Le 20 avril à midi, Louis XVI entre au manège, suivi de ses ministres. Les tribunes sont combles, peuplées surtout de femmes du bel air qui caquètent en agitant leurs petits éventails. Une foule bigarrée a envahi les couloirs.
Le roi s'étant assis aux côtés du président Bigot de Préameneu, Dumouriez, dans le silence soudain, lit le rapport qu'il a fait adopter la veille au conseil. Il rejette sur l'Autriche la responsabilité d'un conflit devenu inévitable.
Après lui le roi, la voix un peu embarrassée, l'annonce en quelques mots :
« Je viens vous proposer formellement la guerre contre le roi de Hongrie et de Bohême. »
Le roi et l'Assemblée législative déclarent donc la guerre à l'empereur François II d'Autriche.
Celui-ci et son allié, le roi de Prusse, prennent aussitôt l'offensive. Au début, à la joie des contre-révolutionnaires, les armées françaises reculent. Mais, un élan patriotique imprévu se manifeste, scellant l'alliance du peuple en armes et de la Révolution et provoquant la chute de la royauté.
Louis XVI sera condamné pour trahison politique et exécuté le 21 janvier 1793.
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