C'est en septembre 1894 que débute l'affaire Dreyfus.
Alfred Dreyfus, (1859-1935) capitaine artilleur de l'armée française, d'origine israélite est accusé de trahison. Le procès survient au moment où les français, mécontents de l'importance prise par la haute finance juive, sont sensibilisés par tout ce qui touche de près ou de loin la "race juive".
Cependant une partie de l'opinion ne croit pas en la culpabilité du condamné.
Le pays est scindé en deux camps, les passions se déchaînent, attisées par la célèbre lettre ouverte de Zola " J'accuse ".
Le 5 janvier 1895, Dreyfus est dégradé puis envoyé au bagne, sur l'île du Diable en Guyane.
Le verdict du deuxième procès de Dreyfus tombe comme un couperet le 9 septembre 1899 sur les espoirs des dreyfusards : le militaire est déclaré coupable et condamné à dix ans d’emprisonnement.
Le verdict est incompréhensible pour de nombreux observateurs mais les juges lui ont concédé les circonstances atténuantes pour diminuer sa peine.
Les anti-dreyfusards se réjouissent mais condamnent cette clémence. En fait, dans un climat proche de l’insurrection nationaliste, le jugement paraît politique, c’est un compromis qui a pour but de sauver l’honneur de l’Etat et de l’armée.
Dix jours plus tard, sous les conseils de Waldeck-Rousseau, le président Émile Loubet graciera Dreyfus.
Il sera gracié donc le 19 septembre 1899 puis réhabilité le 12 juillet 1906.
Voir aussi :
13 janvier 1898 - Émile Zola : "J'accuse !"