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7 juillet 2016 4 07 /07 /juillet /2016 23:01

Du 2 au 8 juillet 1962, le chancelier allemand Konrad Adenauer effectue une visite officielle en France. En témoignage de réconciliation entre les deux pays, après avoir assisté à un défilé des troupes franco-allemandes au camp militaire de Mourmelon, il conclut son voyage à Reims, où il assiste aux côtés du président français Charles de Gaulle à un Te Deum dans la cathédrale Notre-Dame de Reims.

Les deux dirigeants œuvrent activement pour la réconciliation et le rapprochement entre leurs deux pays. Le choix de la ville de Reims pour la célébration de cette messe pour la paix est également fort symbolique: ville occupée pendant la guerre de 1870, puis ville martyre lors de la guerre 14-18, elle a été le lieu de reddition de l'armée allemande le 7 mai 1945.

En retour, du 4 au 9 septembre 1962, le général de Gaulle se rend à son tour en RFA (République Fédérale Allemande), où il reçoit un accueil aussi chaleureux des foules.

À la suite de ces déplacements sera signé à l'Élysée le traité d'amitié franco-allemand, le 22 janvier 1963.

 

Relire également :

27 mai 1952 - Traité de la Communauté européenne de Défense

14 septembre 1958 - Konrad Adenauer rend visite à Charles De Gaulle

22 janvier 1963 - signature du traité de l'Élysée entre la France et l'Allemagne

 

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6 juillet 2016 3 06 /07 /juillet /2016 23:01

L'ancien ministre des Finances portugais, Antonio de Oliveira Salazar, est nommé Premier ministre. Il profite de cet accès au pouvoir pour instaurer un régime dictatorial et fonde l'État nouveau (O estado nôvo), national et chrétien.

Salazar (né le 28 avril 1889 et décédé le 27 juillet 1970) commence sa carrière comme enseignant en économie politique à l'Université de Coimbra.

Ses opinions et liaisons à la Jeunesse Catholique le font élire en 1921 pour un bref mandat de député catholique au Parlement.

En 1926, une dictature militaire met fin à la République. Le Portugal vit alors une crise économique et militaire. En 1928, Salazar est nommé au poste de Ministre des Finances. En un an, il procède à un redressement économique spectaculaire.

En 1932 il est nommé Premier Ministre par le président-général António de Fragoso Carmona.

Il introduit une nouvelle constitution qui lui confère les pleins pouvoirs et le contrôle total de l'État : c'est l'État nouveau (O estado nôvo).

 

Il introduit en 1933 une police politique secrète, la PVDE (Police de Vigilance et de Défense de l'État) plus tard appelée PIDE (Police Internationale de Défense de l'État) qui deviendra DGS (Direction Générale de Sécurité) après sa mort.

Durant la Guerre civile espagnole, il aide Francisco Franco à combattre les Républicains.

Durant la Seconde Guerre mondiale, il réussit à maintenir une neutralité apparente bien que dans un premier temps ses affinités idéologiques lui fassent préférer une victoire des forces de l'Axe allemand. Il signe avec Franco un pacte de neutralité vis à vis du conflit.

 

Une attaque cérébrale le contraindra à quitter le pouvoir en 1968, pour laisser la place à son dauphin Marcelo Caetano après plus de trente-cinq ans au pouvoir. Le Portugal sortira définitivement de la dictature militaire imposée par Salazar en avril 1974 avec « la révolution des œillets ».

 

Relire également : 28 mai 1926 - Coup d'État à Lisbonne

 

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19 juin 2016 7 19 /06 /juin /2016 23:01

Les Huns d'Attila sont battus le 20 juin 451 près de Troyes, en un lieu appelé les « Champs Catalauniques » par une armée romano-barbare. C'est le premier échec militaire d'Attila, surnommé « le Fléau de Dieu ».

 

L'Empire des Huns s'étend de la Hongrie à l'Ukraine et de la Pologne à la Serbie. Vêtus de peaux de martres, les joues tailladées pour empêcher la barbe de pousser, ses guerriers sèment la terreur dans toute l'Europe.

La bataille des champs Catalauniques met fin à l'avancée extrême en Occident de l'Empire hunnique d'Attila. Mais cette défaite, n'abattra pas la puissance d'Attila. C'est sa mort, en 453, qui provoquera la désagrégation de son Empire.

 

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17 juin 2016 5 17 /06 /juin /2016 23:01

Pour la première fois de son Histoire, le Congrès des États-Unis vote une déclaration de guerre. L'ennemi n'est autre que l'ancienne puissance coloniale, l'Angleterre…

Cette guerre est connue sous les noms de guerre de 1812, de seconde guerre d’indépendance, et plus rarement, de guerre américano-britannique.

Le jeudi 18 juin 1812, le président des États-Unis James Madison déclare la guerre à la Grande-Bretagne au nom de la défense du principe de liberté des mers.

En réponse au blocus continental mis en place en 1806 par Napoléon, les Britanniques décidèrent dès 1807 d’imposer un embargo sur tous les ports de la France et de ses alliés. Le commerce international en fut profondément affecté et près de 900 bateaux américains furent capturés par les Britanniques, qui ne voulaient pas laisser le droit aux Américains de commercer avec la France.

 

Le 4 juin, les membres du Congrès votèrent en faveur de la guerre (79 pour ; 49 contre). Le 17 juin, le Sénat emboîta le pas au Congrès (19 votes pour ; 13 contre). Le président Madison signa la déclaration de guerre contre la Grande-Bretagne dès le lendemain.

 

Les combats se déroulèrent sur trois théâtres d’opérations : l’océan Atlantique, la région des Grands Lacs et les États du Sud. Au début de la guerre, les États-Unis tentèrent d’envahir les colonies britanniques nord-américaines, mais furent repoussés.

 

Lassés par cette guerre sans vrai enjeu, les diplomates signent « la paix à Gand ».

