Le 7 février 1965, le président américain Lyndon Baines Johnson prend prétexte d'un incident naval dans le golfe du Tonkin pour lancer les premiers bombardements sur le Nord-Vietnam. Ces bombardements marquent le début de la deuxième guerre d'Indochine.
L’étincelle qui mit le feu aux poudres
Entre le 2 août et le 4 août 1964, deux destroyers américains, le Maddox et le Turner Joy, qui se sont aventurés dans les eaux territoriales du Nord-Vietnam, essuient des tirs de la part des Nord-Vietnamiens.
Cet incident du golfe du Tonkin fournit au président Johnson, successeur de Kennedy, le prétexte à une intervention militaire.
Il lance dès le 4 août les premiers raids américains sur les positions communistes au Sud-Vietnam et, le 7 août, il obtient du Congrès les pleins pouvoirs militaires pour un engagement contre le Nord-Vietnam.
Après avoir fait évacuer les dernières familles américaines, l'US Air Force lance le 7 février 1965 sa première offensive aérienne directe sur le Nord-Vietnam.
Les américains espèrent par ces bombardements priver les maquisards communistes du Sud-Vietnam et les troupes d'invasion nord-vietnamiennes de leurs approvisionnements en armes et en carburant.
Le 6 mars, les premiers « marines » débarquaient au sud de Danang.
Mais ils n'arrivent jamais à couper la fameuse « piste Ho chi-Minh » et les navettes maritimes par lesquelles transitent, du nord au sud, hommes et matériels.
L'escalade atteint son maximum avec le bombardement des villes du Nord-Vietnam, à partir du 29 juin 1966. Elle se double d'une intervention massive de troupes au sol.
En 1968, se trouvaient sur le territoire sud-vietnamien 500.000 soldats américains.
Fin de la guerre du Vietnam
Le 27 janvier 1973, Américains et Vietnamiens signèrent les accords de Paris. Ceux-ci prévoyaient le retrait total des troupes américaines et de nouvelles élections générales au Vietnam du Sud.
Toutefois, le gouvernement de Thiêu refusa l'application des accords et reprit les combats, persuadé que les États-Unis interviendraient en cas de menace grave. En 1975, des opérations préliminaires de l'armée populaire et des Viêt-công étant restées sans réponse de la part des États-Unis, une offensive généralisée mit fin en huit semaines à un conflit vieux de seize ans : le 30 avril 1975, Saigon tombait aux mains des communistes.
Le Vietnam réunifié devint la nouvelle République socialiste du Vietnam et la ville de Saigon fut rebaptisée Hô-Chí-Minh-Ville. Le vietnamien redevint partout la langue officielle, et le français fut interdit, comme l'anglais.
Voir aussi : Chronologie en Indochine