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25 février 2013 1 25 /02 /février /2013 00:01

Après la mort du roi Charles VI le Fou en 1422, la France n’arrive pas à se choisir un nouveau roi.

En effet, la reine Isabeau de Bavière, épouse de Charles VI, préfère évincer son fils Charles car ce dernier a été impliqué dans l’assassinat de Jean sans Peur, duc de Bourgogne. Elle lui préfère son petit-fils Henri VI, fils de sa fille Catherine et d’Henri V d’Angleterre.

 

La France est donc séparée entre deux rois aussi légitimes l’un que l’autre. Henri VI règne sur Paris et le nord du pays. Il a le soutien de l’Église et du parti de Bourgogne. Charles VII de Valois règne au centre et au sud.

http://beaudricourt.hautetfort.com/media/00/00/857394736.png

 

Charles VII, désespérant de conserver sa couronne, n'attendait plus guère qu'un miracle. Aussi avait-il accueilli la proposition de Robert de Beaudricourt, son fidèle prévôt de Vaucouleurs, de lui envoyer une jeune fille guidée par des voix célestes et ardemment désireuse de sauver le pays et la monarchie...

 

Venue tout droit de Vaucouleurs, aux marches de Lorraine, la jeune paysanne illettrée était attendue avec une certaine impatience et beaucoup d'appréhension.

Jeanne arrive à Chinon pour rencontrer le futur Charles VII, qui consent à la recevoir le 25 février, mais la met à l’épreuve en se déguisant et en se cachant dans le groupe des courtisans, tandis qu'un autre a pris sa place.

Jeanne se dirige tout droit vers lui et lui annonce que sa mission est de « bouter les Anglais hors de France » et de le faire sacrer et couronner à Reims, comme légitime Roi de France.

http://beaudricourt.hautetfort.com/media/02/01/1239050536.jpg

 

Elle fait sa révérence puis lui lance d'une voix claire : « Gentil Dauphin, j'ai nom Jeanne la Pucelle ; et vous mande le Roi des cieux, par moi, que vous serez sacré et couronné dans la ville de Reims (...). Baillez-moi gens pour que je fasse lever le siège d'Orléans et vous mène sacrer à Reims. C'est le plaisir de Dieu que nos ennemis les Anglais s'en aillent en leur pays ».

 

Elle amène ensuite Charles à l'écart. Dans le secret de leurs entretiens, elle lui confie sans doute que Dieu lui a pardonné le meurtre du duc de Bourgogne, sur le pont de Montereau, et qu'il est prêt à lui rendre son royaume. Elle l'assure aussi de sa filiation royale.

 

Le regard de Charles VII s'illumine. Convaincu par la foi de Jeanne, il accepte de lui confier quelques troupes, à charge pour elle d'aller délivrer Orléans au plus vite de l'assaut anglais.

 

 

Relire aussi : Chronologie de Jeanne d'Arc

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22 février 2013 5 22 /02 /février /2013 00:01

Interdits de réunion, les républicains contournent la loi en organisant à partir du 9 juillet 1847 des banquets qui réunissent des centaines de participants autour de quelques éminents orateurs.

On n’en compte pas moins de 70 à Paris et dans les grandes villes du royaume au cours des 7 mois suivants.

L'un de ces banquets ayant été interdit, les étudiants et les ouvriers manifestent le 22 février 1848 à Paris.

http://www.ulcgt10.fr/IMG/jpg/Henri_Felix_Emmanuel_Philippoteaux_1815-1884_Lamartine_devant_l_Hotel_de_Ville_de_Paris_le_25_fevrier_1848.jpg

Ils sont rejoints le lendemain par la garde nationale composée de petits bourgeois. La rue commence à se calmer quand le roi renvoie enfin son Premier ministre, le triste et impopulaire François Guizot. Mais, le soir du 23 février, une manifestation dégénère devant le ministère des Affaires étrangères, sur le boulevard des Capucines. Un coup de feu entraîne une riposte des soldats. On relève une vingtaine de morts. Les barricades se multiplient.

 

Dans la nuit, Louis-Philippe rappelle Adolphe Thiers, qui l'a porté au pouvoir 18 ans plus tôt, mais le remède est sans effet. Reçu avec hostilité par la troupe stationnée au Carrousel, devant le palais des Tuileries, le roi se résout à abdiquer en faveur de son petit-fils, le comte de Paris, en confiant la régence à la duchesse d'Orléans.

 

Le 24 février 1848, au terme de trois jours d'émeutes et de malentendus, l'opposition libérale obtient le départ du roi Louis-Philippe 1er. C'est la naissance de la IIe République.

Pour le roi des Français, c'est la fin d'un long règne de dix-huit ans, la « Monarchie de Juillet », ainsi appelée parce qu'elle est issue de la Révolution des Trois Glorieuses (26 à 28 juillet 1830).

On estime que les 3 journées de février ont fait 350 morts et au moins 500 blessés.

 

Voir aussi :

27 juillet 1830 - Début de la révolution de Juillet

24 février 1848 - Naissance de la IIème République

 

 

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23 janvier 2013 3 23 /01 /janvier /2013 00:01

A la mort du Roi Charles IV de France en 1328, le trône aurait dû revenir au dernier descendant direct encore en vie de Philippe le Bel, son petit fils, le roi Édouard III d'Angleterre.

Mais il fut évincé au profit de Philippe VI de Valois (fils aîné de Charles de Valois, frère cadet de Philippe le Bel).

Édouard III se déclare héritier du trône de France le 7 octobre 1337, déclenchant la guerre de Cent Ans.

Le 23 janvier 1340, il prend le titre de roi de France à Gand, après la Révolution dans le comté de Flandre.

 http://carlpepin.files.wordpress.com/2010/09/cent-ans3.jpg

Édouard III d'Angleterre

Édouard III d'Angleterre né le 13 novembre 1312, château de Windsor, est comte de Chester (1312), comte de Ponthieu et de Montreuil le 2 septembre 1325, puis roi d'Angleterre et duc de Guyenne le 25 janvier 1327.

Il est couronné en l'abbaye de Westminster le 1er février 1327, à l’âge de 14 ans, suite à la destitution de son père le 20 janvier 1327. Alors qu’il n’était âgé que de 17 ans, il mène un coup d’État contre son régent, Roger Mortimer, puis commence son règne personnel.

Ayant restauré l’autorité royale suite au règne désastreux de son père, Édouard II, il fait du royaume d'Angleterre la première puissance militaire d’Europe. Après avoir défait mais non soumis le royaume d'Écosse, il s'attaque à la France.

Le 7 octobre 1337, il annonce au Parlement d'Angleterre son intention de réclamer la couronne de France, ce qui déclenche la guerre de Cent Ans.

