La guerre franco-prussienne de 1870-1871 est une guerre dont on parle peu.
Elle a été supplantée par les deux guerres mondiales plus récentes et beaucoup plus meurtrières.
Contexte de la guerre franco-prussienne
En 1870, Bismarck ministre de son roi Guillaume 1er a pour objectif de soumettre tous les états allemands à la Prusse. Pour réaliser cette unification il cherche à éveiller le patriotisme des allemands du sud et à les pousser à s'unir avec ceux du nord dans une grande cause commune.
Le trône d'Espagne laissé vacant par la reine Isabelle II, exilée en France après une révolution, est proposé par le gouvernement provisoire espagnol du général Prim à Léopold de Hohenzollern-Sigmaringen, petit-cousin du roi de Prusse.
Une même famille aurait alors régné sur l'Espagne et sur la Prusse, la France se sentant bientôt menacée d'une sorte de reconstitution de l'empire de Charles-Quint.
Otto Eduard Leopold von Bismarck-Schönhausen
Bismarck provoque la guerre
Tout d’abord, les démarches de plusieurs pays amènent Léopold de Hohenzollern à renoncer au trône d'Espagne.
Mais Napoléon III poussé par des extrémistes et pensant qu'un succès fortifierait l'empire français, se laisse entraîner à demander au roi de Prusse de promettre qu'une nouvelle candidature au trône d'Espagne par un de ses parents soit désormais interdite.
Guillaume premier qui est "aux bains" à Ems refuse d'accéder à cette demande et annonce par dépêche son refus à Bismarck.
Celui-ci, qui a besoin d’une guerre pour renforcer l’unité Prussienne et aboutir au IIème Reich, falsifie la dépêche d'Ems qu'il vient de recevoir de son souverain, en lui donnant un sens outrageant pour la France, pour provoquer Napoléon III.
La France se sentant humiliée à la suite à la dépêche d'Ems déclare la guerre à la Prusse le 19 juillet 1870. Toute l'Allemagne s'unit alors pour défendre la Prusse attaquée, le plan de Bismarck est une totale réussite.
Napoléon III, loin d’avoir la clairvoyance de son oncle, réagit donc vivement alors que son armée n’est pas prête. L'alliance germano-prussienne mobilise 800.000 hommes contre seulement 250.000 pour la France.
La guerre de 1870 sera expéditive
Le 2 septembre, l’armée des princes de Prusse et de Saxe encercle Sedan où une partie de l’armée française s’était repliée. Coupée en 2 et inférieure en nombre, l’armée française ne peut rien contre les Prussiens : Napoléon III capitule et est fait prisonnier.
A Paris, l’Assemblée législative proclamera alors la fin de l’Empire et le début de la IIIième République. Les armées prussiennes marcheront ensuite sur Paris.
Le 28 janvier 1871, Paris capitule.
Le traité de paix est signé à Francfort le 10 mai 1871. La France abandonne l'Alsace, la partie nord-est de la Lorraine et est condamnée à verser une contribution de guerre de 5 milliards de francs or.