Sur une proposition des députés René Lavasseur, Delacroix et Danton, l'esclavage est aboli sur tout le territoire de la République Française.
Dès le milieu du XVIIIe siècle l'esclavage devint un sujet fréquemment évoqué par les philosophes des Lumières : Montesquieu, Voltaire, Rousseau,…
Le 4 avril 1792, l'Assemblée nationale décida d'accorder la pleine citoyenneté à tous les libres de couleur.
Le 4 février 1794, la Convention abolit l'esclavage en avalisant et généralisant la décision unilatérale du commissaire de la Convention au nord et à l'ouest de Saint-Domingue, Léger-Félicité Sonthonax, prise le 29 août 1793 :
« La Convention déclare l'esclavage des nègres aboli dans toutes les colonies ; en conséquence, elle décrète que tous les hommes, sans distinction de couleur, domiciliés dans les colonies, sont citoyens français et jouiront de tous les droits assurés par la Constitution. » |
Cette abolition, certes dictée par un humanisme hérité des Lumières, avait aussi comme objet de ramener le calme à Saint-Domingue dans un contexte de pression militaire britannique sur les possessions françaises des Caraïbes.
Les esclaves affranchis disposèrent dès lors de la citoyenneté française.
Abolition de courte durée !
La loi du 16 pluviôse an II sera transgressée dès 1799 quand la traite reprendra au Sénégal.
En 1802, le Premier consul Napoléon Bonaparte rétablira l'esclavage en France.
Par la loi du 20 mai 1802, Napoléon Bonaparte rétablit l'esclavage dans les territoires restitués à la suite du traité de paix d’Amiens.
Cette loi entraîne progressivement le rétablissement de l'esclavage dans l'ensemble des colonies françaises.
Le commerce des esclaves continuera d'être exercé jusqu'en 1848.
L'esclavage sera définitivement aboli par la IIème République :
Le deuxième décret d'abolition de l'esclavage en France a été signé le 27 avril 1848 par Lamartine.
Lien du jour : Débats de la convention lors de la séance du 16 pluviôse an II (4 février 1794).