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Au plus fort de la guerre du Vietnam, l'armée nord-vietnamienne lance un brutal assaut contre une base américaine de Khé Sanh, près de la piste Hô Chi Minh et de la frontière laotienne.
Les Américains craignent que leurs adversaires ne veuillent rééditer l'exploit de Diên Biên Phu et dépêchent sur place des renforts terrestres et aériens. Ils dégarnissent ainsi le reste du pays.
Dix jours plus tard, dans la nuit du 30 au 31 janvier 1968, les Nord-Vietnamiens profitent des festivités du Têt (fête du Nouvel An vietnamien) pour lancer une offensive générale sur les villes du Sud-Vietnam.
Une centaine de villes, dont Saigon et Hué, la capitale historique de l'Annam, sont simultanément assaillies par plusieurs centaines de milliers de combattants de l’armée nord-vietnamienne et du Front national de libération du Viêt Nam du Sud (Viêt-cong).
Cependant, les Sud-Vietnamiens et leurs alliés américains se ressaisissent rapidement. Les combats se poursuivent pendant deux mois et se soldent par une importante défaite militaire du FLN et de l'armée nord-vietnamienne.
Si l'offensive du Têt est un échec militaire, elle constitue néanmoins un succès médiatique pour les communistes (grâce à la présence des journalistes occidentaux). Elle relance donc les manifestations contre l'intervention des États-Unis dans cette guerre dans tous les campus occidentaux.
Le président Johnson, discrédité et impopulaire, annonce le 31 mars qu'il ouvrira les négociations avec l'ennemi, qu'il suspend d'ores et déjà les bombardements et qu'il ne se représentera pas aux élections à venir, en novembre.
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Article détaillé « L’offensive du Têt de 1968 et ses conséquences »