inna ; Iréna ; Irénise ; Iria ; Irina

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30 mars 2017 4 30 /03 /mars /2017 23:01

Saint Bernard, abbé de Clairvaux et conseiller des souverains, lance sur la colline de Vézelay, en Bourgogne, le jour de Pâques 1146 (31 mars), un appel aux chevaliers d'Occident.

 

L'appel à la croisade exhortée en 1146 par Louis VII, roi de France, et le pape Eugène III, est motivé par la chute d'Edesse aux mains des Turcs, deux ans plus tôt, en Syrie Franque. Le roi doit monter une expédition militaire afin de porter secours à l'oncle de sa reine Aliénor, Raymond de Poitiers, prince d'Antioche.

 

Le pape Eugène III choisit Vézelay comme lieu de rencontre et Bernard de Clairvaux comme prédicateur. Reconnu comme prédicateur hors pair, le futur saint Bernard, et conseiller des souverains, est considéré à cette époque comme « l'un des plus illustres et l'un des piliers de la chrétienté ».

L'église abbatiale ne pouvant accueillir l'assistance attendue nombreuse, il décide de lancer l'appel en plein air, dans un terrain à mi-côte sur le penchant de la colline, face à Asquins. L'événement attire une foule évaluée à quelque 100.000 personnes, tout ce que la France compte de noblesse et de seigneurs, dont le roi et la reine, de hauts dignitaires, des gens d'église, des chevaliers et le peuple. La « vigoureuse allocution » de Bernard de Clairvaux remporte un vrai triomphe.

 

En commémoration, une croix en pierre fut élevée et une chapelle bâtie en ces lieux, où le roi reviendra à plusieurs reprises. Depuis, au fil des époques, les croix se sont succédé. La croix de pierre d'origine, détruite à la Révolution, est remplacée par une croix de fer dressée sur deux blocs de granit du Morvan. Un demi-siècle plus tard, une nouvelle croix est érigée, suivie d'une autre, en sapin cette fois, en 1991. Atteinte de maladie, elle sera remplacée le 16 mars 2013, par une croix plus haute et plus lourde de 600 kg de chêne.

 

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25 mars 2017 6 25 /03 /mars /2017 00:01

Le Pape Innocent III institue une procédure de lutte contre les hérétiques dans sa bulle « Vergentis in senium ».

Depuis le deuxième concile de Latran de 1139, la lutte contre les hérétiques est au cœur des préoccupations du Saint-Siège. Les mouvements manichéens, qui croient en l’existence séparée du bien et du mal, de Dieu et du Diable, tels les cathares, ont prospéré et représentent un risque pour l’unité sociale des pays.

Le 4 novembre 1184, le concile de Vérone donne ordre aux évêques de rechercher eux-mêmes les hérétiques

 

Le 25 mars 1199, Innocent III publie une procédure inquisitoire contre les albigeois, exposée dans la bulle « Vergentis in senium ».

Cette bulle annonce l’envoi de religieux dans la région d’Albi et pose les bases de l’Inquisition qui atteindra son apogée lors de la répression du catharisme.

Les premières commissions inquisitoriales composées de prêtres et de laïcs sont présentes au concile d’Avignon en 1200.

En 1207, le pape, dans une lettre aux évêques du Midi, expose pour la première fois les principes qui justifient l’extension de la croisade en pays chrétien : l’Église n’est plus obligée de recourir au bras séculier pour exterminer l’hérésie dans une région ; à défaut du suzerain, elle a le droit de prendre elle-même l’initiative de convoquer à cette œuvre tous les chrétiens, et même de disposer des territoires contaminés en les offrant, par-dessus le suzerain, comme butin aux conquérants.

 

Lotario Conti, élu 176e pape le 8 janvier 1198 sous le nom d’Innocent III, est considéré comme l’un des plus grands papes du Moyen Âge.

C’est sous son pontificat qu’eut lieu la quatrième croisade, qui échappa à son contrôle en s’achevant par le sac de Constantinople par les croisés, événement qui creusa le fossé entre orthodoxes et catholiques.

