Le mercredi 22 décembre 1666, Jean-Baptiste Colbert Colbert présente à Louis XIV les membres de ce qui deviendra l’Académie royale des sciences.

Tableau d’Henri Testelin
Réunissant une quinzaine de savants, mathématiciens et physiciens, la première séance eut lieu dans la bibliothèque du roi, rue Vivienne à Paris (les réunions de l’Académie des sciences furent ensuite bihebdomadaires). Parmi eux figure un étranger, l'astronome et physicien hollandais Christian Huygens. Ces savant ont reçu de Louis XIV mission « d'avancer et favoriser la science pour l'utilité publique et la gloire de son règne » et constituent donc l'Académie des sciences de Paris.
La création de l’Académie des sciences s’intègre dans le grand projet de la monarchie absolue visant à placer l’ensemble de la vie culturelle sous sa tutelle. Colbert a compris que les progrès scientifiques pouvaient se traduire par des progrès techniques capables d’accroître la puissance de la France et d’exalter la gloire du roi.
Elle est inspirée de la Royal Society fondée six ans plus tôt à Londres et de l'Accademia dei lincei (« Académie des lyncées »), fondée en 1603 à Rome et reconnue comme la plus ancienne académie des sciences.
Trois ans plus tard, l'académie prend officiellement le nom d'Académie royale des sciences et reçoit ses premiers statuts, à l'imitation de l'Académie française fondée plus de trente ans plus tôt. L'une et l'autre font aujourd'hui partie de l'Institut de France.