Depuis des mois, Saddam Hussein le maître de Bagdad menace cet émirat en raison de ses richesses pétrolières et de sa façade sur le Golfe persique.
Le Koweït, protectorat britannique en 1899, a obtenu son indépendance en 1961, mais l'Irak n'a pas reconnu ses frontières. L'invasion est immédiatement condamnée par l'ONU et entraîne l'intervention d'une force multinationale à prépondérance américaine.
Invasion du Koweit
Tôt le matin du jeudi 2 aout 1990, 100.000 soldats irakiens appuyés par 700 chars envahissent le Koweit. L'attaque a été foudroyante : les forces irakiennes sont parvenues dans le centre de Koweït-City, la capitale, 4 heures seulement après le début de l'opération.
L’aviation irakienne bombarde des objectifs spécifiques dans la capitale, et des forces spéciales s’empare du ministère de la défense et du palais de l’Emir. Des barrages sont mis en place et il est fait état de pillages des boutiques de la ville.
Les premières nouvelles font état de 200 morts dans de violents combats qui ont lieu autour de la ville.
Les forces irakiennes établissent un gouvernement provisoire et Sadam Hussein menace de transformer Koweit City en cimetière si un autre pays s’oppose à cette prise de force du pays.
Toutes les communications avec le Koweit ont été coupées et de nombreux étrangers se trouvent bloqués à l’intérieur de la ville.
Condamnation unanime
L’invasion provoque une vague de condamnation des chefs d’Etat du monde entier.
Le conseil de Sécurité des Nations Unies au cours d’une cession d’urgence appelle à « un retrait immédiat et inconditionnel » des troupes irakiennes du Koweit.
Les avoirs financiers du Koweit aux Etats-Unis et en Grande Bretagne sont bloqués pour empêcher l’Irak de s’en emparer et les Etats Unis gèlent les biens koweitiens.
L’Union Soviétique principal fournisseur d’armes de l’Irak suspend toutes ses livraisons d’équipements militaires à l’Irak.
Le 9 août 1990 le Conseil de Sécurité des Nations Unies vote la nullité de l’annexion par l’Irak du Koweit.
Pendant les 3 mois qui suivent les forces alliées sont déployées dans la région dans le cadre de l’opération « paravent du désert ».
L’Union Soviétique annonce qu’elle ne participera pas à l’action militaire.
La crise du Golfe s’intensifie et le président Bush continue les préparatifs pour chasser l’Irak hors du Koweit par la force. L’Irak ne tient aucunement compte des ultimatums posés par les pays de l’Ouest qui lui demande de mettre fin à l’occupation.
Une coalition mondiale
Une armada est rassemblée dans le désert arabe par les Anglo-Saxons et les Européens sous le commandement du général américain Norman Schwarzkopf, Colin Powell étant le chef de l'état-major américain.
La coalition réunit 28 pays et 605.000 hommes dont une moitié d'Américains et dispose d'armes du dernier cri.
Face à elle, une armée irakienne de 540.000 hommes, mal commandés et sans motivation.
Opération « Tempête du désert »
Le 17 janvier 1991, à 3 heures du matin, commencent les bombardements aériens de l'Irak. 85.000 tonnes de bombes sont déversés sur le pays pendant 42 jours. Du jamais vu !
L’Irak répond en lançant des missiles Scud sur Israel et l’Arabie Saoudite. Les combats violents se poursuivent jusqu’au 28 février date à laquelle l’Irak, accepte un cessez le feu.
Le Koweït sera libéré, mais Saddam Hussein demeurera au pouvoir en Irak.