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19 mai 2013 7 19 /05 /mai /2013 23:01

L’équipe de l’unité d’oncologie virale de l’Institut Pasteur, dirigée par le professeur Luc Montagnier, identifie pour la première fois le virus responsable du sida. Le virus, sera plus tard appelé VIH (virus de l'immunodéficience humaine)

Comment a-t-on découvert les premiers cas de sida ?

Le 5 juin 1981, l'agence épidémiologique d'Atlanta relève cinq cas de pneumonie rarissime à Los Angeles, entre octobre 1980 et mai 1981. Elle note que ces patients sont tous homosexuels et présentent un système immunitaire défaillant.

A l'époque, on en déduit que ce mal inconnu se transmet par voie sexuelle. Une hypothèse qui gagne en crédibilité avec la découverte de cas similaires au sein de la communauté gay, aux Etats-Unis mais aussi dans le reste du monde (qui fait que ce syndrome, qui ne portait pas encore le nom de sida, est provisoirement appelé le syndrome gay ou cancer gay).

Toutefois, en 1982, on recense des personnes contaminées à la fois chez des toxicomanes et chez des hémophiles ayant reçu des transfusions sanguines. La contamination se ferait donc aussi par voie sanguine. La maladie est baptisée Syndrome d'immunodéficience acquise. L'acronyme AIDS (SIDA en Français) est né.

Une équipe inconnue de l'Institut Pasteur, dans laquelle travaillent Luc Montagnier et Françoise Barré-Sinoussi, se penche alors sur ce qu'en France, on commence à appeler sida. Ils sont rapidement contactés par un clinicien, Willy Rozenbaum, chef de clinique assistant à l'hôpital Claude-Bernard de Paris, qui depuis 1981 soigne un steward homosexuel, M. Bru, atteint de cette maladie étrange.

En janvier 1983, lorsque le patient décède, Willy Rozenbaum prélève les ganglions lymphatiques pour les faire analyser par l'équipe de Pasteur. D'après les maigres données disponibles sur le sida, ces structures ont en effet tendance à gonfler dans les premiers stades du développement de la maladie.

Un examen au microscope électronique a permis de visualiser, pour la première fois, le virus, le 4 février 1983.

Ce nouveau rétrovirus est alors appelé Lymphadenopathy Associated Virus (LAV) et les résultats sont publiés dans Science le 20 mai 1983.

À ce stade, le lien entre le LAV et le sida n'est pas clairement établi par l'équipe de Luc Montagnier. Luc Montagnier et David Klatzmann découvrent que ce virus détruit les lymphocytes T4 avec lesquels il est mis en culture. On savait que le nombre de LT4 diminuait beaucoup chez les malades atteints de sida.

Le LAV était donc sûrement l'agent provoquant le sida.

 

Très vite, 3 modes de transmission ont été observés :

Par voie sexuelle (principal mode de transmission), la meilleure protection étant le préservatif.

Par voie sanguine : sont particulièrement concernés les usagers de drogues injectables, les hémophiles, les transfusés et certains professionnels de la santé.

De la mère à l'enfant : contamination dans les dernières semaines de la grossesse, au moment de l’accouchement et de l'allaitement.

 

Bien qu'il existe des traitements antirétroviraux luttant contre le VIH et retardant par conséquent l'apparition du sida, réduisant ainsi la mortalité et la morbidité, il n'existe à l'heure actuelle aucun vaccin ou traitement définitif.

La prévention (rapports sexuels protégés et la connaissance de son statut sérologique de manière à éviter les infections d'autrui) reste le moyen de lutte le plus efficace.

 

 

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