Le quatrième concile du Latran, réuni en 1215 par Innocent III, reprend toutes les dispositions antérieures au sujet de l’inquisition (du latin inquisitio = enquête) épiscopale, notamment la procédure inquisitoire.

 

Lire également : 11 novembre 1215 - Ouverture du concile Latran IV

 

 

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16 mars 2017 4 16 /03 /mars /2017 00:01

Le château de Montségur a été assiégé à plusieurs reprises. Le siège le plus important est celui de 1243-1244, qui s'acheva par la prise du château et le bûcher de deux cents cathares.

Depuis des mois, de nombreux cathares occupent le château de Montségur, élevé entre les roches pyrénéennes. Jusque-là, ils sont parvenus à tenir le siège tant bien que mal contre les croisés du roi Saint-Louis et de l’Inquisition, mais lorsqu’un paysan révèle l’emplacement d’un passage secret menant à la forteresse, ils sont perdus.

Le 16 mars 1244, les troupes envahissent les lieux ; les cathares capitulent. Ils seront faits prisonniers et 220 d’entre eux seront brûlés vifs au pied des murailles, dans un champ appelé « Prat des cramats » (Pré des brûlés).

Les survivants seront conduits à Bram et remis au tribunal de l'Inquisition.

 

Avec la chute de Montségur, il ne subsiste pratiquement plus rien de l'hérésie qui avait pendant quelques décennies menacé l'unité de la Chrétienté occidentale. Un demi-siècle plus tard, les inquisiteurs auront raison de ses derniers fidèles dans quelques villages reculés des Pyrénées comme Montaillou.

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13 mars 2017 1 13 /03 /mars /2017 00:01

La troisième guerre de Religion a éclaté suite à la décision du roi, Charles IX, toujours sous l’influence de Catherine de Médicis, d’ordonner l’arrestation du prince de Condé. Contraints de reprendre les armes, les protestants doivent affronter une nouvelle fois les catholiques.

Les armées catholiques et protestantes s'affrontent à Jarnac, près de La Rochelle, le jeudi 13 mars 1569, après que la reine Catherine de Médicis eut interdit le culte réformé (protestant) par l'édit de Saint-Maur (25 septembre 1568).

Les protestants, moins nombreux que les catholiques, sont commandés par Coligny et Condé, ainsi que par Jeanne d'Albret et son fils, le roi Henri III de Navarre (futur roi de France sous le nom d'Henri IV).

L'arrière-garde protestante, conduite par Coligny, est défaite par surprise. Condé tente de la secourir avec 300 cavaliers. Trop tard. Le prince, bien que blessé, se jette néanmoins dans la bataille. Contraint à la reddition, il relève sa visière et tend son épée à un gentilhomme catholique.

C'est alors que Joseph de Montesquiou, capitaine des gardes d'Henri d'Anjou, (futur Henri III), lui tire un coup de pistolet dans la tête à bout portant !

À cette mort par traîtrise s'ajoute la profanation : la dépouille de Condé, prince de sang, est juchée sur une ânesse et renvoyée de cette façon aux protestants.

Selon certains historiens, la perfidie de Montesquiou aurait inspiré l'expression : « coup de Jarnac ». Selon d'autres, celle-ci rappellerait le duel judiciaire entre le baron de Jarnac et le seigneur de La Chataîgneraie (1547).

 

Voir aussi : 23 août 1568 - Début de la troisième guerre de religion

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1 mars 2017 3 01 /03 /mars /2017 00:00

Le 1er mars 1562, 200 protestants du village de Wassy (ou Vassy), en Champagne, écoutent un prêche dans une grange, à l'intérieur de la ville, quand ils sont surpris par les soldats de François II de Guise.

Dès le début de la Réforme, les prédicants parcourent la France, visitent la Champagne et prêchent au péril de leur vie. En dépit des brimades et des persécutions, l'Église Réformée de Wassy voit le jour vers la fin de 1561 pour répondre à l'attente de plus d'un millier de personnes qui adhèrent aux idées de la Réforme.

Le Duc de Guise lève une armée de mercenaires, décidé à punir de manière exemplaire les habitants de Wassy qui ont adopté la nouvelle religion. L'Édit de janvier 1561 autorisait pourtant les Huguenots à se réunir hors des murs des villes pour le prêche, mais le Duc semble prêt à passer outre.

