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9 juillet 2015 4 09 /07 /juillet /2015 23:01

Le samedi 10 juillet 1943, l'opération «Husky» débute : les Anglo-Saxons débarquent en Sicile. Les troupes italiennes et allemandes sont prises au dépourvu et en cinq semaines, les Alliés s'emparent de l'île.

 

Après avoir pilonné les plages siciliennes le 9 juillet 1943, le débarquement s'opère dans la nuit du 9 au 10 juillet. À leur entrée dans Gela, les Américains se heurtent à une contre-offensive allemande impressionnante, contrairement aux Britanniques qui, de leur côté, progressent rapidement le long de la côte est en direction de Syracuse et de Catane. La jonction des deux alliés doit se faire à Messine.

 

Après seulement quelques jours, il apparaît que les 90.000 Allemands qui étaient postés à l'ouest de la Sicile se sont repliés vers Enna - carrefour routier stratégique - dans l'unique but de retarder un minimum l'invasion de la péninsule italienne qui apparaît, déjà à ce moment-là, comme inévitable. Les Italiens, eux, ont très vite baissé les bras ; la plupart d'entre eux sont des Siciliens qui ne voient pas l'utilité de se battre pour Mussolini.

 

Montgomery ordonne alors aux Ière et IIe Brigades canadiennes de couper la route aux Allemands en se dirigeant immédiatement au centre de l'île et de mettre à mal la fuite de l'ennemi qui, sur leurs passages, détruisent nombre de ponts et de routes pour retarder les unités mécanisées de leurs adversaires.

 

Les Américains, motivés par leur chef qui exige d'arriver à Messine avant les Anglais, entreprennent une guerre moderne de mouvement qui les conduit à la prise de Palerme le 22 juillet (date où la moitié de la Sicile appartient alors aux Alliés). Les Britanniques ont dû freiner leur avance à la mi-juillet dans la plaine de Catane. À cette période, alors que les Italiens ne combattent presque plus, les Allemands ont quatre divisions sur l'île.

Le 8 août la 3e division américaine prend Sant'Agata. Le même jour, la 78e division britannique s'empare de Bronte. Messine, ville symbolisant le couronnement des Alliés en Sicile, tombe le 17 août 1943.

 

La Sicile est désormais aux mains des Anglo-Saxons et ceux-ci, sans attendre, prennent pied sur la péninsule. Pendant ce temps, à Rome, c'est la panique. Le 25 juillet 1943, les membres du Grand Conseil fasciste et le roi ont anticipé la défaite en renversant sans état d'âme l'idole qu'ils avaient adoré, le « Duce » Benito Mussolini.

La traversée du détroit de Messine

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2 juillet 2015 4 02 /07 /juillet /2015 23:01

Seuls à faire face aux nazis, après l'armistice franco-allemand du 22 juin 1940, les Anglais craignent que la flotte française, puissante et réputée, ne soit un jour réquisitionnée par les Allemands.

En effet, à la lecture de l'armistice, les Anglais comprennent que la flotte sera sous l'autorité des Allemands puisque les navires devront rejoindre des ports d'attache pour la plupart situés en zone occupée (même si la convention d'armistice prévoit leur désarmement).

Churchill décide en conséquence de s'emparer de tous les navires de guerre français à sa portée. À tout le moins, il demande que les Français les mettent hors de portée de l'ennemi, à la Martinique, par exemple. C'est l'opération « Catapult ».

 

Dès le 2 juillet 1940, par des ruses diverses ou par la menace, des officiers britanniques montent à bord des navires français amarrés dans leurs ports, à Portsmouth et Plymouth. Capturés, les marins et officiers se voient proposer de rejoindre de Gaulle. La plupart refusent, par fidélité au gouvernement légitime, et se font rapatrier.

Les Anglais excluent de s'en prendre aux navires français amarrés à Toulon, car leur attaque est risquée et d'autre part inciterait les Allemands à occuper ce port, pour l'heure épargné. L'escadre amarrée dans la rade de Mers el-Kébir, en Algérie, paraît davantage à leur portée.

 

L'assaut est donné après que le chef de la flotte française, l'amiral Marcel Gensoul, ait rejeté l'ultimatum du vice-amiral britannique Somerville.

Le mercredi 3 juillet 1940, l'aviation anglaise ouvre le feu à 17h57 heures sur les bâtiments français basés à Mers el-Kebir près d'Oran. Les canons de 380 qui tirent sur les navires français depuis le Hood, un croiseur, font mouche. Le cuirassé « Bretagne » est coulé, les cuirassés « Dunkerque » et « Provence » gravement endommagés.

1.380 marins français trouvent la mort.

 

De Gaulle à la BBC déplore l'épisode mais déclare aussi au sujet des navires bombardés : « Il n'y a pas le moindre doute que, par principe et par nécessité, l'ennemi les aurait un jour employés, soit contre l'Angleterre, soit contre notre propre empire ».

 

 

Lien du jour : http://www.ledrame-merselkebir.fr/

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21 juin 2015 7 21 /06 /juin /2015 23:01

Le dimanche 22 juin 1941, les troupes allemandes pénètrent en Union Soviétique.  Hitler a baptisé l'opération secrète : « Barbarossa », du nom de l'ancien empereur germanique Frédéric 1er Barberousse. Cette guerre non déclarée survient un an jour pour jour après l'armistice franco-allemand.

 

Pourtant alerté par ses services secrets, Staline ne s'attendait pas à ce qu'Hitler rompe le pacte de non-agression signé deux ans plus tôt. Bien qu'ennemi du bolchevisme, le Premier ministre britannique, Winston Churchill, apporte aussitôt son soutien à l'URSS. La Wehrmacht, d'abord victorieuse face à une Armée rouge démoralisée, sera arrêtée par l'hiver avant d'atteindre Moscou.

Considérant les Slaves comme des sous-hommes et le communisme comme leur principal ennemi, les nazis mèneront en URSS une guerre bien plus cruelle qu’à l’ouest. Cette attitude jouera en leur défaveur, stimulant le patriotisme russe au sein de toute la population.

 

Le même jour, Mussolini lance la guerre contre l’URSS

Malgré ses précédentes déroutes militaires, Benito Mussolini prend l’initiative d’envoyer ses troupes combattre en URSS. Il espère enfin jouir de ses propres victoires et ne plus vivre les succès militaires par procuration avec son allié allemand. Mais le résultat de cette intervention s’avère une fois de plus désastreux. Mussolini perd de plus en plus l’estime d’Hitler et de la population italienne.

 

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17 juin 2015 3 17 /06 /juin /2015 23:20

L'épopée napoléonienne s'achève le dimanche 18 juin 1815 à Waterloo, à quelques kilomètres au sud de Bruxelles.

Le retour de Napoléon de l’Ile d’Elbe le 1er mars 1815 et la campagne des Cent-Jours unissant les Alliés contre Napoléon, conduisent à la reprise de l’offensive napoléonienne face à la coalition de la Grande-Bretagne, de la Prusse, de la Russie et de l’Autriche, soutenues par l’Espagne, l’Italie et les Pays-Bas. C'est la campagne de Belgique qui conduit à la fameuse bataille de Waterloo.

En réalité, les combats n'eurent pas lieu dans la commune de Waterloo mais un peu plus au sud, sur les territoires des communes actuelles de Lasne, Braine-l'Alleud et de Genappe. Cependant, Wellington écrivit la dépêche annonçant la victoire des Coalisés depuis son quartier général situé à Waterloo, fixant ainsi ce nom à la bataille qui fut initialement appelée en France « bataille de Mont Saint-Jean ».

cliquez sur l'image pour agrandir

La campagne de Belgique

Napoléon pénètre en Belgique à la tête de ses troupes, le 15 juin, et traverse la Sambre à Charleroi en vue de se placer entre les deux armées ennemies.

- Contre les Prussiens du feld-maréchal Blücher, il envoie son aile droite commandée par Grouchy.

- Contre les Anglais duc de Wellington, il envoie son aile gauche commandée par le maréchal Ney. Lui-même se tient prêt à porter secours aux uns et aux autres.