 

Relire aussi :

7 octobre 1337 - Début de la guerre de Cent Ans

26 septembre 1350 - Sacre à Reims de Jean II de France

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9 janvier 2013 3 09 /01 /janvier /2013 00:01
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4 décembre 2012 2 04 /12 /décembre /2012 00:01

Le roi de France Carloman meurt à Samoussy. Son frère Charles Ier le grand ou « Carolus Magnus », profite de sa disparition pour s'accaparer des terres destinées à ses fils.

charlemagne

En 768, Charlemagne succède à son père, Pépin le Bref, mais doit, en vertu d'une veille coutume franque, partager le royaume de son père avec son frère aîné, Carloman. Charles reçoit la plus mauvaise part : une bande étroite qui s'étend du Pays Basque à la Frise (littoral de la Mer du Nord).

Á la mort prématurée de son frère Carloman, il s'empare de ses terres et force ses neveux à fuir en Italie.

Il devient dès lors le seul roi des Francs grâce à la bénédiction que lui confère l'archevêque Wilcharius de Sens.

Il sera couronné « empereur des Romains » par Léon III dans la basilique Saint-Pierre de Rome le 25 décembre de l'an 800 et prendra le nom de Charlemagne.

 

Relire aussi :

25 septembre 768 - Mort de Pépin le Bref

25 décembre 800 - Sacre de Charlemagne

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30 novembre 2012 5 30 /11 /novembre /2012 00:01

A l'Assemblé Constituante, le député corse Antoine-Christophe Salicetti déclare : « La Corse fait partie intégrante de l'empire français ». L'île qui était jusqu'alors une province autonome, est rattachée à la France.

Le 8 mai 1768, avec le Traité de Versailles, Gênes offre la souveraineté à la France, en échange d'un dédommagement (cependant, selon ce traité, Gênes peut retrouver sa souveraineté quand elle le désire, à condition de rembourser la France).

Au départ, il s'agit seulement d'une délégation : la France est chargée d'administrer la Corse durant 10 ans et de la pacifier. Gênes étant dans l'incapacité de rembourser à la France ses frais, l'île devint au bout de dix ans, propriété de la France.

Lors des États généraux, les représentants de la Corse présentent un cahier de doléances avec des revendications spécifiques (mesures en faveur de l'instruction publique, réouverture de l'université de Corte, attribution des emplois publics dans l'île à des corses, réforme du système douanier, autorisation du port d'armes et droit pour les navires corses d'arborer le pavillon avec la tête de Maure).

L'agitation grandit et une émeute éclate à Bastia le 5 novembre 1789.

Le 30 novembre 1789, l'assemblée nationale vote le décret par lequel la France annexe la Corse et qui autorise les corses expatriés d'eux-mêmes, après avoir combattu pour la liberté (comme Pascal Paoli), à rentrer en Corse.

L’enchevêtrement des circonscriptions territoriales dans la France de l’Ancien régime a conduit l’Assemblée nationale constituante a créée par décret du 22 décembre 1789, une division nouvelle et unique : le département.

Le 15 janvier 1790, la Corse devient un département avec Bastia comme chef-lieu et siège de l'unique évêché.

Le 11 juillet 1793, la Corse est divisée en deux départements, le Golo et le Liamone. Cette scission sera effective en 1796.

Le retour au département unique sera réalisé en 1811, sous le nom de Département de la Corse. Cette fois, le chef-lieu choisi est Ajaccio.

En 1975, l’île devient une nouvelle région administrative avec la création de deux départements : Corse-du-Sud et Haute-Corse.

 

Relire aussi : 15 mai 1768 - Gênes cède la Corse à la France

 

 

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10 novembre 2012 6 10 /11 /novembre /2012 00:01

Le 10 novembre 1449, après plus de 30 ans d'occupation anglaise, la ville de Rouen est libérée par le roi de France Charles VII. Cette victoire du roi de France fait partie d'une plus grande liste de reconquêtes de territoires français abandonnés aux Anglais durant la guerre de Cent Ans.

1449 Reddition-de-Rouen

La Normandie joue un rôle important durant la guerre de Cent Ans.

C’est un enjeu entre le roi d'Angleterre et le roi de France à cause de sa richesse, son passé commun avec les Anglais, sa proximité géographique avec l’île.

Le 24 mars 1449, la prise et le saccage de Fougères par l'Aragonais François de Surienne, pour le compte des Anglais, compromet les trêves en cours.

Charles VII entreprend la reconquête de la Normandie avec les subsides avancés par Jacques Cœur. Le 17 juillet, au château des Roches Tranchelion sur la commune d’Avon-les-Roches il réunit son Conseil de guerre.

 

Au mois d’août, Charles VII entreprit sa marche sur la Normandie.

L’armée royale entreprit alors une série de sièges, qui ne s’éternisèrent pas grâce à la puissante artillerie des frères Bureau. Les Français s’emparèrent donc rapidement de Lisieux, Verneuil, Mantes, Château Gaillard, Coutance, Saint Lô…

Au mois d’octobre, les Anglais détenaient toujours Rouen, mais ne disposaient que d’une garnison de 300 hommes. Les habitants de la ville, apprenant la venue prochaine des troupes de Charles VII, ne tardèrent pas à se révolter contre les Anglais. Le 29 octobre 1449, l’occupant Anglais signe la reddition.

Le roi fera une entrée solennelle dans Rouen le 10 novembre.

Charles VII s’étant emparé de la cité, il ordonna alors que l’on ouvre une enquête sur le procès de Jeanne d’Arc.

 

En 1450, les Anglais avaient perdu la quasi-totalité de leurs possessions en Normandie. D'autres victoires permettront à Charles VII de mettre progressivement fin à cette guerre entre la France et l'Angleterre.

 

Relire aussi :

17 juillet 1453 - Fin de la Guerre de Cent Ans

7 novembre 1455 : Début du procès de réhabilitation de Jeanne d'Arc

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26 octobre 2012 5 26 /10 /octobre /2012 23:01

Le 27 octobre 1870, le maréchal François Achille Bazaine capitule à Metz avec son armée intacte de 180.000 hommes, réduisant à néant les chances de sursaut de la France face à l'offensive allemande.

La guerre entre la France et la Prusse a aboutit deux mois plus tôt à la capture de Napoléon III à Sedan. L'armée de Bazaine était le dernier espoir de la France.

maréchal François Achille Bazaine

Après la capture de l'empereur, les Français, sans cesser de se battre, avaient instauré la IIIe République et Gambetta avait échappé en ballon au siège de Paris pour lever en province de nouvelles armées. Ces armées de volontaires, mal équipées et inexpérimentées, avaient du moins l'avantage du nombre, aussi longtemps que le gros des troupes ennemies était fixé autour de Metz et de Paris.

Cependant à Metz, le maréchal Bazaine refuse de se rallier au Gouvernement de la Défense nationale. Il considère l'avènement de la République comme un danger plus grand encore que la victoire ennemie et le démembrement prévisible du pays.

Bezaine renonce donc à poursuivre le combat avec l'espoir d'obtenir de Bismarck le droit de se retirer au centre du pays et, une fois la paix revenue, « défendre l'ordre social contre les mauvaises passions ». Avec cette capitulation, il livre aux Allemands 3 maréchaux, 6.000 officiers et 173.000 soldats !