 

Il fait chez les protestants une cinquantaine de morts, dont des femmes et des enfants, et environ cent-cinquante blessés.

Ce massacre marque le début de la première guerre de religion. Le 10 mars, le chef des huguenots, Louis de Condé, appelle les protestants à prendre les armes et à venger les villageois de Wassy.

La guerre s’étend à tout le royaume. Elle est marquée par des violences sauvages dans un camp comme dans l’autre.

 

Le conflit prendra fin en mars 1563 quand catholiques et protestants signeront la paix d'Amboise.

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20 février 2017 1 20 /02 /février /2017 00:01

 

Le vendredi 20 février 1846, la France de Louis-Philippe 1er impose à la Chine de l'empereur Daoguang un édit de tolérance en faveur du christianisme.

L'édit concédé par le vieil empereur Daoguang autorise la pratique de la religion dans les principaux ports et interdit toute forme de persécution. Il ordonne même la reconstruction des vieilles églises détruites lors des persécutions précédentes.

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26 décembre 2016 1 26 /12 /décembre /2016 00:01

Dans la nuit du 25 au 26 décembre 1559, le pape Pie IV est élu au terme d'un conclave relativement long. Son intronisation aura lieu le 6 janvier 1560.

 

Jean-Ange de Médicis (en italien Giovanni Angelo Medici di Marignano) est né à Milan le 31 mars 1499.

Il fait des études de droit à l'université de Bologne, où il est reçu docteur in utroque jure (« dans les deux droits », civil et canonique) en 1525. Deux ans plus tard, il entre dans la Curie romaine. Il est nommé cardinal en 1549 par Paul III.

Le 26 décembre 1559, il est élu pape au terme d'un long conclave et prend le nom de Pie IV. Son pontificat, qui va durer six ans, démarre avec le procès de la famille de son prédécesseur, Paul IV Carafa. Ce dernier avait favorisé l'accession de membres de sa famille à des postes clés de façon outrancière. Le pape Pie IV est aussi connu pour être le fondateur des archives du Vatican.

De goûts simples pour la cour pontificale, il n'est pas exempt de tout reproche : on lui connaît trois enfants illégitimes.

Pie IV meurt à Rome, le 9 décembre 1565, officiellement d'une mauvaise fièvre ; certains prétendent qu'il est mort d'épectase dans les bras d'Elvira Cagliari, courtisane romaine. Inhumé d'abord à la basilique Saint-Pierre, il sera transféré à Sainte-Marie-des-Anges.

 

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8 décembre 2016 4 08 /12 /décembre /2016 00:01

Le jeudi 8 décembre 1864, en annexe de l'encyclique « Quanta cura », le pape Pie IX publie le Syllabus.

Il s'agit d'un catalogue à la Prévert de tout ce que le souverain pontife pense être les erreurs de la pensée moderne.

 

Le Syllabus  (du latin «sommaire»)  résume de toutes les allocutions consistoriales, lettres et encycliques prononcées et écrites par ce Pontife depuis 1846, il reprend, sans y ajouter le moindre commentaire, toutes les condamnations formulées contre les doctrines et les sociétés modernes. Le texte latin peut se traduire ainsi : « Résumé des principales erreurs de notre temps qui sont signalées dans les allocutions consistoriales, encycliques et autres lettres apostoliques de Notre Très Saint Père le Pape Pie IX ».

Ce document témoigne de son appréhension face à des États de plus en plus envahissants, qui tendent à limiter la liberté des individus. Il illustre aussi un rejet viscéral de la démocratie que partageront ses successeurs jusqu'à Pie XII, mort en 1958.

 

Télécharger le texte

 

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17 octobre 2016 1 17 /10 /octobre /2016 23:01

Imprimés à Neuchâtel sous l'instigation du pasteur François Antoine Marcourt, les « placards » sont des affiches protestantes. Elles s'opposent à la messe et accusent le pape de l'avoir instauré dans le but d'asseoir son pouvoir. Elles sont « placardées » dans la nuit du 17 au 18 octobre dans toute la France, jusque dans les appartements du roi François Ier à Amboise.