Les Prussiens sont battus le 16 juin à Ligny, entre Charleroi et Namur. Ils se retirent en bon ordre. Napoléon ordonne à Grouchy de les poursuivre avec 33.000 hommes et d'empêcher leur jonction avec les Anglais.

Le lendemain, les Anglais se retirent vers le nord et se retranchent solidement sur le plateau du Mont-Saint-Jean, au sud du village de Waterloo.

 

Chronologie de la bataille de Waterloo 

Le sol est détrempé par un violent orage survenu la veille et l'artillerie française se déplace mal. L'attaque doit être différée jusqu'à la fin de la matinée.

Les défenses anglaises se montrent d'une redoutable efficacité et les canons font des ravages dans les rangs français. Décontenancé, Napoléon se résout à reporter son attaque sur le centre.

 

 - 11h30 : Attaque française de diversion menée par la division du Prince Jérôme, frère de Napoléon, contre la ferme d’Hougoumont. On s’y battra farouchement sans que les français ne réussissent à s’emparer d’aucun des bâtiments.

- 12h30 : Préparation de l’artillerie française ; 80 canons sont disposés au centre et centre gauche de la ligne alliée.

- 13h30 : Attaque à l’est de la chaussée, entre la ferme de la Haie-Sainte et la ferme de Papelotte, des 17.000 fantassins du 1er corps français de Drouet d’Erlon. Reçus par des tirs en salves et repoussés par une attaque à la baïonnette des troupes du général Picton, ces hommes sont ensuite chargés par la lourde cavalerie britannique. C’est un carnage et le 1er corps reflue en désordre. Emportés par l’action, les cavaliers remontent le vallon pour s’en prendre à la grande batterie. Débandés, leurs montures fatiguées, ils sont alors contre chargés par les lanciers français qui leur infligent de lourdes pertes.

- 15h00 : La ligne alliée est tenue, Napoléon a déjà perdu la bataille de Waterloo...

- 16h00 : Début des charges de la cavalerie française dirigées contre le centre droit allié. Menée par le maréchal Ney pendant près de deux heures, ces charges successives aligneront jusqu’à 10.000 cavaliers sur un front de moins de 10. 000 mètres. Du côté des alliés, l’infanterie formée en carré résiste. Elle est aidée par ce qui reste de la cavalerie et surtout par l’artillerie postée sur la crête.

- 17h00 : Le IVe Corps de Büllow passe à l’attaque vers Plancenoit où l’on se bat au corps à corps. Napoléon envoie la jeune garde sous le commandement de Duhesme.

- 18h30 : La situation est très critique pour Wellington après la chute de la Haie-Sainte. Le maréchal Ney peut y mettre quelques canons en batterie et prendre la ligne alliée en enfilade. Il demande de l’infanterie à Napoléon pour exploiter ce succès mais celui-ci a déjà épuisé toutes ses réserves, à l’exception de quelques bataillons de la Garde qu’il hésite à engager. Wellington pare au danger. Il serre alors les rangs au centre en affaiblissant son aile gauche. Il sait que Blücher arrive pour l’y relever.

- 19h30 : Napoléon connait la stratégie de Wellington et, après avoir repris Plancenoit, il décide un dernier coup de boutoir pour enfoncer la ligne alliée avant l’arrivée du gros des troupes prussiennes. La Garde impériale remonte le vallon appuyée par tout ce qui reste de valide dans l’armée française. Les grognards, fidèles à la légende, avancent imperturbablement sous la mitraille. Ils vont pourtant ployer sous le nombre car Wellington a appelé toutes ses réserves et repousse la Garde impériale.

- 20h00 : Les prussiens débouchent en masse sur le champ de bataille. Les troupes françaises, voyant reculer la Garde, décrochent en criant à la trahison. On leur avait annoncé Grouchy, c’était Blücher… C’est la débâcle, Wellington lève son bicorne pour donner à ses hommes l’ordre d’avancer.

- 21h00 : Les français refluent en déroute à la seule exception de deux carrés de la garde qui parviennent à protéger la fuite de l’Empereur. Wellington et Blücher se retrouvent et se serrent la main devant la Belle-Alliance : leurs armées ont remporté la victoire. À la nuit tombante, le champ de bataille présente un spectacle d’apocalypse : près de 12.000 tués, des milliers de blessés gémissent ou agonisent, les cadavres de milliers de chevaux jonchent le terrain où les pillards et les détrousseurs sont déjà apparus. Les derniers blessés ne seront secourus que trois jours plus tard !

 

Les troupes britanniques de Wellington et les troupes prussiennes de Blücher remportent une victoire décisive sur l'armée de Napoléon Ier. Cette défaite provoque la chute de l'Empire napoléonien.

Napoléon doit en effet abdiquer quatre jours plus tard à son retour à Paris, le 22 juin.

Louis XVIII, qui avait fui Paris lors du retour de Napoléon de l'île d'Elbe, reprendra le trône.

Napoléon, empereur déchu, est exilé sur l’île de Sainte-Hélène à 7.000 km de la France.

 

Lien du jour : Champ de bataille de Waterloo

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13 juin 2015 6 13 /06 /juin /2015 23:01

Les accords signés à Schengen (Luxembourg) par cinq États Européens (France, RFA, Belgique, Pays-Bas et Luxembourg), abolissent les contrôles aux frontières communes entre les Etats signataires.

Cette suppression des contrôles intérieurs est accompagnée de la mise en place de règles communes sur l'entrée et le séjour des ressortissants n'appartenant pas à la Communauté européenne.

 

La convention de Schengen complète l’accord et définit les conditions d’application et les garanties de mise en œuvre de cette libre circulation. Signée le 19 juin 1990 par les cinq mêmes États membres, elle n’est entrée en vigueur qu’en 1995.

 

Ce n’est que dix ans plus tard, le 26 mars 1985, que les citoyens européens ont été autorisés à circuler librement dans l’espace Schengen et même à s’installer dans un autre pays.

 

Les accords de Schengen ont été étendus au fil du temps, comme on peut le voir sur la carte.

Quatre États tiers font également partie de l’espace de Schengen. Leur participation au processus de décision est néanmoins limitée. Il s’agit de l’Islande et de la Norvège, de la Suisse et du Liechtenstein.

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11 juin 2015 4 11 /06 /juin /2015 23:02

En route pour l'Égypte, la flotte de Napoléon Bonaparte s’empare l'île de Malte, le mardi 12 juin 1798.

Trois siècles plus tôt, l'île avait été confiée par Charles Quint aux « Chevaliers de l'Ordre hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem », dénommés ensuite de « Chevaliers de l'Ordre Rhodes » puis de « Chevaliers de l'Ordre Malte ».

 

La campagne d’Égypte

L'expédition militaire en Égypte menée par le général Bonaparte et ses successeurs de 1798 à 1801, a pour objectif de s'emparer de l'Égypte et de l'Orient, et ainsi bloquer la route des Indes à la Grande-Bretagne.

Le 19 mai 1798 (30 floréal an VI) le corps expéditionnaire français quitte Toulon, mais des navires les accompagnent de Marseille, Gênes, Ajaccio, Civitavecchia.

 

La flotte comprend treize vaisseaux de ligne, six frégates et une corvette, plus deux vaisseaux et sept frégates armés en flûte et vingt-quatre bâtiments légers armés. Environ treize mille marins forment les équipages des bateaux de guerre.

Trois cent-neuf bateaux de transport divers avec trois mille marins sont chargés de troupes.

L'armée embarquée, comprend environ trente-sept mille hommes.

 

La prise de Malte

Le général Bonaparte se présente devant La Valette le 9 juin 1799, en demandant de faire aiguade (remplir les barriques d'eau). Devant le refus du grand maître, Ferdinand von Hompesch zu Bolheim, de laisser entrer dans le port plus de quatre bateaux à la fois, Bonaparte s'empare de Malte (surtout à cause de son importante position dans la Méditerrané).

 

Face aux Français, le grand-maître aurait pourtant les moyens de tenir un long siège. De plus, il peut bénéficier de l'aide du roi de Naples. Sans compter que, les chevaliers en ont vu d'autres en trois siècles de présence sur l'île… Mais le cœur n'y est plus, ils rendent les armes.

 

La capitulation fut signée à bord de l’Orient, le 12 juin, à deux heures du matin.

