Une junte de colonels menée par Geórgios Papadópoulos déclenche un coup d'état le 21 avril 1967.
Stylianos Pattakos, Georgios Papadopoulos et Nikolaos Makarezos,
chefs de la junte militaire
Le vendredi 21 avril 1967, à 2 heures du matin, environ cent cinquante blindés, des chars et quelques centaines d’hommes, tous de l’armée de terre, investissent la capitale. Tranquillement, des commandos casqués et armés de fusils mitrailleurs occupent les bâtiments et les positions stratégiques. Les tanks prennent position autour du palais royal et des principaux carrefours. Toutes les communications avec la province et l’étranger sont coupées. A l’aube, les putschistes sont maîtres d’Athènes. En trois heures, ils ont fait arrêter plusieurs milliers de personnes.
L’opération est une remarquable réussite technique. Pourtant, ni l’aviation, ni la marine, ni la police, ni la gendarmerie ne sont dans le coup.
Ce coup d'État militaire instaure une dictature pro-américaine, appelée le « régime des colonels », qui bloque l'évolution politique et isole la Grèce de l'Europe. Ce régime autoritaire verrouille le pays et limite les libertés individuelles.
La dictature des colonels s'effondre à la suite de la crise chypriote le 15 juillet 1974.
Konstantínos Karamanlís, ancien Premier ministre exilé à Paris, rentre en Grèce. Celui-ci rétablira la démocratie, sera élu président en 1980 et fera entrer son pays dans la Communauté européenne en 1981.