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Le neveu de Napoléon Ier, Louis-Napoléon Bonaparte tente de soulever la garnison de Strasbourg pour renverser Louis-Philippe.
Après la mort du duc de Reichstadt le 22 juillet 1832, et dans la mesure où son frère aîné est mort en 1831, Louis-Napoléon se considère comme l'héritier de la couronne impériale. Depuis la Suisse, où il réside avec sa mère au château d'Arenenberg, il organise ses réseaux en France, et prépare sa prise de pouvoir.
Son plan est de soulever une garnison et de marcher sur Paris, en rassemblant sur son passage les troupes et les populations, sur le modèle du retour de l'île d'Elbe en 1815. Il jette son dévolu sur Strasbourg, importante place militaire, aisément accessible depuis l'Allemagne et, surtout, ville de gauche et patriote.
Sur place, l'âme du complot est le colonel Vaudrey, qui commande le 4e régiment d'artillerie, dans lequel Napoléon Bonaparte a servi à Toulon en 1793, et qui s'estime mal traité par la monarchie de Juillet.
Le dimanche 30 octobre 1836, le prince Louis-Napoléon Bonaparte, avec une poignée de complices, effectue donc cette tentative de soulèvement depuis Strasbourg. Il espère soulever la garnison et, ensuite, marcher sur Paris et renverser la monarchie de Juillet.
Mais le manque d'organisation fait échouer la tentative de putsch. Louis-Napoléon doit quitter la France pour les États-Unis.
Si la tentative a été un échec complet, elle a fait connaître le prince Louis-Napoléon en France.
En 1851, Louis-Napoléon choisit le 2 décembre, anniversaire du sacre de son oncle et de la bataille d'Austerlitz, pour conduire le coup d'État qui lui permettra de passer du statut de prince-président à celui d'Empereur des Français. Un an plus tard, jour pour jour, il est couronné empereur des Français sous le nom de Napoléon III.