C'est la première manifestation d'hostilité entre protestants et catholiques en France. Elle mènera vingt-cinq ans plus tard aux guerres de religion.

Selon les protestants de l'époque les « placards » sont des : « Articles véritables sur les horribles, grands et insupportables abus de la messe royale ».

 

Cet épisode aura des conséquences dramatiques pour les protestants de France. L'affaire des « placards » mettra un terme à la tolérance religieuse qui régnait en France depuis quelques années.

Le roi décide de préserver le royaume de l’« hérésie » en déclenchant la répression. Très vite, l'encouragement à la délation fit recette. De nombreux suspects sont inquiétés, emprisonnés, jugés, voire exécutés à Paris et en province. Beaucoup de protestants et de sympathisants s’enfuient.

Le 13 novembre suivant, un premier hérétique est brûlé. Le 13 janvier 1535, le Parlement de Paris crée une commission spéciale, la « chambre ardente » pour traquer les livres séditieux. Un édit royal prohibe l'imprimerie et ferme les librairies. C'est la première manifestation de censure depuis l'invention de l'imprimerie.

Le 21 janvier 1535, une journée d'expiation solennelle se clôt par la mort sur le bûcher de six nouveaux hérétiques protestants.

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24 septembre 2016 6 24 /09 /septembre /2016 23:01

Le dimanche 25 septembre 1555, la paix d'Augsbourg suspend les hostilités entre les États luthériens et les États catholiques en Allemagne. Elle est signée entre l'Empereur Charles Quint, catholique, d'une part, et, d'autre part des princes révoltés et l'Église « hérétique » représentée par Mélanchton, qui négocie au nom de Luther.

 

 
Charles Quint   Luther

La paix d'Augsbourg consacre la division religieuse de l'Allemagne entre catholiques et luthériens.

Elle repose sur un principe fondamental : cuius regio, eius religio soit : tel prince, telle religion. Les princes et les seigneurs étaient désormais libres de choisir, pour eux et leurs vassaux, entre les deux confessions chrétiennes. Les habitants doivent accepter de se soumettre à la confession choisie par leur souverain sans quoi ils sont contraints de quitter l'état et ils perdent tous leurs biens.

 

La Guerre de Trente Ans remet tout en question.

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22 août 2016 1 22 /08 /août /2016 23:01

La troisième guerre de Religion en France débute le 23 août 1568 lorsque Condé(1) et Coligny(2) fuient la Bourgogne pour la ville de La Rochelle où ils regroupent les armées protestantes.

 

 

La deuxième  guerre de Religion s’est achevée quelques mois plus tôt, mais les tensions entre catholiques et protestants sont telles que la Paix de Longjumeau signée le 23 mars devient caduque.

 

Le 24 mai 1568, le chancelier Michel de l'Hospital est disgracié et les Guise sont rappelés à la Cour.

Les catholiques anticipent en tentant de capturer par surprise le prince de Condé, au château de Noyers, et l’amiral de Coligny, à Tanlay, le 29 juillet 1568. Le projet échoue et les chefs protestants se rassemblent à La Rochelle où Coligny et Condé ont trouvé refuge.

Les affrontements reprennent, la répression se durcit, et pour la première fois les protestants s'organisent en armées lors de batailles rangées (Jarnac, Moncontour).

 

En mars 1569, les protestants sont battus à Jarnac (le prince de Condé blessé est assassiné sur l'ordre de son vainqueur, le duc d'Anjou, frère du roi et futur roi Henri III). En octobre les protestants sont de nouveaux battus à Montcontour. Mais les protestants reforment une armée sous les ordres de Coligny qui bat les troupes royales à Arnay-le-Duc en juin 1570.

Le 8 août 1570 la Paix de Saint Germain en Laye fut signée : on en revenait au statu quo, reprenant les termes énoncés par l’édit d’Amboise, en mars 1563.

 

Lors de cette troisième guerre, les principaux meneurs des deux partis trouvent la mort : Louis de Condé pour les protestants, François de Guise pour les catholiques. C'est une nouvelle génération qui prend la relève : Henri de Navarre et Henri de Condé (fils de Louis) pour les protestants, Henri de Guise (fils de François) pour les catholiques. Le seul chef historique qui a survécu est l'amiral de Coligny (protestant).

