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Monseigneur de Beaumont, fait interdire l'impression et la diffusion des deux premiers volumes de "L'Encyclopédie" ou "Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers".
L'œuvre collective dirigée par Diderot et D'Alembert est jugée subversive par les Jésuites qui la qualifie "d'athée et matérialiste".
Le contenu politique et philosophique, plus que les parties techniques et scientifiques, est décrié.
Les thèses développées par l'abbé de Prades, un des contributeurs de l'Encyclopédie, sont, selon les membres du conseil, "contaminées par l'esprit voltairien".
Les jésuites en voulaient d'abord à Diderot qui avait refusé leur collaboration à l'ouvrage, mais surtout ils ne lui pardonnaient pas de faire concurrence à un dictionnaire qu'ils venaient eux-mêmes de faire paraître. « Quels ennemis nous avons, soupirait Diderot, qu'ils sont constants ! Qu'ils sont méchants ! »
Denis DIDEROT | Jean le Rond D'Alembert |
Mais, avant même la parution du premier volume, le succès commercial de l'Encyclopédie fut immense, puisque, dès le début du lancement, on recueillit 4300 souscriptions. Et bientôt, l'Encyclopédie se trouva dans toutes les bibliothèques, depuis celles des châteaux jusqu'à celles des petits curés de campagne.
Devant un tel succès, le Parlement et le Haut Clergé s'inquiétèrent.
Le roi Louis XV fit d'abord confisquer quelques exemplaires, puis accepta de condamner totalement l'ouvrage.
C'était en réalité un geste purement officiel car l'Encyclopédie avait des partisans très haut placés : Mme de Pompadour et le Lieutenant de Police lui-même protégeaient sa parution clandestine et le chef de la censure, à la veille d'une saisie, offrait à Diderot de cacher les épreuves dans son propre bureau.