Article Ier. Les chevaliers de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem remettront à l’armée française la ville et les forts de la Valette. Ils renoncent, en faveur de la République française, aux droits de souveraineté et de propriété qu’ils ont tant sur cette ville que sur les îles de Malte, du Gozzo et de Cumino.
II. La République emploiera son influence au congrès de Rastadt pour faire avoir au grand maître, sa vie durant, une principauté équivalente à celle qu’il perd, et, en attendant, elle s’engage à lui faire une pension de trois cent mille francs. Il lui sera donné, en outre, la valeur de deux années de ladite pension à titre d’indemnité pour son mobilier. Il conservera, pendant le temps qu’il restera à Malte, les honneurs militaires dont il jouissait.
III. Les chevaliers de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem qui sont Français, actuellement à Malte, et dont l’état sera arrêté par le général en chef, pourront rentrer dans leur patrie, et leur résidence à Malte leur sera comptée comme une résidence en France.
La République française emploiera ses bons offices auprès des républiques cisalpine, ligurienne, romaine et helvétique, pour que le présent article soit déclaré commun aux chevaliers de ces différentes nations.
IV. La République française fera une pension de sept cents francs aux chevaliers français actuellement à Malte, leur vie durant. Cette pension sera de mille francs pour les chevaliers sexagénaires et au-dessus.
La République française emploiera ses bons offices auprès des républiques cisalpine, ligurienne, romaine et helvétique, pour qu’elles accordent la même pension aux chevaliers de ces différentes nations.
V. La République française emploiera ses bons offices auprès des autres puissances de l’Europe pour qu’elles conservent aux chevaliers de leur nation l’exercice de leurs droits sur les biens de l’Ordre de Malte situés dans leurs États.
VI. Les chevaliers conserveront les propriétés qu’ils possèdent, dans les îles de Malte et du Gozzo, à titre de propriété particulière.
VII. Les habitants des îles de Malte et du Gozzo continueront à jouir, comme par le passé, du libre exercice de la religion catholique, apostolique et romaine. Ils conserveront les priviléges qu’ils possèdent. Il ne sera mis aucune contribution extraordinaire.
VIII. Tous les actes civils passés sous le gouvernement de l’Ordre seront valables et auront leur exécution.

 

Bonaparte s'installe pour quelques jours à La Valette. Il édicte toutes sortes de dispositions révolutionnaires, et poursuit sa croisière vers l'Égypte en laissant une garnison de 4.000 hommes sur place pour défendre l'île.

Le départ de Malte pour l'Egypte s'effectue le 18 juin.

Le 1er juillet 1798, la flotte est en vue d’Alexandrie.

 

En 1800, les Maltais appelèrent les Anglais à l'aide en raison de plusieurs lois impopulaires promulguées par Bonaparte. Cependant, les Britanniques refusèrent de rendre l'archipel à l'ordre de Malte, et l'annexèrent officiellement à l'Empire britannique en 1814, par le Traité de Paris.

L'indépendance de Malte ne sera reconnue que le 21 septembre 1964 mais conserve la reine Élisabeth II à sa tête.

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9 juin 2015 2 09 /06 /juin /2015 23:01

Le lundi 10 juin 1940, à 18h00, Benito Mussolini, en grand uniforme noir de la milice (MVSN), apparaît au balcon de la Piazza Venezia pour annoncer à la foule :

« ...une heure marquée par le destin a sonné dans le ciel de notre Patrie : l'heure des décisions irrévocables. La déclaration de guerre a été  signifiée aux ambassadeurs de Grande-Bretagne et de France... » 

Bien que son armée ne soit pas tout à fait prête à entrer en guerre, Mussolini entend ainsi obtenir sa part de gloire dans la victoire des allemands. Le 19 juin 1940, il lance une offensive en direction de la frontière française. Pour les français qui, au même moment, assistent impuissants au déferlement des armées allemandes sur leur territoire, la déclaration de guerre italienne est perçue comme un coup de poignard dans le dos.

 

Sur le plan militaire, l’offensive italienne est, depuis le départ, vouée à l’échec. Le résultat de la grande attaque qui se déroule du 21 au 24 juin le confirme. Le versant français est occupé sur une profondeur réduite sans atteindre les principaux forts. Seuls quelques bastions avancés sont conquis.

L’armée française a eu le mérite de continuer à se battre avec détermination alors que le reste de la France pliait sous le joug allemand. La résistance victorieuse de l’armée des Alpes constitue l’unique succès français du tragique désastre du printemps 1940.

Du côté italien, la prise de la petite ville côtière de Menton, fortement endommagée par l’artillerie, puis plusieurs fois pillée, est considérée comme une grande victoire.

L’armistice est signé à Rome le 24 juin 1940. Il prévoit que l’armée italienne occupe une bande de terrain allant des Alpes à Menton.

 

 

L'entrée de l'Italie dans la guerre favorisera paradoxalement les Alliés.

En effet, en 1941, Hitler devra différer l'attaque de l'URSS pour secourir Mussolini empêtré dans les Balkans et en Grèce, de sorte que le terrible hiver russe frappera les Allemands avant qu'ils aient le temps de conquérir Moscou.

En 1943, c'est par la Sicile que les Anglo-Saxons entameront la reconquête du continent.

 

Liens : La campagne italienne de juin 1940 dans les Alpes occidentales 

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8 juin 2015 1 08 /06 /juin /2015 23:14

Le vendredi 9 juin 1815, l'Acte final du Congrès de Vienne (qui comporte 121 articles) est signé. Ce document de 300 pages en français (la langue universelle de l'époque) redéfinit les contours de l'Europe après la chute de Napoléon 1er et la défaite des armées françaises.

Entre octobre 1814 et juin 1815, au congrès de Vienne, les puissances européennes victorieuses, redessinent la carte de l'Europe en annulant la plus grande partie des transformations géopolitiques provoquées par les guerres révolutionnaires et napoléoniennes.

Ce congrès consacre ainsi la défaite de la France, dont les frontières sont ramenées à celles de 1792.

A noter que ce congrès se termine le 9 juin 1815, donc sans attendre la défaite définitive de Napoléon 1er à Waterloo (18 juin).

 

Les réarrangements territoriaux sont l'objet de la majorité des articles de l'Acte :

– L’Angleterre agrandit considérablement son empire colonial : Malte en Méditerranée, Heligoland dans la mer Baltique, Le Cap à la pointe de l'Afrique. Elle s'enrichit de quelques îles à épices enlevées aux Hollandais (Tobago, Ceylan, aujourd'hui Sri Lanka) et aux Français (Sainte-Lucie, île de France, aujourd'hui Maurice).

– La Russie s'accroît de la plus grande partie de l'ancien grand-duché de Varsovie, transformé en un « royaume de Pologne » directement inféodé au tsar.

– La Prusse reçoit la Poméranie suédoise, la Saxe du nord et surtout la Westphalie et la plus grande partie de la Rhénanie.

– L'Autriche met la main sur la Lombardie et la Vénétie, la côte adriatique (Illyrie et Dalmatie), le Tyrol et Salzbourg.

– La mosaïque allemande est réduite de 350 États à seulement 39, réunis au sein d'une Confédération germanique sans plus de pouvoir que l'ancien Saint Empire romain germanique.

– La péninsule italienne n'est plus divisée qu'en sept États.

– L'Espagne et le Portugal retrouvent leurs souverains... mais voient leurs empires coloniaux se disloquer peu à peu.

– La Suède enlève la Norvège au Danemark, tout en concédant aux Norvégiens une très large autonomie.

– Création d'un royaume des Pays-Bas (Belgique plus les anciennes Provinces-Unies et le Luxembourg), donné à la maison d'Orange (articles 65 à 73).

– Reconstitution de la Confédération Helvétique (agrandie des cantons de Genève, Neuchâtel, Bâle, Valais), et dont les grandes puissances garantissent la neutralité (articles 74 à 92).

– Le royaume de Piémont-Sardaigne retrouve Nice et la Sardaigne, acquiert Gênes et la Ligurie.

 

La France, quant à elle, reste dans ses frontières de 1792 (ce sera précisé dans le traité de Paris du 20 novembre 1815).