 

Trois ans plus tard, Bazaine passera en Conseil de guerre. Condamné à mort, il sera gracié par le maréchal-président Mac-Mahon.

Bénéficiant d'obscures complicités, il trouvera en définitive le moyen de s'enfuir à l'étranger. Il mourra à Madrid en 1888 des suites d'un attentat commis par un individu venu de France.

 

Relire aussi : 2 septembre 1870 - Napoléon III vaincu à Sedan

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22 octobre 2012 1 22 /10 /octobre /2012 23:01

A quatre heures du matin, Mallet annonce au commandant de la caserne Popincourt à Paris... la mort de l'Empereur. Le général aristocrate profite en fait de l'interminable campagne de Russie et de la difficulté de communication avec la Grande armée pour évincer Napoléon Ier du trône.

http://napoleonbonaparte.files.wordpress.com/2007/12/blog-portrait-general-malet.jpg?w=470 

Mis à la retraite en 1808, le général Malet rêve de se venger de l'empereur. Cette année là, sa première tentative échoue : il est arrêté et enfermé dans une maison de santé où il se lie avec des prisonniers royalistes qui exaltent sa haine du tyran.

Il met alors au point un plan pour instaurer un gouvernement provisoire composé de républicains et de royalistes. Pendant que Napoléon combat en Russie, il s'évade dans la nuit du 22 au 23 octobre 1812 et passe à l'action.

Dans la matinée, il forme un gouvernement provisoire et annonce la fin de la guerre. A 9 heures du matin il est le maître de la capitale.

 

Mais, à midi le préfet de police de Paris, Dubois est tenu informé du complot et arrête Mallet.
Les généraux Malet, Guidal et Lahorie, traduits le 29 octobre 1812 devant un conseil de guerre, sont fusillés le jour même dans la plaine de Grenelle avec douze autres personnes

 

Lien du jour : Coup d’État manqué du général Malet contre l’Empire le 22 octobre 1812

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11 octobre 2012 4 11 /10 /octobre /2012 23:01

 

Le siège d’Orléans est un épisode majeur de la guerre de Cent Ans. Les Anglais sont près de prendre Orléans, dernier bastion sur la Loire protégeant le sud de la France.

carte france orléan

Alors que les Anglais tiennent la moitié nord du royaume de France, le dauphin Charles garde le sud qui lui est resté fidèle. La Loire fait la frontière entre les deux. De rares ponts subsistent : Angers (défendu par son château et appartenant à Yolande d'Anjou), et Orléans (puissamment fortifiée).

Pour qu’ils puissent attaquer le dauphin, il faut donc que les Anglais prennent une de ces villes.

Après avoir sécurisé le périmètre environnant (août et septembre 1428), les troupes anglaises de Thomas Montaigu, comte de Salisbury, campent devant Orléans.

Les Anglais tentent d'encercler Orléans et construisent autour de la ville une série de bastilles. Mais ils ne sont pas assez nombreux pour investir et encercler efficacement la ville et leurs canons ne sont pas assez puissants pour briser les remparts.

Cependant, ils prennent les « Tournelles », tours jumelles qui défendent le pont sur la rive gauche de la Loire.

siège d'Orléans

Au printemps de 1429, les Français manquent d'approvisionnements. La situation de la ville semble désespérée.

Au moment ou les politiques et les militaires envisagent de capituler, une bergère devenue chef de guerre inverse le cours de l'histoire...

Jeanne d'Arc entre par la porte Bourgogne le 29 avril 1429 et délivre la ville d'Orléans le 8 mai 1429.

 

Relire aussi : 8 mai 1429 - Jeanne d'Arc délivre Orléans

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28 septembre 2012 5 28 /09 /septembre /2012 23:01

Après quatre ans de paix, la France est touchée par une deuxième guerre de Religion.

3 causes sont avancées : l’échec de l’Édit d’Amboise qui ne laisse la liberté de culte qu’aux nobles, le contexte international orageux et la rivalité de cour entre le prince de Condé et le jeune frère du roi, Henri duc d’Anjou.

L'élément déclencheur est la « surprise de Meaux » le 29 septembre 1567.

Cette conspiration menée par Condé pour enlever le roi de France, Charles IX, s'avérera un échec. Le roi est sa mère parviennent de justesse à s’échapper et regagnent Paris.

Le lendemain, la guerre commence avec le massacre de 80 à 90 catholiques (moines, clercs) par des protestants à Nîmes, c’est ce que l’on nomme « la Michelade ».

 

Le 10 novembre 1567, la bataille de Saint-Denis voit la défaite protestante.

Le manque de moyens financiers, de part et d’autre, conduit à la signature d’une trêve, dit la paix de Longjumeau le 22 mars 1568.

En fait, ce traité n’est rien d’autre que la constatation d’un statu quo entre les deux camps. Personne n’a voulu faire de réel compromis, aucun des problèmes de fond n’a pu être abordé, rien n’est réglé. La paix de Longjumeau va servir tout au plus de trêve précaire, permettant aux deux parties de se réorganiser et de se réarmer.

A peine quelques mois plus tard, c’est le début de la troisième guerre de religion

 

Lien du jour : Les guerres de religion en France

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25 septembre 2012 2 25 /09 /septembre /2012 23:05

Jean II de France, dit Jean le Bon est né le 26 avril 1319 au château du Gué de Maulny du Mans.

Il était le fils du roi Philippe VI et de Jeanne de Bourgogne.

Le 22 août 1350, Philippe VI meurt à Nogent. Son fils Jean II, duc de Normandie, devient roi de France. Il est couronné et sacré un mois plus tard le 26 septembre.

http://eomed.univ-lemans.fr/cours2011/fr/res/jeanII-lebon.jpg

Le 1er février 1328, le roi Charles IV meurt au château de Vincennes, sans héritier mâle. Son épouse, Jeanne d'Evreux, est enceinte. Le trône revient à son neveu Philippe de Valois, qui prend le nom de Philippe VI. Son accession au trône avait résulté d'un choix politique pour écarter le roi Edouard III d'Angleterre.

A sa mort, le roi Edouard III d'Angleterre tenta de tirer profit de l'occasion pour débarquer en France et se faire couronner roi de France, mais il en fut empêché par la marine castillane.

Bien qu'ayant remporté la bataille, les pertes causées à la flotte anglaise sont lourdes et empêchent Edouard III de mettre son plan à exécution.

Jean II de France, fils de Philippe VI, sera finalement sacré roi de France avec sa femme Jeanne d'Auvergne le 26 septembre 1350.

 

rois.JPG

Devant faire face à la défiance de la population suite aux défaites cinglantes de la guerre de Cent Ans ainsi qu'aux conspirations de Charles II de Navarre, prétendant au trône, il règnera en secret entouré seulement de ses plus proches conseillers.

 

Jean le Bon est décédé à Londres le 8 avril 1364. Le 7 mai, son corps est inhumé en la Basilique de St-Denis.

