La Journée internationale d'action pour la santé des femmes a été créée au Costa Rica lors de la 5e Rencontre internationale sur la santé des femmes (RIFS) en 1987. Depuis, elle est célébrée tous les ans à travers le monde, le 28 mai.
Cette journée peut être l’occasion de réfléchir sur des moyens de sensibiliser les populations au sujet des troubles alimentaires, du cancer du sein, des ovaires et de l'utérus, de la violence physique, psychologique et sexuelle, des ITS, de la prostitution, du manque d'accès à la contraception et de la grossesse précoce.
C'est aussi une bonne occasion pour faire la promotion de la pratique du sport...
En France
En France, les maladies cardiovasculaires sont la 1ère cause de mortalité chez les femmes, particulièrement après 65 ans. Les femmes, premières victimes des maladies cardio-vasculaires, devant les hommes négligent fréquemment les symptômes des maladies du cœur et souffrent de grandes disparités de prise en charge cardiovasculaire par rapport aux hommes.
Les maladies cardiovasculaires représentent en France 31,7% des décès chez les femmes.
Des obstacles pour les femmes dans le monde
Dans le contexte actuel, les femmes font face à de nombreux obstacles et l’âge, la classe sociale, la race et l’origine ethnique sont des facteurs qui risquent de réduire davantage leur accès à des services de santé de qualité.
Des obstacles économiques
Des taux de chômage élevés chez les femmes, un accès réduit à l’éducation et des inégalités salariales entre hommes et femmes sont autant de facteurs qui limitent l’accès des femmes à des services de santé.
Des obstacles sexistes
Les problèmes de santé des femmes ne sont pas pris au sérieux et tendent à revêtir moins d’importance au sein de la société. Les femmes réussissent à obtenir moins d’informations au sujet de leur santé que les hommes. Ceci ne leur donne pas l’occasion de prendre des décisions en toute connaissance de cause quant à la nature des services de santé auxquels elles désireraient accéder.
Des obstacles culturels
Les services de santé négligent souvent de tenir compte des traditions et des coutumes locales associées à bon nombre d’aspects de la santé et du bien-être des femmes. La médicalisation de leurs problèmes de santé a altéré la nature des services auxquels elles ont accès, comme en témoigne la surmédicalisation de la ménopause.
Des obstacles politiques
Un manque de volonté politique au niveau national et local lorsqu’il s’agit d’organiser des services de santé tenant compte des différences entre les sexes et l’existence de législation inappropriée sur les grands problèmes de santé que connaissent les femmes, par exemple l’avortement, sont autant d’obstacles supplémentaires à l’accès des femmes à des services de santé correspondant à leurs besoins.
Des obstacles liés aux mythes sur la sexualité des femmes
Les femmes ne sont pas libres de prendre des décisions quant à leur corps et leurs préférences sexuelles. Elles n’ont pas l’occasion d’exprimer leur sexualité, sans redouter d’être victimes de violence ou de discrimination.
Les lesbiennes sont en général exclues du système de santé, étant donné qu’elles ne sont pas considérées comme des êtres reproducteurs ou actifs sexuellement.
Les droits doivent s’accompagner du pouvoir d’exercer ces droits. Les droits économiques et sociaux sont des conditions préalables à l’exercice des droits en matière de santé et l’exercice de ces droits permet d’arriver à une équité sociale. Il est temps de critiquer les politiques néolibérales, en soulignant leur impact sur l’accès des femmes à des services de santé de qualité et en œuvrant pour garantir le droit des femmes à un système de santé de qualité qui tient compte des différences entre les sexes.