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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 00:01

Le 7 février 1965, le président américain Lyndon Baines Johnson prend prétexte d'un incident naval dans le golfe du Tonkin pour lancer les premiers bombardements sur le Nord-Vietnam. Ces bombardements marquent le début de la deuxième guerre d'Indochine.

L’étincelle qui mit le feu aux poudres

Entre le 2 août et le 4 août 1964, deux destroyers américains, le Maddox et le Turner Joy, qui se sont aventurés dans les eaux territoriales du Nord-Vietnam, essuient des tirs de la part des Nord-Vietnamiens.

Cet incident du golfe du Tonkin fournit au président Johnson, successeur de Kennedy, le prétexte à une intervention militaire.

Il lance dès le 4 août les premiers raids américains sur les positions communistes au Sud-Vietnam et, le 7 août, il obtient du Congrès les pleins pouvoirs militaires pour un engagement contre le Nord-Vietnam.

Après avoir fait évacuer les dernières familles américaines, l'US Air Force lance le 7 février 1965 sa première offensive aérienne directe sur le Nord-Vietnam.

Les américains espèrent par ces bombardements priver les maquisards communistes du Sud-Vietnam et les troupes d'invasion nord-vietnamiennes de leurs approvisionnements en armes et en carburant.

Le 6 mars, les premiers « marines » débarquaient au sud de Danang.

Mais ils n'arrivent jamais à couper la fameuse « piste Ho chi-Minh » et les navettes maritimes par lesquelles transitent, du nord au sud, hommes et matériels.

L'escalade atteint son maximum avec le bombardement des villes du Nord-Vietnam, à partir du 29 juin 1966. Elle se double d'une intervention massive de troupes au sol.

En 1968, se trouvaient sur le territoire sud-vietnamien 500.000 soldats américains.

 

Fin de la guerre du Vietnam

Le 27 janvier 1973, Américains et Vietnamiens signèrent les accords de Paris. Ceux-ci prévoyaient le retrait total des troupes américaines et de nouvelles élections générales au Vietnam du Sud.

Toutefois, le gouvernement de Thiêu refusa l'application des accords et reprit les combats, persuadé que les États-Unis interviendraient en cas de menace grave. En 1975, des opérations préliminaires de l'armée populaire et des Viêt-công étant restées sans réponse de la part des États-Unis, une offensive généralisée mit fin en huit semaines à un conflit vieux de seize ans : le 30 avril 1975, Saigon tombait aux mains des communistes.

Le Vietnam réunifié devint la nouvelle République socialiste du Vietnam et la ville de Saigon fut rebaptisée Hô-Chí-Minh-Ville. Le vietnamien redevint partout la langue officielle, et le français fut interdit, comme l'anglais.

 

Voir aussi : Chronologie en Indochine

 

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19 décembre 2012 3 19 /12 /décembre /2012 00:01

Le 19 décembre 1946, le parti communiste vietnamien de Hô Chi Minh lance une insurrection générale contre le colonisateur français à Hanoï et dans tout le Tonkin.

 

carte indochine

Le 2 septembre 1945, juste après la capitulation du Japon, Hô Chi Minh, chef du parti communiste vietnamien, le Vietminh, proclame unilatéralement la République démocratique du Viêt-nam.

Dans le même temps, un corps expéditionnaire débarque à Saigon sous le commandement du général Leclerc. Celui-ci était partisan de négocier avec le Vietminh mais pour son supérieur hiérarchique d'Argenlieu, il n'en est pas question.

Une conférence se réunit à Fontainebleau, en présence d'Hô Chi Minh lui-même, en vue de préciser les contours de l'indépendance de l'Indochine.

Après plus d’un an de négociations entre les troupes françaises du Viêt-Nam et les représentants du parti Viêt-minh, aucune solution concrète n’a encore été trouvée.

Les négotions vont tourner court à cause d'un premier incident le 19 novembre 1946. Ce jour-là, une fusillade se produit dans le port de Haïphong entre une jonque chinoise et la douane française. À bord de la jonque, des nationalistes vietnamiens transportent de l'essence de contrebande. La fusillade dégénère et fait 24 morts, parmi lesquels le commandant Carmoin qui s'avançait avec un drapeau blanc vers les Vietnamiens de la jonque !

Le 23 novembre 1946, les Français bombardent le port de Haïphong. L'attaque qui aurait fait 6.000 morts et passe pourtant inaperçu en métropole. Le chef du gouvernement, le socialiste Léon Blum, n'en perçoit pas la gravité.

