Le roi de France Henri IV et Philippe II d’Espagne concluent la paix de Vervins (dans l'actuel département de l'Aisne).
Depuis 1585, la huitième guerre de Religion trouble la France, tandis qu'Henri IV tente de s’imposer définitivement. L’Espagne avait envoyé ses troupes sur le territoire français pour soutenir les Guise, ennemis du roi. Le roi d'Espagne Philippe II avait ainsi profité des guerres religieuses qui agitaient la France pour intervenir au nord des Pyrénées. Il avait même réclamé le trône de France pour sa fille.
Henri IV ayant rétabli la paix civile, les Espagnols perdent leurs soutiens.
À bout de souffle, ils se retirent de la scène française.
Par le traité de Vervins, le roi d'Espagne renonce à ses prétentions sur le trône de France.
Le traité prévoit donc le départ des envahisseurs de Picardie.
Avec ce traité, le roi parvient plus concrètement à réunifier la France derrière la couronne.
Aux termes de ce traité :
L'Espagne restitua à la France le Vermandois, une partie de la Picardie, la ville de Calais et Le Blavet (Port-Louis, Bretagne).
La France rendait à l'Espagne le Charolais et diverses places fortes dont la France s'était emparée depuis le précédent traité et renonçait à la suzeraineté sur la Flandre et l'Artois (lointaines séquelles de la querelle entre Louis XI et Charles le Téméraire, duc de Bourgogne).
Henri IV se refusa toutefois à entériner l'annexion de la Navarre « espagnole », réalisée en 1512 par Ferdinand II d'Aragon, arrière-grand-père de Philippe II.
Ce traité marque la fin de la prépondérance espagnole.