Le 24 décembre 1814, le traité de paix de Gand (en Belgique) met officiellement fin à la guerre et ne fait que restaurer les conditions d’avant-guerre.

 

On discute encore aujourd'hui sur les véritables raisons qui ont poussé les États-Unis à déclarer la guerre à l'Angleterre. Certains affirmant que l'invasion du Canada était le réel but de cette guerre, d'autres que le président Madison étant en perte de vitesse politiquement, a tenté de se renforcer en suivant l'idée du parti républicain qui souhaitait une scission plus marquée avec l'Angleterre contre l'avis du parti des fédéralistes.

 

Lien du jour : Guerre de 1812

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12 juin 2016 7 12 /06 /juin /2016 23:01

Le 13 juin 1580, suite à la mort du roi Sébastian au Maroc, qui laisse le trône du Portugal sans héritier, le duc d'Albe occupe le pays pour le compte du roi d'Espagne, Philippe II de Habsbourg. Cette occupation espagnole va durer jusqu'à ce que la noblesse portugaise, exaspérée par l'arrogance espagnole, regagne son indépendance.

Devenu une province de l'Espagne sous Philippe II, Philippe III et Philippe IV, le Portugal fut dépouillé de ses colonies par les Hollandais, et perdit sa puissance maritime. Les rigueurs du comte de Olivarez, ministre de Philippe IV, provoquèrent l'explosion du mécontentement national. Un soulèvement, habilement dirigé par un gentilhomme portugais, Pinto Ribeiro, renversa la domination espagnole, et Jean, duc de Bragance, dont la maison descendait d'Alphonse, fils naturel de Jean Ier, fut proclamé roi du Portugal en 1640. Un traité mit fin, en 1668, à la guerre qui durait depuis 26 ans entre l'Espagne et le Portugal, et assura l'indépendance de la couronne portugaise. Le Brésil fut restitué au Portugal par un autre traité conclu avec les Hollandais en 1669.

 

Relire aussi : 1er décembre 1640 - Le Portugal retrouve son indépendance

 

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7 juin 2016 2 07 /06 /juin /2016 23:01

La « Chronique anglo-saxonne » (manuscrits rédigés entre le IXème et XIIème siècle) relate que le 8 juin 793 « des pillards païens détruisirent l'église de Lindisfarne, ravageant et massacrant tout ce qui passent à leur portée ». C'est – officiellement – le premier raid des Vikings…

Vikings Lindisfarne

Le 8 juin 793, des hommes venus du nord sur de longs bateaux pillent le monastère de l'île Lindisfarne au nord de l'Angleterre (dans un royaume alors appelé Northumbrie). En quelques heures, profitant de l'effet de surprise et ne ménageant pas les violences de toutes sortes, ils remplissent leurs bateaux d'un riche butin : objets d'art, métaux précieux, esclaves...

Ce monastère fondé en 635 par des moines irlandais, a joué un rôle important dans la christianisation de l'Angleterre. Aussi ce raid soulève-t-il une grande émotion en Europe Occidentale quand le monde chrétien apprend que des païens ont profané le lieu sacré ou Saint Cuthbert a été abbé au siècle précédent.

Les auteurs de cette brutale agression d'un genre nouveau sont des guerriers désignés par leurs contemporains comme les hommes du nord (Normands). Eux-mêmes s'appellent Vikings, ce qui signifie « guerriers de la mer » dans leur langue, le norrois. Ils viennent de la Scandinavie (aujourd'hui, Danemark, Suède et Norvège).

 

Si la date de ce raid est parfaitement connue ce n'est pas la première incursion des vikings : quelques années auparavant, Beaduheard, officierdu roi Bertric, roi de l'Est Anglie, est tué par l'équipage de trois navires scandinaves. La scène se passe entre 787 et 789. Après Lindisfarne, de nombreux monastères du nord des îles britanniques sont attaqués tour à tour, 794 : attaque des monastères de Jarrow, puis de Monkwearmouth, 795 : attaque des monastères de l'Ile d'Iona (fondés par St Colomban) et des îles d'Inishmurray et Inishbofin au nord de l'Irlande...

 

Qui sont les Vikings ?

Mais ces peuples païens ne sont pas des sauvages. Ils pratiquent l'élevage et l'agriculture dans un réseau de villages paisibles. Ils maîtrisent très bien la métallurgie du fer et sont de bons forgerons. Ils jouissent d'une organisation sociale solide et cultivent la poésie épique en se racontant les mythes de leurs dieux et de leurs héros.

Les Vikings sont quelques poignées de mauvais garçons réfractaires à cette existence. Ils se retrouvent dans les ports et là, bénéficiant d'un savoir-faire dans la navigation, ils empruntent des bateaux et partent en quête d'aventures et de gloire.

 

L'expansion viking

C’est à partir de 840, que les expéditions deviennent de vraies campagnes menées par de véritables armées.

Après la mort de l'empereur Charlemagne, en 814, les Vikings occupent l'Irlande et envahissent l'Angleterre (865).

Ils occupent le nord des Pays-Bas actuels, à la fin du IXe siècle. Mais ils sont battus le 1er septembre 901 à Louvain.

La France est durement touchée à plusieurs reprises, en particulier lors de 2 grandes campagnes : de 856 à 861 et de 879 à 892. En 886, les Vikings tentent de piller Paris mais ils sont repoussés après un long siège par le comte Eudes, fils de Robert le Fort.

Le pays de Caux est concédé à un de leur chef (Rollon) au traité de Saint-Clair-sur-Epte en 911 : c'est la naissance de la Normandie. Rapidement, les Normands se christianisent et se sédentarisent, se fondant dans la civilisation locale.

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4 juin 2016 6 04 /06 /juin /2016 00:01

En avril 1916, le général Alexeï Broussilov prend la décision de lancer une grande offensive en été. L'opération est finalement avancée au 4 juin pour soulager à la fois les forces françaises à Verdun et les troupes italiennes qui combattent sur le front austro-hongrois.