Son règne fut notamment marqué par la création d'une nouvelle monnaie d'or « le Franc » le 5 décembre 1360.

http://histoiresensaga.files.wordpress.com/2012/08/franc-a-cheval.jpg

Le premier franc représente le roi à cheval

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20 septembre 2012 4 20 /09 /septembre /2012 23:01

La Convention est le nom donné à l'Assemblée constituante qui gouverna la France du 21 septembre 1792 au 26 octobre 1795 lors de la Révolution française.

Elle succéda à l’Assemblée législative et fonda la Première République. Elle fut élue, pour la première fois en France, au suffrage universel masculin afin de donner une nouvelle Constitution à la France, rendue nécessaire par la déchéance de Louis XVI lors de la journée du 10 août 1792.

 

Le 20 septembre 1792, la victoire de Valmy, remportée sur les Prussiens, a un retentissement considérable.

Le lendemain, la Convention, qui exerce le pouvoir législatif, tient sa première séance et abolit la Royauté.

L'abbé Grégoire qui déclare : « Les rois sont dans l'ordre moral ce que les monstres sont dans l'ordre physique. Les cours sont l'atelier du crime, le foyer de la corruption et la tanière des tyrans. L'histoire des rois est le martyrologe des nations ».

 

Le lendemain, l'An I de la République est proclamé.

 

Liens du jour :

Histoire des institutions Françaises

10 août 1792 - Chute de la monarchie

20 septembre 1792 - Bataille de Valmy

22 septembre 1792 - Avènement de la République française

24 novembre 1793 - Publication du calendrier révolutionnaire

 

 

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8 septembre 2012 6 08 /09 /septembre /2012 23:01

 

Présentation de Tahiti

Tahiti est une île de la Polynésie française (collectivité d’outre-mer) située dans le sud de l’océan Pacifique. Elle fait partie du groupe des îles du Vent, et de l’archipel de la Société.

Taïti se compose de deux montagnes coniques réunies par un isthme. La grande presqu’île, de forme circulaire, a 35 km de diamètre environ ; la petite, située au sud-ouest, est un ovale, de 24 km de long sur 16 km de large. L’isthme, qui a 4 km de largeur, n’est qu’une terre plate submergée dans les hautes marées.

http://a.img.easytahiti.com/map-tahiti-moorea.jpg

Histoire de Tahiti

L’histoire de Tahiti a été marquée tout d’abord par le peuplement de l’île par les navigateurs polynésiens, d’origine austronésienne, puis par la découverte de l’île par les explorateurs européens.

Si l'archipel des Marquises fut le premier à être découvert en 1595 par l'Espagnol MEN DANA, et si des navigateurs hollandais traversèrent les Tuamotu en 1616, puis en 1722, il a fallu attendre l'année 1767 juin, WALLIS soit le premier à arriver à Tahiti à bord du « DOLPHIN ».

 

L'île de Tahiti aurait été aperçue en 1605 par le navigateur portugais Pedro Fernandes de Queirós Cependant, le fait que l'île qu'il vit fût cette île qu’il aurait nommée Sagitaria (ou Sagittaria) n'a pu être confirmé de façon probante.

Elle fut accostée pour la toute première fois le 17 juin 1767 par le navigateur anglais Samuel Wallis, qui y séjourna plusieurs semaines.

Puis, le 17 juin 1768, par Bougainville accosta sur l’île qu’il appela « la Nouvelle Cythère ».

En avril 1769, c’est James Cook missionné par la Royal Society pour observer le transit de Vénus devant le soleil, qui débarque.

 

Les missionnaires protestants anglais entreprirent les premiers la christianisation de Tahiti où ils arrivèrent en 1797, et prirent peu à peu une part importante aux affaires du pays.

Aussi, à l'arrivée des prêtres français catholiques en 1836, le pasteur protestant Georges PRITCHARD, installé depuis 1824 à Tahiti où il avait pris chaque jour plus d'influence, s’opposa-t-il vivement à leur débarquement et obtint de la reine POMARE IV leur expulsion ainsi que celle d'autres Français installés dans le pays.

Le Gouvernement français considéra cette attitude comme une atteinte aux droits des gens et une intervention fut jugée nécessaire.

La lutte s'engagea alors entre protestants et catholiques, et donc entre l'Angleterre et la France. Cette lutte dura jusqu'en 1842, date à laquelle un groupe de grands chefs qui nous étaient favorables formulèrent une demande de protectorat auprès de la France, seule mesure susceptible de rétablir l'ordre dans le pays.

 

Après avoir annexé les îles Marquises, l'amiral Du Petit-Thouars se rend à Tahiti où Il s'allie avec des habitants qui cherchent un protectorat de la France et sont opposés à la reine Pomare IV alors au pouvoir.

Cette lutte dura jusqu'en 1842, lorsqu’un groupe de grands chefs formulèrent une demande de protectorat auprès de la France, seule mesure susceptible de rétablir l'ordre dans le pays.

Cette demande fut approuvée par la reine le 9 septembre 1842, et le protectorat ratifié par Louis-Philippe en 1843.

Tahiti garde son chef d'état qui s'occupe des affaires intérieures. La France, quant à elle, s'occupe des relations extérieures et de la protection de l'île.

 

Mais le calme n'en était pas revenu pour autant à Tahiti et les querelles, tant religieuses que politiques, reprirent de plus belles jusqu'en 1880, date à laquelle le jeune roi POMARE V, de santé fragile et sans enfant pour lui succéder, signa, devant l'assemblée des grands chefs, l'acte de remise à la France des îles de la Société, en conservant toutefois son titre et son pavillon.

Le 12 juin 1891, le roi POMARE V s'éteignait et le pavillon français flotta désormais sur le palais royal de Papeete. La prise de possession des îles sous le Vent n'eut lieu qu'en 1888.

 

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4 septembre 2012 2 04 /09 /septembre /2012 23:01

Louis Dieudonné, futur Louis XIV, est né le 5 septembre 1638 au château de Saint-Germain-en-Laye, à l'ouest de Paris.

Louis reçut pour deuxième prénom Dieudonné, car sa naissance inespérée eut lieu 22 ans après le mariage de ses parents, Louis XIII et Anne d'Autriche (37 ans l'un et l'autre) !

http://3.bp.blogspot.com/_wwe_WiNJu8s/SBir9ai_-XI/AAAAAAAAA4k/4S-aepot5oA/s400/Anonyme,%2BLouis%2BXIV%2Bet%2BAnne%2Bd%27Autriche.jpg 

La naissance de Louis est suivie, deux ans plus tard, par celle de Philippe, d'abord titré duc d'Anjou, puis duc d'Orléans vingt ans plus tard, à la mort de son oncle, Gaston d'Orléans. Celui-ci était hostile au cardinal de Richelieu, premier ministre de Louis XIII, qui le trouvait trop favorable aux nobles et aux Habsbourg. La naissance tant espérée d'un dauphin écarte du trône Gaston un comploteur impénitent.

