Suite à l'appel à la rébellion de l'archevêque de Patras, le 25 mars 1821, des Grecs se réunissent en congrès à Épidaure, dans le Péloponnèse. Après 2 semaines de délibérations, le 12 janvier 1822, ils proclament unilatéralement leur indépendance et appellent les nations chrétiennes à leur secours. C'est le début d'une longue guerre d'indépendance contre les Turcs qui durera jusqu'en 1829. L'indépendance définitive du pays sera proclamée le 3 février 1830.
Dominée par l'empire Ottoman depuis plusieurs siècles, la Grèce se soulève. La première assemblée nationale d'Epidaure vote une constitution démocratique et forme un gouvernement. Mais le pays va bientôt basculer dans la guerre civile et les Turcs reviendront s'emparer du pouvoir avec l'appui de l'Egypte et de la Russie.
La guerre d'indépendance sera marquée par des atrocités, comme les massacres de Chio.
En avril 1822, les Turcs répliquent en massacrant les populations grecques. Les habitants de l’île de Chio, située dans la mer Égée, non loin de la Turquie, en seront les principaux témoins. Des milliers d’entre eux périront dans une violence inouïe. L’écho du massacre retentira dans l’Europe entière et plusieurs nations embrasseront la cause helléniste.
Grâce à l'intervention des grandes puissances européennes, le sultan Mahmoud II se résigne à signer un traité à Andrinople, le 14 septembre 1829, par lequel il reconnaît à la Grèce une très large autonomie.
Par le protocole de Londres du 3 février 1830, il confirme l'indépendance d'une partie de la Grèce historique. Le nouvel État est limité au Péloponnèse, à la région d'Athènes et aux îles Cyclades (au total à peine 700.000 habitants, soit beaucoup moins que l'ensemble des communautés grecques dispersées dans le reste de l'empire ottoman).
C'est la fin de quatre siècles de domination ottomane. L'Europe impose une monarchie et place le prince Othon de Bavière nouveau roi de Grèce.