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11 juillet 1302 - Bataille des Éperons d'or

La bataille des Eperons d’or, appelé aussi Bataille de Courtrai ou encore Bataille de Groninghe, se déroula le 11 juillet 1302 aux abords de la forteresse de Courtrai. Les bandes des Communiers (milices communales de Flandre), rangés sous les ordres du duc Guillaume de Juliers et du comte Gui de Namur, détruisirent presque entièrement l’armée française.

 

Contexte

Une bataille s'inscrit dans la guerre franco-flamande déclenchée en 1297 et qui suivit l'annexion forcée du comté au royaume, ainsi que la nomination d'un gouverneur à la place du comte Gui de Dampierre, fait prisonnier en France. La résistance s'organise et les milices des communes flamandes se révoltent contre l’occupant.

La bataille de Courtrai survient quelques semaines après les « Matines de Bruges », qui vit le massacre de la garnison française de la ville.

 

La bataille

Les milices flamandes, les « Klauwaerts », encadrées par quelques chevaliers, prennent position sur une hauteur, au bord de la Lys. Les chevaliers français, s'établissent sur la colline du Pottelberg, au sud de la ville. Ils sont organisés en une dizaine de troupes, sous le commandement de grands seigneurs tels le comte d'Eu, le comte d'Aumale, le connétable Raoul de Nesle, le comte de Saint-Pol...

 

Les français, qui étaient environ 50.000, se retrouvaient en face d’une armée flamande deux fois moins nombreuse.

La bataille commence avec l'intervention des arbalétriers français. Ils repoussent leurs adversaires puis les «piétons» (nom donné au Moyen Âge aux soldats à pied ou fantassins) se mettent en marche.

Les chevaliers, sûrs de leur supériorité, chargèrent tête baissée, sans se douter du piège que leur avaient tendu les Flamands.

En effet, à quelques mètres de leurs ennemis, les Français tombèrent dans un fossé boueux, recouvert par des branchages.

 

Le comte Robert II d'Artois, qui commande l'armée française, lance à son tour sa chevalerie à l'attaque. Mais dans leur impatience d'en découdre, les chevaliers bousculent les malheureux piétons, tout cela pour s'embourber et chuter dans les fossés derrière lesquels s'abritent les Flamands.

Les Flamands se ruèrent alors sur les chevaliers, incapables de se relever à cause de leurs lourdes armures, et les massacrèrent tous

Robert d'Artois lui-même est tué, les assaillants dédaignant de le capturer pour en tirer rançon.

 

Les éperons d'or

Après la bataille, les Flamands ramassent dans la boue les éperons d'or des chevaliers français, d'où le nom de la bataille.

Ces trophées orneront l'église Notre-Dame de Courtrai avant d'être récupérés plus tard par la France et installés à Dijon.

En effet, Philippe le Bel obtiendra une revanche deux ans plus tard, à la bataille de Mons-en-Pévèle où il combattra lui-même vaillamment en première ligne.

Les Français récupèrent immédiatement les fameux éperons d’or et les transfèrent dans une église de Dijon !

 

Relire aussi : 18 mai 1302 - Les « Matines de Bruges »

 

 

 

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