Après 32 échecs en deux ans qui lui ont valu le surnom de «roi de la casse», Louis Blériot (37 ans) tente le tout pour le tout. Il vole de Sangatte, près de Calais, à Douvres aux commandes de son dernier-né, le Blériot XI en 38 minutes et à une vitesse de 75 km/h.
Né à Cambrai en 1872, ingénieur des Arts et Manufactures, Louis Blériot s’intéresse très tôt à l’aviation. Après avoir construit sans grand succès plusieurs biplans, il mise tout sur l’avenir du monoplan et, le 31 octobre 1908, réalise un premier exploit en effectuant un vol de 14 km entre Toury et Artenay.
Franchir la Manche en aéroplane est un pari qui fait alors rêver toutes les têtes brûlées que compte le petit monde de l’aviation.
Il est 4h15 en ce dimanche 25 juillet 1909...
Louis Blériot est déjà à bord de son avion, le « Blériot XI » à Sangatte (précisément du lieu-dit « Les Baraques », aujourd’hui Blériot Plage). Le vent est tombé durant la nuit et le moment semble propice pour relever le défi lancé par le journal britannique, le Daily Mail : traverser la Manche à bord d'un «plus lourd que l'air». Blériot fait signe à son mécanicien : il se lance !
Puis il aperçoit l'immense drapeau tricolore que son ami, le journaliste Charles Fontaine a déployé dans un champ pour qu'il sache où se poser.
À 5h12, après un virage, c'est chose faite : Blériot coupe le moteur sur le sol anglais. Une foule immense l'accueille. Le roi le recevra le lendemain. L'événement a un retentissement mondial.
Louis Blériot reçoit la récompense de 1.000 livres sterling offerte par le journal le "Daily Mail".
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