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Avant 1894, 3 millions d'Arméniens et autant de Turcs formaient la moitié de la population de l'Empire ottoman. En 1917, deux tiers des Arméniens auront été exterminés. Le processus d'élimination se mit en place petit à petit.
Dès 1914, après des massacres, des exils et des conversions forcées, les Arméniens ne sont déjà plus que 2,25 millions. Lorsque la Turquie entre en guerre, en novembre 1914, les Arméniens sont les premiers à monter au front : 250.000 soldats arméniens sont désarmés et affectés dans des « bataillons de travail » dont ils ne reviendront jamais.
Le samedi 24 avril 1915, sonne le coup d'envoi d'épouvantables massacres qui se poursuivront jusqu'en 1917.
600 personnalités arméniennes intellectuelles et politiques d'Istanbul sont arrêtées sur ordre du gouvernement de l'Empire ottoman. Ces hommes sont d'abord jetés en prison, puis déportés ; « bien entendu, dit Talaat devant un diplomate allemand, parmi les déportés beaucoup sont tout à fait innocents ». Bien peu survivront à l'été.
C'est le début du 1er génocide du XXe siècle qui fera 1,5 à 2 millions de victimes. Lors de la Première Guerre mondiale, le territoire arménien est déchiré entre les Russes (alliés de la France et de la Grande-Bretagne) et les Turques (alliés de l'Allemagne et de l'Autriche).
L'Arménie n'obtiendra son indépendance qu'en 1991 et la France ne reconnaîtra officiellement le génocide arménien qu'en 2000.
La République turque, qui a succédé en 1923 à l'empire ottoman, ne nie pas la réalité des massacres mais en conteste la responsabilité et surtout rejette le qualificatif de génocide.
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