 

 

(1) Louis Ier de Bourbon, prince de Condé, duc d'Enghien (7 mai 1530 –13 mars 1569) est un prince du sang de la maison de Bourbon et le principal chef protestant pendant les trois premières guerres de religion. Il meurt assassiné sur le champ de bataille de Jarnac.

(2) Gaspard de Coligny est un noble et amiral français, engagé aux côtés du prince de Condé en 1562. Il sera assassiné le 24 août 1572 à Paris, lors du massacre de la Saint-Barthélemy.

 

 

Lire également :

29 septembre 1567 - Début de la deuxième guerre de religion en France

8 août 1570 - Édit de Saint-Germain-en-Laye : fin de la troisième guerre de Religion

 

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21 mai 2016 6 21 /05 /mai /2016 23:01

Flavius Valerius constantinus est né le 17 février 280 de Constance Chlore et de Sainte Hélène.

Malade, épuisé par un règne agité, l'empereur romain Constantin 1er expire le dimanche 22 mai 337, jour de la Pentecôte chrétienne.

Il meurt à Ancyrona, dans les faubourgs de Nicomédie (aujourd'hui Izmit, en Turquie), tandis qu'il tente de regagner en toute hâte sa capitale, Constantinople.

Juste avant de rendre le dernier soupir, Constantin a le temps de recevoir le baptême des mains de l'évêque Eusèbe de Nicomédie.

 

Sa conversion et son action en faveur de l'Église lui valent d'être vénéré comme un saint par les chrétiens orthodoxes... bien que n'ayant pas eu sa vie durant un comportement des plus vertueux. Sa mère Hélène, chrétienne sincère qui pria pour la conversion de son fils, figure également parmi les saints.

 

Voir aussi : 21 mai - Saint Constantin

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20 mai 2016 5 20 /05 /mai /2016 23:01

Les Églises d'Orient fêtent tout spécialement et ensemble l'empereur Constantin Ier le Grand (17 février 280 - 22 mai 337) et sa mère ; l’Église en Occident les fête séparément. Constantin eut un rôle essentiel dans la diffusion de l’Évangile.

Hélène était l'épouse d'un obscur centurion romain à qui elle avait donné un fils. Mais voici que les circonstances font du centurion un empereur, l'empereur Constance 1er dit « Constance Chlore ». Jugée « trop peu décorative » par le nouvel empereur parvenu au pouvoir, elle est répudiée sans autre forme de procès. Humblement, elle se retire, mais son fils lui reste fidèle. Quand il sera, lui aussi, devenu empereur en 306 sous le nom de Constantin, « égal des apôtres » comme l'appelle l'Orient chrétien, il rappellera sa mère et la comblera d'honneurs.

On ne sait qui des deux devint chrétien le premier et convertit l'autre. Constantin arrête les persécutions et favorise l'Église. Il convoque le concile œcuménique (universel) à Nicée, pour surmonter des divergences entre partisans d'Arius et partisans d'Athanase d'Alexandrie sur la question subtile de la divinité du Christ. Il bâtit à Rome une basilique sur le tombeau de Pierre.

Sainte Hélène veut voir la Terre Sainte, retrouve ce qu'elle pense être les reliques de la croix, fonde des basiliques à Bethléem et au Mont des Oliviers. Tout cela conduit Constantin à être placé aussi parmi les saints. Il l'est sans aucun doute car il est monté tout droit au ciel ayant attendu l'heure de sa mort pour recevoir le baptême…

 

Lien du jour : 21 mai

 

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12 février 2016 5 12 /02 /février /2016 00:01

La radio vaticane a été voulue par Pie XI, après le Traité du Latran avec l’Italie, afin de pouvoir relier à travers ses propres installations le centre de l’Eglise Catholique avec les différentes parties du monde.

La première station émettrice projetée par G. Marconi à l’intérieur de la Cité du Vatican fut inaugurée par Pie XI lui-même, le 12 février 1931, avec un message radio adressé au monde entier.

