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22 octobre 2017 7 22 /10 /octobre /2017 23:01

Six mois après l'explosion d'une bombe à l'ambassade des États-Unis à Beyrouth, deux attentats suicides, presque simultanés, se déroulent dans cette ville contre des troupes américaines et françaises.

 

Le 18 avril 1983, un attentat d'envergure contre l'ambassade des États-Unis fait une soixantaine de morts. Il est revendiqué par le Hezbollah, un jeune mouvement créé à la suite des événements de 1982. Six mois plus tard, une autre attaque suicide sur deux fronts retient l'attention du monde entier.

Le dimanche 23 octobre 1983, à 6h20 du matin, un camion chargé d'explosifs saute près du quartier général des forces américaines situé au cœur de l'aéroport de Beyrouth. La déflagration fait 241 morts (principalement des Marines), ainsi qu'une soixantaine de blessés.

Quatre minutes plus tard, à quelques dizaines de mètres, l'immeuble « Drakkar » (abritant des troupes françaises) explose. On compte 58 victimes parmi les parachutistes français : 56 de la 3ème Compagnie du 1er RCP (Régiment de chasseurs parachutistes)  et 2 autres du 9ème RCP, l'un et l'autre basés à Pamiers (Ariège).

 

Les paras français et les marines américains, fraîchement débarqués au Liban, devaient faire respecter la paix civile dans le cadre d'une mission des Nations Unies mise en place en septembre 1982, à la suite de l'invasion israélienne du Liban et des massacres des camps palestiniens de Sabra et Chatila.

Ces soldats n'étaient préparés ni à la guerre urbaine, ni au terrorisme des « Fous de Dieu » islamistes, soutenus par la Syrie et l'Iran.

Le président François Mitterrand, malgré l'absence de soutien logistique américain, envoie huit avions Super-Étendard afin de bombarder les camps d'entraînement terroristes le 17 novembre 1983. De mauvaises langues (bien informées) suggèrent que ce baroud d'honneur n'aurait fait d'autre victime qu'une chèvre et son berger.

 

Les gouvernements américain et français réagissent en affirmant qu'ils maintiendront leur présence au Liban.

Quelques mois plus tard, entre février et avril 1984, la force multinationale quittera néanmoins ses bases.

 

Aux Invalides, les obsèques des 58 parachutistes français

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