Le 4 juin 1916, sur un front de plus de 300 km, Broussilov lance deux attaques simultanées contre les forces austro-hongroises, dans lesquelles quatre armées (48 divisions) sont engagées.

L’offensive russe débuta par un tir d’artillerie de près de 2.000 canons contre les lignes austro-hongrois qui dura toute une journée. Cette préparation par l’artillerie fut une réussite. Dès le lendemain, les troupes russes qui passent à l’assaut et traversent les trois premières lignes de défense adverses, faisant plus 55.000 prisonniers et s’emparant de nombreux canons. Dans les jours qui suivirent, les armées russes poursuivirent leur avancée. Début août, le front austro-hongrois était enfoncé sur une longueur de près de 420 km. Les Allemands durent porter secours à leur allié. Mais, du côté russe, les réserves s’épuisaient et le ravitaillement ne suivait plus. Le 10 octobre 1916, le Tsar Nicolas II ordonna la fin de l’offensive. Des deux côtés, les pertes furent effroyables : un million de pertes russes, 600.000 austro-hongrois (plus 400.000 prisonniers) et 350.000 allemands.

 

Néanmoins, l’offensive Broussilov avait mis les forces austro-hongroises à genoux. L’Autriche-Hongrie tombait donc sous la dépendance totale de l’Allemagne. De plus, la victoire russe a convaincu la Roumanie (jusqu’alors neutre) d’entrer en guerre aux côtés des Alliés.

 

Lien du jour : L’offensive de Broussilov 1916

 

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1 juin 2016 3 01 /06 /juin /2016 23:01

Elisabeth II, 27 ans, est couronnée reine de Grande-Bretagne et d'Irlande à l'abbaye de Westminster, à Londres. Elle succède sur le trône à son père, le roi George VI, mort seize mois plus tôt.

L’archevêque de Canterbury pose délicatement, sur la tête d'Elisabeth II, le plus prestigieux des symboles de la souveraineté : la fameuse couronne de Saint Edouard sertie de plus de mille pierres précieuses. A cet instant précis, huit mille voix s'élèvent pour demander que « God save the queen ».

 

La cérémonie est retransmise à la télévision en directe dans cinq pays d'Europe : l'Angleterre, la France, la Belgique, les Pays-Bas et l'Allemagne. 

 

 

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27 mai 2016 5 27 /05 /mai /2016 23:01

La République, instaurée à Lisbonne par la révolution des 4 et 5 octobre 1910, a fait brutalement sombrer le Portugal dans un régime ultra-laïc et violemment anticlérical, instable et impuissant à moderniser le pays. Après la Première Guerre mondiale, l'instabilité grandit encore. Les gouvernements se succèdent (23 ministères entre 1920 et 1926), les attentats à la bombe et l'activité anarchiste et syndicaliste plongent le pays dans un climat pré-insurrectionnel qui laisse présager la fin prochaine du régime.

 

Le 28 mai 1926, le général Gomes de Costa commet un énième coup d'État, mettant fin au régime parlementaire et instaurant une dictature militaire. Celle-ci se consolide avec l'arrivée en 1928 d'Antonio de Oliveira Salazar, un professeur d'économie politique de 39 ans, au poste de ministre des Finances.

Général Gomes de Costa Antonio de Oliveira Salazar

 

 

L'État Nouveau

Il s’agit là, d’un régime politique proche de l'idéologie fasciste de Benito Mussolini, fondé sur le catholicisme et l'anticommunisme.

Salazar maintient son hégémonie grâce au soutien de riches propriétaires, d'industriels, et de banquiers et en supprimant les syndicats, la presse ainsi que toute opposition politique, dissidence ou institution nuisible à cette hégémonie. Il crée le parti unique: l'Union Nationale.

Il introduit en 1933 une police politique secrète, la PVDE (Police de Vigilance et de Défense de l'État) plus tard appelée PIDE (Police Internationale de Défense de l'État) et encore plus tard après sa mort DGS (Direction Générale de Sécurité)

Il réussit à stabiliser les finances grâce à une politique monétaire restrictive.

Durant la Guerre civile espagnole, il aide Francisco Franco à combattre les Républicains.

Durant la Seconde Guerre mondiale, il réussit à maintenir une neutralité apparente bien que dans un premier temps ses affinités idéologiques lui fassent préférer une victoire des forces de l'Axe allemand. Il signe avec Franco un pacte de neutralité vis à vis du conflit.

 

Des « élections » très particulières

Les partis d'opposition sont illicites et seuls les candidats officiels bénéficient de facilités pour leur campagne électorale.

Le droit de vote est accessible à tous les hommes de plus de 21 ans sous réserve qu'ils sachent lire et écrire (sauf à payer une taxe de 100 escudos !), et aux seules femmes ayant une licence ou une maîtrise. Les fonctionnaires sont seuls obligés de voter, par devoir civique. Ces conditions excluent des urnes une bonne partie de la population et en particulier la plupart des habitants des colonies ou « provinces d'outre-mer ».

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6 avril 2016 3 06 /04 /avril /2016 23:01

Le Vendredi Saint de l'an 1939, faisant fi de la trêve pascale, les troupes italiennes envahissent l'Albanie.

Une semaine leur suffit pour occuper le pays qui était déjà depuis plusieurs années un protectorat virtuel de l'Italie.

Le dictateur italien Benito Mussolini entre dans une surenchère guerrière avec son homologue allemand, Hitler, qui a envahi la Tchécoslovaquie trois semaines avant. Il ne rêve de rien d'autre que de renouer avec la grandeur de la Rome antique, une ambition démesurée au vu de l'état piteux de l'armée et de l'économie italienne.

Quelques mois plus tard, ce sera la Seconde Guerre mondiale !

 

Le roi Zog 1er, de son vrai nom Ahmad Zogou, abdique et s'enfuit en Grèce. Benito Mussolini propose au roi d'Italie, Victor-Emmanuel III, de reprendre le trône d'Albanie.

