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9 avril 2016 6 09 /04 /avril /2016 23:01

Les Soviétiques entrent dans Vienne le 10 avril 1945. La fin de la Seconde Guerre mondiale permet à l'Autriche de retrouver son indépendance.

Le pays avait été annexé par l'Allemagne nazie en mars 1938 et Adolf Hitler s'était fait acclamer au balcon de la Hofburg, le célèbre palais impérial de Vienne. Le peuple autrichien s'était lui-même prononcé par référendum à 99% pour le rattachement au Reich.

Réduit à l'état de simple province, sous le nom d'Ostmark ou marche de l'Est, le pays avait dès lors accompagné le cours tragique du nazisme.

Une Libération équivoque

 

Malgré son implication dans le IIIème Reich, l'Autriche est considérée comme une victime de Hitler. Les Alliés veulent, ce faisant, couper les liens affectifs entre les Allemands et les Autrichiens. Ils craignent qu'un commun ressentiment ne les rapproche une nouvelle fois. Dès l'entrée des Soviétiques à Vienne, le pays retrouve son indépendance et le leader socialiste Karl Renner restaure la démocratie.

Les troupes d'occupation se retireront 10 ans après la fin de la guerre, après que les Soviétiques auront obtenu une solide garantie de neutralité pour ce pays mitoyen de leur zone d'influence.

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1 avril 2016 5 01 /04 /avril /2016 23:01

L’archipel des Malouines, également appelé Falklands, est un territoire britannique d'Amérique du Sud depuis 1832. Au début des années 1980, les généraux qui dirigent l'Argentine d'une main de fer décident de restaurer leur popularité flageolante en mettant à exécution la vieille revendication nationale sur l'archipel des Malouines située à 650 km de ses côtes. Ils sont convaincus que les Britanniques, eux-mêmes aux prises avec de graves difficultés économiques, n'oseront pas riposter...

Le vendredi 2 avril 1982 à 4h30 du matin, 150 soldats argentins débarquent à Port Stanley, capitale des Malouines et chassent la petite garnison britannique (70 hommes).

Contre toute attente et malgré les tentatives de solution négociée promues par le Conseil de sécurité de l'O.N.U. (résolution 502) et par les États-Unis, Margaret Thatcher, le Premier ministre britannique, lance une opération de reconquête de grande ampleur : les deux pays entrent en guerre.

 

Les hostilités commencent les 24 et 25 avril par la reprise de la Géorgie du Sud. Le 2 mai, un sous-marin britannique coule le croiseur General-Belgrano, fleuron de la flotte argentine, faisant 350 victimes.

Deux jours plus tard, les Argentins réagissent en coulant le lance-missiles HMS Sheffield avec un missile français Exocet tiré d'un avion Super-Etendard (le second de ces missiles de haute technologie dont disposent les Argentins est tiré en même temps mais se perd dans les flots).

Le Sheffield est le premier navire de guerre que perdent les Britanniques en opération depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Son naufrage se solde par 20 morts et 24 blessés !

 

Les Argentins frappent également les frégates Ardent et Antelope, le lance-missiles HMS Coventry (120 morts !), le porte-conteneurs Atlantic-Conveyor et le navire de débarquement Sir Galahad (53 morts). À leur actif aussi 18 avions. Eux-mêmes perdent en sus de leur croiseur un sous-marin, le Santa-Fé, et une bonne partie de leur aéronavale.

 

La capitulation argentine a lieu le 14 juin, les Britanniques annoncent la fin des hostilités le 20 juin.

Le 14 juillet 1982, Buenos Aires et Londres concluent un accord qui met fin à la guerre.

 

La guerre des Malouines, qui a causé la mort d'environ 250 Britanniques et 750 Argentins, a d'importantes conséquences politiques dans les deux pays belligérants :

Margaret Thatcher assoit davantage encore son pouvoir et sa réputation de « Dame de fer ». Impopulaire avant le conflit, elle est réélue triomphalement en juin 1983 pour avoir montré de la fermeté sur des questions de souveraineté nationale.

En argentine, dès le 17 juin, Galtieri démissionne et est remplacé par Bignone précipitant le pays vers un retour à la démocratie avec l’élection de Raoul Alfonsin en octobre 1983.

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29 mars 2016 2 29 /03 /mars /2016 23:01

La fin du siège de Sébastopol en septembre 1855, a marqué la défaite de la Russie face à l'Angleterre et la France (alliées pour la première fois depuis sept siècles). La Russie accepte sans condition de renoncer à ses prétentions sur la Turquie et reconnaît l'intégrité du territoire turc. La mer Noire et le Danube sont déclarés territoires neutres.

Pour mettre fin à la guerre de Crimée, un congrès fut convoqué à l’initiative de Napoléon III à Paris du 27 février au 8 avril 1856. L’empereur apparut alors comme l’arbitre de l’Europe et ce fut pour lui une revanche sur le congrès de Vienne de 1815. Il réunit les ministres des Affaires étrangères de la Russie, de la Turquie, de la Grande-Bretagne, du Piémont-Sardaigne, de l’Autriche et de la Prusse sous la présidence du ministre français Walewski. Les décisions prises furent l’objet d’un traité signé le dimanche 30 mars 1856.

Entré en vigueur le 16 avril, le traité, prévoit la neutralisation de la mer Noire, désormais interdite à tout navire de guerre. Il instaure aussi la liberté de navigation sur le Danube, un fleuve qui baigne l'Allemagne du sud, l'Autriche, l'empire ottoman et la Russie.

De plus, ce il réaffirme l'intégrité de l'empire ottoman, admis désormais à participer à la diplomatie européenne. Mais Napoléon III intervient en faveur de l'union personnelle des deux principautés de Valachie et Moldavie, dans l'empire ottoman, d'où sortira le futur royaume de Roumanie.

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26 mars 2016 6 26 /03 /mars /2016 00:01

Le 26 mars 1918 se réunit la conférence interalliée de Doullens (Somme) à l'initiative du président du Conseil Georges Clemenceau.

C'est à l'hôtel de ville de Doullens que les représentants civils et militaires anglais et français se sont réunis.

Près de quatre ans après le début de la Grande Guerre, cette conférence a pour but de coordonner les forces alliées alors que les Allemands jouent leur va-tout avant l'arrivée des Américains et donnent de vigoureux coups de boutoir sur le front occidental. Cinq jours plus tôt, ils ont enfoncé les forces britanniques autour d'Amiens et le maréchal Douglas Haig, décontenancé, a songé à la retraite !

 

Poincaré, Clemenceau, Foch et Pétain, d'un côté, lord Milner et Haig de l'autre, s'accordent sur la création d'un commandement unique qui réunirait Français, Britanniques et Belges. C'est une première depuis le début de la guerre...

 

Dans la salle du Commandement Unique, située au premier étage de l’hôtel de ville de Doullens, se trouve un vitrail commémoratif conçu par Gérard Ansart en 1937 et réalisé par le maître verrier Jean Gaudin.

 

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10 mars 2016 4 10 /03 /mars /2016 00:01

À partir de novembre 1944, les Américains bombardent intensément l'archipel nippon. Les B29 détruisent les usines et les voies de communication sans épargner les villes...

L’opération Meetinghouse

Dans la nuit du vendredi 9 au samedi 10 mars 1945, selon une technique mise au point contre l'Allemagne trois cent trente-quatre avions américains  B.29, volants à basse altitude, larguent 700.000 bombes incendiaires soit soit 1.700 tonnes (dont 496.000 bombes au phosphore, magnésium et napalm) sur Tokyo.

Dans les livres d'histoire, on retient surtout les bombardements de Hiroshima et Nagasaki. En utilisant pour la première fois la bombe atomique, les Alliés rasent les deux villes, créant un traumatisme dans les esprits…

Pourtant « le bombardement oublié » de la Seconde guerre mondiale qui a fait plus de morts qu'à Nagasaki !

Dès le mois de février et de mars, les États-Unis ont mené une série de raids aériens contre le Japon. Le 9 mars 1945 est lancée l'opération Meetinghouse sur Tokyo, l'une des attaques les plus dévastatrices de l'histoire et paradoxalement l'une des moins connue.

En une seule nuit, plus de 100.000 personnes sont tuées, 30.000 blessés dont beaucoup décèderont les jours suivants de leurs brûlures, 267.000 immeubles et bâtiments sont détruits, un quart du territoire de la ville est rasé, la moitié du quartier historique a disparu soit 30 km2.

