Le train destiné à relier Paris à Constantinople, est inauguré sous le nom d'Orient-Express.
Ce premier aller-retour de 3.094 km en moins de deux semaines, sera rapporté par une presse enthousiaste. Ce train, le plus luxueux d'Europe, est équipé de wagons-lits, de salons et d'un restaurant de haute gastronomie.
Les origines de l'Orient-Express
En 1869, jeune entrepreneur belge, Georges Nagelmackers visitait les États-Unis, en voyageant dans les wagons inventés par l'industriel George Pullman, l'inventeur des voitures-lits. Inspiré, après la signature en 1874 de l'accord de circulation pour les voitures-lits de Paris à Vienne, il fonda le 4 décembre 1876 la Compagnie internationale des wagons-lits, qui deviendra peu après la Compagnie internationale des wagons-lits et des grands express européens. Deux ans après furent alors introduits les premiers wagons-lits sur la ligne qui va de Vienne à Ostrava.
Le 10 octobre 1882 fut mis en place un premier service de train de luxe, le Train-Éclair, sur l'axe Paris-Vienne, qui reliait en express les deux capitales distantes de 1.350 kilomètres, en 27 heures et 53 minutes.
Express d'Orient
Le premier train, qui s'appelait Express d'Orient et qui fut inauguré le 5 juin 1883, circulait 2 fois par semaine, entre la gare de Strasbourg à Paris (actuelle gare de Paris-Est) et Constantinople (l'actuelle Istanbul) via Strasbourg, Munich, Vienne, Budapest et Bucarest.
A sa mise en circulation, l'Express d'Orient n'effectue pas un trajet direct : il s'arrêtait à Giurgiu (Roumanie), la traversée du Danube jusqu'à Roussé (Bulgarie) se faisait sur un bac, puis un second train assurait le trajet jusqu'à Varna, port bulgare sur la mer Noire.
De là, puis un navire à vapeur conduisait les passagers en 15 heures jusqu'à Istanbul.
Les 3.186 km étaient parcourus en 81 heures et 30 minutes, soit 30 heures de moins qu'un train classique !
En 1885, le service devint quotidien jusqu'à Vienne.
Après l’achèvement de la ligne, en 1889, le temps de transport est ramené à 67 heures et 35 minutes.
En 1891, le train devint officiellement « l'Orient-Express ».
La voiture de l’armistice
Durant la Première Guerre mondiale, le parc de wagons-lits est réquisitionné puis éparpillé ou détruit. Après quatre années d’hostilité, l’Orient-Express n’existe plus. Une de ses voitures entre pourtant dans l’Histoire : la n°2419. Pour le futur Maréchal Foch, elle sera transformée en bureau, où sera signé l’armistice du 11 novembre 1918.
En juin 1940, l'armée allemande l'utilise pour la signature de l'armistice avec la France puis l'achemine à Berlin, comme trophée de guerre, où les Berlinois peuvent la visiter. En 1944, les SS la font sauter devant la progression des alliés à Berlin.
L'Orient-Express inspirera de nombreux écrivains et cinéastes.