 

Le règne de Louis XIV, enfant roi alors qu’il a à peine 5 ans, commence par la régence de sa mère Anne d'Autriche, secondée par le cardinal de Mazarin.

 

Relire aussi : 1 septembre 1715 : Le Roi Soleil s'éteint

 

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31 août 2012 5 31 /08 /août /2012 23:01

Après une semaine de lente agonie, Louis XIV s’éteint au château de Versailles, le 1er septembre 1715 à 8h15 du matin, à 4 jours de son 77e anniversaire. Un règne de 72 ans s’achève, le plus long de l’Histoire.

Le Roi-Soleil laisse une France au sommet de sa puissance mais épuisée par les guerres, en particulier la dernière : la guerre de la Succession d'Espagne.

 Louis XIV

La détérioration de la santé de Louis XIV commence le 10 août 1715.

A son retour de chasse de Marly, le roi ressent une vive douleur à la jambe. Son médecin Fagon diagnostique une sciatique. Il ne variera pas de position. Mais des taches noires apparaissent bientôt : il s’agit d’une gangrène sénile. Malgré les douleurs atroces, le roi vaque à ses occupations habituelles sans broncher. Il entend assumer ses fonctions jusqu’au bout. Le vieux chêne semble indéracinable et force l’admiration de chacun.

Mais le 25 août, jour de sa fête, il doit s’aliter. Il ne quittera désormais plus la chambre.

La gangrène fait davantage son effet : elle atteint l’os, le 26. Les médecins se sentent désarmés. Le roi reçoit le jour même son arrière-petit-fils, âgé de 5 ans, le futur Louis XV, pour lui prodiguer ses conseils. Il lui recommande de soulager son peuple et d’éviter autant que possible de faire la guerre : « C’est la ruine des peuples » ! Conscient d’avoir pêché sur ce point, il lui demande de rester un « prince pacifique ».

Mais la mort se fait plus longue que prévue. Le roi fait ses adieux à Mme de Maintenon à trois reprises et à deux reprises à la Cour. On autorise Brun, un Provençal, à approcher le lit royal, le 29 août. Il prétend avoir un remède miracle. Le fait est que le roi se sent mieux. Mais le mal est là, toujours plus profond. Louis XIV tombe finalement dans un semi-coma, les 30 et 31.

Il meurt le 1er septembre au matin.

Son corps est exposé pendant huit jours dans le salon de Mercure ; le 9, il est transporté solennellement à la basilique Saint-Denis.

 

La succession du Roi soleil

Son arrière-petit-fils de 5 ans lui succède sous le nom de Louis XV ; un règne presque aussi long commence (1715-1774).

Le Roi-Soleil a institué par testament un Conseil de régence présidé par le duc Philippe d'Orléans (41 ans), premier prince du sang.

Mais comme il se méfie de ce neveu qui a la réputation d'un débauché et lorgne sur le trône, il prévoit de confier l'éducation du petit roi au duc du Maine, le fils qu'il a eu de Mme de Montespan !

Mécontent de ces dispositions, Philippe d'Orléans demande dès le lendemain au Parlement de Paris de casser le testament.

En échange de ce service, les parlementaires obtiennent que leur soit restitué le droit de remontrance. Cette concession va altérer le pouvoir royal jusqu'à la Révolution !

 

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25 août 2012 6 25 /08 /août /2012 23:02

La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen est le texte qui marque l’apogée de l’idéologie de la révolution française. Il concentre en quelques lignes toutes les principales revendications d’un peuple en lutte contre le régime auquel il est soumis.

Ce texte représente aussi une des premières pierres du droit constitutionnel moderne, basé essentiellement sur la description des libertés que l’homme doit pouvoir faire valoir à l’encontre de l’Etat.

Le texte a été voté article par article du 20 au 26 août 1789 par l'Assemblée constituante.

La discussion s'interrompt le 26 août après l'adoption de l'article 17 relatif au droit de propriété, afin de laisser la place à la discussion des articles de la Constitution elle-même.

 

Le roi, qui s'oppose de toutes les façons possibles à l'Assemblée nationale, se résout à ratifier la Déclaration le 5 octobre, sous la pression de la foule accourue de Paris à Versailles et sur les instances de La Fayette.

 

On distingue 4 parties principales dans la Déclaration

Le préambule pose les fondements, les buts, les limites et la justification du texte.

Suivent les articles 1 à 4 : ceux-ci concernent des préoccupations politiques et démocratiques. Ils énoncent les grands principes organiques nécessaires à la survie d’un ordre démocratique.

Les articles 5 à 9 forment ensemble une sorte de petit code légal. C’est la loi qui est au centre des préoccupations de ce passage.

La fin de la Déclaration, soit les articles 10 à 17, énonce toute une série de droits constitutionnels. Ces articles ont donné naissance au droit public moderne.

 

Une déclaration d'application universelle

La Déclaration de 1789 a inspiré, au XIXe siècle, un grand nombre de textes similaires dans de nombreux pays d’Europe et d’Amérique latine.

La Déclaration universelle des droits de l'homme est adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 10 décembre 1948 à Paris au Palais de Chaillot.

L’esprit est également présent dans la Convention européenne des droits de l'Homme signée à Rome le 4 novembre 1950.

Ce texte est également le préambule de la Constitution française ; la valeur constitutionnelle de la Déclaration est réaffirmée par le Conseil constitutionnel depuis 1971.

 

Lire aussi :

Texte de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789

10 décembre - Journée internationale des droits de l'homme

 

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14 août 2012 2 14 /08 /août /2012 23:01

Par son ordonnance de Villers-Cotterêts (dans le département actuel de l'Aisne), le roi François Ier exige que tous les actes administratifs, politiques et judiciaires soient rédigés en français et non plus en latin.

http://www.location-et-vacances.com/cartographie/eo_image.php?coords=3.09028,49.2531&idcarte=147&idspot=3&label=Villers+Cotter%C3%AAts http://diexaie.files.wordpress.com/2009/08/francois1.jpg?w=500

Avec ses192 articles, cette ordonnance réforme la juridiction ecclésiastique, réduit certaines prérogatives des villes et rend obligatoire la tenue des registres des baptêmes (prémices d'un

Etat civil).

Mais elle est surtout connue pour être l'acte fondateur de la primauté et de l'exclusivité du français dans les documents relatifs à la vie publique du royaume de France.

Ainsi, pour faciliter la bonne compréhension des actes de l'administration et de la justice, l’ordonnance de Villers-Cotterêts impose qu’ils soient rédigés en français qui devient ainsi la langue officielle du droit et de l'administration, à la place du latin.

Dans les faits, il faudra beaucoup de temps avant que l'édit royal entre partout en application.

L'unité linguistique ne s'achèvera qu'au milieu du XXe siècle.

Elle a été rédigée en moyen français, voici les 2 points principaux en détails :

 

La tenue des registres de baptêmes et des sépultures

Art. 50 : Les sépultures des gens de bien doivent être enregistrées par les prêtres, qui doivent mentionner la date du décès.