Ce bombardement vise pour la première fois les populations civiles et notamment le quartier Shitamachi dans le centre-ville où les Tokyoïtes vivent dans des maisons traditionnelles en bois.

 

 

Du 13 avril au 26 mai 1945, Tokyo subit encore 4 raids, de 400 B.29 chacun, qui détruisirent plus de 60 km2 supplémentaires.

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20 février 2016 6 20 /02 /février /2016 00:01

Le dimanche 20 février 1944, sur le lac Tinn, dans le comté norvégien de Telemark, le ferry SF Hydro explose et sombre avec ses passagers et son chargement de dioxyde de deutérium (que le appelle «eau lourde») en provenance de l'usine Vemork Nors Hydro.

 

Ce fait divers passe inaperçu dans un monde rempli des derniers rugissements de la Seconde Guerre mondiale. Ce n'en est pas moins le dernier épisode d'un long conflit entre services secrets alliés et militaires allemands, la « bataille de l'eau lourde ».

 

 

L’eau lourde

Dès les années 1930, les scientifiques mettent au point le principe de la fission nucléaire, à l'origine de la bombe atomique : un premier noyau d'uranium, bombardé par un neutron, se casse ; il libère de l'énergie et deux neutrons qui, à leur tour, vont bombarder d'autres noyaux d'uranium... La réaction en chaîne génère une énergie considérable.

Pour être efficace, la fission doit toutefois être ralentie par un « modérateur », du graphite ou de l'« eau lourde », ainsi appelée parce qu'il s'agit de molécules d'eau dans lesquelles les atomes d'hydrogène sont remplacés par un isotope, le deutérium, à la densité plus élevée (deux fois plus lourd parce que le noyau contient un neutron en plus du proton présent dans chaque atome d’hydrogène).

 

               

Le film franco-norvégien de 1948 « La bataille de l'eau lourde » (mélangeant documentaire et fiction) relate cette bataille.

En 1939, à la veille de la seconde guerre mondiale, le savant français Frédéric Joliot-Curie intervient auprès de Raoul Dautry, ministre des armements, pour que la France s'assure, auprès de la Norvège, l'exclusivité de l'approvisionnement en eau lourde dont il a besoin pour poursuivre ses recherches sur la fission l'atome. La Norvège accepte de céder au gouvernement français son stock d'eau lourde qu'elle vient de refuser à l'Allemagne.

La guerre survient, la France est envahie, l'eau lourde est transportée en Grande-Bretagne. La Norvège, à son tour est occupée par les armées allemandes et ce sont maintenant les laboratoires du Reich qui disposent de la précieuse eau lourde distillée par l'usine Norsk Hydro.

L'état-major allié décide en 1943 le sabotage de l'usine. Un groupe de quatre Norvégiens est parachuté sur les monts Télémark pour préparer l'intervention d'un commando aéroporté britannique.

Mais, c'est l'échec total de l'opération...

 

Un second groupe de parachutistes rejoint les premiers. Leur objectif est de détruire de l'usine gardée comme une forteresse, au sommet d'une falaise abrupte. Et, cette fois, en dépit des difficultés, c'est un succès complet : le sabotage a demandé seulement quelques minutes.

Les saboteurs, poursuivis par les avions, les traîneaux, les skieurs et les chiens de la Werhmacht, gagnent, les uns la Suède, les autres la côte et l'Angleterre. Deux d'entre eux restent en Norvège, échappant aux recherches des Allemands et perdant le contact avec l'état-major allié.

Conscient de la menace qu'ils font peser sur l'usine qui a repris son fonctionnement, le haut commandement allemand décide de transporter t'eau lourde en Allemagne. Mais les saboteurs ont déposé une bombe à retardement dans la cale du ferry-boat qui doit assurer ce transport. Lorsqu'explose le navire, la bataille de l'eau lourde est définitivement gagnée.

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15 février 2016 1 15 /02 /février /2016 00:01

Le 15 février 1942, le port britannique de Singapour capitule devant les armées japonaises.

Contrôlant le détroit de Malacca, Singapour est une position stratégique qui bloque le passage maritime entre l'Extrême Orient et l'océan Indien. De plus la Malaisie est un territoire très riche en ressources naturelles.

 

La bataille de Singapour

Défendue par 85.000 hommes sous le commandement du général Arthur Percival, Singapour est une forteresse réputée « imprenable » (en tous cas par la mer). Mais les 30.000 du général japonais Tomoyuki Yamashita, surnommé le « Tigre de Malaisie », vont contourner la difficulté en l'attaquant par la terre !

Les vagues d'assauts submergent les soldats britanniques et les Japonais prennent pieds dans la cité. Malgré des combats acharnés, la désorganisation, la fatigue et le manque de munition commence à peser sur les troupes du général Percival. Dans la soirée du 15 février, ce dernier est contraint de capituler.

Dernier déshonneur, Yamashita exige que Percival porte lui-même le drapeau de la reddition. C'est la fin d'une campagne qui a fait près de 9000 morts chez les Britanniques et 3000 chez les Japonais. En 73 jours, le symbole de la toute puissance britannique en Extrême Orient s'est écroulé.

 

W. Churchill, consterné, voit dans la chute de Singapour la « pire des catastrophes ». En faisant sauter ce verrou, le Japon ouvre à sa marine et à son armée l'Océan Indien, l'Insulinde et même l'Australie. Pour la Grande-Bretagne, depuis peu soutenue par les États-Unis et l'URSS, c'est le moment le plus critique de sa lutte contre les puissances de l'Axe.

 

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28 janvier 2016 4 28 /01 /janvier /2016 00:01

 

Au terme de plusieurs mois d’un siège qui a affamé les Parisiens et quelques jours après l’échec de Trochu, Paris est contraint de capituler. Prussiens et Français ont déjà signé un armistice puis un traité de paix préliminaire à Versailles le 26 février.

 

La population parisienne, qui a douloureusement résisté, perçoit cette capitulation comme une véritable trahison de la part du gouvernement de la défense nationale. Par ailleurs, l’une des clauses de l’armistice oblige ce gouvernement à organiser des élections pour désigner les membres d’une Assemblée nationale. Les votes aboutiront à la victoire d’une majorité de monarchistes, favorables à la paix, contre les républicains.

Convention entre M. le comte de Bismarck, chancelier de la Confédération germanique, stipulant au nom de S. M. l’empereur d’Allemagne, roi de Prusse, et M. Jules Favre, ministre des affaires étrangères du Gouvernement de la défense nationale, munis de pouvoirs réguliers.

Ont été arrêtés les conventions suivantes :

 

Article premier

Un armistice général, sur toute la ligne des opérations militaires en cours d’exécution entre les armées allemandes et les armées françaises, commencera pour Paris aujourd’hui-même, pour les départements dans un délai de trois jours ; la durée de l’armistice sera de vingt-et-un jours, à dater d’aujourd’hui, de manière que, sauf le cas où il serait renouvelé, l’armistice se terminera partout le dix-neuf février, à midi.

Les armées belligérantes conserveront leurs positions respectives qui seront séparées par une ligne de démarcation. Cette ligne partira de Pont-l’Evêque, sur les côtes du département du Calvados, se dirigera sur Lignières, dans le nord-est du département de la Mayenne, en passant entre Briouze et Fromentet. En touchant au département de la Mayenne à Lignières, elle suivra la limite qui sépare ce département de celui de l’Orne et de la Sarthe, jusqu’au nord de Morannes, et sera continuée de manière à laisser à l’occupation allemande les départements de la Sarthe, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher, du Loiret, de l’Yonne, jusqu’au point où, à l’est de Quarré-les-Tombes, se touchent les départements de la Côte-d’Or, de la Nièvre et de l’Yonne.

A partir de ce point, le tracé de la ligne sera réservé à une entente qui aura lieu aussitôt que les parties, contractantes seront renseignées sur la situation actuelle des opérations militaires en exécution dans les départements de la Côte-d’Or, du Doubs et du Jura. Dans tous les cas, elle traversera le territoire composé de ces trois départements, en laissant à l’occupation allemande les départements situés au nord, à l’armée française ceux situés au midi de ce territoire.

Les départements du Nord et du Pas-de-Calais, les forteresses de Givet et de Langres, avec le terrain qui les entoure à une distance de dix kilomètres, la péninsule du Havre jusqu’à une ligne à tirer d’Etretat, dans la dir ection de Saint-Romain, resteront en dehors de l’occupation allemande.