 


ZOG 1er

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26 mars 2016 6 26 /03 /mars /2016 00:01

Le 26 mars 1918 se réunit la conférence interalliée de Doullens (Somme) à l'initiative du président du Conseil Georges Clemenceau.

C'est à l'hôtel de ville de Doullens que les représentants civils et militaires anglais et français se sont réunis.

Près de quatre ans après le début de la Grande Guerre, cette conférence a pour but de coordonner les forces alliées alors que les Allemands jouent leur va-tout avant l'arrivée des Américains et donnent de vigoureux coups de boutoir sur le front occidental. Cinq jours plus tôt, ils ont enfoncé les forces britanniques autour d'Amiens et le maréchal Douglas Haig, décontenancé, a songé à la retraite !

 

Poincaré, Clemenceau, Foch et Pétain, d'un côté, lord Milner et Haig de l'autre, s'accordent sur la création d'un commandement unique qui réunirait Français, Britanniques et Belges. C'est une première depuis le début de la guerre...

 

Dans la salle du Commandement Unique, située au premier étage de l’hôtel de ville de Doullens, se trouve un vitrail commémoratif conçu par Gérard Ansart en 1937 et réalisé par le maître verrier Jean Gaudin.

 

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8 mars 2016 2 08 /03 /mars /2016 00:01

Le 8 mars 1702, le roi anglais Guillaume III meurt inopinément d'une chute de cheval. Petit-fils par sa mère du roi Charles 1er, il est aussi le gendre de l'ancien roi Jacques II Stuart dont il a épousé la fille Marie.

Faute d'héritier direct, le roi laisse la couronne à sa belle-sœur Anne.

Âgée de 37 ans à son avènement, Anne Stuart est la deuxième fille du roi Jacques II Stuart et d'Anne Hyde, sa première épouse. Mariée au prince Georges de Danemark, elle en a eu... 17 enfants, tous morts en bas âge !

La reine prend à cœur sa tâche de souveraine. Le 1er mai 1707, les élites anglaises et écossaises s'accordent après un siècle d'atermoiements sur l'union de l'Angleterre et de l'Écosse sous le nom de Royaume-Uni de Grande-Bretagne.

 

À sa mort, le 12 août 1714, après un règne des plus honorables, elle lègue le trône à un lointain cousin allemand, l'Électeur de Hanovre, futur Georges 1er.

 

Relire aussi : 1 mai 1707 - L'Ecosse et l'Angleterre s'unissent

 

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7 mars 2016 1 07 /03 /mars /2016 09:37

Le chancelier allemand, Adolf Hitler, déclare caduques les dispositions du Traité de Versailles par lesquelles l'Allemagne s'engage à démilitariser la Rhur.

Si les puissances occidentales s'insurgent face à cette violation du droit international, elles ne prennent aucune mesure concrète pour contrer l'Allemagne. Le service militaire obligatoire avait déjà été rétabli illégalement un an auparavant. En 1938, les accords sur les frontières seront à nouveau bafoués quand le Fürher ordonnera l'invasion de l'Autriche.

Hitler fait de la Rhénanie remilitarisée un puissant camp retranché protégé par la ligne Siegfried qui servira de base à l'offensive allemande de mai-juin 1940.

Des civils allemands saluent les forces allemandes traversant le Rhin
Mayence, 7 mars 1936

 

 

Relire aussi :

28 juin 1919 - Le traité de Versailles

16 mars 1935 - Hitler réarme l'Allemagne

 

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20 février 2016 6 20 /02 /février /2016 00:01

Le dimanche 20 février 1944, sur le lac Tinn, dans le comté norvégien de Telemark, le ferry SF Hydro explose et sombre avec ses passagers et son chargement de dioxyde de deutérium (que le appelle «eau lourde») en provenance de l'usine Vemork Nors Hydro.

 

Ce fait divers passe inaperçu dans un monde rempli des derniers rugissements de la Seconde Guerre mondiale. Ce n'en est pas moins le dernier épisode d'un long conflit entre services secrets alliés et militaires allemands, la « bataille de l'eau lourde ».

 

 

L’eau lourde

Dès les années 1930, les scientifiques mettent au point le principe de la fission nucléaire, à l'origine de la bombe atomique : un premier noyau d'uranium, bombardé par un neutron, se casse ; il libère de l'énergie et deux neutrons qui, à leur tour, vont bombarder d'autres noyaux d'uranium... La réaction en chaîne génère une énergie considérable.

Pour être efficace, la fission doit toutefois être ralentie par un « modérateur », du graphite ou de l'« eau lourde », ainsi appelée parce qu'il s'agit de molécules d'eau dans lesquelles les atomes d'hydrogène sont remplacés par un isotope, le deutérium, à la densité plus élevée (deux fois plus lourd parce que le noyau contient un neutron en plus du proton présent dans chaque atome d’hydrogène).

 

               

Le film franco-norvégien de 1948 « La bataille de l'eau lourde » (mélangeant documentaire et fiction) relate cette bataille.

En 1939, à la veille de la seconde guerre mondiale, le savant français Frédéric Joliot-Curie intervient auprès de Raoul Dautry, ministre des armements, pour que la France s'assure, auprès de la Norvège, l'exclusivité de l'approvisionnement en eau lourde dont il a besoin pour poursuivre ses recherches sur la fission l'atome. La Norvège accepte de céder au gouvernement français son stock d'eau lourde qu'elle vient de refuser à l'Allemagne.

La guerre survient, la France est envahie, l'eau lourde est transportée en Grande-Bretagne. La Norvège, à son tour est occupée par les armées allemandes et ce sont maintenant les laboratoires du Reich qui disposent de la précieuse eau lourde distillée par l'usine Norsk Hydro.

L'état-major allié décide en 1943 le sabotage de l'usine. Un groupe de quatre Norvégiens est parachuté sur les monts Télémark pour préparer l'intervention d'un commando aéroporté britannique.

