Chaque jour, un événement historique, sportif, un anniversaire... ou autre "c'est arrivé un..."
Le lundi 24 janvier 1966, le vol 101 Air India, un Boeing 707 nommé Kanchenjunga, effectuant le trajet Bombay-New-York, s'écrase sur le massif du Mont-Blanc.
La Catastrophe du « Kanchenjunga »
A son bord, 117 passagers dont 48 marins et Homi Bahabha, le père de la bombe nucléaire indienne. Il n'y a aucun survivant.
Les archives précisent que le "captain" J.T Da Souza est un pilote expérimenté.
Le Boeing 707 quitte le faisceau-radar de Milan pour être pris en charge par celui de Genève.
Quelques minutes avant l’accident, le contrôleur aérien du centre régional de Genève-Cointrin signale au commandant de bord qu’il lui reste 9 km avant de survoler le massif du Mont-Blanc.
Mais pour des raisons indéterminées, ni le contrôleur, ni le pilote ne se rendent compte que l’avion ne se trouve qu’à 4.600m d’altitude, alors que pour survoler cette région, le seuil minimal est fixé à 5.800m.
À 8 h 10, le contact radio cesse.
Un sauvetage médiatisé
Les conditions de sauvetage ont complètement changé avec l'utilisation de l'hélicoptère (par rapport à la précédente catastrophe 16 ans plus tôt).
Rapidement sur les lieux, les sauveteurs ne découvrent aucun survivant.
Les premières victimes découvertes sur les lieux de l'accident furent des singes destinés à des laboratoires, que le Boeing indien transportait dans ses soutes.
Les sauveteurs crurent d'abord qu'il s'agissait de cadavres d'enfants, mais la plupart des corps des passagers ne purent jamais être ni retrouvés, ni identifiés tant le crash avait été violent.
D'après des secouristes, certains de ces singes auraient survécu au crash et auraient marché quelques mètres dans la neige.
Une foule de reporters et de badauds investit rapidement les lieux. Assaillant de questions les pilotes d'hélicoptère, ils se bousculent pour essayer de monter à bord des appareils.
Terrible coïncidence...
Seize ans plus tôt (le 3 novembre 1950 exactement), le "Malabar Princess", un autre appareil d'Air India, s'était abîmé au même endroit faisant 48 morts.
Dans les deux accidents, les avions se sont désintégrés en milliers de morceaux éparpillés les versants français et italien.
Depuis une vingtaine d'années, le glacier des Bossons rejette au niveau de sa langue terminale les débris de ces deux catastrophes : bouts de ferraille, fils électriques...
Le glacier des Bossons est la plus grande cascade de glace d'Europe qui descend du sommet du mont Blanc.
Ironie du sort, le « Kanchenjunga », nom que portait l'avion, est aussi un sommet de l'Himalaya, sur la frontière indo-népalaise.