Les deux armées belligérantes et leurs avant-postes de part et d’autre, se tiendront à une distance de dix kilomètres au moins des lignes tracées pour séparer leurs positions.

Chacune des deux armées se réserve le droit de maintenir son autorité dans le territoire qu’elle occupe, et d’employer les moyens que ses commandants jugeront nécessaires pour arriver à ce but.

L’armistice s’applique également aux forces navales des deux pays, en adoptant le méridien de Dunkerque comme ligne de démarcation, à l’ouest de laquelle se retireront, aussitôt qu’ils pourront être avertis, les bâtiments de guerre allemands qui se trouvent dans les eaux occidentales.

Les captures qui seraient faites après la conclusion et avant la notification de l’armistice, seront restituées, de même que les prisonniers qui pourraient être faits de part et d’autre, dans des engagements qui auraient eu lieu dans l’intervalle indiqué. Les opérations militaires sur le terrain des départements du Doubs, du Jura et de la Côte-d’Or, ainsi que le siège de Belfort, se continueront indépendamment de l’armistice, jusqu’au moment où on se sera mis d’accord sur la ligne de démarcation dont le tracé à travers les trois départements mentionnés a été réservé à une entente ultérieure.

 

Article 2

L’armistice ainsi convenu a pour but de permettre au gouvernement de la défense nationale de convoquer une Assemblée librement élue qui se prononcera sur la question de savoir si la guerre doit être continuée, ou à quelles conditions la paix doit être faite.

L’Assemblée se réunira dans la ville de Bordeaux.

Toutes les facilités seront données par les commandants des armées allemandes pour l’élection et la réunion des députés qui la composeront.

 

Article 3

Il sera fait immédiatement remise à l’armée allemande, par l’autorité militaire française, de tous les forts formant le périmètre de la défense extérieure de Paris, ainsi que de leur matériel de guerre. Les communes et les maisons situées en dehors de ce périmètre ou entre les forts pourront être occupées par les troupes allemandes, jusqu’à une ligne à tracer par des commissaires militaires.

Le terrain restant entre cette ligne et l’enceinte fortifiée de la ville de Paris sera interdit aux forces armées des deux parties. La manière de rendre les forts, et le tracé de la ligne mentionnée formeront l’objet d’un protocole à annexer à la présente Convention.

 

Article 4

Pendant la durée de l’armistice, l’armée allemande n’entrera pas dans la ville de Paris.

 

Article 5

L’enceinte sera désarmée de ses canons, dont les affûts seront transportés dans les forts à désigner par un com- missaire de l’armée allemande (Dans le protocole, cette condition du transport des affûts dans les forts a été abandonnée par les commissaires allemands, sur la demande des commissaires français).

 

Article 6

Les garnisons (armée de ligne, gare mobile et marins) des forts et de Paris seront prisonnières de guerre, sauf une division de douze mille hommes que l’autorité militaire dans Paris conservera pour le service intérieur.

Les troupes prisonnières de guerres déposeront leurs armes, qui seront réunies dans des lieux désignés et livrées suivant règlement par commissaires suivant l’usage. Ces troupes resteront dans l’intérieur de la ville, dont elles ne pourront pas franchir l’enceinte pendant l’armistice.

Les autorités françaises s’engagent à veiller à ce que tout individu appartenant à l’armée et à la garde mobile reste consigné dans l’intérieur de la ville. Les officiers des troupes prisonnières seront désignés par une liste à remettre aux autorités allemandes.

A l’expiration de l’armistice, tous les militaires appartenant à l’armée consignée dans Paris auront à se constituer prisonniers de guerre de l’armée allemande, si la paix n’est pas conclue jusque-là.

Les officiers prisonniers conserveront leurs armes.

 

Article 7

La garde nationale conservera ses armes. Elle sera chargée de la garde de Paris et du maintien de l’ordre. Il en sera de même de la gendarmerie et des troupes assimilées, employées dans le service municipal, telles que garde républicaine, douaniers et pompiers.

La totalité de cette catégorie n’excédera pas trois mille cinq cents hommes.

Tous les corps de francs-tireurs seront dissous par une ordonnance du Gouvernement français.

 

Article 8

Aussitôt après la signature des présentes et avant la prise de possession des forts, le commandant en chef des armées allemandes donnera toutes facilités aux commissaires que le Gouvernement francais enverra, tant dans les départements qu’à l’étranger, pour préparer le ravitaillement et faire approcher de la ville, les marchandises qui y sont destinées.

 

Article 9

Après la remise des forts et après le désarmement de l’enceinte et de la garnison stipulés dans les articles 5 et 6, le ravitaillement de Paris s’opérera librement par la circulation sur les voies ferrées et fluviales.

Les provisions destinées à ce ravitaillement ne pourront être puisées dans le terrain occupé par les troupes allemandes, et le Gouvernement français s’engage à en faire l’acquisition en dehors de la ligne de démarcation qui entoure les positions des armées allemandes, à moins d’autorisation contraire donnée par les commandants de ces dernières.

 

Article 10

Toute personne qui voudra quitter la ville de Paris, devra être munie de permis réguliers délivrés par l’autorité militaire française, et soumis au visa des avant-postes allemands. Ces permis et visas seront accordés de droit à la députation en province et aux députés à l’Assemblée.

La circulation des personnes qui auront obtenu l’autorisation indiquée, ne sera admise qu’entre six heures du matin et six heures du soir.

 

Article 11

La ville de Paris payera une contribution municipale de guerre de la somme de deux cents millions de francs.

Ce payement devra être effectué avant le quinzième jour de l’armistice. Le mode de payement sera déterminé par une commission mixte allemande et française.

 

Article 12

Pendant la durée de l’armistice, il ne sera rien distrait des valeurs publiques pouvant servir de gages au recouvrement des contributions de guerre.

 

Article 13

L’importation dans Paris, d’armes, de munitions ou de matières servant à leur fabrication, sera interdite pendant la durée de l’armistice.

 

Article 14

Il sera procédé immédiatement à l’échange de tous les prisonniers de guerre qui ont été faits par l’armée française depuis le commencement de la guerre. Dans ce but, les autorités françaises remettront, dans le plus bref délai, des listes nominatives des prisonniers de guerre allemands aux autorités militaires allemandes à Amiens, au Mans, à Orléans et à Vesoul.

La mise en liberté des prisonniers de guerre allemands s’effectuera sur les points les plus rapprochés de la frontière. Les autorités allemandes remettront en échange, sur les mêmes points, et dans le plus bref délai possible, un nombre pareil de prisonniers français, de grades correspondants, aux autorités militaires françaises.

L’échange s’étendra aux prisonniers de condition bourgeoise, tels que les capitaines de navires de la marine marchande allemande, et les prisonniers français civils qui ont été internés en Allemagne.

 

Article 15

Un service postal pour des lettres non cachetées sera organisé entre Paris et les départements, par l’intermédiaire du quartier général de Versailles.

En foi de quoi les soussignés ont revêtu de leurs signatures et de leur sceau les présentes Conventions.

 

Fait à Versailles, le vingt-huit janvier mille huit cent soixante-et-onze.

Signé. Jules Favre. Bismarck.

 

Relire aussi :

19 juillet 1870 - La guerre de 1870 éclate

19 septembre 1870 - Début du siège de Paris par les Prussiens

7 octobre 1870 - Gambetta quitte Paris en ballon 

18 janvier 1871 - Proclamation de l'Empire allemand 

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19 janvier 2016 2 19 /01 /janvier /2016 00:01

Le tribunal militaire international pour l'Extrême-Orient, plus communément appelé tribunal de Tokyo, a été créé le 19 janvier 1946, dans le but de juger les dignitaires japonais ayant perpétré des crimes de guerre durant la Seconde Guerre mondiale.

Comme leurs nazis, les hauts responsables Japonais se sont rendus coupables de très nombreuses atrocités envers les populations civiles et les prisonniers de guerre. Le procès durera plus de deux ans, et verra comparaître vingt-huit de ces dignitaires, dont sept furent condamnés à mort.

