Les négociations entamées deux jours plus tôt entre le gouvernement, le patronat et les syndicats, aboutissent aux accords signés au ministère des affaires sociales, rue de grenelle le lundi 27 mai 1968.
Après des semaines de manifestations, à l'initiative de Georges Pompidou, alors premier ministre du général de Gaulle, les négociations débutent le 25 mai au ministère des affaires sociales, situé rue de Grenelle, à Paris.
Les représentants du gouvernement, des syndicats (CGT, CFDT, FO, CFTC, FEN) et des organisations patronales signent les accords que l’on nomme depuis « les accords de Grenelle ». Parmi les négociateurs figurait Jacques Chirac, alors jeune secrétaire d'État aux affaires sociales.
Ils prévoient l'augmentation du SMIG (salaire minimum) de 25%, des salaires et la réduction du temps de travail.
Mais ces concessions ne satisfont pas la base ouvrière et la grève continue. C'est l'impasse, la crise sociale de mai 68 débouche alors sur une crise politique. Le 30 mai, De Gaulle annoncera la dissolution de l'Assemblée et reprendra le pays en main. Aux élections législatives du 30 juin, les gaullistes de l'UDR triomphent avec 293 sièges sur 378.
Les accords de Grenelle ne permettront pas une reprise immédiate du travail, mais serviront de base aux négociations à suivre. Ces accords ont fini par aboutir à plusieurs réformes :
- augmentation de 35 % du salaire minimum interprofessionnel garanti (passant de 2,22 à 3 francs de l'heure)
- augmentation de tous les autres salaires (environ 7 %)
- réduction du temps de travail : la semaine de 40 heures (le temps de travail était en moyenne de 43 heures)
- droit au syndicat d'entreprise
- mise en place des allocations familiales
- hausse du minimum vieillesse
- récupération des journées de grève
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