Ministre de l’Instruction publique, François Guizot fait voter une loi qui va bouleverser l’enseignement primaire. C'est l'un des textes majeurs de la monarchie de Juillet. Il répond à l'article 69 de la Charte de 1830, qui avait prévu qu'une loi porterait sur « l'instruction publique et la liberté de l'enseignement ».
La loi Guizot organise l'enseignement primaire autour de deux principes :
La liberté de l'enseignement primaire : tout individu âgé de dix-huit ans peut exercer librement la profession d'instituteur primaire, à condition d'obtenir un brevet de capacité, délivré à l'issue d'un examen, et de présenter un certificat de moralité
L'organisation d'un enseignement primaire public, intégré au sein de l'Université : chaque département français doit entretenir une école normale d'instituteurs pour la formation des maîtres et chaque commune de plus de 500 cents habitants est tenue de se munir et d'entretenir une école primaire et un instituteur (la commune peut néanmoins satisfaire à ses obligations en subventionnant une école primaire confessionnelle établie sur son territoire).
Par ailleurs, les établissements privés sont légalisés et l’instruction religieuse maintenue.
L’instruction publique sera modifiée plus tard par les lois Falloux et Ferry.
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