Mais, c'est l'échec total de l'opération...

 

Un second groupe de parachutistes rejoint les premiers. Leur objectif est de détruire de l'usine gardée comme une forteresse, au sommet d'une falaise abrupte. Et, cette fois, en dépit des difficultés, c'est un succès complet : le sabotage a demandé seulement quelques minutes.

Les saboteurs, poursuivis par les avions, les traîneaux, les skieurs et les chiens de la Werhmacht, gagnent, les uns la Suède, les autres la côte et l'Angleterre. Deux d'entre eux restent en Norvège, échappant aux recherches des Allemands et perdant le contact avec l'état-major allié.

Conscient de la menace qu'ils font peser sur l'usine qui a repris son fonctionnement, le haut commandement allemand décide de transporter t'eau lourde en Allemagne. Mais les saboteurs ont déposé une bombe à retardement dans la cale du ferry-boat qui doit assurer ce transport. Lorsqu'explose le navire, la bataille de l'eau lourde est définitivement gagnée.

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4 février 2016 4 04 /02 /février /2016 00:01

Le 4 février 1536 fut signé l'Acte d'Union, série de mesures parlementaires prises entre 1535 et 1542, qui intègrent le Pays de Galles aux systèmes judiciaires et administratifs anglais.

Jusqu'à cette date, le Pays de Galles était divisé en cinq comtés, mais le roi Henry VIII d'Angleterre se méfiait de quelques seigneurs des Marches. Le chef de l'administration, Thomas Crownell, décida alors d'annexer le Pays de Galles à l'Angleterre.

 

Le Royaume-Uni est un état souverain englobant l'Angleterre, l'Écosse, le pays de Galles et l'Irlande du Nord.

Le Pays de Galles, envahi par l'Angleterre sous le règne d'Henri VIII a été rattaché à l'Angleterre par un Union Act en 1536.

Ce sont les actes d'Union de 1707 qui, unissant le Parlement anglais et le Parlement écossais, marquent la naissance d'un « Royaume de Grande-Bretagne ».

En 1800, un autre acte d'Union rassemble le royaume de Grande-Bretagne et le royaume d'Irlande pour former le « Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande ».

En 1922, l'État libre d'Irlande obtient son indépendance et se sépare de l'Irlande du Nord, qui demeure une partie du Royaume-Uni.

Depuis 1927, le nom officiel de la Grande-Bretagne est le « Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord »

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29 janvier 2016 5 29 /01 /janvier /2016 00:01

Le compromis de Luxembourg fut signé le 30 janvier 1966, suite à la politique de la chaise vide menée par le général de Gaulle depuis juillet 1965.

De Gaulle s'oppose à deux réformes institutionnelles majeures de la CEE.

La première concerne les modalités de vote au sein du Conseil des ministres, censé passer du principe de l'unanimité à celui à la majorité qualifiée.
La seconde porte sur le renforcement des compétences budgétaires du Parlement européen (dénommé à l’époque Assemblée des communautés) et de la Commission européenne dans le contexte du financement de la Politique agricole commune (PAC) lors de la phase d'achèvement de l'Union douanière.

La France ne peut accepter une telle évolution qu'elle considère comme un abandon inacceptable de souveraineté !

Charles De Gaulle suspend donc la participation de la France aux réunions du Conseil des Ministres de la CEE, bloquant de fait les décisions.

 

Les membres de la CEE se rassemblent pour trouver un compromis et mettre fin à la crise. Au terme des discussions, plusieurs compromis sont adoptés, dont le principe d’unanimité décisionnelle. 

Dès lors, un État membre pourra faire reporter un vote et prolonger les discussions sur un projet, dans la mesure où celui-ci affecte ses intérêts essentiels. En effet, le compromis de Luxembourg, prévoit que :
« Lorsque, dans les cas de décisions susceptibles d'être prises à la majorité sur proposition de la Commission, des intérêts très importants d'un ou plusieurs partenaires sont en jeu, les membres du Conseil s'efforceront, dans un délai raisonnable, d'arriver à des solutions qui pourront être adoptées par tous les membres du Conseil, dans le respect de leurs intérêts mutuels et de ceux de la Communauté ».

 

Charles de Gaulle se félicite du « compromis de Luxembourg », qui permet de contenir les aspects supranationaux de l'intégration européenne communautaire et de commencer à réorienter la construction européenne dans un sens intergouvernemental.

 

Depuis, le « compromis de Luxembourg »  est souvent invoqué par les États membres quand ils entendent bloquer des décisions majoritaires. Contrairement à l'interprétation littérale du texte, ils s'appuient en effet sur le compromis pour faire, en pratique, de l'unanimité la procédure normale de délibération. Les délégations nationales ont ainsi laissé dégénérer le compromis de Luxembourg en un droit de veto pour des questions quelquefois secondaires….

 

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24 janvier 2016 7 24 /01 /janvier /2016 00:01

En 1914, la Grande-Bretagne ne dispose que d'une armée de métier de 300.000 hommes et fait appel au volontariat pour compléter ses effectifs. Patriotisme aidant, 700.000 jeunes Britanniques s'engagent d'eux-mêmes dès les premiers mois de la guerre. Les activités sociales telles que les matches de rugby ou de cricket, pratiquées à grande échelle à l'arrière du front, contribuent à maintenir la cohésion des troupes.

En 1915, les recrutements se font plus difficiles. Pour convaincre les hésitants, l'état-major encourage les « bataillons de copains » : les amis de quartier ou d'école vont ensemble au bureau de recrutement avec l'assurance de combattre côte à côte.

Mais cette consolation ne suffit bientôt plus à vaincre les réticences et le gouvernement se résout à instaurer le service militaire obligatoire le 24 janvier 1916.

3 millions de conscrits viennent ainsi s'ajouter aux 3 millions de volontaires.

