Après cette ouverture du blog, avec l'origine du Père Noël et de ses rennes, l'origine du sapin de Noël, voyons d'où viennent les festivités de Noël.
C'est une longue histoire, vous vous en doutez bien. J'en parlerai donc en plusieurs fois.
Ce n'est pas un hasard si je commence ce jour de solstice d'hiver…
Le solstice d'hiver
Dès que l'Homme a commencé à cultiver la terre, il a suivit attentivement la trajectoire du soleil, et ce tout au long de l'année. L'Homme a pris conscience que c'était du soleil que dépendait la nourriture, la chaleur et le bien-être.
Depuis la nuit des temps, les rites de remerciements et de sacrifices étaient célébrés dès que le soleil atteignait les points significatifs de son orbite. Le cours des saisons déterminait donc le moment des fêtes.
Ce fut au solstice d'hiver, période de l'année où les journées commencent enfin à être plus longues, que l'on accorda le plus d'importance.
Ainsi autour du solstice d'hiver, Rome et les provinces romaines étaient en fête, commémorant le règne de Saturne, dieu des semailles et de l'agriculture
Les saturnales
Les romains invoquaient Saturne, dont le nom vient du verbe latin Severe (semer).
Les saturnales, donnait lieu à des réjouissances du 17 au 24 décembre.
Il semble qu'elles s'étendaient jusqu'aux calendes de janvier, c'est à dire le jour de l'An romain. (Les calendes désignaient, chez les Romains, le premier de chaque mois).
A l'origine, les Saturnales avaient lieu à l'occasion des semailles, mais cette tradition se perdit avec le temps. Cette célébration servit peu à peu à justifier toutes sortes de réjouissances effrénées, de fêtes et d'orgies.
Le poète gréco-romain Lucien, qui vécut au IIe siècle ap. J.C., décrivit les Saturnales comme une occasion pour boire plus que d'ordinaire, faire du vacarme, jouer et danser, pour nommer des rois et donner des repas aux esclaves.
La ville était sens dessus dessous, l'ordre établi inversé, les esclaves commandaient aux maîtres, tandis que ceux-ci les servaient à table.
Un jour était consacré aux enfants, le Dies Juvenalis.
Comme pendant nos fêtes de Noël actuelles, on offrait des cadeaux : des porte-bonheur, du miel, des gâteaux, de l'or étaient des cadeaux courants. On décorait les maisons avec du lierre, des branches de houx et de gui et tout travail, à part celui de la cuisinière et du banquier, était interdit.
Notons aussi :
Les peuples nordiques célébraient Njörd, symbole fécondité et Idun, gardienne "des pommes de providence", nourriture des dieux.
Les orientaux rendaient un culte à Mithra, divinité de la lumière.
Ainsi, toutes ces religions antérieures au Christianisme donnaient l'occasion de fêter le solstice d'hiver avec pour but de redonner courage et espoir au peuple effrayé par les sols gelés, l'absence de vie et l'obscurité.