La couche d'ozone, fragile écran de gaz, protège la Terre des rayons dangereux du soleil, préservant ainsi la vie sur notre planète.
Lorsqu’ils sont émis dans l’air, certains produits chimiques, ont une action destructrice sur la couche d’ozone, qui protège la Terre des rayonnements ultraviolets.
La couche d'ozone
A ne pas confondre avec l'ozone formé au niveau du sol (dans la troposphère) qui irrite les yeux et altère les poumons, l'ozone de la haute atmosphère (dans la stratosphère) est bénéfique pour la santé puisqu'il arrête les rayons ultraviolets du soleil.
Il s'agit bien de la même molécule d'ozone O3 entre l'ozone troposphérique et stratosphérique. Malheureusement les 2 types d'ozone ne peuvent communiquer et il est par conséquent impossible que les pics d'ozone troposphériques alimentent la couche d'ozone stratosphérique…
L'ozone stratosphérique est produit par le rayonnement ultraviolet qui agit sur l'oxygène pour créer de l'ozone et également sur l'ozone pour créer de l'oxygène. Cet équilibre entre oxygène (O2) et ozone (O3) en haute altitude est cependant aujourd'hui perturbé par certains gaz issus des activités humaines.
Le « trou » dans la couche d'ozone
Le « trou » dans la couche d'ozone se manifeste chaque printemps dans l'hémisphère sud avec une disparition quasi-totale de l'ozone situé au dessus de l'antarctique.
Cette disparition résulte des effets de certains gaz appelés chlorofluorocarbones (CFC). Les CFC sont des molécules très stables à durée de vie très longue (plusieurs siècles). Une fois émis par les activités humaines dans l'atmosphère, leur durée de vie leur permet donc de parvenir jusqu'à la stratosphère.
Elles peuvent alors y libérer leur atome de chlore en présence des rayons ultraviolets puissants, atome de chlore qui à la capacité d'attaquer et de détruire les molécules d'ozone.
Conséquences du « trou » dans la couche d'ozone
La dégradation de la couche d'ozone implique une moindre filtration des rayons ultraviolets les plus nocifs et une élévation des risques pour la vie terrestre :
brûlures superficielles, conjonctivites, cataractes
augmentation des cancers et vieillissement de la peau
maladies du système immunitaire
réduction de la photosynthèse : diminution des rendements et de la qualité des cultures, disparition du plancton, premier maillon des chaînes alimentaires aquatiques...
Prise de conscience
Suite à la mise en évidence de l'appauvrissement de la couche d'ozone au début des années 70, 2 traités internationaux pour la protection de la couche d’ozone, la Convention de Vienne et le Protocole de Montréal ont été négociés sous l'égide du Programme des Nations Unies pour l'Environnement PNUE et signés respectivement le 22 mars 1985 et le 16 septembre 1987.
Ces traités ont été ratifiés par la plupart des pays du monde. Ils ont permis d'obtenir comme premiers résultats une réduction de plus de 80% de la production et de la consommation des substances appauvrissant la couche d'ozone.
Entre 1988 et 2010, les émissions de produits chimiques ont baissé de plus de 80 %.
Selon les projections, l’ozone devrait retrouver ses propriétés d’avant 1980 d’ici 2050 dans les latitudes moyennes et quelques années après dans les latitudes plus élevées.
Résolution 49/114 de l'ONU
Le 19 décembre 1994, l'Assemblée générale de l'ONU a proclamé le 16 septembre (date anniversaire du Protocole de Montréal) et ce à partir de 1995 : « Journée internationale de la protection de la couche d'ozone ».
Les États ont été invités à consacrer cette journée à l'encouragement d’activités concrètes conformes aux objectifs du Protocole de Montréal et de ses amendements.
Voir aussi : Le 16 septembre 1987 - Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d'ozone