A 14 heures, le Parlement rassemblé au Grand-Casino de Vichy vote la fin de la IIIe République, par 569 voix contre 80 et 19 abstentions. Tous les pouvoirs reviennent au Président du Conseil, le maréchal Philippe Pétain âgé de 85 ans.
Il prend en charge la rédaction de la nouvelle constitution appelée « Constitution de l'Etat français ». Il y est stipulé que devront être garantis « les droits du travail, de la famille et de la patrie. »
Conscients du danger qu'il y avait de déléguer le pouvoir constituant aux détenteurs du pouvoir exécutif, malgré les menaces et les pressions dont ils furent l'objet, 80 parlementaires votèrent contre.
Par leur clairvoyance, leur civisme républicain et leur courage, ils ont sauvé l'honneur de la République.
Chronologie d’une collaboration avec le régime Nazi
Le 17 mai 1940, à 84 ans Pétain est nommé vice-président du Conseil dans le gouvernement de Paul Reynaud.
Le 14 juin 1940, Paris est occupé par les allemands. Le gouvernement se réfugie à Bordeaux
Le 16 juin 1940, Paul Reynaud démissionne. Le président de la république nomme Pétain chef du gouvernement
Le 17 juin 1940, Pétain annonce son intention de signer l’armistice avec l'ennemi (elle sera signée le 20 et entrera en vigueur le 25)
Le 25 juin 1940, Pétain annonce les conditions de l'armistice. Il dira entre autres : Un ordre nouveau commence... Notre défaite est venue de nos relâchements. L'esprit de jouissance détruit ce que l'esprit de sacrifice a édifié....
Le 1er juillet 1940, le Gouvernement Pétain s'installe à Vichy.
Le 10 juillet 1940, les deux chambres attribuent les pleins pouvoirs à Pétain
Le 11 juillet 1940, Pétain s’autoproclame chef de l’État français et instaure un régime autoritaire.
Le 12 juillet, il désignera Pierre Laval comme vice-président du Conseil et successeur.
Le 24 octobre 1940, Pétain et Hitler se remontrent à Montoire (Loir et Cher)
Le 30 octobre 1940, Pétain annonce officiellement que le régime s'engage dans la collaboration avec l'ennemi.
En octobre 1940 (alors que les Allemands n'avaient rien demandé) le régime promulgue des lois d'exclusion à l'encontre des juifs et des francs-maçons.
En mars 1941, est créé un « Commissariat général aux questions juives ».
En août 1942, un télégramme signé Pétain félicite Hitler d’avoir fait échec à la tentative de débarquement allié à Dieppe.
En septembre 1942, la création du STO (service du travail obligatoire) permet le départ forcé de plus de 600 000 travailleurs en Allemagne.
L’État Français s'effondrera à la libération en août 1944.