Lors de l'ouverture du procès de Tokyo, le Japon est un pays ruiné, dévasté. Il a perdu durant la guerre qui pour lui a commencé dès 1937 au moins 2,7 millions d'hommes et un quart de ses richesses. De nombreuses cités sont en grande partie détruites : Tokyo à 65 %, Nagoya à 87 %. Deux villes ont été soumises au feu atomique. Neuf millions de personnes sont sans abri, 6,5 millions sont à rapatrier depuis l'Asie, la Sibérie et les îles du Pacifique - dont environ 3 millions de civils.

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18 janvier 2016 1 18 /01 /janvier /2016 00:01

Le 18 janvier 1919, débute la conférence de paix de Paris avec pour but de négocier les traités de paix entre les pays vainqueurs de la Première Guerre mondiale et l'Allemagne.

18 janvier 1919 - Ouverture de la conférence de la paix à Paris

C'est lors de cette convention que fut créée la Société des Nations afin d'assurer la paix en Europe et à l'échelle mondiale. Les représentants des territoires du monde entier y assistèrent. Certains eurent une influence déterminante, notamment les dirigeants de quatre des puissances victorieuses : Georges Clemenceau pour la France, David Lloyd Georges, premier ministre britannique, Vittorio Orlando pour l'Italie et Woodrow Wilson, président des États-Unis.

 

Extraits du discours de Raymond Poincaré retranscrit le lendemain dans le Figaro :

 « Ces énormes sacrifices, la France les a subis sans avoir la moindre responsabilité dans l'épouvantable cataclysme qui a bouleversé l'univers ; et, au moment où s'achève ce cycle d'horreur, toutes les puissances dont les délégués sont assemblés ici peuvent se rendre elles-mêmes cette justice qu'elles n'ont aucune part dans le crime d'où est sorti un désastre sans précédent. Ce qui vous donne toute qualité pour établir une paix de justice, c'est qu'aucun des peuples dont vous êtes les mandataires n'a trempé dans l'injustice. L'humanité peut vous faire confiance, parce que vous n'êtes pas de ceux qui ont violé les droits de l'humanité.»

[…] « Ce que la justice exclut, ce sont les rêves de conquête et d'impérialisme, le mépris des volontés nationales, les échanges arbitraires de provinces entre États, comme si les peuples “n'étaient que des meubles ou des pions dans un jeu”. Le temps n'est plus où les diplomates pouvaient se réunir pour refaire d'autorité, sur un coin de table, la carte des empires. Si vous avez à remanier la carte du monde, c'est au nom des peuples et à la condition de traduire fidèlement leurs pensées; de respecter le droit des nations, petites et grandes, à disposer d'elles-mêmes et de le concilier avec le droit, également sacré, des minorités ethniques et religieuses. Besogne formidable, que la science et l'histoire, vos deux conseillères, se chargeront d'éclaircir et d'alléger. »

[…] « Il y a quarante-huit ans, jour pour jour, le 18 janvier 1871, l'Empire d'Allemagne était proclamé, par une armée d'invasion, dans le château de Versailles. Il demandait au rapt de deux provinces françaises sa première consécration. Il était ainsi, vicié dans ses origines mêmes et, par la faute de ses fondateurs, il contenait en lui un germe de mort. Né dans l'injustice, il a fini dans l'opprobre. Vous êtes assemblés pour réparer le mal qu'il a fait et pour en empêcher le retour. Vous tenez dans vos mains l'avenir du monde. Je vous laisse, Messieurs, à vos graves délibérations et je déclare ouverte la Conférence de Paris. »

 

Extraits du discours de Georges Clemenceau retranscrit dans le Figaro du 19 janvier 1919 :

« M. le Président Wilson a une autorité particulière pour dire que c'est la première fois qu'on voit ensemble une délégation de tous les peuples civilisés de la terre. Plus grande a été la catastrophe sanglante qui a dévasté et ruiné l'une des plus riches parties de la France, plus large et plus belle doit être la réparation, non seulement la réparation des faits, la réparation vulgaire, si j'ose dire, qui nous est due à tous, mais la réparation plus noble et plus haute que nous allons tâcher de faire pour que les peuples puissent enfin échapper à cette étreinte fatale qui, amassant les ruines et les douleurs, terrorise les populations et ne leur permet pas de s'abandonner librement au travail, par crainte des ennemis qui peuvent surgir du jour au lendemain. »

[…] « Nous sommes venus amis, nous devons franchir cette porte frères. Telle est la première pensée que je tiens à exprimer. »

[…] « La Société des Nations, elle est ici, elle est en vous c'est à vous de la faire vivre, et pour cela, il faut qu'elle soit dans nos cœurs ; il faut, je l'ai dit au Président Wilson, qu'il n'y ait pas de sacrifice que nous ne soyons prêts à consentir. Je ne doute pas que vous y soyez tous disposés. »

[…] « Le programme de cette Conférence a été établi par M. le Président Wilson : ce n'est plus la paix de territoires plus ou moins vastes que nous avons à faire, ce n'est plus la paix des continents, c'est celle des peuples. Ce programme se suffit à lui-même, il n'y a plus de parole superflue à ajouter, Messieurs, tâchons de faire vite et bien. »

 

Relire aussi :

28 juin 1919 - Le traité de Versailles

 

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13 janvier 2016 3 13 /01 /janvier /2016 00:01

Les articles 45 à 50 du traité de Versailles font du bassin de la Sarre un territoire placé sous mandat de la jeune Société des Nations. La durée du mandat est fixée à quinze ans, à l’issue desquels un plébiscite décidera du statut de la Sarre. Le traité concède également les mines de charbon « en propriété entière et absolue » à la France, comme compensation pour les dommages infligés par l’armée allemande aux houillères du Nord et du Pas-de-Calais.

En 1933, de nombreux opposants au nazisme quittent l’Allemagne pour s’installer en Sarre, le seul territoire allemand échappant au contrôle du régime nazi, et lancent une campagne visant à ce que la Sarre reste sous mandat de la Société des Nations aussi longtemps qu’Adolf Hitler se trouvera à la tête de l’Allemagne.

 

Le 13 janvier 1935, un plébiscite se déroule conformément aux dispositions du traité de Versailles.

90,8% des électeurs votent en faveur du rattachement de la Sarre à l’Allemagne... sans prêter attention au fait que celle-ci est depuis deux ans passée sous la botte nazie !...

Le 17 janvier 1935, le conseil de la Société des Nations approuve le rattachement à l’Allemagne et le 1er mars, le Reich reprend officiellement contrôle du territoire.

 

À Berlin, Hitler exulte. Le choix librement exprimé par les Sarrois cautionne son gouvernement, sa propagande et également ses succès économiques. Le Führer annonce peu après que son pays n'a plus de revendication territoriale à l'Ouest. Il renonce officiellement à toute prétention sur l'Alsace-Lorraine !

Ce discours rassure les pacifistes français et européens qui n'en demandaient pas tant.

 

La Sarre, région frontalière franco-allemande, a longtemps fait l’objet de tensions entre les 2 pays.

Principauté allemande avant la Révolution, la Sarre fut occupée par les troupes françaises dès 1792 et devint un département français entre mars 1801 et novembre 1815. Redevenue allemande, elle fut partagée entre la Prusse rhénane et le Palatinat bavarois. Son intérêt majeur résidait dans les riches gisements de charbon que son sous-sol recélait, permettant le développement de l'industrie sidérurgique.

 

Après la Première Guerre mondiale, la France n'ayant pu faire faire valoir ses positions concernant la rive gauche du Rhin, Clemenceau mit en avant la question sarroise, provoquant de si vives dissensions que la rupture fut proche chez les Alliés. Un compromis fut finalement trouvé : c'est celui qui est inscrit dans la partie III (Clauses politiques européennes), section IV et son annexe (Bassin de la Sarre), du Traité de Versailles du 28 juin 1919.

 

 

Le 15 décembre 1947, une constitution sarroise est adoptée par des conseillers politiques français, faisant de cette région un protectorat français, doté de souveraineté propre. Malgré cette autonomie politique, cette région demeure source de tensions entre la France et Allemagne, qui se disputent continuellement sa tutelle économique et militaire. Afin de doter la Sarre d’un statut européen, un référendum est organisé le 23 octobre 1955. Ayant échoué (60% des voix se prononçant contre l’obtention du statut européen pour la Sarre), le vote est suivi des accords de Luxembourg une année plus tard, rendant la Sarre à la République Fédérale d’Allemagne.

 

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27 décembre 2015 7 27 /12 /décembre /2015 21:22

Située entre l'URSS, la Chine, le Pakistan, l'Iran, à proximité du Golfe persique, la position géographique de l'Afghanistan lui donne une grande importance stratégique.

