Issu d'une famille bourgeoise de la région lyonnaise, Antoine Frédéric Ozanam (couramment appelé Frédéric) est né le 23 avril 1813 à Milan.
Il fonde le 23 avril 1833, avec cinq amis, près de l'église Saint-Sulpice, à Paris, la première Conférence de Charité pour venir en aide aux pauvres, victimes collatérales de la révolution industrielle.
En 1831, il arrive à Paris et s’inscrit à la faculté de droit de Jussieu. Il est très affecté par la grande misère dans la capitale, les conditions sanitaires déplorables dans les quartiers populaires, la pauvreté extrême de la classe ouvrière. Il fréquente le quartier latin et trouve parmi les étudiants des compagnons, fervents catholiques, qui deviendront ses amis et grâce à qui il parvient à garder sa Foi, à une période où beaucoup se détournent de la religion.
En 1832, l’épidémie de choléra, qui fit près de 100.000 victimes, décide Frédéric à mettre la Foi en pratique sous forme de charité envers les pauvres.
Fréquentant les conférences d’histoires, qui rassemblent de nombreux étudiants, il s’en inspire pour créer un groupe avec quelques jeunes catholiques « composée de braves et pieux amis, qui joignent les œuvres à la parole et ainsi affirment la vérité de leur foi par les œuvres » et le nomme « Conférence de Charité ».
La première réunion eu lieu le 23 avril 1833, près de l’église Saint-Sulpice, sous la présidence d’Emmanuel Bailly qui devient le mentor de ce petit groupe de jeunes. La conférence se place sous le patronage de Saint Vincent de Paul, apôtre de la Charité.
C'est le début de la Société de Saint-Vincent-de-Paul, association spirituelle à vocation caritative, qui regroupe aujourd'hui 700.000 hommes et femmes dans 141 pays.
Le jeune homme, devenu professeur d'histoire à la Sorbonne, va continuer de militer toute sa vie pour une Église sociale. Disciple de Lamennais et Lacordaire, il plaide pour une réconciliation entre l’Église et son époque.
En 1848, il adhère aux idées républicaines parce qu’il y voit la solution à la question sociale.
« C’est dans le peuple, écrit-il dans un célèbre discours, que je vois assez de restes de foi et de moralité pour sauver une société dont les hautes classes sont perdues ».
D'une santé fragile, Frédéric Ozanam meurt à l’âge de 40 ans. Il a été béatifié par le pape Jean-Paul II au cours des JMJ de Paris, le 22 août 1997.