 

À ces tractations territoriales, l'Acte final du Congrès de Vienne ajoute quelques proclamations de principe importantes : libre circulation sur les fleuves internationaux que sont le Rhin et la Meuse, condamnation de la traite des Noirs.

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1 juin 2015 1 01 /06 /juin /2015 23:20

Le dimanche 2 juin 1946, les Italiens sont invités à choisir par référendum entre la monarchie et la république. Cette dernière l'emporte avec 12,7 millions de suffrages contre 10,7 millions.

Par la même occasion, ils sont appelés à élire une assemblée constituante.

Prenant les devants, le roi Victor-Emmanuel III, qui s'est discrédité en amenant Mussolini au pouvoir, tente de sauver la couronne en abdiquant au profit de son fils Humbert II le 9 mai 1946. Mais ce geste ne suffit pas à réhabiliter la monarchie et les citoyens se prononcent à 54% pour la République. Celle-ci est officiellement instaurée le 18 juin suivant.

 

L'assemblée constituante qui sort des urnes est dominée par trois partis, qui vont dès lors régenter la vie politique italienne : la Démocratie chrétienne (Democrazia cristiana) dirigée par Alcide De Gasperi (35% des voix) le parti socialiste de Pietro Nenni (20%) et le parti communiste de Palmiro Togliatti (19%). L'Assemblée Constituante élit provisoirement un chef d'Etat, Enrico de Nicola.

 

Le 2 juin est depuis lors fête nationale chômée en Italie.

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28 mai 2015 4 28 /05 /mai /2015 23:41

À la question « Approuvez-vous le projet de loi Qui AUTORISE la ratification du Traité établissant juin constitution verser l'Europe? », le« non »recueille près de 55% des suffrages exprimés. 

 

Avec 54,87% des voix contre, les Français rejettent Fait Le Projet de Traite Constitutionnel Européen bien mérité Une Campagne Sie Avait divisé TOUS LES Partis politiques. La participation is the same Que versez le précédent référendum sur l'Europe, Celui de Maastricht en 1992: 69,74% d'Électeurs soi are mobilise.

La France Est le 10ème paie un soi prononcer sur le texte, et le Deuxième par référendum après l'Espagne. Mais ce est aussi le premier à dire «non».

 

Ce Traité de juin Constitution Pour l'Est Europe Concu versez REMPLACER TOUS LES Series des précédents.

Verser Pouvoir ENTRER EN VIGUEUR, La Constitution Européenne Doit être Les ratifiée PAR TOUS LES ETATS Membres. À partir de l'automne 2004, PLUSIEURS paie organisent des référendums sur la question, Qui suscitent de VIFs débats. En France et aux Pays-Bas, juin grande majority d'Électeurs votent contre la ratification LORs des référendums des 29 mai et 1er juin 2005. Le 6 juin, le Royaume-Uni de suspendre le Processus de ratification.

L'Union européenne ne Pouvant adoptant Constitution this, les chefs d'État et de Gouvernement européens signent, le 13 décembre 2007, le Traité de Lisbonne. Celui-ci reprend en Grande partie les innovations du projet de 2004.

Le Gouvernement français N'a Pas proposer de nouveau d'art référendum le niveau socioéconomique Citoyens Au motif Québec Nouveau traité CE Ne est pas de Constitution européenne juin. Une révision de la Constitution française, éffectuée par la voie du Congrès le 4 février 2008 au Château de Versailles, la ratification du Traité permis la lui-même par la voie parlementaire le 8 février.

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22 mai 2015 5 22 /05 /mai /2015 23:14

Le dimanche 23 mai 1915, l’Italie déclare la guerre à une puissance à laquelle elle était liée un an plus tôt : l’Autriche-Hongrie.

Ce revirement face à un allié qu’elle n’a d’ailleurs jamais porté dans son cœur est permis par des accords passés un mois plus tôt à Londres avec la Triple-entente.

L'Italie espérait qu'en s'alliant aux forces de la Triple-Entente contre les Empires centraux, elle pourrait obtenir les provinces du Trentin, Trieste et d'autres territoires tels que le Tyrol du Sud, l'Istrie et la Dalmatie.

Initialement membre de la Triple-Alliance (avec l'Autriche-Hongrie et l'Allemagne), l’Italie n’était jusqu’ici pas entrée en guerre : jugeant que ces alliés étaient les agresseurs, elle n’avait aucune obligation envers eux.

 

L'Italie a une forte rivalité avec l'Autriche-Hongrie qui date du congrès de Vienne de 1815, après les guerres napoléoniennes, lorsque nombre de villes italiennes sont cédées à l'Autriche.

Au cours des premières phases du conflit, l'Italie est encouragée par des diplomates alliés à entrer en guerre ce qui la conduit à la signature du pacte de Londres, le 26 avril 1915.

 

Relire aussi :

26 avril 1915 - Traité secret de Londres entre l'Italie et les Alliés

 

 

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20 mai 2015 3 20 /05 /mai /2015 00:09

L’Empereur Constantin convoque le tout premier concile œcuménique, c'est-à-dire s'étendant à l'Église entière, à Nicée (aujourd'hui, İznik, à 130 kilomètres au sud-est d'Istanbul en Turquie), dans le but d’établir l’unité de l’Église en Orient comme en Occident.

 

Alors que le christianisme étend son emprise sur l'empire romain, un prêtre d'Alexandrie nommé Arius qui se met à prêcher une doctrine hétérodoxe.

Les partisans d'Arius professent que Jésus, fils de Dieu, est subordonné à son créateur, de même que le Saint Esprit. Ils le considèrent comme un relais existant de toute origine entre Dieu et l'humanité.

Les opposants expliquent que le Fils est consubstantiel au Père, c'est-à-dire « ayant la même essence ».

 

L'empereur Constantin 1er, récemment converti,  craint un schisme qui mettrait à mal l'unité de l'empire. Pour l'éviter, il convoque le 20 mai 325 un concile œcuménique (ou universel) à Nicée.

Le concile avait pour objectif de résoudre les problèmes qui divisaient alors les Églises d'Orient, problèmes disciplinaires et surtout problème dogmatique comme la nature du Christ ou la fixation de la date de Pâques.

Il est considéré comme le premier concile œcuménique par les Églises chrétiennes.

 

Selon la tradition, le concile de Nicée aurait réuni trois cent dix-huit évêques, venus des quatre coins de la toute jeune chrétienté. Le pape saint Sylvestre, trop âgé pour faire le voyage, était représenté par son légat Osius de Cordoue, conseiller théologique de l'empereur.

 

 

Les décisions importantes du concile

Au terme de plusieurs mois de discussions, l’arianisme sera condamné. En effet, le Fils de Dieu sera considéré comme « consubstantiel » – autrement dit de nature semblable – au Père.

Ainsi, les évêques adopteront le Symbole de Nicée, profession de foi chrétienne, et définiront la date précise du jour de Pâques (le premier dimanche après la pleine lune de printemps, c’est-à-dire celle qui suit le 21 mars).

 

Une confession de foi est adoptée au concile de Nicée :

« Nous croyons en un seul Dieu, Père tout-puissant, Créateur de toutes choses visibles et invisibles ; et en un seul Seigneur Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, engendré du Père, c’est-à-dire, de la substance du Père. Dieu de Dieu, lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu ; engendré et non fait, consubstantiel au Père ; par qui toutes choses ont été faites au ciel et en la terre. Qui, pour nous autres hommes et pour notre salut, est descendu des cieux, s’est incarné et s’est fait homme ; a souffert et est mort crucifié sur une croix, est ressuscité le troisième jour, est monté aux cieux, et viendra juger les vivants et les morts. Nous croyons aussi au Saint-Esprit. »

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16 mai 2015 6 16 /05 /mai /2015 23:01

Le mardi 17 mai 1814, à Eidsvoll, en Norvège, une Assemblée de notables vote une Constitution, proclame l'indépendance du payset donne la couronne à l'ancien vice-roi danois, le prince Christian-Frédéric.