Décidée à soutenir un gouvernement communiste luttant contre une guérilla d'inspiration musulmane, dans un pays frontalier qu'elle juge indispensable à sa sécurité, mais aussi inquiète devant la vague islamique qui vient de l'emporter en Iran, l'Union soviétique tire prétexte du traité soviéto-afghan de 1978 pour envoyer, un an plus tard, un corps expéditionnaire qui occupe bientôt la capitale, Kaboul, et les axes stratégiques afghans.

 

Le 27 décembre 1979, 5.000 soldats soviétiques font leur entrée dans la capitale afghane tandis que Hafizullah Amin, le président du Conseil Révolutionnaire, accusé d'être un agent américain, est exécuté.

 

L’occupation soviétique s’étend au pays entier en très peu de temps, sans rencontrer de résistance notoire, ni de la part du gouvernement déchu ni de la part de la résistance.

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30 novembre 2015 1 30 /11 /novembre /2015 00:01

Sans même lui avoir déclaré la guerre, Staline envahit la Finlande suite à un différent frontalier concernant l'isthme de Carélie. L'Opinion internationale s'insurge contre cette agression et l'URSS sera exclue de la SDN le 14 décembre.

Origine du litige

La Finlande s'était émancipée de la Russie pendant la Grande Guerre de 1914-1918 et la frontière entre les deux pays avait été établie à quelques dizaines de kilomètres de Petrograd (aujourd'hui Saint-Pétersbourg).

En 1939, tandis qu'il partage la Pologne avec Hitler, Staline s'inquiète de la vulnérabilité de cette frontière et du risque d'une invasion de la deuxième région économique de l'URSS via la Finlande.

Il propose aux Finlandais de reculer leur frontière méridionale, dans l'isthme de Carélie, en échange de vastes territoires situés plus au nord. Il demande aussi de pouvoir installer une base navale à Hanko, à la pointe sud du pays.

Le gouvernement finlandais veut bien négocier un échange de territoires mais refuse de sacrifier sa souveraineté en cédant une base.

Loin de chercher un quelconque arrangement avec le dictateur, il renforce ses fortifications frontalières longues de 140 km et connues sous le nom de «ligne Mannerheim», du nom du maréchal finlandais d'origine suédoise, le baron Carl Gustaf Emil von Mannerheim, qui a repoussé les bolcheviques en 1917 et commande l'armée nationale.

Une agression brutale

400.000 soldats russes prennent d'assaut le pays. La capitale, Helsinki est bombardée ainsi que la ville de Viborg.

La Finlande, qui ne dispose que de 265.000 hommes, 270 avions et 26 tanks.

Les Finlandais résisteront à l'Armée rouge dans ce conflit, appelé la « Guerre d'hiver ».

En effet, malgré la disproportion des forces et la brutalité de l'attaque, du golfe de Finlande à l'océan Arctique, les Soviétiques piétinent plusieurs mois sur la frontière et les Finlandais remportent même de nettes victoires au nord.

Les groupes de combattants finlandais, à ski et en tenue de camouflage blanche, harcèlent les unités soviétiques, mal commandées, mal entraînées et mal préparées au froid.

Staline, qui a tout de même pu occuper la partie orientale de la Finlande, renonce à l'occupation complète du pays. Il conclut avec son adversaire le traité de Moscou du 12 mars 1940 par lequel il annexe la Carélie orientale et les abords du lac Ladoga. La plupart des habitants (environ un dixième de la population finlandaise) quittent leurs foyers pour la Finlande libre.

 

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26 novembre 2015 4 26 /11 /novembre /2015 00:07

Le frère du roi de France dit « Monsieur » (François de France, duc d'Alençon, d'Anjou, de Touraine, de Brabant et Château-Thierry, est le dernier fils d´Henri II et de Catherine de Médicis) et Henri de Navarre signent le traité mettant fin à la septième guerre de religion. C'est à Fleix (en Dordogne), dans le château de Germain-Gaston de Foix, Marquis de Trans, que se tint la Conférence.

Chronologie de la septième guerre de religion

28 février 1579 : le traité de Nérac confirme l'Édit de Poitiers en accordant 14 places de sureté supplémentaires aux protestants pour six mois. Six mois plus tard, les protestants refusent de rendre les places.

17 août 1579 : Prise de Cambrai par « Monsieur ».

29 novembre : Prise de La Fère par le prince de Condé (Henri Ier de Bourbon).

30 mai 1580 : Prise de Cahors par le roi de Navarre

19 septembre 1580 : Traité de Plessis-lès-Tours entre « Monsieur » et les Pays-Bas

26 novembre 1580 : Paix de Fleix qui confirme les concessions de Nérac. Les places de sûreté devront être rendues dans un délai de six ans.

 

«...Fait à Flex près Sainte-Foy, le 26 jour de Novembre 1580. Ainsi signé de la propre main de Montseigneur le frère du roi, Francois. Et de la propre main du roi de Navarre, Henri. »

 

L'équilibre entre les forces catholiques et protestantes est retrouvé. Cette septième guerre sera aussi appelée « guerre des Amoureux » car elle aurait été déclenchée par les amours de Marguerite de Valois, dite la reine Margot.

 

Voir aussi : Les guerres de religion en France

 

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30 octobre 2015 5 30 /10 /octobre /2015 12:00

 

Le 30 octobre 1940, conscient du trouble causé par cette fameuse poignée de main, Pétain prononce un discours à la radio qui tente, a posteriori, de justifier l’entrevue avec Hitler. Mais il s’agit surtout d’un aveu supplémentaire : la France s’engage donc bien, aux côtés des nazis.

 

« Français !

 

C’est librement que je me suis rendu à l’invitation du Führer. Je n’ai subi, de sa part, aucun Diktat , aucune pression.

 

Une collaboration a été envisagée entre nos deux pays. J’en ai accepté le principe (...)

C’est dans l’honneur et pour maintenir l’unité française, une unité de dix siècles, dans le cadre d’une activité constructive du nouvel ordre européen, que j’entre aujourd’hui dans la voie de la collaboration.

 

Ainsi, dans un proche avenir pourrait être allégé le poids des souffrances de notre pays, amélioré le sort de nos prisonniers, atténuée la charge des frais d’occupation. Ainsi pourrait être assouplie la ligne de démarcation et facilités l’administration et le ravitaillement du territoire. (...)

 

Je vous ai tenu jusqu’ici le langage d’un père ; je vous tiens aujourd’hui le langage du chef. Suivez-moi. Gardez votre confiance en la France éternelle. »

 

Allocution radiodiffusée de Philippe Pétain, le 30 octobre 1940

 

Voir aussi : 24 octobre 1940 - Poignée de main entre Pétain et Hitler à Montoire

 

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30 octobre 2015 5 30 /10 /octobre /2015 00:01

Le 30 octobre 1918 est signé l'armistice par lequel l'empire ottoman se retire de la guerre contre la Grande-Bretagne et ses alliés. La signature a lieu sur le cuirassé anglais HMS Agamemnon, en face de la rade de Moudros, sur l'île grecque de Lemnos, au débouché du détroit des Dardanelles.

Cette signature met face à face le ministre ottoman de la Marine Rauf bey et l'amiral britannique Arthur Calthrope. L'amiral Gauchet, présent à Moudros, n'a pu représenter la France aux négociations et à la signature finale.

 

Un mois plus tôt, le 29 septembre 1918, la Bulgarie, assaillie par les 28 divisions alliées de l'armée de Salonique, commandées par le général français Louis Franchet d'Espérey, s'était inclinée sans discuter et avait conclu à Thessalonique le premier armistice de la Première Guerre mondiale.

 

À la différence des Bulgares, les Turcs ne se voient pas imposer la dissolution de leur armée. C'est la récompense de sa relative résistance face aux offensives alliées de tous bords, malgré 300.000 soldats morts ou disparus au combat, 500.000 victimes de leurs blessures, 250.000 prisonniers... et plus de 500.000 déserteurs.

 

Les 12.000 conseillers militaires allemands quittent aussitôt le pays. C'est également le cas des principaux dirigeants Jeunes-Turcs, dont les ministres Talaat pacha, Enver pacha et Cemal pacha, qui embarquent dans la nuit du 1er au 2 novembre 1918 à bord d'un torpilleur allemand pour rejoindre l'Allemagne et échapper à l'éventualité d'un procès.

