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17 juillet 2017 1 17 /07 /juillet /2017 23:01

Le lundi 18 juillet 1870, le concile Vatican I réunit à l'initiative du pape Pie IX (Giovanni-Maria Ferretti) définit le dogme de l'infaillibilité pontificale. Les cardinaux reconnaissent comme vraies et irrévocables les interprétations du dogme prononcées par le souverain pontife.

Pour l'Église catholique romaine, l'infaillibilité pontificale est un dogme selon lequel le pape ne peut se tromper lorsqu'il s'exprime ex cathedra (c'est-à-dire en tant que Docteur suprême de l'Église et en engageant sa pleine autorité apostolique), et ce, en matière de foi et de morale.

 

Le premier concile du Vatican, vingtième concile œcuménique, se déroule du 8 décembre 1869 au 18 juillet 1870.

Le 24 avril 1870, la Constitution dogmatique Dei Filius sur la foi catholique (§III, De la Foi) formule « qu'on doit croire d'une foi divine et catholique tout ce qui est contenu dans les saintes Écritures et dans la tradition, et tout ce qui est proposé par l'Église comme vérité divinement révélée, soit par un jugement solennel, soit par son magistère ordinaire et universel ». Le 13 juillet 1870, sur 601 membres présents, 451 votent pour (placet), 88 votent contre (non placet), et 62 émettent un vote conditionnel (placet juxta modum).

Le 18 juillet, à la veille de la guerre franco-prussienne, lors d’un nouveau vote en session publique, par 533 voix contre 2 (le reste des opposants ayant fait acte d’adhésion ou s’étant abstenu), le dogme de l’infaillibilité du pape est adopté. Des évêques opposants (dont Mgr Dupanloup évêque d’Orléans) ont quitté Rome pour ne pas voter (les deux Pères qui ont voté non et ceux qui se sont abstenus finissent par se rallier, après la ratification par le pape du vote du concile).

La constitution dogmatique Pastor aeternus proclame le dogme de l’infaillibilité pontificale par lequel le magistère du pape est infaillible quand il définit solennellement (ex-cathedra) une doctrine sur un sujet touchant la foi et les mœurs :

« (...) avec l’approbation du saint concile, nous (pape) enseignons et définissons comme un dogme révélé de Dieu : le Pontife romain, lorsqu’il parle ex cathedra, c’est-à-dire lorsque, remplissant sa charge de pasteur et de docteur de tous les chrétiens, il définit, en vertu de sa suprême autorité apostolique, qu’une doctrine sur la foi ou les mœurs doit être tenue par toute l’Église, jouit, par l’assistance divine à lui promise en la personne de saint Pierre, de cette infaillibilité dont le divin Rédempteur a voulu que fût pourvue son Église, lorsqu’elle définit la doctrine sur la foi et les mœurs. Par conséquent, ces définitions du Pontife romain sont irréformables par elles-mêmes et non en vertu du consentement de l’Église. Si quelqu’un, ce qu’à Dieu ne plaise, avait la présomption de contredire notre définition, qu’il soit anathème. »

 

Ce dogme, combattu comme inopportun par une minorité de prélats allemands et français, provoque le schisme des Vieux-catholiques 5 et offre un prétexte à différents États pour rompre leurs engagements concordataires ; le chancelier du IIe Reich, Otto von Bismarck (1815-1898) inaugure bientôt sa politique de combat (Kulturkampf) contre le catholicisme pour en annihiler la force au sein du nouvel empire allemand.

Après que les Piémontais et les Garibaldiens se sont emparés de Rome en forçant la Porta Pia, le 20 septembre 1870, Pie IX ordonne de cesser le feu et d’arborer le drapeau parlementaire : c’est la fin du pouvoir temporel des papes.

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