 

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22 janvier 2016 5 22 /01 /janvier /2016 00:01

A Bruxelles, l'Irlande, le Royaume-Uni, le Danemark et la Norvège signent un traité d'adhésion au marché commun européen.

Dès le 1er janvier 1973, les Britanniques, les Danois et les Irlandais intègreront la CEE. En revanche, les Norvégiens, soumis à un référendum, refuseront d'entrer dans la Communauté européenne.

L'Europe des Six devient l'Europe des Neuf 

En Irlande, le premier ministre John Lynch tient un référendum le 10 mai 1972 sur la question de l'adhésion à la CEE. Il est remporté par une écrasante majorité de 5 contre 1 qui est séduite par ce que la CEE peut offrir : coopération économique, élimination progressive des barrières douanières et élaboration d'un tarif douanier commun avec l'extérieur.

Le Royaume-Uni du premier ministre Edward Heath fait face à une forte inflation, au chômage, de même qu'à des troubles en Irlande. Le gouvernement maintient tout de même le cap et approuve l'adhésion à la CEE.

Au Danemark, le premier ministre Jens Otto Krag soumet la question à un référendum. Malgré une campagne très émotive et des difficultés économiques importantes, cette monarchie constitutionnelle choisit de se joindre à la CEE.

En Norvège, est malgré l'appui de 75% des députés du Storting, le Parlement norvégien, le premier ministre Trygve Bratteli respecte cependant la volonté populaire exprimée lors d'un référendum organisé le 25 septembre 1972. Les opposants à l'adhésion l'emportent alors avec 53,5% des voix.

 

Relire aussi :

17 mars 1948 - Signature du Traité de Bruxelles

18 avril 1951 - Création de la CECA

25 mars 1957 - Le traité de Rome

12 juin 1985 - L'Espagne et le Portugal adhèrent officiellement à la CEE

7 février 1992 - Le traité de Maastricht

 

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20 janvier 2016 3 20 /01 /janvier /2016 00:01

Le 20 janvier 1831, au cours de la conférence qui s'est réunie à Londres le 4 novembre 1830 en vue de reconnaître l'indépendance de la Belgique, les grandes puissances (Angleterre, Autriche, Prusse, France, Russie) proclament solennellement la neutralité du nouvel État.

 

Protocole du 20 janvier 1831

Article premier.

Les limites de la Hollande comprennent tous les territoires, places, villes et lieux qui appartenaient à la ci-devant république des Provinces-unies des Pays-Bas en l'année 1790.

Article 2.

La Belgique sera formée de tout le reste des territoires qui avaient reçu la dénomination de royaume des Pays-Bas dans le traité de 1815, sauf le grand-duché de Luxembourg, qui, possédé à un titre différent par les princes de la maison de Nassau, fait et continuera à faire partie de la Confédération germanique.

Article 3.

Il est entendu que les dispositions des articles 108 jusqu'à 117 inclusivement, de l'acte général du Congrès de Vienne, relatives à la libre navigation des fleuves et rivières navigables seront applicables aux rivières et aux fleuves qui traversent le territoire hollandais et le territoire belge.

Article 4.

Comme il résulterait néanmoins des bases posées dans les articles 1 et 2 que la Hollande et la Belgique posséderaient des enclaves sur leurs territoires respectifs, il sera effectué par les soins des cinq cours tels échanges et arrangements entre les deux pays, qui leur assureraient l'avantage réciproque d'une entière contiguïté de possessions et d'une libre communication entre les villes et les fleuves compris dans leurs frontières.

Article 5.

La Belgique, dans les limites telles qu'elles seront arrêtées et tracées conformément aux bases posées dans les articles 1, 2 et 4 du présent protocole, formera un État perpétuellement neutre. Les cinq puissances lui garantissent cette neutralité perpétuelle, ainsi que l'intégrité et l'inviolabilité de son territoire dans les limites mentionnées ci-dessus.

Article 6.

Par une juste réciprocité, la Belgique sera tenue d'observer cette même neutralité envers tous les autres États, et de ne porter aucune atteinte à leur tranquillité intérieure ni extérieure.

 

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18 janvier 2016 1 18 /01 /janvier /2016 00:01

Le 18 janvier 1919, débute la conférence de paix de Paris avec pour but de négocier les traités de paix entre les pays vainqueurs de la Première Guerre mondiale et l'Allemagne.

18 janvier 1919 - Ouverture de la conférence de la paix à Paris

C'est lors de cette convention que fut créée la Société des Nations afin d'assurer la paix en Europe et à l'échelle mondiale. Les représentants des territoires du monde entier y assistèrent. Certains eurent une influence déterminante, notamment les dirigeants de quatre des puissances victorieuses : Georges Clemenceau pour la France, David Lloyd Georges, premier ministre britannique, Vittorio Orlando pour l'Italie et Woodrow Wilson, président des États-Unis.

 

Extraits du discours de Raymond Poincaré retranscrit le lendemain dans le Figaro :

 « Ces énormes sacrifices, la France les a subis sans avoir la moindre responsabilité dans l'épouvantable cataclysme qui a bouleversé l'univers ; et, au moment où s'achève ce cycle d'horreur, toutes les puissances dont les délégués sont assemblés ici peuvent se rendre elles-mêmes cette justice qu'elles n'ont aucune part dans le crime d'où est sorti un désastre sans précédent. Ce qui vous donne toute qualité pour établir une paix de justice, c'est qu'aucun des peuples dont vous êtes les mandataires n'a trempé dans l'injustice. L'humanité peut vous faire confiance, parce que vous n'êtes pas de ceux qui ont violé les droits de l'humanité.»