 

Le 13 novembre 1918, la flotte alliée, soit 54 navires anglais, français et italiens et même un cuirassé grec, entre solennellement dans le Bosphore et jette l'ancre devant le palais Dolmabahçe, où réside encore le sultan Mehmet VI. Les 400.000 Grecs de Constantinople exultent. Ils imaginent déjà le retour de la « deuxième Rome » dans la chrétienté.

 

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22 octobre 2015 4 22 /10 /octobre /2015 23:01

Le 23 octobre 1942, à El-Alamein (Égypte), l'Afrikakorps du maréchal Rommel recule devant la VIIIe armée britannique.

bataille d'El-Alamein

Les Anglais, emmenés par le général Montgomery, lancent une vaste contre-offensive contre les Allemands présents depuis le 30 juin à l'ouest d'Alexandrie. Le maréchal Rommel est obligé de reculer face à la percée de la VIII° armée britannique.

C'est le premier coup d'arrêt infligé à l'armée allemande après une guerre éclair qui lui a valu d'occuper la plus grande partie de l'Europe continentale et du bassin méditerranéen. Il a été rendu possible par l'héroïque résistance d'une brigade française à Bir Hakeim, au sud du dispositif britannique.

 

À Londres, devant la foule en joie, Winston Churchill exulte : « Ce n'est pas la fin, ni même le commencement de la fin ; mais c'est la fin du commencement ». Le Premier ministre britannique a compris que cette bataille était le tournant décisif de la Seconde Guerre mondiale. Il constatera plus tard : « Avant El-Alamein, nous n'avons jamais eu de victoire, après El-Alamein, nous n'avons jamais eu de défaite ! »

 

Après une victoire décisive des Alliés en novembre, les troupes allemandes et italiennes reculeront jusqu’à se retirer d'Egypte et de Libye. Au printemps 1943, les forces de l’Axe auront quitté l’Afrique du Nord.

 

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20 octobre 2015 2 20 /10 /octobre /2015 23:01

Le 21 octobre 1805, l'amiral anglais Horace Nelson livre sa dernière bataille au large du cap Trafalgar, non loin de Cadix.

Tandis que l'Angleterre forme une troisième coalition contre la France, Nelson, à la tête de l'escadre de la Méditerranée, doit empêcher Napoléon 1er de débarquer sur le sol anglais avec les 200.000 hommes réunis à Boulogne.

L'amiral de Villeneuve, qui commande la flotte française, tente une échappée vers les Antilles. Il revient au plus vite vers la Manche pour couvrir le débarquement en Angleterre. Mais, traqué par Nelson, il se réfugie dans le port de Cadix où des navires espagnols alliés le rejoignent.

 

Pour complaire à Napoléon 1er, qui l'accable de reproches, Villeneuve se résout à sortir de la rade. Nelson engage la bataille avec 27 navires anglais contre 33 pour les Fanco-Espagnols. Mal commandés, les Français et leurs alliés perdent la moitié de leurs navires. Les Anglais n'en perdent aucun.

L'amiral anglais est blessé sur le pont de son navire, le bien-nommé Victory, par une balle tirée de la hune du Redoutable.

 

Le héros meurt avant de pouvoir savourer son triomphe... Il est inhumé dans la cathédrale Saint-Paul, à Londres, au terme de funérailles nationales.

La défaite de Trafalgar enlève à Napoléon 1er tout espoir de débarquer en Angleterre et de soumettre la «perfide Albion». Quelque prestige qu'il retire de ses victoires terrestres ultérieures, l'Empereur est désormais prisonnier du Continent.

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13 octobre 2015 2 13 /10 /octobre /2015 23:01

À la mort du roi anglais Édouard  « le Confesseur », le 5 janvier 1066, les seigneurs anglo-saxons élisent Harold pour lui succéder. Mais Guillaume dit le « bâtard »,  7ème duc de Normandie, prétend que la couronne d'Angleterre lui a été promise par le défunt roi qui était aussi son oncle. Il prépare donc une impressionnante expédition militaire.

 

Guillaume le Bâtard contacta le roi de Norvège pour lui demander d'envahir lui aussi l'Angleterre par le Nord. Ainsi, ils se partageraient les terres conquises. Au Nord, Harald III Sigurdsson débarque en Angleterre, le 18 septembre 1066. Aussitôt, le roi Harold fit rassembler ses troupes et partit à l'assaut de l'envahisseur norvégien. Il aura suffi à Guillaume d'attendre le bon moment pour lancer sa flotte à l'assaut de l'île sans craindre une trop forte opposition à son arrivée.

Le 25 septembre 1066, lors de la bataille de Stamford Bridge, la défaite fut pour les Vikings, leur roi Harald y perdit la vie lors des combats.

 

Le 28 septembre, Guillaume  de Normandie débarque sur les côtes anglaises près de Hastings, avec 7.000 hommes dans le but de détrôner le Roi Harold.

Sachant que son ennemi était loin, il prit la décision d'y fortifier la position qu'il avait prise. Les troupes d'Harold reçurent l'ordre de se déporter vers l'armée normande, mais ils étaient épuisés par la marche et les combats qui avaient précédés.

 

 

Le 14 octobre 1066, après un début de combat indécis, les Normands prennent le dessus grâce à leur cavalerie. Harold est blessé à l'œil par la flèche d'un archer normand. Sa mort entraîne la dispersion de ses troupes et la victoire définitive de Guillaume.

Guillaume est couronné roi d'Angleterre, sous le nom de William, à l'abbaye de Westminster, à Londres, le jour de Noël 1066. Après sa mort il est surnommé Guillaume « le conquérant ».  

 

Le souverain modernise l'administration du pays. Il partage aussi entre ses vassaux les seigneuries anglaises, éliminant de la sorte la noblesse issue des précédents envahisseurs, les Angles et les Saxons.

Les Normands introduisent par ailleurs leur langue d'adoption, le français. De là le très grand nombre de mots et de racines que possèdent en commune l'anglais et le français modernes.

La bataille d'Hastings sera immortalisée dans la tapisserie de Bayeux. Cette immense fresque (70 m de long sur 0,5 m de large) raconte l'histoire de la conquête de l'Angleterre par les normands. C'est l'évêque de la ville de Bayeux, Odon de Conteville, demi-frère de Guillaume le Conquérant, qui eut l'idée de faire réaliser cette œuvre. Sa conception pris certainement une dizaine d'années. Elle fut exposée pour la première fois le 14 juillet 1077, dans la cathédrale de Bayeux.

 

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2 octobre 2015 5 02 /10 /octobre /2015 23:01

Sur les ordres du chef de l'Italie fasciste, Benito Mussolini, 400.000 hommes débarquent en Abyssinie et prennent le pays à partir des colonies italiennes de Somalie et d'Érythrée.  Ce pays africain, aussi appelé Abyssinie, est gouverné par un empereur ou négus du nom de Haïlé Sélassié 1er. Chrétien de rite copte comme la majorité de ses sujets, il se flatte de descendre de la reine de Saba et du roi d'Israël Salomon.

L'Éthiopie est le seul pays d'Afrique qui ait jusque-là échappé à toute forme de colonisation européenne.

ethiopie

Mussolini prétexte de l'agression d'inspecteurs italiens, le 23 novembre 1934, aux confins de la colonie italienne de Somalia et de l'Éthiopie.

Haïlé Sélassié 1er riposte en dénonçant une incursion de militaires italiens à Walwal, à une centaine de kilomètres à l'intérieur de ses frontières. Il a saisi la Société des Nations.

La SDN se trouve mise à l'épreuve pour la première fois de son existence ; elle nomme une commission d'arbitrage. Celle-ci renvoie les deux plaignants dos à dos le 3 septembre 1935. Mais le Duce italien ne tient pas compte de son avis ; il est de toute façon décidé à envahir l'Éthiopie.

Il veut offrir à son pays un empire colonial digne de son rang et n'a pas d'autre solution pour cela que d'attaquer le seul État africain qui ait échappé à la colonisation européenne.

 

C'est ainsi que le 2 octobre 1935, le Duce adresse un discours belliqueux aux Italiens et leur annonce sa décision d'envahir l'Éthiopie. Dès le lendemain, dix divisions appuyées par les chars et l'aviation (au total 400.000 hommes) se ruent sur ce pays misérable et le prennent en tenaille à partir des colonies italiennes de Somalia et d'Érythrée.