« Que des sepultures des personnes tenans benefces sera faict registre en forme de preuve pour les chappitres, colleges, monasteres et curez, qui fera foy pour la preuve du temps de la mort, duquel sera faict expresse mention esd. registres, pour servir au jugements des procès ou il seroit question de prouver led. temps de la mort, a tout le moins quant a la recrance. »

(Que pour les sépultures des personnes tenant bénéfices sera fait registre en forme de preuve pour les chapitres, collèges, monastères et curés, qui fera foi pour la preuve du temps de la mort, duquel sera fait expressément mention desdits registres pour servir au jugements des procès ou il serait question de prouver ledit temps de la mort, à tout le moins quant à la récrance.)

 

Art. 51 : Les baptêmes doivent être enregistrés par les prêtres qui doivent en mentionner la date.

« Aussi sera faict registre en forme de preuve des baptesmes, qui contiendront le temps de l'heure de la nativite, et par l'extraict dud. registre se pourra prouver le temps de majorité ou minorité et fera plaine foy a ceste fin. »

(Aussi sera tenu registre pour preuve des baptêmes, lesquels contiendront le temps et l'heure de la naissance, et dont l'extrait servira à prouver le temps de la majorité ou de la minorité et fera pleine foi à cette fin.)

 

L'usage du « langage maternel françoys » dans les actes officiels

Art.110 : Les lois et les textes juridiques doivent être rédigés de manière claire et intelligible.

« Que les arretz soient clers et entendibles Et afn qu'il n'y ayt cause de doubter sur l'intelligence desdictz arretz. Nous voulons et ordonnons qu'ilz soient faictz et escriptz si clerement qu'il n'y ayt ne puisse avoir aulcune ambiguite ou incertitude, ne lieu a en demander interpretacion. »

(Que les arrêts soient clairs et compréhensibles, et afin qu'il n'y ait pas de raison de douter sur le sens de ces arrêts, nous voulons et ordonnons qu'ils soient faits et écrits si clairement qu'il ne puisse y avoir aucune ambiguïté ou incertitude, ni lieu d'en demander une explication.)

 

Art.111 : Les lois du royaume, les documents administratifs ou juridiques ne seront plus rédigés en latin.

« Et pour ce que telles choses sont souventesfoys advenues sur l'intelligence des motz latins contenuz es dictz arretz. Nous voulons que doresenavant tous arretz ensemble toutes aultres procedeures, soient de nous cours souveraines ou aultres subalternes et inferieures, soient de registres, enquestes, contractz, commisions, sentences, testamens et aultres quelzconques actes et exploictz de justice ou qui en dependent, soient prononcez, enregistrez et delivrez aux parties en langage maternel francoys et non aultrement. »

(Et parce que de telles choses sont arrivées très souvent, à propos de la compréhension des mots latins utilisés dans les arrêts, nous voulons que dorénavant tous les arrêts et autres procédures, que ce soit de nos cours souveraines ou autres, subalternes et inférieures, ou que ce soit sur les registres, enquêtes, contrats, commissions, sentences, testaments et tous les autres actes et exploits de justice ou de droit, que tous ces actes soient dits, écrits et donnés aux parties « langage maternel françoys », et pas autrement.)

 

 

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9 août 2012 4 09 /08 /août /2012 23:01

Le 10 août 1792, à Paris, des sans-culottes s'emparent du palais des Tuileries où étaient assignés à résidence Louis XVI et sa famille. Au terme d'une journée sanglante, ces derniers sont internés.

http://revolution.1789.free.fr/image/10-08-1792.JPG

Depuis la fuite de Varennes, le roi Louis XVI et sa famille sont assignés à résidence au palais des Tuileries, à l'ouest du Louvre, sous la « surveillance du peuple ».

Chacun se prépare à l'invasion étrangère et l'on soupçonne le roi d'être de connivence avec le neveu de sa femme Marie-Antoinette, l'empereur d'Allemagne François II.

Le roi est donc accusé de trahison et rendu responsable de la désorganisation de l'armée.

 

Robespierre, Danton et Marat appuient les désirs des sections et poussent à l’insurrection. Toute la journée du 9 août, les sections et les faubourgs excitent le peuple parisien : le mot d’ordre est d’envahir les Tuileries où la famille royale y réside.

Dans la nuit du 9 au 10 août, Paris est dans une tension insoutenable, le tocsin sonne aux clochers de la capitale.

Le 10 août, une foule de sans-culottes, renforcée de fédérés, s'emparent du palais des Tuileries.

Le roi Louis XVI et sa famille sont jetés en prison.

 

La monarchie ne survivra pas au 10 août et le peuple souverain et citoyen élira la nouvelle Assemblée qui abolira le 21 septembre la Monarchie et le 22 septembre proclamera la République.

 

Relire aussi :

22 septembre 1792 - Avènement de la République française

21 janvier 1793 - Mort de Louis XVI

 

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8 août 2012 3 08 /08 /août /2012 23:05

Le 9 août 1564, à Roussillon, près de Grenoble, le roi Charles IX signe en présence de sa mère, la régente Catherine de Médicis, un édit préparé par le chancelier Michel de L'Hospital et le ministre Sébastien de L'Aubespine.

 Édit de Roussillon

Entre autres dispositions, cet édit fixe au 1er janvier le début de l'année calendaire dans toute la France, confirmant ainsi l'article 39 de l'édit de Saint-Germain qui prescrivait déjà de dater les actes publics en faisant commencer les années au 1er janvier. Auparavant, le début de l'année variait selon les provinces.

 

Le 1er mars, premier jour du calendrier julien

En 46 avant J.C., Jules César décide de remplacer le calendrier lunaire jusque-là en vigueur par un calendrier solaire, dit « julien ».

Comme notre calendrier actuel, il est divisé en 12 mois et 365 jours, une journée supplémentaire étant ajoutée tous les quatre ans (année bissextile).

Mais le premier jour de l'année est fixé au 1er mars, mois très important à Rome car associé au dieu de la guerre. Cette répartition a laissé des traces : nos derniers mois de l'année actuels s'appellent ainsi octobre (de « octo », le huitième), novembre (de « novo » le neuvième) et décembre ( de « decem » le dixième) alors qu'ils sont désormais les dixième, onzième et douzième mois de l'année.

 

Le premier jour de l'année variable selon les provinces

En 532, l'Église décide de faire commencer l'année au 1er janvier, mois qui suit immédiatement la naissance du Christ fixée au 25 décembre 753 de l'an de Rome (la fondation de la ville éternelle servant de point de départ au calendrier romain) par le Pape Libère.

Cependant, le 1er janvier n'est pas le premier jour de l'année pour tous. Dans certaines régions de France, c'est Pâques, date anniversaire de la résurrection du Christ, qui fait office de nouvel an.

Mais cela pose des problèmes évidents : Pâques est une date mobile qui correspond au premier dimanche après la pleine lune de printemps (21 mars). On peut donc se retrouver aussi bien avec des années de longueur variable !