[…] « Ce que la justice exclut, ce sont les rêves de conquête et d'impérialisme, le mépris des volontés nationales, les échanges arbitraires de provinces entre États, comme si les peuples “n'étaient que des meubles ou des pions dans un jeu”. Le temps n'est plus où les diplomates pouvaient se réunir pour refaire d'autorité, sur un coin de table, la carte des empires. Si vous avez à remanier la carte du monde, c'est au nom des peuples et à la condition de traduire fidèlement leurs pensées; de respecter le droit des nations, petites et grandes, à disposer d'elles-mêmes et de le concilier avec le droit, également sacré, des minorités ethniques et religieuses. Besogne formidable, que la science et l'histoire, vos deux conseillères, se chargeront d'éclaircir et d'alléger. »

[…] « Il y a quarante-huit ans, jour pour jour, le 18 janvier 1871, l'Empire d'Allemagne était proclamé, par une armée d'invasion, dans le château de Versailles. Il demandait au rapt de deux provinces françaises sa première consécration. Il était ainsi, vicié dans ses origines mêmes et, par la faute de ses fondateurs, il contenait en lui un germe de mort. Né dans l'injustice, il a fini dans l'opprobre. Vous êtes assemblés pour réparer le mal qu'il a fait et pour en empêcher le retour. Vous tenez dans vos mains l'avenir du monde. Je vous laisse, Messieurs, à vos graves délibérations et je déclare ouverte la Conférence de Paris. »

 

Extraits du discours de Georges Clemenceau retranscrit dans le Figaro du 19 janvier 1919 :

« M. le Président Wilson a une autorité particulière pour dire que c'est la première fois qu'on voit ensemble une délégation de tous les peuples civilisés de la terre. Plus grande a été la catastrophe sanglante qui a dévasté et ruiné l'une des plus riches parties de la France, plus large et plus belle doit être la réparation, non seulement la réparation des faits, la réparation vulgaire, si j'ose dire, qui nous est due à tous, mais la réparation plus noble et plus haute que nous allons tâcher de faire pour que les peuples puissent enfin échapper à cette étreinte fatale qui, amassant les ruines et les douleurs, terrorise les populations et ne leur permet pas de s'abandonner librement au travail, par crainte des ennemis qui peuvent surgir du jour au lendemain. »

[…] « Nous sommes venus amis, nous devons franchir cette porte frères. Telle est la première pensée que je tiens à exprimer. »

[…] « La Société des Nations, elle est ici, elle est en vous c'est à vous de la faire vivre, et pour cela, il faut qu'elle soit dans nos cœurs ; il faut, je l'ai dit au Président Wilson, qu'il n'y ait pas de sacrifice que nous ne soyons prêts à consentir. Je ne doute pas que vous y soyez tous disposés. »

[…] « Le programme de cette Conférence a été établi par M. le Président Wilson : ce n'est plus la paix de territoires plus ou moins vastes que nous avons à faire, ce n'est plus la paix des continents, c'est celle des peuples. Ce programme se suffit à lui-même, il n'y a plus de parole superflue à ajouter, Messieurs, tâchons de faire vite et bien. »

 

Relire aussi :

28 juin 1919 - Le traité de Versailles

 

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13 janvier 2016 3 13 /01 /janvier /2016 00:01

Les articles 45 à 50 du traité de Versailles font du bassin de la Sarre un territoire placé sous mandat de la jeune Société des Nations. La durée du mandat est fixée à quinze ans, à l’issue desquels un plébiscite décidera du statut de la Sarre. Le traité concède également les mines de charbon « en propriété entière et absolue » à la France, comme compensation pour les dommages infligés par l’armée allemande aux houillères du Nord et du Pas-de-Calais.

En 1933, de nombreux opposants au nazisme quittent l’Allemagne pour s’installer en Sarre, le seul territoire allemand échappant au contrôle du régime nazi, et lancent une campagne visant à ce que la Sarre reste sous mandat de la Société des Nations aussi longtemps qu’Adolf Hitler se trouvera à la tête de l’Allemagne.

 

Le 13 janvier 1935, un plébiscite se déroule conformément aux dispositions du traité de Versailles.

90,8% des électeurs votent en faveur du rattachement de la Sarre à l’Allemagne... sans prêter attention au fait que celle-ci est depuis deux ans passée sous la botte nazie !...

Le 17 janvier 1935, le conseil de la Société des Nations approuve le rattachement à l’Allemagne et le 1er mars, le Reich reprend officiellement contrôle du territoire.

 

À Berlin, Hitler exulte. Le choix librement exprimé par les Sarrois cautionne son gouvernement, sa propagande et également ses succès économiques. Le Führer annonce peu après que son pays n'a plus de revendication territoriale à l'Ouest. Il renonce officiellement à toute prétention sur l'Alsace-Lorraine !

Ce discours rassure les pacifistes français et européens qui n'en demandaient pas tant.

 

La Sarre, région frontalière franco-allemande, a longtemps fait l’objet de tensions entre les 2 pays.

Principauté allemande avant la Révolution, la Sarre fut occupée par les troupes françaises dès 1792 et devint un département français entre mars 1801 et novembre 1815. Redevenue allemande, elle fut partagée entre la Prusse rhénane et le Palatinat bavarois. Son intérêt majeur résidait dans les riches gisements de charbon que son sous-sol recélait, permettant le développement de l'industrie sidérurgique.

 

Après la Première Guerre mondiale, la France n'ayant pu faire faire valoir ses positions concernant la rive gauche du Rhin, Clemenceau mit en avant la question sarroise, provoquant de si vives dissensions que la rupture fut proche chez les Alliés. Un compromis fut finalement trouvé : c'est celui qui est inscrit dans la partie III (Clauses politiques européennes), section IV et son annexe (Bassin de la Sarre), du Traité de Versailles du 28 juin 1919.

 

 

Le 15 décembre 1947, une constitution sarroise est adoptée par des conseillers politiques français, faisant de cette région un protectorat français, doté de souveraineté propre. Malgré cette autonomie politique, cette région demeure source de tensions entre la France et Allemagne, qui se disputent continuellement sa tutelle économique et militaire. Afin de doter la Sarre d’un statut européen, un référendum est organisé le 23 octobre 1955. Ayant échoué (60% des voix se prononçant contre l’obtention du statut européen pour la Sarre), le vote est suivi des accords de Luxembourg une année plus tard, rendant la Sarre à la République Fédérale d’Allemagne.