 

Après plusieurs mois d'affrontements, les troupes éthiopiennes emmenées par le souverain Hailé Sélassié, capitulent. Le 9 mai 1936 le roi d'Italie, Victor-Emanuel III deviendra empereur d'Éthiopie. 

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2 septembre 2015 3 02 /09 /septembre /2015 23:01

Pour éviter la guerre, les Anglais et les Français avaient multiplié les reculades : après avoir laissé l'Allemagne annexer l'Autriche, ils avaient, à la conférence de Munich en septembre 1938, abandonné leur allié tchécoslovaque, amputé de la région des Sudètes.
Après avoir laissé Hitler occuper Prague le 15 mars 1939, les Alliés décident de mettre fin à la politique d'expansion allemande : ils garantissent les frontières des pays menacés par le III° Reich : la Pologne, la Roumanie, les Pays bas et la Belgique.
La Pression monte d'un cran le 28 août, lorsqu’Hitler réclame le retour à l'Allemagne des territoires attribués à la Pologne en 1919, notamment le corridor de Dantzig. La Pologne décrète alors la mobilisation générale.

Hitler lance l'attaque le 1er septembre 1939.

La Wehrmacht ayant violé les frontières de la Pologne, Londres envoie un ultimatum à Berlin en suggérant une ultime conférence internationale !

Hitler dédaignant de répondre, la guerre est de facto déclarée à l'expiration de l'ultimatum, le dimanche 3 septembre à 11 heures.

À 11 h 15, Chamberlain annonce dans une émission que la guerre a commencée.

Chamberlain forme un Cabinet de guerre, lequel inclus Churchill comme Premier Lord de l'Amirauté (lequel est signalé à tous les navires et installations de la Royal Navy avec le message : « Churchill est de retour ») et Eden comme Secrétaire pour les dominions. Un ministère de l'économie de guerre est établi. Le gouvernement annonce aussi la mise en application d'un blocus contre l'Allemagne. À 11 h 35, comme pour confirmer l'état de guerre, il y a une alarme de raid aérien à Londres, mais ce n'est qu'une fausse alerte.

Le Président du Conseil français Édouard Daladier et son ministre des affaires étrangères Georges Bonnet demandent au président de la République Albert Lebrun de déclarer à son tour la guerre au nom des engagements internationaux de la France (et sans consulter le Parlement). C'est chose faite à 17h.

 

La Seconde Guerre mondiale a démarré !

 

Voir aussi : 1er septembre 1939 - l'Allemagne envahit la Pologne

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28 août 2015 5 28 /08 /août /2015 23:01

Le début de l’ère nucléaire

En août 1942, les États-Unis d'Amérique mettent en place le « Projet Manhattan » pour concevoir la première arme nucléaire. Dans les quelques heures précédant l’aube du 16 juillet 1945, ils ont fait exploser une bombe atomique de 20 kilotonnes dont le nom de code était « Trinity » à Alamogordo, au Nouveau-Mexique.

« Trinity » à Alamogordo, au Nouveau-Mexique

Les États-Unis ont ensuite largué deux bombes atomiques sur le Japon : la première était une bombe de type arme à fission nommée « Little Boy » larguée sur Hiroshima le 6 août 1945 ; la seconde était une bombe de type à implosion testée à Alamogordo pour la première fois un mois plus tôt et nommée « Fat man » qui fut larguée sur Nagasaki le 9 août.

 

La Guerre Froide et la course à l’arme nucléaire

La Deuxième Guerre mondiale était à peine terminée en août 1945 qu’une course aux armes nucléaires technico-industrielles suivit entre les deux nouvelles superpuissances émergeantes, les États-Unis d'Amérique et l’Union Soviétique. Entre 1946 et 1949, les États-Unis d'Amérique ont effectué six essais supplémentaires. Puis, le 29 août 1949, l’Union Soviétique a testé sa première bombe nucléaire, « Joe 1 ». Cet essai a marqué le début de la course aux armes nucléaires de la Guerre Froide entre les deux superpuissances.

Des tensions exacerbées et une atmosphère de peur et de méfiance envahissante ont catalysé la compétition pour construire des bombes toujours plus puissantes et sophistiquées. Pendant les années 1950, de nouveaux modèles de bombes à hydrogène ont été testés dans le Pacifique, ainsi que de nouveaux modèles et des modèles améliorés d’armes à fission.

 

Le 3 octobre 1952, le Royaume-Uni est devenu le troisième pays à tester des armes nucléaires. Au départ, le Royaume-Uni testait principalement en Australie et, plus tard, aux États-Unis. À partir de 1958, son programme fut étroitement coordonné à celui des États-Unis d'Amérique par l’Accord de Défense Mutuelle RU-EU.

Le premier novembre 1952, les États-Unis d'Amérique deviennent le premier pays à tester une bombe à hydrogène.

 

Le 2 avril 1954, le premier ministre de l’Inde, Jawaharlal Nehru, fut le premier homme d’état à demander un accord d’ « arrêt » des essais nucléaires. Toutefois, ceci eut peu d’effet pour arrêter les essais nucléaires extensifs qui caractérisèrent les 35 années suivantes, et qui ne s’apaisèrent qu’à la fin de la Guerre Froide à la fin des années 1980.

Ainsi, entre 1955 et 1989, environ 55 essais nucléaires furent effectués chaque année. Le pic d’essais nucléaires se fit à la fin des années 50 et au début des années 60. Rien qu’en 1962, 178 essais furent effectués (96 par les États-Unis d'Amérique et 79 par l’Union Soviétique). Cette année-là, la Guerre Froide devint presque une guerre nucléaire avec la crise des missiles de Cuba.

 

La France devient puissance nucléaire le 13 février 1960, avec le premier engin (Gerboise bleu) nucléaire français testé à Reggane, dans le dans le Sahara algérien. Plus tard, la France déplacera ses essais dans le Pacifique sud.

Gerboise bleu bombe nucléaire le 13 février 1960

Le 30 octobre 1961, l’Union Soviétique fait exploser la bombe la plus puissante n’ayant jamais existé : une arme nucléaire atmosphérique de 58 mégatonnes, surnommée « Tsar Bomba », au-dessus de Novaya Zemlya dans le nord de la Russie.

 

La Chine procède à son premier essai nucléaire le 16 octobre 1964 dans le désert de Xinjiang.

essai nucléaire le 16 octobre 1964 chine

 

Traité d’Interdiction Partielle de 1963

Le Traité d’Interdiction Partielle d’essais nucléaires de 1963 interdit les essais à but militaire et pacifique, dans l’atmosphère, sous l’eau et dans l’espace. Le Traité était important du point de vue de l’environnement, car il limitait les retombées radioactives étroitement associées aux essais atmosphériques, mais il eut peu d’effet sur les essais nucléaires dans leur ensemble, qui se firent largement sous terre.

 

Traité de Non-Prolifération de 1968

Afin de limiter une telle propagation de l’arme nucléaire, un Traité de Non-Prolifération nucléaire (TNP) fut établi en 1968 : il autorise ces cinq pays à conserver l’arme nucléaire et interdit aux autres Etats de tenter de s’en doter. Il est aujourd’hui signé par la quasi-totalité des Etats de la planète, cependant, plusieurs pays ont ensuite procédé à des essais nucléaires.

 

D’autres pays entrent aussi dans la course l’arme nucléaire

Israël a amorcé un programme nucléaire dans les années 1950, et a complété la phase de recherche et de développement de son programme d’armes nucléaires en 1966, bien qu’il n’ait pas, du moins qu’on le sache, testé de telles armes. Israël a adopté une soi-disant « politique nucléaire d’ambigüité », ne confirmant ni ne déniant son statut nucléaire.

 

L’Inde est devenue officiellement la sixième nation à développer des armes nucléaires en mai 1974, ayant alors effectué un essai nucléaire qu’elle qualifia d’explosion nucléaire pacifique.

 

En 1982, une nation de plus, l’Afrique du Sud, acquit des armes nucléaires, selon le Centre d’Études sur la Non-prolifération de l’Institut Monterey. Officiellement, l’Afrique du Sud n’a pas effectué d’essais nucléaires.

 

Moins de dix ans plus tard, avec la transition vers un gouvernement élu à la majorité, l’Afrique du Sud a démantelé toutes ses armes nucléaires, étant à ce jour la seule nation à avoir volontairement renoncé aux armes nucléaires entièrement sous son contrôle. Le démantèlement fut terminé en 1991. La même année, l’Afrique du Sud accéda au Traité de Non-prolifération de 1968 en tant d’État non possesseur d’armes nucléaires.