Dans d'autres pays ou régions, c'est Noël qui est choisi comme début de l'année : ainsi, à Lyon, dans le Poitou, en Normandie ou en Anjou.

 

L'empereur d'Allemagne Charles Quint avait déjà fixé le début de l'année au 1er janvier pour ses terres, quelques décennies plus tôt. Mais, c’est l’Édit de Roussillon qui impose définitivement le 1er janvier comme point de départ obligatoire de chaque année pour tout le Royaume. La mesure prend effet au 1er janvier 1567.

En 1622, le pape généralisera cette mesure à l'ensemble du monde catholique.

 

 

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7 août 2012 2 07 /08 /août /2012 23:01

Les dernières récoltes ont été mauvaises. La monarchie s'est endettée notamment à cause de la Guerre d'Indépendance Américaine. Des émeutes se multiplient en province.

Le 8 août 1788, devant une situation financière désastreuse, Louis XVI se décide à convoquer les Etats généraux pour l'année suivante. Ils n'avaient pas été réunis depuis 1614.

Louis XVI

Sous la pression de l'opinion publique, le roi accepte le doublement des représentants du tiers état. Chaque assemblée d'électeurs, dans les villes et les villages, rédige en prévision des états généraux un « cahier de doléances » (ensemble de souhaits à l'adresse du roi).

Les trois ordres élisent leurs députés : 578 pour les Tiers Etat, 291 pour le clergé, 270 pour la noblesse.

Les députés des trois ordres se réuniront à Versailles le 5 mai 1789 et, bien qu'ils n'aient pas les mêmes objectifs, ils parviendront à former la première Assemblée nationale.

 

Relire aussi : 5 mai 1789 - Ouverture des états généraux

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3 août 2012 5 03 /08 /août /2012 23:01

Malgré la neutralité du pays (par le traité de 1831 reconnaissant l'indépendance belge et établissant la neutralité du pays sous la garantie des puissances européennes), les Allemands franchissent les frontières belges dans le cadre du plan Schlieffen élaboré suite à l’alliance entre la France et la Russie.

http://aix1.uottawa.ca/~sperrier/europe/cours18/images/800px-Map_Europe_alliances_1914-fr.svg.png 

Chronologie des débuts de la première guerre mondiale

Le 28 juin 1914, l'archiduc héritier d'Autriche, François-Ferdinand est assassiné à Sarajevo. Le gouvernement Allemand pousse alors l'Autriche a envoyer un ultimatum à la Serbie.

Le 28 juillet, l'Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie.

Le 29, le bureau de l'Internationale socialiste se réunit à Bruxelles pour définir sa position face à la crise.

Le 30, la Russie décrète la mobilisation générale, suivie dans la nuit par l’Autriche-Hongrie.

Le 31 juillet, le gouvernement belge décrète la mobilisation générale. Le même jour, Jean Jaurès, favorable à la paix, est assassiné. Les pacifistes perdent leur meilleur leader.

Le 1er août, l'Allemagne décide la mobilisation générale de son armée et déclare la guerre à la Russie qui s'apprêtait à porter secours à la Serbie.

Le jour même, la France, alliée de la Russie, mobilise ses troupes.

 

Le 2 août 1914, l’Allemagne adresse un ultimatum au gouvernement belge

Cet ultimatum visait à ouvrir un passage direct et libre à travers la Belgique afin que l’armée allemande puisse plus facilement entrer en France (notamment en contournant les fortifications françaises). Cet ultimatum stipulait notamment que si la Belgique faisait des difficultés à la marche en avant des troupes allemandes, l'Allemagne serait obligée de la considérer comme ennemie.

Les Allemands espéraient ainsi contourner les zones françaises « à risque » et éviter un combat frontal.

Le 3 août l'Allemagne déclare la guerre à la France et à la Belgique

 

Résistance de la Belgique

Le gouvernement belge refusa l’ultimatum et le 4 août 1914, l’armée allemande envahit la Belgique. Le but de l'Allemagne était d'occuper le plus rapidement la Belgique et la France afin de pouvoir se concentrer sur la Russie.

La résistance de l’armée dirigée par le roi Albert Ier sera particulièrement vive mais n’empêchera pas l’invasion.

Après quelques semaines de combat, la quasi-totalité de la Belgique était occupée par les forces allemandes. Seule la partie occidentale de la Belgique resta libre et donna lieu à la guerre des tranchées avec notamment les célèbres batailles d’Ypres et de Langemarck.

 

Relire aussi :

28 juin 1914 - Assassinat d'un archiduc à Sarajevo

31 juillet 1914 - Assassinat de Jean Jaurès

1 août 1914 - Début de la Première Guerre mondiale

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28 juillet 2012 6 28 /07 /juillet /2012 23:01

 

La Restauration

La Restauration est le régime qui succède au premier Empire (mai 1804 - avril 1814).

Elle consacre le retour de la monarchie et des Bourbon. Les rois acceptent de limiter leur pouvoir et de garantir certaines libertés par la Charte. Les deux frères cadets de Louis XVI se succèdent au pouvoir.

La Première Restauration commence donc avec la proclamation par le Sénat en avril 1814 : Louis XVIII « roi des Français ».

Son règne est interrompu par les Cent jours, du 20 mars au 22 juin 1815, période durant laquelle Napoléon Ier revient au pouvoir avant la défaite de Waterloo qui marque la fin définitive de son règne. C’est le début de la Seconde Restauration.

Charles X s'installe ensuite sur le trône de France de 1824 suite au décès de Louis XVIII.

Charles 10
Charles X

Fin de la seconde restauration

Après une longue période d’agitation ministérielle puis parlementaire, le roi Charles X tente un coup de force constitutionnel par ses ordonnances de Saint-Cloud.

Ces Ordonnances royales signées le 25 juillet 1830 et publiées le lendemain ont mis le feu aux poudres.

Les 27, 28 et 29 juillet, journées baptisées les « Trois Glorieuses », les émeutiers érigent des barricades dans les rues et affrontent l'armée dans de combats sanglants.

Après ces trois jours de combat, les défenseurs du roi se retranchent à Saint-Cloud autour de Charles X.

Menée essentiellement par des Républicains et soutenue par la bourgeoisie dépouillée de son droit de vote par les ordonnances scélérates, la Révolution de Juillet met ainsi fin à la Restauration.

 

Le roi abdiquera et sera banni. Mais dans les jours qui vont suivre, la bataille se déplace du côté des élites qui cherchent à décider du sort de la France.

Comme les Républicains ne parviendront pas à s’imposer et c’est finalement le Duc d’Orléans qui obtiendra le pouvoir dans une solution de compromis : la Monarchie de Juillet.

Pour beaucoup, cette révolution n’est qu’une demi-victoire et annonce le retour d’une politique réactionnaire et de nouvelles émeutes, notamment en 1832.

C’est pourquoi l’on parle parfois de « Révolution confisquée ».