Le 19 décembre 1946, les forces du Viêt-minh envahissent la ville d’Hanoï et massacrent des Français. La centrale électrique de Hanoï est détruite, les rues barrées, les magasins et les maisons d'Européens attaqués... On compte au moins 400 victimes parmi les colons.

C'est le début de la première guerre d'Indochine.

Le conflit ne s’achèvera qu’en 1954, avec la défaite française de Diên Biên Phu.

 

 

Voir :

Chronologie en Indochine (voir également les liens en fin d’article)

 

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8 décembre 2012 6 08 /12 /décembre /2012 00:01

Le jeudi 8 décembre 1949, après une ultime défaite sur le continent, le généralissime chinois Tchang Kaï-chek se réfugie sur l'île de Formose. Cette île qui se situe en mer de Chine, à 200 kilomètres des côtes chinoises, est connue aujourd'hui sous le nom de Taïwan.

La fuite de Tchang Kaï-chek (ou Jiang Jieshi) consacre la victoire de son rival, le leader communiste Mao Zedong (ou Mao Tsé-toung).

http://vroum52.com/asiegeo.img/Taiwan-carte-de-taiwan-T-Ai-Pei-Chine-Formose-mer-de-Chine-d%C3%A9troit-de-taiwan-mer-Philippine-.jpg

 

Le premier président de la République chinoise, Sun Yat-sen, meurt en 1925.

Tchang Kaï-chek prend alors la tête de son parti, le Guomindang (on écrit aussi Kuomintang ou KMT). Il tente de réformer le pays et veut le libérer des tutelles étrangères ainsi que des « Seigneurs de la guerre ». Mais à peine a-t-il instauré la paix civile qu'il doit faire face à une terrible invasion japonaise.

Après la libération du pays, en 1944, le Kuomintang, usé et gangréné par la corruption, affronte une nouvelle guerre civile, cette fois face au parti communiste de Mao Zedong.

http://www.chine-chinois.com/wp-content/uploads/2011/11/General-Chiang-Kai-Shek-001.jpg 

Battu, Tchang Kaï-chek n'a d'autre recours que de se réfugier à Formose sous la protection de la flotte américaine. Il emmène avec lui son armée, deux millions de fidèles... ainsi que tous les trésors artistiques de la Chine ancienne qui font aujourd'hui la fierté du musée national de Taïpeh, la capitale de l'île.

 

Installant leur siège à Taïpeh, les nationalistes refusent donc de reconnaître le gouvernement communiste et conservent le nom de « République de Chine ».

Les communistes, qui ont proclamé la « République Populaire de Chine », adoptent la même attitude.

 

Le Guomindang conduit l'île vers la prospérité et la démocratie.

 

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8 juin 2012 5 08 /06 /juin /2012 23:01

Le 9 juin 1885, par le traité de T'ien-tsin (un port chinois), la Chine renonce à ses droits sur l'empire du Viêt-nam (on écrit aussi Vietnam).

http://www.planet-expert.com/commun/images/atlas/cartes/carte_vietnam_fr.gif

Le 25 août 1883, le traité de Hué précise à l’empereur du Vietnam que son pays est désormais sous protectorat français, ce qui n’est pas vu d’un très bon œil par la Chine.

Des troupes chinoises mènent alors la vie dure aux Français notamment à Lang-son, petite ville du Tonkin, région vietnamienne située au sud de la Chine.

Le 9 juin 1885, le traité de T’ien-tsin est signé et la Chine renonce à ses droits sur le Vietnam. Mais les révoltes se poursuivent et l’ « insurrection des lettrés » massacre des dizaines de milliers de chrétiens.

 

Deux ans plus tard, en 1887, la France crée l’Union indochinoise en regroupant toutes ses colonies du sud-est asiatique.

La réorganisation coloniale sépare les trois provinces de l’ancien empire vietnamien sur le plan administratif. Les trois régions sont désormais : le Tonkin au nord, région traversée par le fleuve rouge – l’Annam, un pays montagneux au centre – la Cochinchine au sud avec le delta du Mékong.

S’y ajoutent le Cambodge et le Laos (en 1893).

 

Les choses deviennent de plus en plus difficiles pour les Français à partir de 1920.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, les Japonais envahissent l’Indochine française, faisant de la propagande anticolonialiste.

Le 9 mars 1945, les Japonais mettent hors de combat les troupes françaises et prennent la direction du pays.