 

Après plus de 400 ans de domination danoise, les représentants du peuple donnent à la Norvège sa première Constitution, toujours en vigueur aujourd'hui. Ce texte fondateur fait de la Norvège une monarchie parlementaire héréditaire et fixe les principes de la souveraineté du peuple et de l'équilibre des pouvoirs.

Mais, la Norvège, détachée du royaume du Danemark, doit accepter une nouvelle union avec la Suède. La Norvège acquerra sa totale indépendance en 1905.

 

Les Norvégiens ont fait de ce jour leur fête nationale.

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1 mai 2015 5 01 /05 /mai /2015 23:01

Le 2 mai 1935 est conclu un pacte d'assistance mutuelle franco-soviétique entre Pierre Laval et Joseph Staline. Ce traité, signé à Paris, promet assistance mutuelle entre les deux pays suite à la menace nazie qui gronde sur l'Europe.

 

Face à la montée du fascisme, les deux pays tentent de réactiver les liens privilégiés qu’ils avaient entre 1891 et 1917.

 

Mais la France ratifie ce traité avec de grosses difficultés. Par ailleurs, ce traité n’inclut pas de convention militaire. De fait, il sera laissé de côté à cause du manque de conviction des deux partis. Les gouvernements qui suivront ne voient pas d'un bon œil une coopération militaire avec les Soviétiques. Finalement, la Russie se tournera vers l’Allemagne avec le pacte germano-soviétique de 1939.

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30 avril 2015 4 30 /04 /avril /2015 23:14

Le dimanche 1er mai 1707 prend effet l’Acte d’Union (« Act of Union ») qui unit l’Angleterre et l’Écosse au sein d’un Royaume-Uni de Grande-Bretagne (United Kingdom of Great-Britain).

 

Au siècle précédent, Jacques VI d'Ecosse est devenu roi d'Angleterre (Jacques Ier) et les 2 pays ont appris à vivre ensemble. Ils ont désormais un gouvernement et un Parlement communs, établi à Londres.

Ce n’est qu’avec la « Glorieuse Révolution » de 1688, l’éviction définitive des Stuart et l’avènement du roi Guillaume III que les Écossais obtiennent enfin le respect de leur foi… et un renforcement des pouvoirs législatifs de leur Parlement.

 

Mais peu après l’avènement de la reine Anne Stuart, en 1702, le Parlement écossais laisse entendre par l’Act of Security qu’il pourrait remettre en cause une décision du Parlement de Westminster prévoyant qu’à la mort d’Anne, sans enfant, la couronne reviendrait à l’Électeur de Hanovre.

Cela signifierait la fin de l’union personnelle des deux royaumes et l’éventuel retour des Stuart sur le trône d’Écosse !

C’est pour éviter ce drame que le parti des whigs lance alors l’idée de réunir le royaume d'Écosse et le royaume d'Angleterre (comprenant le Pays de Galles) en un seul et, en cas de refus, menace les Écossais d’un blocus économique.

La reine, dans un souci de conciliation, nomme une commission anglo-écossaise qui rédige un traité de 25 articles dont quinze se rapportent à des différends économiques et les autres au projet d’union politique.

Cet Acte d’Union est ratifié le 16 janvier 1707 par le Parlement d’Édimbourg, par 110 voix contre 67 et 46 abstentions. C’est ainsi que naît officiellement le Royaume-Uni de Grande-Bretagne, avec un seul souverain, un seul gouvernement et un seul Parlement, à Westminster, où entrent 45 députés écossais (Chambre des Communes) et 16 pairs écossais (Chambre des Lords).

Il entre en vigueur le 1er mai suivant.

 

En 1999, le gouvernement de Tony Blair assouplira cette union en donnant aux Ecossais plus d'autonomie avec une assemblée régionale.

 

 

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25 avril 2015 6 25 /04 /avril /2015 23:01

Neutralité contestée

L'Italie s'était liée en 1892 à l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie par un accord appelé Triple-Alliance ou Triplice, par lequel les trois signataires s'engageaient à se porter assistance en cas d'attaque par un tiers. Lorsque la Grande Guerre éclate, en août 1914, le nouveau président du Conseil, le libéral Antonio Salandra, renonce sagement à se joindre aux Puissances centrales en raison du désir de paix de la grande majorité des Italiens.

 

Mais tandis que le conflit s'éternise dans le reste de l'Europe, l'effervescence monte dans la bourgeoisie italienne et notamment chez les intellectuels.

 

Le pacte de Londres

Le lundi 26 avril 1915, l'Italie signe un traité secret avec l'Angleterre et la France. Contre la promesse de gains territoriaux, elle leur propose d'entrer en guerre à leurs côtés contre l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie.

Cet acte est décidé par le gouvernement, le roi et la hiérarchie militaire, sans la consultation du Parlement.

 

Dans cet accord, l'Italie s'engage, dans un délai d'un mois, à entrer en guerre aux côtés de l'Entente en attaquant les empires centraux.

En contrepartie, et en cas de victoire finale, elle recevrait des territoires qu'elle convoite : le Tyrol du Sud (Bolzano), le Trentin, la Marche julienne, l'Istrie (sans la ville de Fiume), une partie de la Dalmatie, de nombreuses îles de l'Adriatique, ainsi que la ville albanaise de Vlora (Vlorë en albanais) et la petite île de Saseno (Sazan en albanais) dans la baie de Vlorë et le bassin houiller d'Antalya dans le sud de la Turquie. De plus, l'Italie se voyait confirmer la souveraineté sur la Libye, l'Érythrée, la Somalie et le Dodécanèse en Grèce) ainsi qu'une partie de l'empire colonial allemand en Asie.

 

L’Italie entra officiellement en guerre le 23 mai 1915 en déclarant la guerre à l’Autriche-Hongrie (et le 27 août 1916 à l’Allemagne).

 

À la fin de la guerre, les Alliés reviennent sur leurs promesses et refusent d'appliquer le traité dans son intégralité. Cette rancœur italienne mènera le parti national fasciste de Mussolini au pouvoir dès 1922.

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21 avril 2015 2 21 /04 /avril /2015 23:01

Pour débloquer une guerre figée dans les tranchées, les Allemands utilisent une nouvelle arme à Ypres (Belgique) : des gaz asphyxiants.

À base de chlore, ce gaz sera appelé l'ypérite, d'après le lieu de son premier emploi, ou gaz moutarde d'après son odeur.

Cette arme chimique brûle les yeux et les voies respiratoires.

Le jeudi 22 avril 1915, près du village flamand de Langemarck, dans le secteur d'Ypres, les soldats britanniques voient venir en provenance des tranchées allemandes un épais nuage d'un vert jaunâtre.

Ils s'enfuient vers l'arrière. Plusieurs centaines s'effondrent et quelques milliers vont demeurer handicapés à vie ou pendant plusieurs mois. Atteints par le chlore, un gaz suffocant qui agresse les voies respiratoires, ils sont les premières victimes de la guerre chimique.

 

Le gaz fait son effet, mais, alors que certains soldats s’enfuient pris de panique, les Canadiens tiennent bon. Après plusieurs jours de combats violents et chaotiques, la position d’Ypres demeure aux mains des Alliés.

Contre ces gaz, les alliés se muniront au début de lunettes et de tampons. Puis ils se protégeront avec des masques respiratoires.

 

Le 22 avril 1915, l’attaque fit 1500 morts sur le coup.

Cette arme toxique, interdite par la déclaration de la Haye de 1899, tua près de 100.000 soldats entre 1915 et 1916. Des dispositions plus récentes concernant l'emploi des gaz, figurent dans le Protocole de Genève de 1925 et la résolution 2603 des Nations Unies de 1969.

 

Des gaz plus mortels et des systèmes de diffusion plus fiables furent introduits plus tard pendant la guerre. En 1917, des obus chimiques, des projecteurs et des mortiers purent déposer de denses barrages gazeux sur les lignes ennemies, ou derrière elles sur des routes d’approvisionnement, des tranchées de réserve ou des batteries de tir.

 

Lien du jour : PRELUDE A LA GRANDE GUERRE CHIMIQUE

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14 avril 2015 2 14 /04 /avril /2015 23:08

Le dimanche 15 avril 1798, quelques semaines après la création d'une République suisse unitaire, à l'image de la République française, les troupes françaises occupent la république indépendante de Genève.