Afin de répondre aux exigences croissantes, Pie XII décida la construction d’un nouveau Centre émetteur dans la localité de Santa Maria di Galeria, à 25 km de Rome. Le nouveau Centre qui bénéficie des immunités prévues par les articles 15 et 16 du Traité du Latran (l’accord précis entre le Saint-Siège et la République italienne date du 8 octobre 1951) fut inauguré par Pie XII, le 27 octobre 1957.

 

Sur les ondes de Radio Vatican, il est désormais possible d'écouter des émissions en quarante langues différentes. On peut observer l'ancien émetteur depuis les jardins du Vatican.

 

Site officiel : http://fr.radiovaticana.va/

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2 février 2016 2 02 /02 /février /2016 00:01

La Chandeleur commémore le 2 février la Présentation de Jésus au Temple, à Jérusalem, 40 jours après sa naissance. La tradition hébraïque voulait que le premier garçon né dans une famille soit « présenté » au temple et consacré à Dieu. 

 

 

Plusieurs origines possibles…

La fête de la Chandeleur, ou fête des chandelles (« Festa candelarum » en Latin), débutait à Rome, au VIIe siècle, par une procession du Forum à la basilique Sainte-Marie-Majeure. Les fidèles se mettaient en route avant l'aurore, en portant des chandelles, d'où le nom de la fête. Ils allaient de cette manière symbolique à la rencontre de Dieu.

Certaines pensent que cette fête chrétienne aurait pris la place des Lupercales romaines vers le Ve siècle. Les fêtes en l'honneur de Lupercus, ou Pan, dieu de la fécondité, donnaient lieu à une procession aux flambeaux aux alentours du 15 février.

 

Selon une autre interprétation, la Chandeleur se serait substituée à une fête en l'honneur de Proserpine, alias Perséphone, déesse des moissons et de la fécondité. Cette fête se célébrait à la lumière des torches et autour d'une galette de céréales. Aujourd'hui encore, le 2 février, il est de tradition de faire des crêpes !

En Amérique du nord, une légende probablement d'origine amérindienne fait du 2 février le jour de la Marmotte (Ground Hog Day). À midi, ce jour-là, la marmotte sort de son terrier et inspecte les environs. Si elle aperçoit son ombre et juge que le ciel est suffisamment ensoleillé, elle flâne et prend son temps avant de retourner se mettre à l'abri pour six semaines, soit jusqu'à l'arrivée du printemps. Si elle trouve le ciel trop couvert et rentre rapidement à l'abri, c'est le signe d'une arrivée plus tardive du printemps…

 

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29 décembre 2015 2 29 /12 /décembre /2015 00:01

Le 29 décembre 1170, l'archevêque Thomas Becket (52 ans) est assassiné, par quatre chevaliers anglo-normands fidèles d’Henri II, pendant qu'il célèbre les vêpres dans sa cathédrale de Cantorbéry.

Bien que ceux-ci agissent sans ordre royal, on pense qu’ils ont pris cette initiative après qu’Henri II ait prononcé de colère la phrase : « N'y aura-t-il donc personne pour me débarrasser de ce clerc outrecuidant ? ».

Nommé par son ancien ami le roi, Thomas Becket s’aliéna ce dernier lorsqu’il commença à opposer une résistance intransigeante aux Constitutions de Clarendon. Celles-ci prévoyaient de réduire le pouvoir de l’Église et de la faire dépendre du pouvoir royal. Après un exil en France et une série d’excommunications contre les prêtres qui ne le soutenaient pas, Thomas Becket avait pu revenir en Angleterre.

Cet assassinat provoqua la colère de l’Église et des croyants, forçant Henri II à faire pénitence publiquement. Thomas Becket sera sanctifié trois ans plus tard.

 

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13 décembre 2015 7 13 /12 /décembre /2015 00:29

Écrasé par le poids des responsabilités et se sentant incapable de résister aux pressions du roi de France Philippe IV le Bel, Célestin V abdique le 13 décembre 1294, soit cinq mois à peine après son élection à Rome.

Cette démission sera longtemps appelée « Le grand refus ».

