Pierre Mendès France est né le 11 janvier 1907 à Paris.
Bachelier à quinze ans, Pierre devient en 1928, à vingt et un ans, après des études de droit et un passage par l'École libre des sciences politiques de la rue Saint-Guillaume, le plus jeune avocat de France.
Très intéressé par les questions économiques et financières, il soutient en mars 1928 une thèse sur la « politique de redressement du franc menée par Raymond Poincaré », dans laquelle il salue l'efficacité « brute » de cette politique, mais en critique les conséquences économiques et sociales. Il est initié le 19 mai 1928 à la Respectable Loge Paris et visite la Loge Union et Progrès à Pacy-sur-Eure.
Sa vie politique commence lors de son élection comme député de l'Eure, en 1932. Radical-socialiste, il participe à la coalition du Front populaire. Il exerce l'autorité de l'État quelques semaines en 1938, sous l'égide de Léon Blum, puis de 1944 à 1945, dans la mouvance du général de Gaulle.
Il tente de gagner le Maroc à bord du Massalia mais se fait arrêter par la police de Vichy.
Évadé en 1942, il gagne Londres et devient ministre de l'Économie nationale dans le gouvernement provisoire du général de Gaulle. Mais à la Libération, il démissionne après le refus de De Gaulle de procéder à un échange des billets en circulation (comme en Belgique), pour piéger les trafiquants et taxer les fortunes des anciens collaborateurs.
Opposé à la guerre d'Indochine, il devient Président du Conseil après la chute de Dien Bien Phu, le 17 juin 1954, avec le soutien des communistes, bien que lui-même soit un anticommuniste convaincu.
Il mène à leur terme les négociations de Genève. Le 1er août 1954, son discours de Carthage ouvre la voie à l'indépendance de la Tunisie. Ses opposants et même certains de ses soutiens y voient aussi une incitation à la rébellion algérienne.
Mendès France laisse échouer le projet de Communauté europénnne de Défense (CED), ce qui lui est aussi reproché par les « européistes» de son camp. Le 6 février 1955, mis en minorité à l'Assemblée, il doit démissionner. Il va ensuite s'opposer au traité de Rome et au retour du général de Gaulle, ce qui lui vaudra son siège de député en 1958.
Pierre Mendès France est décédé le 18 octobre 1982, dans son appartement rue du Conseiller-Collignon, à Paris. Ses ont été dispersées dans sa propriété de Louviers.