Comme lors de l'occupation de la Suisse, quelques mois plus tôt, les troupes françaises agissent sur ordre du gouvernement du Directoire (1795-1799), poussé par la logique stratégique, les suppliques de certains agitateurs et l'attrait des richesses disponibles.

Cette occupation met ainsi fin à une indépendance devenue illusoire depuis une première intervention française six ans plus tôt.

La ville annexée est transformée en chef-lieu du département du Léman. En 1814, à la chute de Napoléon Ier, Genève recouvrera sa liberté et sera intégrée à la Confédération helvétique.

 

Une « aristocratie républicaine »

La République de Genève s'est constituée au XVIe siècle en marge de la Confédération helvétique mais en s'appuyant à l'occasion sur elle pour résister aux velléités annexionnistes de la Savoie et de la France.

 

Au cours du XVIIIe siècle, la ville s'enrichit considérablement. Quelques grandes familles patriciennes forment le groupe des « citoyens ». Ce groupe d'environ 1.000 à 1.500 personnes tient le haut du pavé sur le modèle de Versailles. Il est pour cela qualifié de façon abusive d'«aristocratie». Il se recrute par cooptation parmi les «bourgeois» et domine le gouvernement de la cité. C'est lui qui participe au Conseil général, principale des assemblées dirigeantes.

 

Les « bourgeois » - parfois qualifiés de représentants - sont des entrepreneurs et des commerçants qui ont pu accéder à cette qualité en achetant des « lettres de bourgeoisie ». Le montant de celles-ci varie selon la richesse de la ville et ses besoins (entretien des fortifications). Il est de 500 florins vers 1650 et de 4000 vers 1700. Les bourgeois, qui constituent environ un tiers de la population de la cité, prétendent à une influence en rapport avec leur contribution économique. Ils sont tout au long du XVIIIe siècle en conflit avec l'« aristocratie » pour le gouvernement de la cité.

 

Les classes inférieures n'ont aucun droit politique. Elles rassemblent les « habitants » - des étrangers qui ont obtenu le droit d'habiter dans la cité -, les « natifs » - enfants des précédents - et les simples «sujets» - étrangers et résidents sans droits particuliers.

 

Ces classes inférieures, tout au long du XVIIIe siècle, se démènent pour obtenir, à défaut de droits politiques, l'accès à un  plus large éventail de professions.

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15 mars 2015 7 15 /03 /mars /2015 00:01

Après Avoir Été sacrifiée sieurs couleurs des Accords de Munich, La Republique De Tchécoslovaquie environ à l'une des Premières Victimes de la politique d'annexions et d'agressions de l'Allemagne nazie Qui en Occupe La Bohème-Moravie et y instaurer de fils protectorat.

L'Etat tchécoslovaque FUT Créé en 1918 Avec l'effondrement de l'Empire austro-hongrois à la fin de la Première Guerre mondiale. La Tchécoslovaquie comprenait les provinces de Bohême, Moravie de, et de Slovaquie, AINSI Que l'Ukraine transcarpathienne et des Partis de la Silésie.

 

Le mercredi 15 mars 1939, l'Allemagne nazie envahie la Bohème Moravie.

Is La Fin de la Tchécoslovaquie AINSI Que des Accorde de Versailles et de Saint-Germain-en-Laye.

Quant aux Accorde de Munich, ILS Ont manifestement raté Leur Objectif Qui était le Maintien de la Paix.

 

Les provinces Tchèques de Bohème et Moravie devinrent Dès le Lendemain non protectorat allemand. La Slovaquie devînt non Etat «indépendant», Allie étroitement à l'Allemagne. La Hongrie, alliée de l'Allemagne, l'Ukraine annexion transcarpathique en mai 1939, après s'être emparée de Territoires en Slovaquie méridionale Avec l'aide de l'Allemagne et de l'Italie en 1938. La Tchécoslovaquie en Tant qu ' Etat indépendant cessa d'Exister.

Le gouvernement Beneš, Qui a démissionné et Quitte le payeur après Les Accords de Munich, organisera la résistance à partir de Londres.

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8 mars 2015 7 08 /03 /mars /2015 12:00

1945 - 2015 : 70 ans !

Dans 2 mois nous célèbrerons le 70ième aniversaire de la fin des combats en Europe avec la capitulation de l'Allemagne le 7 mai 1945 à Reims (ratifiée le 8 à Berlin).

La fin véritable de la Seconde Guerre mondiale interviendra le 2 septembre suivant, avec la capitulation du Japon, après les explosions atomiques de Hiroshima et Nagasaki, les 6 et 9 août.

 

A l'occasion des 70 ans de la fin de la seconde guerre mondiale, je vous propose un diaporama de 20 questions sur les grandes dates de cette période tragique.

Quelques questions sont un peu plus difficiles que d'autres mais dans l'ensemble, vous devriez pourvoir répondre... Si certaines dates vous étaient inconnues, après avoir fait défiler ce diaporama, elle ne le seront plus.

J'espère que vous passerez un bon moment, comme moi j'ai passé à le préparer...

 

Vous pouvez le télécharger et le transmettre sans risque par mail à vos connaissances.

Télécharger le Quizz seconde guerre mondiale

 

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5 mars 2015 4 05 /03 /mars /2015 00:01

Lors d'un discours prononcé au Westminster College de Fulton dans le Missouri, Winston Churchill utilise pour la première fois l'expression « rideau de fer ».

 

On considère ce discours comme la première manifestation officielle, du côté allié, de l'état de « guerre froide » entre l'Est et l'Ouest : le monde libre et le bloc communiste sont séparés par ce fameux « rideau de fer ».

Avant d'abandonner ses fonctions de Premier ministre, Winston Churchill avait pu mesurer la duplicité de Joseph Staline, le dictateur de l'URSS, son allié dans la guerre contre Hitler.

Il s'en était inquiété auprès du président américain Harry Truman mais le monde baignait encore dans l'allégresse de la victoire et nul n'était disposé à entendre des critiques sur l'allié de la veille.

Très vite cependant, les dissensions entre Staline et ses anciens alliés éclatent au grand jour.

 

Dans son discours du mardi 5 mars 1946 à Fulton, le retraité de 72 ans retrouve sa verve d'orateur. Il déclare : « De Stettin dans la Baltique jusqu'à Trieste dans l'Adriatique, un rideau de fer est descendu à travers le continent. »

Ce discours énonce aussi l'idée d'une « relations spéciale » entre les peuples anglophones, et un plus vaste programme d'organisation du monde

Il termine son allocution en exhortant les pays d'Europe occidentale à contrecarrer le pouvoir communiste afin « d'établir dans tous les pays, aussi rapidement que possible, les prémices de la liberté et de la démocratie. »

 

Bien que Churchill ne soit plus Premier ministre, ce discours marque le début « officiel » de la Guerre froide. L'opinion publique, d'abord sceptique, finit par lui donner raison en 1948, lorsque les communistes tchécoslovaques s'emparent du pouvoir par le «coup de Prague».

 

Les vœux de Churchill sont comblés l'année suivante avec la création d'une alliance militaire occidentale : l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN). L'Union soviétique riposte en créant de son côté le Pacte de Varsovie en 1955.

 

Le texte original du discours : http://www.britannia.com/history/docs/sinews1.html

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4 mars 2015 3 04 /03 /mars /2015 00:01

La Deuxième Guerre anglo-néerlandaise a été déclarée le mercredi 4 mars 1665.

deuxième Guerre Anglo-hollandaise.

Dans ce conflit, les Anglais sont alliés au Royaume de France et au Danemark, tandis que les Néerlandais sont soutenus par le Royaume d'Ecosse et le Münster.

La Première Guerre anglo-néerlandaise avait permis aux Anglais de remporter la maîtrise des mers et d'imposer son monopole sur le commerce des colonies britanniques.

A l'issue de deux années de guerre, le traité de Breda est signé, laissant la victoire aux Néerlandais qui obtinrent des plantations au Suriname et le droit de naviguer sur le Rhin.

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3 mars 2015 2 03 /03 /mars /2015 00:01

Un groupe de nationalistes serbes fondent, le 3 mars 1911, dans un appartement de Belgrade, l'organisation secrète : Ujedinjenje ili smrt ! (« L'Union ou la mort ! »), plus communément connue sous le nom de « Main noire ».