La guerre embrase rapidement toute la péninsule indochinoise. Elle va durer trente ans, avec la France d’abord, avec les États-Unis ensuite.

Charles de Gaulle voudra la récupérer et entamera la terrible guerre d’Indochine en décembre 1946.

 

Lire aussi : Chronologie en Indochine

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3 février 2012 5 03 /02 /février /2012 00:01

Le 3 février 1954 commence le siège du camp retranché de Diên Biên Phu, dans la région montagneuse du haut Tonkin, près de la frontière avec le Laos.

 

Un siècle de présence française en Indochine va se terminer dans cette cuvette où le général Henri Navarre a concentré 15.000 hommes, avec l'objectif de desserrer l'étau des communistes vietnamiens sur le riche delta du Tonkin.

 

A l'extérieur de la cuvette, plus de 30.000 soldats aux ordres du général Vo Nguyên Giap sont prêts à assaillir l'occupant français. Le siège prendra fin le 7 mai avec une écrasante victoire des partisans de Hô Chi Minh.

 

La défaite de Diên Biên Phu marque la fin de la présence française en Indochine. Le retrait français sera définitivement scellé lors de la signature des accords de Genève, le 21 juin.

La bataille aura fait 3.000 morts et disparus dans le camp français ainsi que 4.000 blessés. 10.000 hommes sont faits prisonniers et vont subir un long calvaire dans la jungle, humiliés de toutes les façons possibles par les vainqueurs. Seuls 3.300 seront libérés, épuisés, en septembre 1954. Du côté vietnamien, les chiffres sont plus incertains. Il y aurait eu 20.000 à 30.000 tués et blessés.

 

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10 août 2011 3 10 /08 /août /2011 23:01

Le royaume du Cambodge, pour échapper à l'emprise du Siam (actuelle Thaïlande) et de l'Annam (actuel Viêt Nam), demande de l'aide à la France.

Napoléon III ne se fait pas prier pour répondre à sa demande et étendre par la même occasion la France d'outre-mer.

http://lh3.ggpht.com/_ku4SWr9wP4A/S1I0EAi8NqI/AAAAAAAALe4/Inhu5yFZdOo/carte-cambodge.jpg

Le petit royaume cambodgien, dont la civilisation rayonnait quelques siècles plus tôt sur l'ensemble de la péninsule indochinoise, échappe grâce à la France à un dépècement par ses deux puissants voisins, le Siam et l'Annam.

 

Par le traité de protectorat, le roi Norodom Ier s'interdit toute relation avec une puissance étrangère sans l'accord de la France et un résident général est installé à Pnom Penh, la capitale, à l'exécution du traité.

En 1887, le Cambodge est intégré à l'Indochine française et son roi perd ce qu'il lui restait d'autorité.

 

Le pays a recouvré une complète indépendance le 9 novembre 1953, sous le règne de Norodom Sihanouk, qui n'a cessé sa vie durant de cultiver de bonnes relations avec la France.

http://www.temples-angkor.fr/photos/carte_cambodge_2.jpg

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16 janvier 2011 7 16 /01 /janvier /2011 00:01

Le général français Thomas Arthur de Lally-Tollendal capitule devant les Anglais.

 

Ce comptoir était devenu le plus important des établissements français en Inde.

Arrivés bien après les Portugais (1497), les Anglais (1601) et les Hollandais (1605), les Français ne se sont implantés aux Indes qu'à partir du règne de Louis XIV, dans la seconde moitié du XVII` siècle.

En septembre 1760, le colonel anglais Coôte, à la tête d'une armée, de 4 500 sujets britanniques et de 10 000 indigènes, appuyée par 16 navires, arrive devant Pondichéry.

Lally-Tollendal ne dispose plus que d'un millier d'hommes.

Au bout de sept jours de combat, il s'enferme dans les murs de la ville.

Un siège de 5 mois commence.

 

Le général français Thomas Arthur de Lally-Tollendal capitule devant les Anglais le 16 janvier 1761.

La France ne lui pardonnera pas cette défaite et l'accusera de trahison, eu égard à ses origines irlandaises. Lally-Tollendal sera jugé par le Parlement de Paris et exécuté en 1766.

Son fils, avec le soutien de Voltaire, obtiendra sa réhabilitation en 1778.

 

Quant au comptoir de Pondichéry, il sera restitué à la France par le traité de Paris, en 1763. Souvent occupé par les Britanniques dans les années qui suivront, il sera finalement rendu à l’Inde en 1954.

 

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