Le mardi 4 mars 1930, les vallées de l'Orb, de l'Aude et du Tarn sont victimes d'inondations sans précédent.
La ville de Moissac est entièrement détruite et une partie de Montauban, dévastée.
12 départements submergés par les eaux sont sinistrés.
La première alerte viendra du département du Tarn.
Le dimanche 2 mars, les deux principaux cours d'eau : l'Agout et le Tarn atteignent des cotes exceptionnelles. Á Saint-Sulpice-la-Pointe l'Agout arrive à 22 mètres. Un peu plus loin, à Rabastens, le Tarn atteint 18 mètres. L'Agout hors de son lit et l'Aveyron se jetant dans le Tarn allaient concourir à une véritable catastrophe dans le département du Tarn-et-Garonne.
Reyniès le premier frappé.
Petit village de Reyniès va être la première communee à subir les assauts des éléments déchaînés. Quatorze personnes y perdront la vie.
Dimanche soir, lorsque l'eau déferle sur le bourg, le garde-champêtre tente de donner l'alerte en battant du tambour dans tout le village. Mais il est trop tard. Seules l’église et la mairie de cette localité demeurent debout après le passage des flots dévastateurs
Montauban à son tour.
Pour la préfecture le cauchemar se produit le 3 mars.
En plus du Tarn, un de ses affluents, le Tescou, apporte un supplément d'eau qui va encore aggraver une situation déjà catastrophique.
Les Montalbanais vont alors connaître une véritable nuit d'enfer.
Mais le pire est encore à venir. Il se produit dans les heures qui suivent à Moissac.
Moissac paya le plus lourd tribut avec pas moins de 120 morts.
Le président de la République Paul Doumergue annoncera le 7 mars une aide d'urgence d'un milliard de francs.
La décrue sera complète le lundi 24.
Bilan définitif : un millier de morts.