 

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10 janvier 2016 7 10 /01 /janvier /2016 00:01

Le 10 janvier 1356, l'empereur Charles IV promulgue la Bulle d'or de Nuremberg. Ce texte fondateur du Saint-Empire romain germanique détermine, au moyen de 31 articles, les règles de transmission de la charge d'empereur.

Bulle d'or de Nuremberg 1356

Charles IV de Luxembourg (39 ans) est élu à la tête du Saint Empire en 1355. L'année suivante, le 10 janvier 1356, il promulgue devant les représentants de l'empire réunis à Nuremberg un texte qui fixe les conditions d'élection à la tête du Saint Empire ou empire d'Allemagne, plus tard appelé Saint Empire romain germanique.

Le roi doit, selon ce document, être élu par un collège électoral de princes-électeurs composé de trois archevêques et quatre aristocrates. La précision des conditions d'élection permet de se passer de toute validation papale, et définit en outre les prérogatives du roi, ainsi que la répartition des pouvoirs.

La promulgation est renouvelée le 25 décembre 1356 à la diète de Metz et une copie du texte est confiée à Francfort, siège de la Diète impériale (ces deux exemplaires, les seuls qui subsistent, sont conservés dans leur ville respective).

 

 

Le nom de bulle, donné aux actes ou ordonnances rendus par les empereurs romains, provient du latin, bulla, la langue dans laquelle elle était promulguée. L'attribut d'or exprime que l'empereur Charles IV l'a scellée par son cachet en or.

 

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2 janvier 2016 6 02 /01 /janvier /2016 00:01

A la mort de Frédéric-Guillaume IV, Guillaume 1er lui succède, devenant ainsi le cinquième empereur de Prusse. Celui-ci fait appel à Otto Von Bismarck pour devenir ministre-président de Prusse.

Cette nomination amènera une série de conflits qui agrandiront considérablement le territoire de la Prusse.

Guillaume 1er empereur de Prusse

En 1871, Guillaume 1er deviendra également le premier empereur allemand. Il occupera ces deux fonctions jusqu'à sa mort le 9 mars 1888, à Berlin. C'est son fils, Frédéric III, qui le remplacera sur le trône.

 

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23 décembre 2015 3 23 /12 /décembre /2015 00:01

Le 23 décembre 1865, la Belgique, la France, l'Italie et la Suisse signent une convention monétaire à l'initiative de l'Empereur des Français Napoléon III. C'est la naissance de la première union monétaire de l'Histoire : l'Union latine.

 

Le principe en est simple : les monnaies de référence de chaque pays de l'Union ont le même poids d'or fin tout en gardant leur nom (franc français, franc suisse, lire...) et leur symbole national. Ces monnaies et leurs subdivisions principales peuvent de la sorte circuler indifféremment dans tous les pays de la convention: il devient possible de payer à Bruxelles ou Paris ses achats avec des lires ou des francs suisses !

La convention exclut de son champ les pièces dites « de billon », dont la valeur faciale est inférieure à 20 centimes, ainsi que le papier-monnaie dont la circulation est encore confidentielle.

Les 4 pays seront rejoints par la Grèce en1868.

 

Une Union européenne avant celle que nous connaissons aujourd’hui

L'Union latine va néanmoins fonctionner de manière très satisfaisante pendant plusieurs décennies, illustrant le très haut niveau d'intégration atteint par l'Europe à la fin du XIXe siècle.

C'est l'une des périodes où les Européens ont au plus haut point le sentiment d'appartenir à une communauté de civilisation, unie par des valeurs et des croyances identiques. Ce sentiment se retrouve au XIIIe siècle (le temps des cathédrales), au début de la Renaissance et... de nos jours. La Grande Guerre (1914-1918) va mettre à mal cette solidarité. L'Union latine s'éteindra le 1er janvier 1927.

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6 décembre 2015 7 06 /12 /décembre /2015 00:52

Dominés par les Russes depuis 1809, la Finlande profite de la Révolution d'Octobre et de la première guerre mondiale pour proclamer son indépendance.

 

La déclaration d'indépendance finlandaise fut adoptée par le Parlement de Finlande le 6 décembre 1917. Elle déclare la Finlande souveraine et indépendante. Ainsi elle rompt avec les obligations liées à son statut de Grand-duché de Finlande.

Elle se sépare donc de la Russie tsariste mais ce n'est qu'en 1920 que l'URSS reconnaîtra officiellement l'indépendance de son ancien dominion.

 

Déclaration d'indépendance

« Le peuple de Finlande a, par cet acte, pris son destin entre ses mains ; un acte à la fois justifié et exigé par les présentes circonstances. Le peuple de Finlande ressent profondément qu'il ne peut remplir son devoir national et international sans une souveraineté totale. Le désir séculaire de liberté demande aujourd'hui à être comblé ; le peuple de Finlande s'avance comme une nation libre parmi les autres nations du monde.

 [...] Le peuple de Finlande ose attendre, avec confiance, que les autres nations du monde reconnaissent, qu'en possession de sa totale indépendance et liberté, le peuple de Finlande fera de son mieux pour atteindre son objectif qui est de se gagner une place au sein des peuples civilisés. »

 

Avec « la guerre d'hiver » lancée le 30 novembre 1939, la Russie tentera de reconquérir la Finlande, en vain.

 

De nos jours, la République de Finlande est divisée en 6 provinces : 6 provinces (laanit, singulier - laani) : Aland, Etela-Suomen Laani (Sud Finland), Ita-Suomen Laani (Est Finland), Lansi-Suomen Laani (Ouest Finland), Lappi (Lapland), Oulun Laani.

Le 6 décembre est fête nationale en Finlande.

 

Voir aussi : 30 novembre 1939 - L'URSS attaque la Finlande 

 

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