 

Cette organisation prône la création d'une « Grande Serbie » qui réunirait autour de Belgrade tous les territoires peuplés par des Serbes (ou supposés tels). Elle naît en réaction à l'annexion de la Bosnie-Herzégovine à l'Autriche-Hongrie.

Parmi ses promoteurs figurent des officiers qui ont participé à l'horrible attentat contre le roi de Serbie Alexandre 1er et la reine Draga Machin. Le principal est Dragutin Dimitrievitch : surnommé «Apis» par ses admirateurs en raison de sa carrure imposante qui évoque le taureau de la mythologie égyptienne, il est entré dans les services secrets serbes et va organiser dans l'ombre l'attentat de Sarajevo.

 

Assez comparable aux organisations djihadistes du XXIe siècle, la « Main noire » compte très vite quelques milliers de membres et ouvre des camps d'entraînement en vue d'attentats et d'opérations clandestines.

 

Voir aussi : 28 juin 1914 - Assassinat d'un archiduc à Sarajevo

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9 février 2015 1 09 /02 /février /2015 00:01

 

Après les victoires de la seconde campagne d'Italie, le Premier Consul Napoléon Bonaparte contraint l'Empereur d'Autriche François II de signer le traité de paix de Lunéville qui renforce les clauses du traité de Campoformio (signé le 17 octobre 1797).

 

La rive gauche du Rhin revient définitivement à la France ainsi que la Belgique. L'Autriche est évincée d'Italie. Elle ne conserve que la Vénétie tandis que le Piémont et Gênes sont soumis à l'influence française.

 

Traité de Lunéville

 

S. M. l'Empereur, roi de Hongrie et de Bohême, et le premier consul de la République française, au nom du peuple français, ayant également à coeur de faire cesser les malheurs de la guerre, ont résolu de procéder à la conclusion d'un traité définitif de paix et d'amitié.

 

Sadite Majesté Impériale et Royale ne désirant pas moins vivement de faire participer l'Empire germanique aux bienfaits de la paix, et les conjonctures présentes ne laissant pas le temps nécessaire pour que l'Empire soit consulté et puisse intervenir par ses députés dans la négociation, Sadite Majesté ayant d'ailleurs égard à ce qui a été consenti par la députation de l'Empire au précédent congrès de Rastatt, a résolu, à l'exemple de ce qui a lieu dans des circonstances semblables, de stipuler au nom du Corps germanique.

En conséquence de quoi, les Parties contractantes ont nommé pour leurs plénipotentiaires, savoir :

 

Sadite Majesté Impériale et Royale, le sieur Louis, comte du Saint Empire romain, de Cobenzl…, et

 

Le premier consul de la République française, au nom du Peuple français, le citoyen Joseph Bonaparte… ;

 

Lesquels, après avoir échangé leurs pleins pouvoirs, ont arrêté les articles suivants :


Article premier

Il y aura à l'avenir, et pour toujours, paix, amitié et bonne intelligence entre S. M. l'Empereur, roi de Hongrie et de Bohême, stipulant tant en son nom qu'en celui de l'Empire germanique, et la République française ; s'engageant, Sadite Majesté, à faire donner par ledit Empire sa ratification en bonne et due forme au présent traité. La plus grande attention sera apportée de part et d'autre au maintien d'une parfaite harmonie, et à prévenir toutes sortes d'hostilités par terre ou par mer, pour quelque cause ou sous quelque prétexte que ce puisse être, en s'attachant avec soin à entretenir l'union heureusement rétablie. Il ne sera donné aucun secours et protection, soit directement, soit indirectement, à ceux qui voudraient porter préjudice à l'une ou à l'autre des Parties contractantes.


Article II.

La cession des ci-devant provinces belgiques à la République française, stipulée par l'article III du traité de Campo-Formio, est renouvelée ici de la manière la plus formelle, en sorte que Sadite Majesté Impériale et Royale, pour elle et ses successeurs, tant en son nom qu'au nom de l'Empire germanique, renonce à tous les droits et titres aux susdites provinces, lesquelles seront possédées à perpétuité, en toute souveraineté et propriété, par la République française, avec tous les biens territoriaux qui en dépendent.

Sont pareillement cédés à la République française, par Sadite Majesté Impériale et Royale et du consentement formel de l'Empire :

 

1- Le Comté de Falkenstein, avec ses dépendances ;

2- Le Fricktal et tout ce qui appartient à la Maison d'Autriche sur la rive gauche du Rhin, entre Zurzach et Bâle ; la République française se réservant de céder ce dernier pays à la République helvétique.

 

Article III.

De même, en renouvellement et confirmation de l'article VI du traité de Campo-Formio, S. M. l'Empereur et Roi possédera, en toute souveraineté et propriété, les pays ci-dessous désignés, savoir :

 

L'Istrie, la Dalmatie, et les îles ci-devant Vénitiennes de l'Adriatique en dépendantes, les bouches du Cattaro, la ville de Venise, les lagunes et les pays compris entre les États héréditaires de S. M. l'Empereur et Roi, la mer Adriatique et l'Adige, depuis sa sortie du Tyrol jusqu'à son embouchure dans ladite mer ; le talweg de l'Adige servant de ligne de délimitation ; et comme par cette ligne les villes de Vérone et de Porto-Legnago se trouveront partagées, il sera établi sur le milieu des ponts des dites villes des ponts-levis qui marqueront la séparation.


Article IV.

L'article XVIII du traité de Campo-Formio est pareillement renouvelé, en cela que S. M. l'empereur et Roi s'oblige à céder au duc de Modène, en indemnité des pays que ce Prince et ses héritiers avaient en Italie, le Brisgaw, qu'il possédera aux mêmes conditions que celles en vertu desquelles il possédait le Modénois.


Article V

Il est en outre convenu que S. A. R. le grand-duc de Toscane renonce, pour elle et pour ses successeurs et ayants cause, au Grand-Duché de Toscane et à la partie de l'île d'Elbe qui en dépend, ainsi qu'à tous les droits et titres résultant de ses droits sur lesdits États, lesquels seront possédés désormais, en toute souveraineté et propriété, par S. A. R. l'infant duc De Parme. Le Grand-Duc obtiendra en Allemagne une indemnité pleine et entière de ses États en Italie.

 

Le Grand-Duc disposera à sa volonté des biens et propriété qu'il possède particulièrement en Toscane, soit par acquisition personnelle, soit par hérédité des acquisitions personnelles de feu S. M. l'empereur Léopold II, son père, ou de feu S. M. l'empereur François Ier son aïeul. Il est aussi convenu que les créances, établissements et autres propriétés du Grand-Duché, aussi bien que les dettes dûment hypothéquées sur ce pays, passeront au nouveau Grand-Duc.


Article VI

S. M. l'Empereur et Roi, tant en son nom qu'en celui de l'Empire germanique, consent à ce que la République française possède désormais, en toute souveraineté et propriété, les pays et domaines situés à la rive gauche du Rhin, et qui faisaient partie de l'Empire germanique ; de manière qu'en conformité de ce qui avait été expressément consenti au congrès de Rastatt par la députation de l'Empire, et approuvé par l'Empereur, le talweg du Rhin soit désormais limite entre la République française et l'Empire germanique, savoir : depuis l'endroit où le Rhin quitte le territoire helvétique, jusqu'à celui où il entre dans le territoire batave.

 

En conséquence de quoi, la République française renonce formellement à toute possession quelconque sur la rive droite du Rhin, et consent à restituer à qui il appartient les places de Dusseldorf, Ehrenbreitstein, Philippsbourg, le fort de Cassel et autres fortifications vis-à-vis de Mayence à la rive droite, le fort de Kehl et le vieux Brisach, sous la condition expresse que ces places et forts continueront à rester dans l'état où ils se trouveront lors de l'évacuation.