 

Les relations sont devenues plus chaleureuses entre l’Union Soviétique et les États-Unis à partir des années 1985. La chute du mur de Berlin en 1989, la dissolution de l’Union Soviétique, en 1991, elle-même remplacée par la Fédération russe, la Biélorussie, le Kazakhstan et l’Ukraine, qui avaient accueilli l’arsenal nucléaire soviétique, devinrent des États sans armes nucléaires sous le Traité de Non-prolifération. Le site principal d’essais, Semipalatinsk au Kazakhstan fut fermé le 29 août 1991.

 

Vers une interdiction complète des essais nucléaires

En 1990, l’Union Soviétique proposa un moratoire sur les essais nucléaires que le Royaume-Uni et les États-Unis d'Amérique approuvèrent.

 

Le dernier essai nucléaire de l’Union Soviétique a eu lieu le 24 octobre 1990 ; celui du Royaume-Uni le 26 novembre 1991, et celui des États-Unis d'Amérique le 23 septembre 1992.

La France et la Chine ont effectué leurs derniers essais respectivement en janvier et en juillet 1996, avant de signer le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires, le 14 septembre 1996, de concert avec les trois autres États détenteurs d’armes nucléaires ainsi que 66 autres pays.

La France a fermé et démantelé tous ses sites d’essais nucléaires dans les années 1990 – c’est le seul État détenteur d’armes nucléaires à l’avoir fait à ce jour.

 

Les essais nucléaires souterrains ont été interdits par le Traité de 1996, instaurant ainsi une interdiction complète des essais nucléaires.

 

Violation du moratoire

Cinq essais nucléaires ont été effectués entre 1998 et 2007 : deux par l’Inde et deux par le Pakistan, ainsi qu’un que la Corée du Nord déclara en 2006, violant ainsi par deux fois le moratoire de fait établi par le TICE.

 

L’Inde a effectué deux essais nucléaires souterrains, « Shakti(Pouvoir) ’98 », le 11 et 13 mai 1998 sur son site d’essais souterrain de Pokhran. Contrairement aux premiers essais nucléaires effectués par l’Inde en 1974, ces essais ne furent aucunement qualifiés officiellement d’ « essais pacifiques ». Au contraire, les représentants du gouvernement ont rapidement souligné la nature militaire des explosions.

À peine deux semaines plus tard, le Pakistan a réagi en effectuant deux essais nucléaires souterrains sur son site de Ras Koh.

L’Inde et le Pakistan ont toutes deux annoncé immédiatement des moratoires unilatéraux sur les essais nucléaires et aucun autre essai n'a été effectué depuis 1998.

 

Voir aussi :

29 août - Journée internationale contre les essais nucléaires

2 août 1939 - Lettre d'Einstein à Roosevelt

6 août 1945 - Bombe atomique sur Hiroshima

9 août 1945 - Bombe atomique sur Nagasaki

29 août 1949 - L’URSS fait exploser sa première Bombe A

13 février 1960 - Première bombe atomique française

14 octobre 1962 - Début de la crise des missiles de Cuba

24 août 1968 - La France devient la 5ème puissance nucléaire

10 juillet 1985 - Sabotage du « Rainbow Warrior »

 

 

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25 août 2015 2 25 /08 /août /2015 23:01

Lorsque le général de Gaulle lance l’appel du 18 Juin, Félix Éboué, administrateur colonial, petit-fils d’esclaves, occupe depuis deux ans la fonction de gouverneur du Tchad. Accueillant tel un ultime recours « ce cri d’espérance lancé pendant que les pires malheurs s’abattaient sur la France », il prend le parti de la France libre contre le régime de Vichy et prépare en secret le ralliement du Tchad et du reste de l’Afrique-Équatoriale française (AEF).

Dès le lundi 26 août 1940, le « gouverneur insoumis » annonce officiellement l’appartenance du Tchad à la France libre, provoquant un effet domino. Le lendemain, le Cameroun se rallie à la France libre sous l’impulsion du capitaine Leclerc, de René Pleven et de Claude Hettier de Boislambert.

Le Congo-Brazzaville et l’Oubangui-Chari (l’actuelle République centrafricaine) annoncent à leur tour leur ralliement le 28 août. Le 15 octobre suivant, Félix Éboué reçoit de Gaulle à Fort-Lamy. Ce dernier le nomme au Conseil de défense de l’empire et en fait, un mois plus tard, le gouverneur de l’AEF. La France libre dispose désormais d’un territoire, donc d’une légitimité. Elle pourra bientôt compter sur une armée.

 

En 1941, Félix Éboué est condamné à mort par contumace par le gouvernement de Vichy, mais il décèdera le 17 mai 1944, à l’Hôpital français du Caire, quelques jours avant la Libération.

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22 août 2015 6 22 /08 /août /2015 23:01

 

Allié du Royaume-Uni, l'empire du Japon entre dans le conflit en déclarant la guerre à l'Allemagne le dimanche 23 août 1914.

 

L'empire du Japon entre dans la grande guerre par pur opportunisme, en vue de s'emparer des possessions allemandes d'Extrême-Orient.

Dans un premier temps, le Japon est chargé d'occuper les colonies allemandes du Pacifique, principalement des îles, et les concessions allemandes de Chine. Par la suite, il est chargé d'escorter des bateaux en Méditerranée. Au total, 788 navires et 700.000 soldats du Commonwealth profiteront de la protection japonaise.

Dès le 27 août, l’armée japonaise organise le blocus du port de Tsingtao (ou Qingdao) de la région de Chandong au sud de Pékin, détenu par l’empire allemand depuis 1898. L’offensive débutera le 31 octobre avec le bombardement du fort et prendra fin le 7 novembre avec une victoire facile pour les japonais.

L’Empire du Soleil Levant a mobilisé 58 000 hommes. Les britanniques sont symboliquement à leurs côtés, avec 1 500 hommes. En face, les allemands sont un peu moins de 5 000, dont des supplétifs chinois. Les combats feront quelques centaines de morts des deux côtés.

Le 7 novembre au matin, les allemands, qui ne se sont jamais fait d’illusions sur l’issue des combats, se rendent. Les japonais organisent dans les rues de la ville un défilé de la Victoire le… 11 novembre 1914.

 

Le Japon ne participe pas aux combats sur le sol européen.

Ses objectifs de guerre sont en partie atteints : les allemands ont été chassés de la région, le Shandong a été récupéré.

En 1915, alors que la Chine demande le retrait des troupes japonaises du Shandong, le Japon réplique par les 21 demandes à la République de Chine. Peu soutenue par l’Occident, la Chine ne peut qu’accepter celles-ci qui constituent une véritable mise sous tutelle politique et économique.

 

Le Japon contribuera par ailleurs à l’effort de guerre européen en fournissant équipement et armement à la Russie tsariste et en participant à la chasse des navires et sous-marins allemands, dans le Pacifique mais aussi en Méditerranée. Pour récompenser cette aide militaire, Français et anglais acceptent en 1917 (accords secrets) de soutenir les revendications du Japon sur le Shandong lors de la conférence de paix.

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9 août 2015 7 09 /08 /août /2015 23:01

Le vendredi 10 août 1945, Hô Chi Minh, chef tout-puissant du parti communiste vietnamien, le Vietminh (fondé en 1941 par d'anciens dirigeants du parti communiste indochinois)  évince le falot Bao-Daï, empereur d'Annam, et soulève la population contre l'occupant japonais.

Trois semaines plus tard, le 2 septembre 1945, le Japon ayant officiellement capitulé, Ho Chi Minh proclame unilatéralement l'indépendance de la République démocratique du Viêt-nam (on écrit aussi Vietnam). Il devient président du nouveau gouvernement révolutionnaire.

Son initiative est ignorée par le gouvernement provisoire du général de Gaulle, à Paris, comme par les conférenciers réunis à Potsdam, lesquels décident de partager l'Indochine suivant le 16e parallèle entre les Chinois de Tchang Kai-chek (au nord) et les Britanniques (au sud).

 

L'imbroglio va déboucher sur la première guerre d'Indochine...

 

Relire aussi :

Chronologie en Indochine

2 septembre 1945 - fin de la Seconde Guerre mondiale

 

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