 

Monarchie de Juillet (9 Août 1830 - 24 février 1848)

Suite à cette Révolution de Juillet, la monarchie de Juillet, succède à la Seconde Restauration

Dans la nuit du 30 au 31 juillet, le roi et la Cour se retirent à Rambouillet.

Le 30 juillet, une proclamation rédigée par Thiers préconise l'appel à Louis-Philippe d'Orléans, qui reçoit les fonctions de lieutenant général le 31 juillet.

Le 2 août, le roi Charles X abdique en faveur de son petit-fils, le duc de Bordeaux (fils du duc de Berry).

Louis-Philippe Ier prête serment le 9 août 1830.

Son règne, commencé avec les barricades de la Révolution de 1830, s’achève en 1848 par d’autres barricades, qui le chassent.

 

Voir aussi :

29 mai 1825 - Charles X couronné à Reims

27 juillet 1830 - Début de la révolution de Juillet

 

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26 juillet 2012 4 26 /07 /juillet /2012 23:01

Considérant abusivement que le pays est en péril, le roi Charles X se lance dans un premier temps à la conquête d'Alger pour tenter de rehausser sa popularité.

Puis, comme la Charte constitutionnelle de 1814 lui en donne le droit lorsqu'il y va de « la sûreté de l'État », il publie 5 ordonnances qui mettent en émoi l'opinion publique, c'est-à-dire les 60.000 bourgeois habilités à voter.

La première ordonnance suspend la liberté de la presse et rétablit la censure et l'autorisation préalable de publication.

La deuxième dissout la Chambre qui vient d'être élue.

La troisième réduit le corps électoral déjà très limité en ôtant la patente et l'impôt sur les portes et fenêtres du montant du cens électoral indispensable pour bénéficier du droit de vote ; cela revient à exclure les commerçants du corps électoral et à limiter celui-ci à une poignée de gros propriétaires fonciers.

La quatrième convoque les électeurs pour le mois de septembre.

La cinquième nomme des fidèles aux plus hautes fonctions.

 

Le 26 juillet 1830, le « Moniteur », journal officiel du gouvernement français, publie les 5 ordonnances du roi.

Dès le lendemain, sous l’influence du journaliste Adolphe Thiers, les journalistes rédigent des appels à l’insurrection.

Le 27 juillet, à Paris, les boutiques et ateliers sont fermés tandis que les rues se remplissent et que les barricades bloquent les petites rues. Plusieurs journaux enfreignent l'interdiction de paraître et que les étudiants se rassemblent en cortège.

C’est le début de 3 journées d'émeutes que les auteurs romantiques qualifient de
« Trois Glorieuses », au terme desquelles l'héritier des Bourbons devra s'enfuir et laisser le trône à son cousin, le duc d'Orléans, futur Louis-Philippe 1er, qui sera à son tour chassé par une Révolution, dix-huit ans plus tard.

 

Relire aussi : 5 juillet 1830 - Prise d'Alger

 

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23 juillet 2012 1 23 /07 /juillet /2012 23:01

Les troupes françaises commandées par le maréchal-duc de Villars, remportent la bataille de Denain (Actuel département du Nord) face aux Austro-Hollandais du Prince Eugène.

Cette victoire est une étape décisive dans le règlement de la guerre de Succession d'Espagne où le petit-fils de Louis XIV, Philippe V et l'empereur Charles VI se disputent le trône.

http://www.phil-ouest.com/Arts/Photos/Bataille_Denain.jpg

 Villars à la tête de ses hommes, à la bataille de Denain (Jean Alaux, 1839)

Contexte

En 1700, à la mort de Charles II, quand Louis XIV accepta le trône d'Espagne pour son petit-fils, le duc d'Anjou, il fut entraîné dans une longue guerre de 1702 à 1713 qui conduisit le royaume au bord de la catastrophe.

En effet, le 15 mai 1702, inquiets de la situation créée par Louis XIV en acceptant que la couronne d’Espagne revienne à son petit fils, l’Empire, l’Angleterre et la Hollande, déclarent la guerre à la France et à l’Espagne. La plupart des autres pays européens ne tarderont pas à rejoindre la coalition.

Ce sera la guerre de succession d’Espagne.

Elle sera la largement néfaste au royaume de France, avec des finances publiques désastreuses et la détresse d’une grande partie de la population. Les armées françaises seront, d’une manière générale, largement dominées.

Au printemps 1712, la Lys, la Scarpe, la Deûle sont sous le contrôle des armées coalisées. La défense de l’Escaut est aussi désorganisée. Les Français conservent sur ce fleuve une garnison à Condé et Valenciennes. Mais, l’une comme l’autre sont à présent isolées et le gros de l’armée française doit à présent se cramponner plus au sud, à la citadelle de Cambrai, dernier rempart avant Saint Quentin et la vallée de la Somme.

 

La bataille de Denain

Située sur l'Escaut, entre Douai et Valenciennes, Denain est une place forte à partir de laquelle les forces coalisées contre la France menacent Landrecies, dernière place forte française avant... Paris.

Traversant l'Escaut, le maréchal de Villars contourne la ville par l'ouest et attaque les forces impériales à la baïonnette.

 

Vers une heure de l’après-midi, trente mille soldats français, sous la conduite du maréchal de Villars, commencent à s’avancer vers le camp de Denain, tenu par l’infanterie hollandaise du comte d’Albermale. Malgré le feu adverse, les Français arrivent aux retranchements qu’ils escaladent. Le dispositif hollandais s’effondre ; Albermale est fait prisonnier. En moins d’une heure, la formidable armée coalisée qui s’apprêtait à s’ouvrir la route de Paris a perdu son point d’appui.

Villars perdit 500 soldats mais Eugène déplora 5.000 pertes, soit 3.000 prisonniers et 2.000 soldats tués sur le champ de bataille ou noyés dans l'Escaut.

Villars s'empara, dans les jours suivants, de Marchiennes, Saint-Amand et Mortagne, levant le siège de Landrecies le 2 août.

Enfin, le 8 septembre, il s'empara de la ville de Douai ce qui permit aux diplomates français, à Utrecht, de négocier la paix en position de force...

 

La bataille de Denain est la dernière grande bataille menée par les français durant la guerre de Succession d’Espagne.

 

Le traité d’Utrecht

Réunis depuis le 29 janvier 1712 à Utrecht, les principaux belligérants tentaient de trouver une issue au conflit, qui sévissait depuis plus d’une décennie.

Fort du succès de Villars à Denain, le Roi-Soleil, obtient des conditions honorables et peut enfin signer le traité de paix.

(à noter que le traité d’Utrecht fut rédigé en Français, qui fut considérée comme langue diplomatique par excellence jusqu’au début du XX° siècle.).

Un premier traité fut signé entre la France et l’Angleterre, le 11 avril 1713 ; puis un autre entre l’Espagne et l’Angleterre, le 13 juillet 1713.

 

Voir aussi : 11 avril 1713 - Fin des négociations à Utrecht

 

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