Article VII

Et comme par la suite de la cession que fait l'Empire à la République française, plusieurs Princes et États de l'Empire se trouvent particulièrement dépossédés, en tout ou en partie, tandis que c'est à l'Empire germanique collectivement à supporter les pertes résultant des stipulations du présent traité, il est convenu entre S. M. l'Empereur et Roi, tant en son nom qu'au nom de l'Empire germanique, et la République française, qu'en conformité des principes formellement établis au congrès de Rastatt, l'Empire sera tenu de donner aux Princes héréditaires qui se trouvent dépossédés à la rive gauche du Rhin, un dédommagement qui sera pris dans le sein dudit Empire, suivant les arrangements qui, d'après ces bases, seront ultérieurement déterminés.


Article VIII.

Dans tous les pays cédés, acquis ou échangés par le présent traité, il est convenu, ainsi qu'il avait été fait par les articles IV et X du traité de Campo-Formio, que ceux auxquels ils appartiendront se chargeront des dettes hypothéquées sur le sol desdits pays ; mais attendu les difficultés qui sont survenues à cet égard sur l'interprétation desdits articles du traité de Campo-Formio, il est expressément entendu que la République française ne prend à sa charge que les dettes résultant d'emprunts formellement consentis par les États des pays cédés, ou des dépenses faites pour l'administration effective desdits pays.


Article IX.

Aussitôt après l'échange des ratifications du présent traité, il sera accordé dans tous les pays cédés, acquis ou échangés par ledit traité, à tous les habitants ou propriétaires quelconques, mainlevée du séquestre mis sur leurs biens et revenus, à cause de la guerre qui a eu lieu. Les Parties contractantes s'obligent à acquitter tout ce qu'elles peuvent devoir pour fonds à elles prêtés par lesdits particuliers, ainsi que par les établissements publics desdits pays, et à payer ou rembourser toute rente constituée à leur profit sur chacune d'elles. En conséquence de quoi, il est expressément reconnu que les propriétaires d'actions de la Banque de Vienne, devenus français, continueront à jouir du bénéfice de leurs actions, et en toucheront les intérêts échus ou à échoir, nonobstant tout séquestre et toute dérogation, qui seront regardés comme non avenus, notamment la dérogation de ce que les propriétaires devenus français n'ont pu fournir les trente et les cent pour cent demandés aux actionnaires de la Banque de Vienne par S. M. l'Empereur et Roi.


Article X.

Les Parties contractantes feront également lever tous les séquestres qui auraient été mis à cause de la guerre sur les biens, droits et revenus des sujets de S. M. l'Empereur et de l'Empire, dans le territoire de la République française, et des citoyens français dans les États de Sadite majesté ou de l'Empire.


Article XI.

Le présent traité de paix, notamment les articles VIII, IX, X, XV ci-après, est déclaré commun aux Républiques batave, helvétique, cisalpine et ligurienne. Les Parties contractantes se garantissent mutuellement l'indépendance desdites Républiques, et la faculté aux peuples qui les habitent d'adopter telle forme de gouvernement qu'ils jugeront convenable.


Article XII.

Sadite Majesté Impériale et Royale renonce, pour elle et ses successeurs, en faveur de la République cisalpine, à tous les droits et titres provenant de ces droits, que Sadite Majesté pourrait prétendre sur les pays qu'elle possédait avant la guerre, et qui, aux termes de l'article VIII du traité de Campo-Formio, font maintenant partie de la République cisalpine, laquelle les possédera en toutes souveraineté et propriété, avec les biens territoriaux qui en dépendent.


Article XIII.

Sadite Majesté Impériale et Royale, tant en son nom qu'au nom de l'Empire germanique, confirme l'adhésion, déjà donnée dans le traité de Campo-Formio, à la réunion des ci-devant fiefs impériaux à la République ligurienne, et renonce à tous ces droits et titres provenant de ces droits sur lesdits fiefs.


Article XIV.

Conformément à l'article XI du traité de Campo-Formio, la navigation de l'Adige servant de limite entre les États de Sadite Majesté Impériale et Royale et ceux de la République cisalpine, sera libre, sans que, de part ni d'autre, on puisse y établir aucun péage, ni tenir aucun bâtiment armé en guerre.


Article XV.

Tous les prisonniers de guerre, faits de part et d'autre, ainsi que les otages enlevés ou donnés pendant la guerre, qui n'auront pas encore été restitués, le seront dans quarante jours, à dater de celui de la signature du présent traité.


Article XVI.

Les biens fonciers et personnels non aliénés de S. A. R. l'archiduc Charles, et des héritiers et de feu S. A. R. madame l'archiduchesse Christine, qui sont situés dans les pays cédés à la République française, leur seront restitués, à la charge de les vendre dans l'espace de trois ans. Il en sera de même des biens fonciers et personnels de LL. AA. RR. L'archiduc et Madame l'archiduchesse Béatrix, son épouse, dans le territoire de la République cisalpine.


Article XVII.

Les articles XII, XIII, XV, XVI, XVII et XXIII du traité de Campo-Formio sont particulièrement rappelés pour être exécutés suivant leur forme et teneur, comme s'ils étaient insérés mot à mot dans le présent traité.


Article XVIII.

Les contributions, livraisons, fournitures et prestations quelconques de guerre cesseront d'avoir lieu, à dater du jour de l'échange des ratifications données au présent traité, d'une part par S. M. l'Empereur et par l'Empire germanique, d'autre part par le gouvernement de la République française.


Article XIX.

Le présent traité sera ratifié par S. M. l'Empereur et Roi, par l'Empire, et par le gouvernement de la République française, dans l'espace de trente jours, ou plus tôt si faire se peut : et il est convenu que les armées des deux Puissances resteront dans les positions où elles se trouvent, tant en Allemagne qu'en Italie, jusqu'à ce que lesdites ratifications de l'Empereur et Roi, de l'Empire et du gouvernement de la République française aient été simultanément échangées à Lunéville entre les plénipotentiaires respectifs. Il est aussi convenu que, dix jours après l'échange desdites ratifications, les armées de Sadite Majesté Impériale et Royale seront rentrées sur ses possessions héréditaires, lesquelles seront évacuées dans le même espace de temps par les armées françaises, et que trente jours après le dit échange, les armées françaises auront évacué la totalité dudit Empire.

 

Fait et signé à Lunéville, le 20 pluviôse An IX de la République française (9 Février 1801)

 

Joseph Bonaparte

Louis, comte de Cobenzl

 
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6 février 2015 5 06 /02 /février /2015 00:01

Le jeudi 6 février 1919, trois mois après l'armistice qui a mis fin à la Grande Guerre, une Assemblée constituante allemande se réunit dans le théâtre de Weimar.

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Les 421 membres de l’Assemblée sont élus les élections législatives du 19 janvier 1919.

Dans la nouvelle assemblée, le Parti social-démocrate (SPD) est le premier parti avec 37,9 % des voix et 163 sièges. Ils forment une majorité, appelée la coalition de Weimar, avec les catholiques du Zentrum, avec 19 % des voix et 91 sièges, et les libéraux du Parti démocrate allemand (DDP), avec 18,6 % des voix et 75 sièges. L’ancienne aile gauche du SPD, le Parti social-démocrate indépendant (USPD), obtient 7,6 % des voix et 22 sièges. La droite nationale-libérale du Parti populaire allemand (DVP) obtient 4,4 % des voix et 19 sièges, et les nationaux-conservateurs du Parti national du peuple allemand (DNVP), 10,3 % des voix et 44 sièges. Quatre petits partis régionalistes sont également représentés avec 7 sièges. Le Parti communiste d'Allemagne (KPD), formé depuis moins de trois semaines, ne participait pas au scrutin.

L’Assemblée nationale constituante allemande, couramment appelée l’assemblée nationale de Weimar, se réunit le 6 février 1919, à Weimar, en Thuringe, plutôt qu’à Berlin afin de se soustraire aux troubles révolutionnaires qui mettent en danger l’indépendance et la sécurité des députés

 

Elle adopta le 31 juillet 1919 la nouvelle Constitution du Reich allemand, dite constitution de Weimar, qui fut promulguée le 11 août et donna naissance à la république de Weimar.

Elle exerça également le pouvoir législatif dont était auparavant investi le Reichstag.

Elle prononça sa propre dissolution le 21 mai 1920, et la première législature du nouveau Reichstag fut élue le 6 juin.

 

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