Le 15 octobre 1894, le général Mercier, ministre de la Guerre, ordonne l'arrestation du capitaine français Alfred Dreyfus. L'officier est accusé d'avoir délivré des renseignements militaires confidentiels à l'Allemagne. Il sera inculpé sur simple ressemblance d'écriture sur un bordereau trouvé à l'Ambassade d'Allemagne à Paris.
Dreyfus condamné au bagne à perpétuité pour espionnage au profit de l'Allemagne.
Le 22 décembre 1894, à 19 heures 30, le capitaine français est reconnu coupable de haute trahison par le premier conseil de guerre permanent du gouvernement militaire de Paris, présidé par le colonel Maurel, auquel un « dossier secret » fabriqué de toute pièce a été communiqué lors de la délibération à l’insu de l’accusé et de son avocat.
Il est condamné par le conseil, à l'unanimité de ses 7 membres, « à la peine de la déportation dans une enceinte fortifiée et à la dégradation militaire. »
Il sera envoyé sur l'île du Diable en Guyane le 21 janvier 1895.
La condamnation du capitaine Dreyfus deviendra alors « l'Affaire » Dreyfus.
Cette banale histoire d'espionnage débouchera sur une des plus graves crises politiques de la IIIe République.
Sa condamnation va en effet plonger la France dans une bataille idéologique entre « Dreyfusards » et « antidreyfusards » quand le chef des renseignements, le commandant Picquart, demandera la révision du procès en 1898.
Derrière cette accusation se cache une autre réalité, religieuse, car le capitaine Dreyfus était issu d'une famille juive alsacienne.
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