Élu à l'unanimité mais contre son gré par un conclave réuni à Pérouse le 5 juillet 1294, ce bénédictin et ermite de plus de 80 ans, né Pietro de Morrone, ne se sentait pas capable d'assumer sa charge ni de résister aux pressions des grandes familles et des souverains étrangers, tel le roi de France Philippe Le Bel.

Devant ses cardinaux, qui avaient finalement approuvé sa décision, le pape descend de son trône, pose sa tiare à terre et se défait de ses autres insignes pontificaux.

S'étant retiré dans la solitude, il meurt l'année suivante. Il est plus tard canonisé malgré le scandale que constitue aux yeux du commun des chrétiens sa démission devant Dieu.

Son successeur, Benedetto Caetani, est élu la veille de Noël. Issu d'une grande famille romaine, il prend le nom de Boniface VIII et met toute son énergie... et sa férocité à tenter de restaurer l'autorité du Saint-Siège.

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8 décembre 2015 2 08 /12 /décembre /2015 00:01

En 1850, le toit de l’église de Fourvière est en piteux état, ébranlé par les vibrations des bombardements. L’Église décide de faire reconstruire le clocher, d’en profiter pour l’agrandir et surtout de placer à son sommet une grande statue de la Vierge, qui doit surplomber la ville.

Le 8 décembre 1852, jour de l’Immaculée Conception de la Vierge, fut choisi pour bénir la statue de la Vierge sur le clocher de l'ancienne basilique de Fourvière. Une illumination était prévue en soirée mais elle fut annulée en raison de pluies violentes. À la faveur d'une éclaircie, les Lyonnais prirent d'eux-mêmes l'initiative d'illuminer leurs fenêtres avec des bougies.

Par la suite, les habitants prennent l'habitude de mettre des lumignons à leurs fenêtres chaque année, perpétuant une nouvelle tradition qui reste encore très loin de la fête que l'on connaît aujourd'hui.

Cette tradition s'est perpétuée jusqu'à nos jours en s'accompagnant de joyeuses virées dans les rues du vieux quartier Saint-Jean.

En 1989, le maire Michel Noir décide de faire illuminer certains monuments et ponts de la ville pour célébrer le 8 décembre, mais aussi pour assurer la promotion du plan Lumière, plaçant Lyon comme l’un des spécialistes de l’éclairage urbain. L’événement à l’origine religieux, est ainsi transformé en un festival son et lumière rebaptisé de manière très laïque : « Fête des Lumières ».

 

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5 décembre 2015 6 05 /12 /décembre /2015 00:03

Le Pape Innocent VIII, élu en 29 août et consacré le 12 septembre,  promulgue une bulle papale « Summis desiderantes affectibus » dans laquelle il organise la lutte contre la sorcellerie.

Le pape « désire, avec l’ardeur suprême, comme la sollicitude pastorale l’exige, que la foi catholique en nos jours partout se développe et s’épanouisse autant que possible, et que toute la dépravation hérétique soit rejetée loin des territoires du fidèle ».

La bulle papale du  5 décembre 1484 condamne les rituels de sorcellerie et l'hérésie dans la vallée du Rhin ; elle organise la lutte contre la sorcellerie et étend les pouvoirs des deux inquisiteurs de Cologne, les dominicains Henri Institoris (Heinrich Kramer de Sélestat) et Jacob Sprenger, officiant dans la Germanie supérieure entre Cologne et Mayence et en butte à la mauvaise volonté des autorités locales ; le pape leur demande de rédiger un manuel destiné aux inquisiteurs.

Les jeteurs de sort et les magiciens sont traqués. Une fois arrêtés sur simple délation, les accusés (souvent des femmes) sont soumis à la torture et à un tribunal ecclésiastique. S'ils survivent aux supplices endurés lors des interrogatoires, ils sont alors brûlés.

La persécution est véritablement lancée à grande échelle après la publication en 1486 du Malleus Maleficarum, par Heinrich Kramer et Jacques Sprenger, deux dominicains. Il s’agit d’une enquête commanditée par l’Inquisition qui décrit les sorcières, leurs pratiques, et les méthodes à suivre pour les reconnaître.

En France « la chasse aux sorcières » prendra fin au XVIIIème siècle.

 

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